ORGANE CATHOLIQUE
DE L'ARRONDISSEMENT
Meetings catholiques
TELEPHONE 52
A boishblggh
Samedi 28 Avril 1906
K centimes Ie V
Le Dimanche 29 Avril 1906
A CROMBEKE
A WES T VL E TEH EN
A OOSTVLETEHE
A DICKEBUSCII
A H A RING HE
A Li CLYTTE
Pourquoi nous sommes
contre l'obligatoire
Action Catholique
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Pour justifier notre attitude vis a vis de
l'instruction obligatoire nous arons prouvé
que la mesure préconiséepar nos adversaires
est inutile et vexatoire.
Inutilepuisque i'instruction, comme le-
tablit d'une manière péremptoire le ïemar-
quable rapport de notre sympathique
représentant Monsieur Colaert, s'est géné-
ralisée chez nous, sous le régime de la
liberté, au moins autant si ce n'est plus
qu'en d'autres pays, sous le régime de la
contrainte.
Vexatoire, puisque l'opposition est d'ac-
cord pour obliger par tout un système
de mesures inquisitoriales les parents a
envoyer leurs enfants a lecole et que le
Beige, jaloux de sa liberté, aurait bientöt
fait de secouer cette contrainte injustitiée,
qui heurterait violemment ses habitudes
d'indépendance.
Le dessous des cartes
Vinstruction obligatoireSecouons un
peu ce bloc enfariné! Découvrons les pensées
de derrière la tête pour nous trouver édifiés
Bur les intentions des promoteurs de l obli
gatoire.
Les libéraux en prönant I'instruction
obligatoire ont bien moins en vue les j
progrès de l'éducatiou populaire que de se
procurer une nouvelle arme contre Pensei-
gnement libre, un noeud coulant pour
l'étrangler sournoisement en recommengaut
une guerre plus féroce encore que cette
maudite guerre scolaire qui a dóchiré le 1
pays de 1879 a 1884. j
Vous avez beau dire,vous avez beau faire, I
messieurs les libéraux, voila votre idéé,
Votre vraie manière de voir 1
Vous avez beau vous pamer devant I'in
struction, ailongi r des périodes en son
honneur, l'instructioa n'est rien le libéra
lisme est tont. Lui seu est visé, poursuivi;
lui seul veutêtre atteint.même au détriment
de I'instruction. Et je le prouve. j
I
A preuve
Pourquoi le parti libéral se réclame t il
du CombismePourquoi a t il applaudi la
Franc magonnerie frangaise, chassant les
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religieux et les religieuses des écoles.privant j
ainsi de I'instruction des milliei's et des
milliers d'enfants
Cette instruction avait elle été mauvaise
Que d'universitaires out reconnu loyalement
Ja solidiié et la supériorité de l'enseignement
congréganiste Toua les éducateurs religieux
qu'on expulse odieusement, formaient
d'exellents élèves.
La preuve, c'est que des anticléricaux,
et en grand nombre, se faisaient un devoir
de leur contier leurs enfants.
Alors Pourquoi les chasse t on 1 Pour
quoi avez vous, partisans de l instruction
obligatoire, applaudi a l'expulsion de gens
qui font trés bien leur besogne et qui la font
gratuitement, sans demander le moindre
centime au gouvernement! Pourquoi?....
Ah beaux tartufes que vous êtes 1 Vous
aimaz tant l'instructioa Mais toute cette
vile besogne frangaise applaudie par vous,
vous condamue. Plutót pas d'école qu'une
école catholiqueGuerre implacable aux
établissements scolaires libres A tous les
degrèsGuerre a l'enseignement confes-
sionnel, a 1 enseignement catholique 1 voila
le véritable objet des réformes d'enseigne-
ment que vous vous proposez d introduire.
Leur passé
Oh nous le savons bien, vous protesterez
de la pureté de vos intentions! Mais votre passé
est la l histoire de votre parti dit asse$ haut
que Pinstruction obligatoire n'est que l'anti-
cléricalisme obligatoire, que vous n'avez
été que les exploiteurs et les persécuteuis
de cette grande cause de linstuction. Nous
n'avons rien oublié 1 Vous ne l'aurez jamais
l ame de nos enfants.Nous veillons au grain!
