ORGANE CATHOLIQUE DE L'ARRONDISSEMENT Meetings catholiques TELEPHONE 52 A boishblggh Samedi 28 Avril 1906 K centimes Ie V Le Dimanche 29 Avril 1906 A CROMBEKE A WES T VL E TEH EN A OOSTVLETEHE A DICKEBUSCII A H A RING HE A Li CLYTTE Pourquoi nous sommes contre l'obligatoire Action Catholique Corresponilance 'n s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de i'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de cort'A l'adresse ci-dessus. a 8 1/2 h. du matin, a 11 h. du matin. a 3 heures. a 3 heures. a 3 1/2 heures. a 5 heures, k 5 1/2 heures. Pour justifier notre attitude vis a vis de l'instruction obligatoire nous arons prouvé que la mesure préconiséepar nos adversaires est inutile et vexatoire. Inutilepuisque i'instruction, comme le- tablit d'une manière péremptoire le ïemar- quable rapport de notre sympathique représentant Monsieur Colaert, s'est géné- ralisée chez nous, sous le régime de la liberté, au moins autant si ce n'est plus qu'en d'autres pays, sous le régime de la contrainte. Vexatoire, puisque l'opposition est d'ac- cord pour obliger par tout un système de mesures inquisitoriales les parents a envoyer leurs enfants a lecole et que le Beige, jaloux de sa liberté, aurait bientöt fait de secouer cette contrainte injustitiée, qui heurterait violemment ses habitudes d'indépendance. Le dessous des cartes Vinstruction obligatoireSecouons un peu ce bloc enfariné! Découvrons les pensées de derrière la tête pour nous trouver édifiés Bur les intentions des promoteurs de l obli gatoire. Les libéraux en prönant I'instruction obligatoire ont bien moins en vue les j progrès de l'éducatiou populaire que de se procurer une nouvelle arme contre Pensei- gnement libre, un noeud coulant pour l'étrangler sournoisement en recommengaut une guerre plus féroce encore que cette maudite guerre scolaire qui a dóchiré le 1 pays de 1879 a 1884. j Vous avez beau dire,vous avez beau faire, I messieurs les libéraux, voila votre idéé, Votre vraie manière de voir 1 Vous avez beau vous pamer devant I'in struction, ailongi r des périodes en son honneur, l'instructioa n'est rien le libéra lisme est tont. Lui seu est visé, poursuivi; lui seul veutêtre atteint.même au détriment de I'instruction. Et je le prouve. j I A preuve Pourquoi le parti libéral se réclame t il du CombismePourquoi a t il applaudi la Franc magonnerie frangaise, chassant les Les annonces coütent 15 centimes la ligre Les réclames dans le corps du journa coütent30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, 1 franc 'a ligne. Les numéros supplémentaires coütent 10 franes les cent exemplaires, Pour les annonces de France et de Beigique (excepté les deux Flandres) s'adresser 1 'Agence Havas Bruxelles, rue d'Argent, n° 34 et a Paris,8, Place de la Bourse. religieux et les religieuses des écoles.privant j ainsi de I'instruction des milliei's et des milliers d'enfants Cette instruction avait elle été mauvaise Que d'universitaires out reconnu loyalement Ja solidiié et la supériorité de l'enseignement congréganiste Toua les éducateurs religieux qu'on expulse odieusement, formaient d'exellents élèves. La preuve, c'est que des anticléricaux, et en grand nombre, se faisaient un devoir de leur contier leurs enfants. Alors Pourquoi les chasse t on 1 Pour quoi avez vous, partisans de l instruction obligatoire, applaudi a l'expulsion de gens qui font trés bien leur besogne et qui la font gratuitement, sans demander le moindre centime au gouvernement! Pourquoi?.... Ah beaux tartufes que vous êtes 1 Vous aimaz tant l'instructioa Mais toute cette vile besogne frangaise applaudie par vous, vous condamue. Plutót pas d'école qu'une école catholiqueGuerre implacable aux établissements scolaires libres A tous les degrèsGuerre a l'enseignement confes- sionnel, a 1 enseignement catholique 1 voila le véritable objet des réformes d'enseigne- ment que vous vous proposez d introduire. Leur passé Oh