Le Journal. d'Ypres "H V Qui trompe-t-on ici 1 Leüre ouvcile a If. Nolf, •ésentanl radical de l'arrondissenient d'Ypres HËETl.XGS CATHOLIQUES A Ploegsleert Au Bizel A ÏAbeele A Wat ou A Proven iiejeiez les imitalions LE FAIT BELGE Y ■dt <tH/e En 1904, notre commerce extérieur s'éle- j Représentant IMidiCiil de vait k 8 milliards 265 millions r Üiraanche 15 \vril all heures chez M. Duhayon, cabaretier Lundi de Paques ?I..l IKK s, 'V Ut t -te publique était fixé a 0,20 p. c. du •arJ aj'.' j^püal de la dette sur ce pied la dette était '^p^iteinte ea 93 années. VA--' v nc i 1 pa «iJs-leur les g&J e^ycfernière adini- - b élevait if a 1,244 millions ffA*'i5r.s1884 a 1.708 millions lp|-i€ -öC. 1905 3.221 millions. feS^;ffXigr9nséquent, sous le gouvernement luvaraL la dette publique s'est accrue en 6 Jnées de B24 millions soit uue augmenta- lion annuelle de 8f millions. Durant le9 21 années d'administration catholique la dette s'est accrue de 1,453 millions soit une augmentation annuelle de 69 millions. La comparaison est suggestive Les libéraux empruntaient done annuelle- ment 18 millions de plus que les catholiques. S'ils avaient pu continuer a gouverner la Belgique, durant ces vingt-deux dernières années, notre dette, au lieu de sélevera 3,221 millions, aurait certainement atteint les 3,600 MILLIONS Quel usage le gouvernement catholique a-t-il fait des capitaux empruntés Cttte question est importante. Car, si l'emprunt avait servi a effectuer des travaux somptuaires, a organiser des fêtes,a couvrir les frais d ornement ou de construction de fortifications toutes dépenses extraordi- naires, 9aus doute, mais nullement produc tives on aurait grevé les générations a venir d une charge, qui ne irouverait sa contre-partie dans aucune recette. II faut, au contraire, que, normalement, ainsi que M. de Smet de Nayer l'a établi par sa réforme financière de 1895, toutes les dépenses de ce genre soient, au même titie que les dépenses ordinaires, couvertes par le rendement des impöts et le produit des droits de douane et autres pour ne réserver ensuite k 1 emprunt que les dépenses qui ont pour objet de développer 1 outillage écono- mique de la nation. C'est ainsi que du l1' janvier 1895 au 31 décembre 1903, 720 millions out été dépen sés en travaux directement productifs (chemins de fer, postes, télégraphes et téléphones, marine et domaine privé) et 208 millions ont été affectés a des travaux indi- rectementproductifstels que canaux,routes et ports. Plus des 2/3 de la dette publique ont servi a des dépenses directcmeut productives. II n'y a done pas lieu de s étonner si, nonobstant l'accroissement du chiffre de la dette. la charge réelle qui en resulte pour le pays a été cousidérablement diminuée. Los revenus des capitaux engagés dans des travaux directement productifs se sont développé dans de telles proportions qu'iis couvrent aujourd'hui 80 des charges de la dette (in-érêts et amortissement), alors qu'en 1884 ils ne parvenaient k les cuvrir qu'a. concurrence de 52 La conséquence pratique pour le contribuable est celle-ci en 1884, l'impót contribuait pour 39 mil Le gouveruement liberal se garda bien de modifier ce taux, et durant toute sa geslion il consacra MOINS DE SIX MILLIONS k l'extinction de la dette publique. Le gouvernement catholique,au contraire, doubla le taux de la dotation d amortisse ment de ce chef, au seul BUDGET DE 1904,figure une sommedeNEUF MILLIONS. Eu résumé les catholiques ont moins empruntés que les libéraux ils ont fait un meilleur emploi de i'argent emprunté ils ont accéléré 1'amortissement de la dette j enfin, le poids de la dette pour chacun des contribuable® a été réduitde moitié. J Cela s'appelle t il délapider les finances j publiques ou pratiquer une sage politique financiële Jamais, dit le Journal de Bruxellesla téméraire duplicité des po:iticie«s libéraux ne s't-st mieux afïiimée que dans la déclara- tion de la gauche libérale relative au S. U. communal et provincial. Dans ;a première partie la gauche donne des gages aux socialistes. Elle admet d 1 unanimité, y compris M. Hymans, qui, la semaiue di-rnière, repous sail solennellement ce système, le S. U des citoyens de 25 ans ayant un an de résidence. A ce système elle ajoute un correctifle