Ne croyez pas qu'on va vous gober
Leur principe
Le rapport de la Ligue de l'enseigement»
n'est-il pas avant tout un réquisitoire contre
Pécole libreréquisitoire inspiré par la loge,
dont la Ligue de l'enseignemerit est l'écho
fidéle
M. Buis, président de cette fameuse
ligue,n'a t il pas dit: La constitution inter dit
de subsidier toute école confessionnelle pa ce
qu elle prociame la liberté des cultes, sans
reconnaitre de religion d'Etat, et que les
écoles confefionnelles ne sont point libres
touty est subordonné au dogme.» Admirable
fagon de raisonner a coté, et qui éclaire les
moins clairvoyants sur le but poursuivi par
la Ligue de l'Enseignement et sur la valeur
de sou argumentation
Leur dogme et leur pratique
Lapresse libérale ne s'est elle pas expliquée
sur la partie de «la déclaration des Gauches
relative a l'enseignement libre en disant
qu aux yeux des libéraux Penseignement de
la religion est un danger social. Nous voila
bieu fixés sur ie caractère nettement anti-
religieux de nos adveisaires en matière
d'en.-eiguement
Cette hostilité des libéraux n'est pas desti-
née a rester platonique, elle passera dans le
domaine des paits, s'ils parvieunent jamais A
exercer leur néfaste influence sur l'iustruc-
tion publique.
Nous enavons pour garant le programme-
Janson (Ralliement 24 Février 1904) que
toute la presse libérale a acclamé.
Alors sonnerait pour l'école libre le glas
funèbre Elle ne pour rait former des insti-
tuteurs, ses anciens élèves ne pourraient
aspicer a aucun emploi public, on lui
enlèverait tout subside, on confisquerait
l'école elle même comme bien de main-
morte.Et c'est IA la paix qu'on nous promet 1
Laissez-nous done la paix avec votre in
struction obligatoire: Ce n'est qu'un masque,
une manoeuvre hypocrite d'odieux sectaires
Leur fausseté
Mais diront les bons apótres de la Libre
pensée Nous voulons I'instruction obli
gatoire, dans lecole choisie par le père de
familie.
Et quand nous leur répondrons que ce
n'est pas vrai et que ce qu'ils veulent c'est
l'école laique et neutreils secrientVous
mentez, puisque la constitution, en son
article 17,garantit la liberté d enseignement,
et que pour reviser la constitution,il devrait
y avoir a la Chambre deux tiers d'anticlé-
ricaux.» lis faudrait reviser le constitution
disent les cartellistes C'est faux. Ils Pen
passeront facilement et ils le savent.
Ils entoureront l'enseignement libre, ils
l'étoufferont sous toutes sortesde règlements
tyranniques, d'exigences tracassières, de
continuelles taquiueriea, d'obligations oisen
ses, de controles arbitraires et vexatoires.
Comme dans la période de 79 a 84, ils
obligerout les fonctionnaires et tous ceux
sur qui ils pourront peser, a inettre leurs
enfants a l'école offlcielle.
Et quand ils aurout fait tout cela, ils
s'écrieront L'enseignement est libre en
Beigique. Voyez constitution art. 17.
L'enseignement sera-t-il libre quand, par
les maneeuvres que déja ils méditent, que
déjA ils préparent, ils aurunt fait fermer
quantité d écoles pnvées.
L'enseignement sera t il libre quand,dans
nos villes et nos villages, on s'opposera de
toutes fagons, sournoisement ou par menace
ou même par abus d'autorité, a la création
et a la fréquentation des écoles catholiques
Alors que devient cette liberté des pères
de familie t Toute cette obligatoire est un
leurre, une fourberie a ajouter au dossier du
parti libéralLe corps électoral jugeia
Sus done a l'obligatoirepuisqu'elle est
manifestement une atteinte a la liberté et un
acheminement vers Penseignementobligatoire
et la'ic.