nous le savons bien, vous protesterez de la pureté de vos intentions! Mais votre passé est la l histoire de votre parti dit asse$ haut que Pinstruction obligatoire n'est que l'anti- cléricalisme obligatoire, que vous n'avez été que les exploiteurs et les persécuteuis de cette grande cause de linstuction. Nous n'avons rien oublié 1 Vous ne l'aurez jamais l ame de nos enfants.Nous veillons au grain! Ne croyez pas qu'on va vous gober Leur principe Le rapport de la Ligue de l'enseigement» n'est-il pas avant tout un réquisitoire contre Pécole libreréquisitoire inspiré par la loge, dont la Ligue de l'enseignemerit est l'écho fidéle M. Buis, président de cette fameuse ligue,n'a t il pas dit: La constitution inter dit de subsidier toute école confessionnelle pa ce qu elle prociame la liberté des cultes, sans reconnaitre de religion d'Etat, et que les écoles confefionnelles ne sont point libres touty est subordonné au dogme.» Admirable fagon de raisonner a coté, et qui éclaire les moins clairvoyants sur le but poursuivi par la Ligue de l'Enseignement et sur la valeur de sou argumentation Leur dogme et leur pratique Lapresse libérale ne s'est elle pas expliquée sur la partie de «la déclaration des Gauches relative a l'enseignement libre en disant qu aux yeux des libéraux Penseignement de la religion est un danger social. Nous voila bieu fixés sur ie caractère nettement anti- religieux de nos adveisaires en matière d'en.-eiguement Cette hostilité des libéraux n'est pas desti- née a rester platonique, elle passera dans le domaine des paits, s'ils parvieunent jamais A exercer leur néfaste influence sur l'iustruc- tion publique. Nous enavons pour garant le programme- Janson (Ralliement 24 Février 1904) que toute la presse libérale a acclamé. Alors sonnerait pour l'école libre le glas funèbre Elle ne pour rait former des insti- tuteurs, ses anciens élèves ne pourraient aspicer a aucun emploi public, on lui enlèverait tout subside, on confisquerait l'école elle même comme bien de main- morte.Et c'est IA la paix qu'on nous promet 1 Laissez-nous done la paix avec votre in struction obligatoire: Ce n'est qu'un masque, une manoeuvre hypocrite d'odieux sectaires Leur fausseté Mais diront les bons apótres de la Libre pensée Nous voulons I'instruction obli gatoire, dans lecole choisie par le père de familie. Et quand nous leur répondrons que ce n'est pas vrai et que ce qu'ils veulent c'est l'école laique et neutreils secrientVous mentez, puisque la constitution, en son article 17,garantit la liberté d enseignement, et que pour reviser la constitution,il devrait y avoir a la Chambre deux tiers d'anticlé- ricaux.» lis faudrait reviser le constitution disent les cartellistes C'est faux. Ils Pen passeront facilement et ils le savent. Ils entoureront l'enseignement libre, ils l'étoufferont sous toutes sortesde règlements tyranniques, d'exigences tracassières, de continuelles taquiueriea, d'obligations oisen ses, de controles arbitraires et vexatoires. Comme dans la période de 79 a 84, ils obligerout les fonctionnaires et tous ceux sur qui ils pourront peser, a inettre leurs enfants a l'école offlcielle. Et quand ils aurout fait tout cela, ils s'écrieront L'enseignement est libre en Beigique. Voyez constitution art. 17. L'enseignement sera-t-il libre quand, par les maneeuvres que déja ils méditent, que déjA ils préparent, ils aurunt fait fermer quantité d écoles pnvées. L'enseignement sera t il libre quand,dans nos villes et nos villages, on s'opposera de toutes fagons, sournoisement ou par menace ou même par abus d'autorité, a la création et a la fréquentation des écoles catholiques Alors que devient cette liberté des pères de familie t Toute cette obligatoire est un leurre, une fourberie a ajouter au dossier du parti libéralLe corps électoral jugeia Sus done a l'obligatoirepuisqu'elle est manifestement une atteinte a la liberté et un acheminement vers Penseignementobligatoire