Pierre l'Ermjte. Va done a Lui LE BLOC Chroniquc Keligieuse Nominations ecclécias»iques La Croix Fatale distraction it. p°int V- importante s^jgS-'^r* importante e sut lui donner. 4üe sil été fait ranee pour l'instruction f 'S j ans l'Eglise et malgré elle, /'qu'ils ignorent absolument s« /f on et ses oeuvres. epprouvant en 1725 la règle des Frères "des écoles chrétiennes, le pape Benoit XIII écrivait L'ignorance est la source de tous le* maux et le nouvel ordre rendit tant de services que le préambule de la loi du 18 aoüt 1792 porte ces mots des rérolutionnai- re* Les Frères des écoles chrétiennes ont bien mérité de la patrie Un psychologue francais ne disait-il pas que s'il était a la tête du gouvernement, soa premier soin serait d'appeler comme minis- tre de l'instruction publique le directeur de* Frères, tant il reconnaissait les grands méri tes de eet ordre. Parlant des Frères des Ecoles Chrétiennes dans son cours de pédagogie, M. Merten, le recteur actuel de l'Université de Liège, reconnait que J.-B. de la Salie accomplit dans 1 enseignement secondaire une réforme analogue a celle des Jésuites dans 1 enseigne ment moyen. Telle est 1 oeuvre de l'Eglise et des catho- liques, au point de vue de l'enseignemenr. N'est-ce pas qu'ils méritent bien ce nom d'ignorantins a que les libéraux et les socialistes leur jettent si souvent a la face, paree qu'ils ont, eux, faitquoi pour l'instruction du peuple! Nous attendons leur réponse. Paul de Boncecourt. J Par contre, Neny et Pruvost débarqués a q T'3*,'~'ar's' deviennent les réclames sandwichs du ut lef' les envoie pauvres gens Vemercier Dieu lesoir, aux Folies-Bergères.. f&Xji le tableau d'angoisse et d'agonie ayant comme cadre le tutu des danseuses Ce détail, tous les journaux le donnent avec gravité, mais ils ne feront allusion ni a Lourdes... ni aux Piques... excepté peut-être la Lanter ne Mon cher abbé... écoutez-moi 9a 1.. Quel sujet d'article Et celui-ci Et celui-la Ah je le sais bien 1.. les sujets d'ar- ticles abondent... il n'y qu a se baisser pour ramasser de l'héroïsme ou de la boue Mais, aujourd'hui, j'écarte tout pour crier l'impérative consigne de Dieu Faites tos Paques Soyez-en sürs 1.. Aucun journal du boulevard, même de fendant nos idéés, n osera répéter cette phrase si courte, si pleine de choses pourtant. Faites vos Paques Des millions de catholiques ont actuelle- ment la préoccupation du devoir pascal ce matin nos églises vont étre débordantes de monde... Mais ce fait extérieur, parait-il, n'intéresse pas le journalisme francais... Les journaux dironta Avez-vous assisté a telle représentation Allez done voir courir tel cheval 1.. a Dépêchez-vous de visiter l'exposition de Roupaillon... le fameux Roupaillon 1.. Mais on n'écrira jemais Faites vos Paques Il semblerait que les rotatives éclateraient de stupéfaction Je vois d ici la tête de mes confrères de presse qui, cette nuit, rédigeront la revue des journaux...Je le vois, faisant sauter la bande de la Croix... Faites tos Paques Quoi Qu'est ce que s'écrieront ils... Ah cette Croix, quel canard de sacristie Et il dira cela, mon collègue, peut-être même si, au fond du coeur, il est travaillé du désir de faire ses Piques... Le monde, honni par le Christ.se retrouve la, tout entier, 11 a littéralement la terreur de paraftre religieux. Les treize mineurs sauvés a Courrières ont fait voeu, du fond de leur enfer, d'aller a-, Lourdes s'ils revoyaient la lumière du jour, et l'évêque d'Arras doit les conduire lui- même... Presqu'aucun journal n'a osé donner ce j détail... A Lourdes Pensez-vous A i moi, mes ciseaux Et les rédacteurs en chefs, comme d'ins- tinct, font la bonne césure. C'est une raison