L'instructioa obligatoire ce serait le
premier pas fait puur violer la liberté du
père de familie après Vinstruction obliga
toire, c'est 1 'école obligatoire que nos adver
saires nous imposeraient. Et cette école
serait, on le sait, la déplorable école neutre
ou athée de 1879.
Le jour oü ils tueraient la liberté du père
de familie en lui imposant une école en
laquelle il n'a pas confiance est,grace a Dieu,
bien loin, car ils essuyeront au 27 Mai
prochain la désapprobation, disons mieux
la réprobation énergique et retentissante de
tous ceux qui savent -le prix de l'Ame de
leurs enfants et qui sont Timmense majorité
dans notre libre et catholique Beigique.
Un certain nombre de catholiques ne don-
nent pas leur pleine mesure d'autres, ab-
sorbés par les affaires ou les bagatelles de la
route, se croient en droit de vivre a l'écart
de toute oeuvre de vie, de tout travail de pro
paganda leur insouciance n'a d'égale que
leur inaction. Leur responsabilité pourtant
est grande. Possesseurs du dépot des vérités
éternelles, ils doivent les départir largement
autour d' eux.
A coup sür.l'abstention est plus commode,
et c'est ainsi qu'on voit une foule de gens se
contenterde la pratiquedes vertus moyennes,
quand ils ne s abandonment pas a des fai-
blesses que je qualifierai du même mot, c'est-
a direa des faiblesses moyennes. Mais quils
jetlent sur l'histoire un coup d'oeil ils
verront que toutes les grandes choses qui se
sont faites dans l'humanité ont été le prix
d initiatives vigoureuses, d'une charité ar-
dente ou même d un véritable heroïsme.
Et cependant, dans le passé, l'enjeu de la
lutte était moins important qu'aujourd'hui
bien des domaines étaient a l'abri des atta
ques bien des fractions de la société n'étaient
pas atteintes par les contagions mauvaises. A
l'heure actuelle, il y a partout du bien A faire,
du mal a réparer il faut restaurer partout
aussi le nom de Dieu améliorer l'école
préserver les femmes, les enfants, le peuple;
organiser, soutenir, propager les ceuvres de
defense sociale et religieuse exterminer les
erreurs démasquer les pré)ugés réfuter
les calomnies venger l'histoire de l'église
remettre en honneur les moeurs chrétiennes
raffermir les bases de la familie.
Cette tache immense réclame des légions
d ouviers et pourtant une certaine disette
se fait sentir. Que tous ceux done qui sont
épris du noble désir de servir la vérité, en-
trent dans l'arène sans tarder Que ceux qui
ont seulement quelque souci de l'accomplis-
sement du devoir, secouent leur torpeur et
leur mollesse 1 Nul, aujourd'hui, ne peut
être excuse de ne pas servir la cause de ses
convictions, celle de la société, celle de Dieu.
Charles Woeste
Nous recevons d'un abonné, qui connait
depuis du temps les libéraux Yprois, la
correspondance suivante
Monsieur l'Editeur,
Le Progrès achève sa 66m« année. Age
respectacle sans doute. Même dans notre
ville d'Ypres oü tout se modernise et s'orne
dans son splendide cadre moyen-ageux, ces
années dispenseraient le grand organe des
frivolités impérieuses d'une mode incon-
stante.
Le Progrès n'en juge pas ainsi plus épris
de coquetterie qu'une vieille coquette,il tient
a se mettre en régie avec le Dieu du jour
sauf A reléguer dans l'oubli ses premiers
amours.
L age, il est vrai, amène certaines infirmi-
tés et, même bien avant la seconde enfance,
la mémoire baisse.
Ces idéés me sont venues a l'esprit alors
que l'autre jour parmi quelques vieux papiers
je rencontrais certains numéros du Progrès
de l'année 1882.
C'était l'ège dor du parti libéral; le suffrage
universel n'était pas alors pour le parti
libéral,la panacée d'aujourd'hui. Le Progrès
a cette époque, chantait la chanson a la
mode.
Je cite le Progrès du 2 mars 1882.
Nous trouvons dans les journaux ds
Bruxelles 1 analyse d'une conférence, don-
née par M. Hymans sur le suffraga
JOURNAL
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