double vote des hommt s mariés de 35 ans. Ce correctif n en est pas un, du moins il est beaucoup trop faible, car il n empêcherait pas nombre de communes de tomber aux mains d administrateurs inca- pables de gérer les finances et inaptes k garantir la sécurité publique. Au lieu de résister a la poussée révolu- tionnairé, les pontifes de la doctrine, MM. Huysmans, Neujëau, Hymans, et tuttiquanti renvetsent quelques barrières. Mais au bas du factum on peutlirel'alinéa que voici Dans ce système, il y a lieu, outre les garanties ét iblies par les lois actueiles, de rechercher les mesures d prendre pour assurer la bonne marche des fiuances et des affaires communales. Ainsi les politicienslibéraux reconnaissent que le système électoral qu ils proposent met en péril la boane gestion des finances et des affaires communales. II serait impossible de pousser plus loin rinconscience politique. Ils recliercheront d autres garanties,c'est- a dire, en bo francais, que, les administra tions communales issues du nouveau mode de suffrage étant reconnues incapabh-s de garantir la prospérité des commuues et 1« bon ordre, on leur enlèveia l'autonomie financière et le droit de police. Ou la décla- ration des gauches ne signifie rien ou tdle signitie cela. Les socialistes veulent le S. U. On 1 leur donnera, mais du mênm coup on erdèvera tons pouvoirs eff ctifs a toutcs les administrations comrnunalesjon supprimera leur autonomie auiégime de décentrali- sation qui a se< racines dans notre histoire, dans le caractère et les besoins de nos po- 1 pulations, on substituera le régime de la centralisation qui favorisera les entreprises lions au service de la dette, soit une j du pouvoir central libéral et combiste, en charge de 6 fr. 75 par tête d'habitant i attendant quelle favorise les entreprises du en 1904, l'impót nintervenait plus que j socialisme, pour 23 millions dans le service d'inté- I Ainsi le débat est placé sur son vrai rèts et d'amortissement de la dette,soit terrain, et nous verrons bien si le pays est une charge de 3 fr. 27 par tête d'habi- j d'humeur aemboiter le pas aux affolés qui tant. I proposent de démolir s s institutions fon- Que les sommes dépensés a profusion damentales. Nous u'avons pas besoin de dire pour l'amélioration et le développement des 4ue sur 03 I'Oint les catholiques ne cèderont routes et voies navigables, pour la creation jamais. Nous sommes curieux de voir ce que vont dire les socialistes et s'ils sont pi éts a accepter la mise en tutelle des communes dont ils rêvent la conquête. Qui sera le plus fin,du ronard ou du bouc? de ports nouveaux et póur l'extension des ports existants, l'aient été en vain, nul n'oserait le soutenir en présence du prodi gieux essor de notre activité économique. En 1884, notre commerce général repré- sentait d l'exportation et k J'importatio j un total de 5 milliards 450 millions de fr. i En 1884, le mouvement du port d'Anvers se chiffrait l'entrée par 3,403 tonnesen j 1904 par 9,3j3 tonnes Tous ces progrès ne se sont réalisés que graceaux capitaux si considérables dépensés par le gouvernement en grands travaux s d'utilitc publique. Libre a nos adversaires de qualifier'ces dépenses de gaspillages 1» i Nous sommes en droit de répéter avec Jules Malou: Ailleurs, le budget de la j dette publique, c'est l'histoire des malheurs, j des guerres que les pays ont subis. Chez nous, e est l instrumeut, le mobile, le signe évident du progrè», de la prospérité du pays. Il nous reste une dernière question a examiner. Qu'a fait le gouvernement catholique pour assurer l'amortissement, c'est a. dire Vex- tinction progressive de la dette publique Depuis 1873, le chiffre annuel des som mes coDsacrées d l'amortissement de la Monsienr le Représentant, Le cartel vient d'etre conclu entre libéraux, socialistes et daensistes, dan les arrondisse- ments de la Flandre Occide tale Tous lutteront avec une liste commune, réalisant ainsi ce que la Flandre libérale appelait naguèie Valliance de l'eau et du feu Dans l'arrondissement d'Ypres. oü il n'y a guêre de démocrates veris et peu de socialistes, le car el eut été inutile. Mais la convention conclue il y a quatre ans, en vertu de laquelle les socialistes s'abstenai- nt, continue d'existe. .Vous marcherez done, comme alors. avec le® enfiemis de la Religion, de la libei té et de la Royauté Votre programme. Monsieur? C'est évidemment le programme sur lequel les gauches vienntnt de se mettre d'accord. Le voici t° Instruction obligatoire. 