pour nou* de crier plus fort Faites vos Paques afin d'atteindre, par-dessu* la masse des pra- tiquants...par-des*us le silence des confrères, 1* foule navrante des baptisés qui piétinent a notre porte... et n osent pas entrer... Pourquoi n'osent ils pas...t Paree qu'ils ont peur... t Peur d un sourire.. peur d'étonner.. f peur qu'on dise dans un salon: Tu ne sais pas 1 M. Untel a fait se* Piques... Eh bien non... je ne pense pas que cela soit la principale raison, car il n'y a plus guère que les extreme* vieux jeux a éprouver encore ce sentiment si enfantin du respect humain. Depuis dix ans, on s'afficherait plutot... et avec fierté. Alors pourquoi n'entres-tu pas a leglise.f Je vais te le dire Tu ne fais pas tes Paques, mon ami et mon frère... toi, qui as pourtant au coeur le même idéal que moi... tu ne communies pas paree que, selon toi, tu n asplus la foi... Tu aimes notre religion, a cause de la beauté de sa morale... mais tu t en éloignes a cause de son dogme dont la grandeur t'échappe, hyp notise que tu es par un tout petit détail qui te choque. Tu te dis Je serais un hypocrite si je communiais, car je ne croisplus Et je n'ai pas le droit de jouer cette comédie,meme pour plaire a ma femme ou a ma hlle 1 Maintenant, raisonnons un peu tous les deux. Tu ne crois plus... f En es tu bien sur... Car enfin, tu es heurcux que ta femme remplisse ses devoirs... Tu tiens a ce que ta lïlle fasse sa première communion, et ton fils Toi même, tu sais que la morale est liée au dogme, comme l'effet a la cause, et, en regardant la fin vers laquelle se précipite ton existence, tu le dis A ma dernière heure, certes, je ne refuserais pas un prêtrel» Alors, pourqoui pas a l'avant-dernière...! Pourquoi pas aujourd'hui... Pauvre ami 1.. Descends en ta conscience, et vois comme ce malaise est de ta faute 1 Louis Veuillota écrit Tout nous dis pute a Dieu 1 Que dirait-il aujourd'hui 1 D un coté une foi minime, a peine esquissée sur des bancs de catéchisme, puis attaquée furieusement de toutes parts... Ce sont tes passions 1.. le livre que tu lis le journal que tu parcours la plaisanterie que tu entends le camarade que tu fré- quentes Et ceci tous les jours, a chaque heure du jour... L'air même que tu respire* est sursaturé de méfiances et d'objections religieuses Dis done que j'cxagère... Voici 1 'attaque Qu'as tu fait pour la défentee.. t Quels livres sérieux as-tu lus.. Quel prêtre as-tu consulté.. Quels carêmes as-tu suivis.. Done attaque formidable,resistance nulle... Soumets ton corps au même régime... Empoisonne- le régulièrement tous les jours.. Avale tous les acides, tous les dissolvants, tous les corrosifs.. Et ne le nourris jamais En quelques semaines, il sera mort 1.. La toi, elle ne meurt pas Les mains de Dieu l'ont chevillée aux fibres mêmes de notre ame... Ecarté les cendres... tu la retrouveras, petite étincelle... lueur indis- tincte, mais lumière quand même!.. L'an- goisse que tu éprouves uevant la vision de 1 au-dela n est rien autre chose que 1 appel de ton Dieu, pour lequel tu as été créé, et loin duquel tu seras toujours anxieux tourmenté... et Va done a Lui... jeune homme... il est l avenir Va vers nité... Lui, veillard... il est l'e'ter- Va vers Lui... toi qui as commi* hier, c'est Lui qui fait les lendemains Secoue la rouille qui te couvre I.. Ne soi* pas le neutre, le tiède, l'amorphe étranger de toutes les croyances. Entredans une église... Mais entre I... Sois turc, mais sois quelque chose Mahomet ne te dit rien..? Tu sais que le protestantisme n'est qu'une religion politi que... Alors... je ne vois plus qu'une porte devant toi... Qu'atteods-tu..! Que cherches tu..? sur- tout a 1'époque présente... Tu