et la'ic. L'instructioa obligatoire ce serait le premier pas fait puur violer la liberté du père de familie après Vinstruction obliga toire, c'est 1 'école obligatoire que nos adver saires nous imposeraient. Et cette école serait, on le sait, la déplorable école neutre ou athée de 1879. Le jour oü ils tueraient la liberté du père de familie en lui imposant une école en laquelle il n'a pas confiance est,grace a Dieu, bien loin, car ils essuyeront au 27 Mai prochain la désapprobation, disons mieux la réprobation énergique et retentissante de tous ceux qui savent -le prix de l'Ame de leurs enfants et qui sont Timmense majorité dans notre libre et catholique Beigique. Un certain nombre de catholiques ne don- nent pas leur pleine mesure d'autres, ab- sorbés par les affaires ou les bagatelles de la route, se croient en droit de vivre a l'écart de toute oeuvre de vie, de tout travail de pro paganda leur insouciance n'a d'égale que leur inaction. Leur responsabilité pourtant est grande. Possesseurs du dépot des vérités éternelles, ils doivent les départir largement autour d' eux. A coup sür.l'abstention est plus commode, et c'est ainsi qu'on voit une foule de gens se contenterde la pratiquedes vertus moyennes, quand ils ne s abandonment pas a des fai- blesses que je qualifierai du même mot, c'est- a direa des faiblesses moyennes. Mais quils jetlent sur l'histoire un coup d'oeil ils verront que toutes les grandes choses qui se sont faites dans l'humanité ont été le prix d initiatives vigoureuses, d'une charité ar- dente ou même d un véritable heroïsme. Et cependant, dans le passé, l'enjeu de la lutte était moins important qu'aujourd'hui bien des domaines étaient a l'abri des atta ques bien des fractions de la société n'étaient pas atteintes par les contagions mauvaises. A l'heure actuelle, il y a partout du bien A faire, du mal a réparer il faut restaurer partout aussi le nom de Dieu améliorer l'école préserver les femmes, les enfants, le peuple; organiser, soutenir, propager les ceuvres de defense sociale et religieuse exterminer les erreurs démasquer les pré)ugés réfuter les calomnies venger l'histoire de l'église remettre en honneur les moeurs chrétiennes raffermir les bases de la familie. Cette tache immense réclame des légions d ouviers et pourtant une certaine disette se fait sentir. Que tous ceux done qui sont épris du noble désir de servir la vérité, en- trent dans l'arène sans tarder Que ceux qui ont seulement quelque souci de l'accomplis- sement du devoir, secouent leur torpeur et leur mollesse 1 Nul, aujourd'hui, ne peut être excuse de ne pas servir la cause de ses convictions, celle de la société, celle de Dieu. Charles Woeste Nous recevons d'un abonné, qui connait depuis du temps les libéraux Yprois, la correspondance suivante Monsieur l'Editeur, Le Progrès achève sa 66m« année. Age respectacle sans doute. Même dans notre ville d'Ypres oü tout se modernise et s'orne dans son splendide cadre moyen-ageux, ces années dispenseraient le grand organe des frivolités impérieuses d'une mode incon- stante. Le Progrès n'en juge pas ainsi plus épris de coquetterie qu'une vieille coquette,il tient a se mettre en régie avec le Dieu du jour sauf A reléguer dans l'oubli ses premiers amours. L age, il est vrai, amène certaines infirmi- tés et, même bien avant la seconde enfance, la mémoire baisse. Ces idéés me sont venues a l'esprit alors que l'autre jour parmi quelques vieux papiers je rencontrais certains numéros du Progrès de l'année 1882. C'était l'ège dor du parti libéral; le suffrage universel n'était pas alors pour le parti libéral,la panacée d'aujourd'hui. Le Progrès a cette époque, chantait la chanson a la mode. Je cite le Progrès du 2 mars 1882. Nous trouvons dans les journaux ds Bruxelles 1 analyse d'une conférence, don- née par M. Hymans sur le suffraga JOURNAL Jt?~L 'Vb

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 1