2° Service militaire général. 3° Suffrage universal a 25 ans avec un vote supidémeutaire en faveur das hommes mariés j agés de 35 ans. Nous allons examiner votre programme. doublé et mêma Instruction obligatoire. Votre collègue, M Colaert, rapporteur du budget dell n lèrieur et de nnstruetion pubfi- q ef vie t d'ótablir, dans sou apport, pa. des cbiffres mdéuiables, que 1 lust, udl°" °8b i||tri,s serait inutile, puisqu il resulte de ces que 87 sur cent des eniauts en age dêcoie recoivent l'mstruction eu belgique, dan écoies officielies ou privées. C est a dire 7 de plus qu'en France, oü l'mstruction est obliBa Conté,sterez-vous les chiff'res Nous vous défions de le faire. Dès iors pourquoi proclamer, Sür tous 0s tous, que vous voulez l'instruction obligatoire, si ce n'est paree que vous trouvez que i obl tion scolaire vous donnera une arme nouvelle coutre l'euseignemeut catüolique Cuez vous, .Yiousieur, c'est toujours l'obfiga- toire service obligatoire, enseiynement obli gatoire, assurance obligatoiresoupe scului. t obligatoire etc. L obligation scolaire n'aurait d'autre eff et que d'enlever aux ères de lamme lahuerté te leur cnoix pour l'euseiguemeut de leurs eütauts lil vos armosseraient i'atneude et, au beseiu, l'empiisoüuement. Nous ne voulons pas de ce système. Le père de familie dolt ëu'e libra do dounor l'instrue tion a ses oiifauts, soit cüez lui, sou dans uue école iibro qui a sa eouüaace et qui est trainee, au point de vue do® ®uosides, sur te même pieu que l'école otticielie. Voita, Mousteuiuotre système Service obligatoire. Les socialistes veulent la nation armée; les radicaux prónent le service généraltous veulent le service personnel. Et vous, Monsieur Vous êtes partisan du service personnel et général. C'est-a-dire 1° Uu budget de ia guerre triple. 2° Un contingent annuel de 4t),u00 nommes au moins. 3o L'abolition du voloatariat. 4° l a suppression de la rómunération établie par les catlioliques, en faveur dos miliciens et de leurs parents. Nous voulous le maintien de la situation actuelle, avec l'extension constante d'une armée composéede volontaires. Suffrage universel. II y a quatrs ans, vous vous êtes prononcó, comme les socialistes, eu faveur du suffrage universel a 21 ans, saus vote plural. C'est mêtriea cause de cetteconcession que les socialistes vous out aceordé leurs suffrages. Vous ne leur promettrez pas moins aujour d'hui sans doute 81 non, its vous lacherout. A moins que vous nsoyez rallié a la nouvel le lormullo 25 ans et uu vota en plus pour le père de tamtlle agé do 35 aus Voyons, Monsieur, ce nouveau système sur leque, il y a accord provisoire entre cartellistes. Tout beige agó de 25 ans au.ait done un vote. 11 en eat ainsi déja ,.our la Ctiambre. Mais vous donneriez uue douole voix a tout père de tarniUe agé de 35 ans. Avec le léger eens exigè par la constitution, le double vote du père de familie existe ussi. Vous avez douc fait une double concession aux socialistes 1» Le vote basé sur una présomption de eapa- cité disparait. 2o vous n'aecordez aucun vote k la propriété et a i'épargue. 11 en resulte, Monsieur, que, d'après vous, ceux qui out acquis uue petite propnété, ou qui patent un certain eens, ou qui ont acquis uue légère rente sur l'Etat, n'auront plus aucuue faveur! Nous le diroos a toute cette catégorie de citoyens qui, g ace a de louables efforts, jouis- seut d'un petit pécule dout lis out ratson d'être fiers. Vous allez plus loin, Monsieur, et, en ceci, votre système est absurde le céhbatane in- struit u'aura pas la sec nde voix que o0usaccor- dez a 35 ans a un père de familie, instruit ou ignoraut. ümbre de Frère-Orbau C'est Frère-Orban, landen grand tiomme du parti libéral, qui a iustilué le vote du capacitaire, et, après 3u ans, ce vote disparait Et vous êtes partisan de l'instuction, Monsieur Si M. èara vivait encore, il n'aurait droit qu'a uu vote, et sou valet de Cüambre marié en aurait deux Avocats, médacins, notaires, magistrats, pbar- mactens, nistituteurs, vous