veux Ie triomphe des idéés religieuses dans la vie civile, et o ironie tu 1 ar- rêtes dans ta conscience On ne vaut que par ce qu'on croit. Les snobs n'ont jamais sauvé une patrie Et le plus humble paysan... la plus petite bonne, qui dit son chapelet dans un coin d église, en attendant 1'inventeur est plus puissante pour la réssurection de son pays que l'académicien le plus chic, le plus intelligent, le plus modéré, qui se borne a étre chic, intelligent et modéré... Fais tes Paques lis vont bien, nos Combiste* En moins de deux heur**, ils viennent de donner au pays la spectacle édifiant da Iturs véritables sentiment* religieux et patrioti- quea. Au sénat, le trés venerable Gob'et d'AI- viella porta-paroles de* loges magonui- que8 propose le renvoi du nonce repré sentant le St Siège auprèa du gouvernement et la rupture des relations diplomatiques entre le Vatican et la Belgique. Or, quand on songe que cette mesure, récemment pro posée et votée en France, fut le signal et le point de depart desodieuses pertécutions religieuses qui sévissent la-bas, on mesure du même coup de quelle* aspirations Com biste* sont enflammés nous adversaires et comme ils brdlent du désir d'instaurer chez nou* le régime persécuteur de la franc- magonnerie d'autre Quiévrain. Et cependant qu'au Sénat s'accomplis- sait cette tentati ve sectaire qui ferait rougir maint pays protestant, a la même heure, a la Chambre des représentauts, répondant au ministre, qui repiochait a lextrême- gauche de faire aux ouvners de* piomes»e« irréali*able3, les socialistes répondaient Pour payer de plus gros salaires et des pensions aux ouvriers, nous aurons les ressources du budget de la guerre. (Séance du 3 avril 1906.) O beautés du bloc Pendant qu'au Sénat no* vénerables doctrinaires faisaient le procés a la Religion et au Pape, les rouges socialistes, eux, a la Chambre, y aliaient d un autre idéal. Plus de budget de la guer re, e'est-a dire suppression de l'armée, abandon de tout ce qui est la garantie né cessaire de notre indépendance et de notre nationalité. Comme ceci tue cela Et comme, par une peute fatale, quand on nie Dieu et son Eglise, on t-n arrive a nier l'Autorité, le Roi, la i'alrie L'intei nationale n'est que l'aboutissement logique. Et dire que nous varrons, au 27 mai prochain, dans une mêma el honteuse promiscuité, les hommes de ce qui fut jadis le grand parti libéral, unis en une cordiale étreinte accoler leur nom celui des repré sentant* du drapeau rouge! Et humblement, doucereusement, on ira, a des citoyens qui ont juréiidélité au Roi et aux institutions nationale*, A des officier* de notre armée demander quils votent pour ce bloc monstrueux. Mai» ce serait bien mal connal- tre le loyalisme de ces hommes et spéciale- ment la loyanté des officiers Beige* que de croire, qu'un seul d'entre eux puisse émettre un vote, qui con»tituerait d'un coup de tampon solidaire et indivisible, l'apologie d'une liste oü figurent ies fanatiques du drapeau rouge et les sanspatrie. (La Pair ie) Sermons de Caréme d église Saint-Nicolas Dans son dernier sermon, le Révérend Père Hoffmann tout en résumant la narra tion évangélique du drame émouvant de la Passion de N. S. Jésus-Christ, a par de nombreuses application*, pleines d'actualité et allant droit au coeur, excite' chez son audi- toire visiblement ému, de généreuses réso- lutions et de vits sentiments de repentir et de confiance. Nous croyons être l'interprête fidéle du nombreux public qui a eu l'avantage d'assister aux remarquables conférences du Révérend Père Hoffmann pour lui adresser nos plus chaleureux remerciments pour tout le bien qu'il a fait aux ames, et pour lui dire de tout coeurau