t'ous qui avec con- quts des diplómes, mariez-vous, si non vous aurez uue voixde tnoius que vos commts.clercs, employés, sous iustituteurs mariés Amst le veuleut les partisans de l'mstruction obligatoire N'est ce pas, Monsieur le Représentant, que c'est absurde Mais vous avez pensé qu'en accordant une double voix aux pères de lamiile mariés, vous pourriez en prtver les ministres du culte.prêtres et religieux. Oil la bonne aubaiue 1 Eh bien, Monsieur, croyez nous, cette folie sera répudióe par le corps électoral bonnête et sensé Voila, Monsieur le Représentant, ce que nous avons a vous dire au sujet du programme du cartel, qui n'est accepté par L>s t-ocialistes que sous réserve d'obteuir l'accomplisseoient de toutes leurs uiop/ies, de tous leurs rêves. Et vous conspirez avec eux Vous marchez derrière leur drapeau D'ótape en étape, de saut en saut, vous irez jusqu'au bout. Amst le veuleut la logique et l'absence de principes. Votre parti est, comme le disait Léopold I, un banc de sable; et, comme l'a prédtt Frère-Orbau, il conduira le pays auxabimes Le vrai programme Nous vous avons s-mmé précédemment de nous faire cormaitre votre avis sur le program- me Jauson: Confiscation des biens des convents, exclusion des élëv s des etablisstments libres des emplois de l'Etat et guerre rehgieuse comme en Fram eprönée par MM. Cambier, Dewand e, Vandamme et consorts. Permettez nous d'insister pour avoir votre réponse, et agréez, Monsieur le Représentant 1 assurance toujours réuélée de no. re considéra- tion distinguée. a l'école libre a 3 heures a 11 heures chez M. Huyghe même jour a 3 heures a I'ancienne école catholique même jour a 6 heures chez la Veave Verfaillip. On imite, on contrefait les pilules Pink. Les contrefacteurs out cboisi un nom qui sotine aux oreilles, a peu prés comme - pilules Piuk Si les contrefracieurs ont a peu prés imitélo nom, ils n'ont pas imité la qua.ité du médicamsnt. M. Gabhn ayaut regu de nombreuses plaintes a de- mandé aux personnes mécontenlcs de lui euvoy- er les boites achetées. Toutes les boitesregues étaieut d*s boites de contrefacou. M Gablin prévient done les personnes dé'sireuses d'avoir les véritables pilules Pink que t" Les pilules Pink ne sont pas vendues au détail, c'est-A-dire k la douzaine, mais en boites caebetées. 2s Que ces boites caebetées pour être celles dos véritables pilules Pink doivent porter im- primés en bleu sur papier rose ces cinq mots typiques Pilules Pink pour personnesdisposés comme ci dessous. FW% ULES OOR Décou per ceci et gardez le pour comparer. Les pilulesPink sont souvera nes contra l'ané- mie la eblorose, la ceurasthónie, la faiblesse générale, les maux d'estomac, migraines, né- vralgies. -aSKVZ***- Intolérance de l Eglise catholique e des catholiqueshurlent partout les sectai res L'Égiise avec ses dogmes, disent ils, est fatalement intolérante, ennemie de la liberté, de toutes les libertés. Par suite, conséquence de ces doctrines, les catholi ques, devenus maïtres du pouvoir en un pays, confisqueront nécessairement toute» les libertés. Et les blocards frangais, pour prévenir un pareil malheur, useut eux-mêmes de la plus sauvage intolérance contre les catho liques. Or, devant le fait beige, l'accusation criarde des blocards tombe d'elle-même le ballon crève. Regardez done les catholiques beiges. Maïtres du pouvoir depuis plus de vingt ans, ils pratiquent la plus laige tolérance. Ont-ils même eu l idée,durant toutce temps, de faire une seule loi, un seul acte attenta- toire a la liberté de leurs adversaires politi- ques ou religieux Ont-ils privé d'un droit quelconque, accordé aux autres citoyens beiges, les protestants, les libres penseurs, les franc magons, les socialistes'? Jamais, absoiument jamais. Aussi M. Kurth a t il raison de dire que, depuis cinquante ans et plus, le cri, le mot d'ordre de tous les opprimés estLa liberté comme en Belgique. O'est spe'cia.ement le cri des catholiques francais persécutés par les irancs-macons et les socialistes, ces grands amis de la liberté mais en paroles settlement. Le cléricalisme, voila un autre cliché des sectaires, en France surtoutun autre épouvautail qu'iis agitciit devant les masses ignorantes.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 2