nom de notre si chrétienne popu lation un sympathique Au revoir XXXII® PÈLERINAGE A JÉRUSA- LEM, a bord du bateau spécial I' Etoile Béni et encouragé par le Souverain Pontile et par Sa Grandeur l'Archevêque de Malines. Itinéraire: Marseille, Athènes, Mont Athos, Constatinople.l ede Rhodes, St-Jean d'Acre, Caïffa, Mont Carmel, Nazareth, Tibériade, Lac de Génésareth, Capharnaüm, Mont Thabor, Samarie, Jaffa.Jérusalem.Bethléem, St Jean in Montana, Jéricho, le Jourdain, la Mer Morte, Port-Saïd, Le Caire, Les Pyramides, Alexandrie, Malte, Naples, Pompéi, Marseille. De'part de Marseille le 2 Septembre, retour le 11 Octobre 1906. Prix des places: 1" cl. 1100 fr.2cl. 900 fr. 3® cl. 65o fr. Demander programme et renseignements au P. Legrand, Secrétaire du Pèierinage.rue du Parchemin,i6,a Bruxelles, ou a M. Félix Van de Kerhove, rue d Epi- noy, 4, a Tournai. Mgr l'évêque de Bruges a nommé Directeur de l'Höpital, a Wervicq, M. Van Overschelde, vicaire de St Jean, a Po- peringhe. Vicaire de St Jean, a Poperinghe, M. Cal- lewaert, chapelain de la cathédrale de St Sauveur, a Bruges. Chapelain de Ia cathédrale de St Sauveur et de la chapelle du St Sang, Bruges, M. Maréchal, prêtre au Séminaire. Quoi qu'on dise et quoi qu'on fasse, il est une Croix qu'on ne pourra jamais faire disparaltre d'ici-bas, pas plus d^s palais du riche que de la chamière d 1 pauvre une Croix que la main toute-puissante de Dieu y maintiendra, en dépit de tous les progrès, comme ch&timent du premier péché c'est la souflrance, soeur et compagne de la mort. Tu es poüssière, a dit le Seigneur, et Cette parole, torabée a l'origine sur la tête du premier homme prévaricateur, se véritiera sans démenti, jusqu a la hn du monde. C'est en vain que le riche, pour échapper a cette sentence, essaiera de recourir aux raffinements du luxe ou aux jouissances de sesfestins la parole vengeresse se réalise- ra sur lui, comme sur le pauvre. Peuple 1 Mon frère I dis-moi Oü iras-tu, alors, chercher ta force et ta consolationtoi, le miséreux et l'aban- donné, quand la douleur et la souflrance, cortège inséparable de l'inévitable mort, *e seront appesanties sur toi Oü done Sinonau pied de la Croix du SauveurI Pierre Ladeuze était un charmant gargon. II n'était pas ce que l'on appelle un beau garcon c'étaient surtout ses cheveux qui le rendaient moins avenant: il les avaij couleur paille d'avoine, et pour comble da déveine, ils bouclaient comme une livre de chandelles de suif. Par contre, il avait bon coeur. On disait couramment de lui II a un coeur comme une croüte de pain qui sort du four. Chef comptable dans une grande industrie, tres ponctuel a la tache, il gagnait honora- blement, sinon largement, sa vie. Sa ponctualité lui avait valu un sobriquet Ses voisins l'appeiaient le chronomètre de la rue. Mais il n y avait dans l'application de ce sobriquet rien de malveillant. Et pourtant Pierre Ladeuze avait un gmnd défaut, qui lui avait joué déja plus d'un mauvais tour. II était distrait jusqu'a se faire servir son cafe dans.... son bonnet de nuit. Comme il m était un vieux camarade delude, un bon, un de ceux dont on aime a se souvenir, je lui rendais visite a chacun de mes passages, peu réguliers d ailleurs, par la gentille cité industrielle qu'il habitait. Ce matin-li, je le trouvai plus gai que d habitude, ses cheveux coupés en bresse, ce qui Ie rendait plus avenant, les yeux radieux. Le bon Dieu me pardonne, mais je crois même que ce matin lé, chose extraor dinaire,deux poignées de fleurs souriaient discrètement derrière les rideaux blancs de 1 unique fenêtre de sa chambre de gargon. 'ft TU BETOURNERAS EN POÜSSIÈRE.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 2