Au pied du mur
Les eunuques
La présent et l'avenir
Le cartel West-la mand
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A Boesinghe
Actcs officiels
Cela y est
V-
ET
les espérances socialistes
f
Ufv —epen-
ule a
flivier sous le
vf& PLU'"*1?® des, r«P"bli-
r/. -;|i;/W^-lals'Un.ls et la Suisse,
TM* '««.-jnne C1U1 'Snore <lue la
W;rl-ubi longtemps la honte de
,,e> Ajs' et qu'a 1'heure actuelle elle est
.'"Aauvaisment protectionniste.
„ette conférence avait d'abord été assez
J rroidement accueillie, mais l'orateur n a
pas tardé a s'emparer de 1 oreille du public
et c'est au millieu d'applaudissements pro-
a longés qu'il a terminé.
Le i" Janvier 1882 le Progrès écrivait
Nous voulons bien une extension du
suffrage basée sur la capacité, mais nous
repoussons aujourd hui comme par le
passé, tout ce qui tend de pres ou de loin
a nous doter du suffrage universel une
pareille réforme n est pas réclamée par
l'opinion publique et c'est une mauvaise
I plaisanterie que de pretendre que la diffe-
s rence du niveau de l'instruction depuis
i83o la justifie.
Et dire que le Progrès trouve que
l'instruction publique a perdu sous le
gouvernement catholique 1
Pourquoi le Progrès ne voulait il pas
même d'un abaissement du cens
II nous le dit le 2 Mars 1882 Depuis
s l'abaissement du cens date ici la decadence
du parti libéral c'est a partir de cette
s époque que la grande majorité de nos
s administrations communales sont devenues
cléricales et, abstraction faite des opinions
s politiques, on peut dire qu'elles sont
ti tombées dans un état de décadence com-
plcte qui ne pourrait que s'aggraver encore
si nous étions gratifies du suffrage univer-
sel ou de quelque nouvel abaissement du
cens.
Le Progrès cependant aurait voulu accor-
der plus d'influence aux électeurs instruits.
II écrivait L'adjonction des capacite's au
1 corps électoral est une idee déja ancienne
et qui appartient en toute propriété au
parti libéral. Plus l'électeur fera preuve
d'intelligence, plus nous aurons de sa part
a degaranties desincérité etd'indépendance.»
Maintenant que sous un gouvernement
catholique, la science ou Ie diplome jouit de
deux voix supple'mentaires, le programme
des gauches, défendu par le Progrès. vient
préconiser 0 Un suffrage a tous les citoyens
igés de 25 ans et un second suffrage a tous
les pères de familie agés de 35 ans... sans
autre condition.
Cela dépend des cas...
Le Progrès nous le disait au 1" Janvier
1882.
La formule a rechercher doit done avoir
pour base l'instruction mais, dans cette
a recherche, il est une condition essentielle,
condition sine que non il faut que la
réforme se fasse a l'avantage des principes
dont nous poursuivons la realisation il
faut qu'elle soit pour nous une force
nouvelle et qu elle consolide notre parti au
t pouvoir. 1»
Après avoir expose son système, la gauche
libérale aujourd hui ajoute Dans ce
système il y a lieu, outre les garanties yeux blancs de respect.
itnklioc nar n AC Inic 9Atn»l loc A es rockorrkot<
des encouragements des pouvoirs
ics, pour avoir ajoute que tel est
oritde la C institution et que tel était le
-ïmentdes constituants, nous sommes
jusés par 1 «Etoile» des plus noirs
y nsseins.
Voici notre arrière pensée. l'«Etoile l'a
eufin deconverte, et elle la dénonce a ses
lecteurs avec des tremol s dans la voix
»le droit aux subsides de l'Etat n'existe que
pour les écoles catholiques I Telle est la
prétention monstrueuse des cléricaux.
Allez done vous évertuer, comme nous le
faisons depuis plusieurs semaines, a répéter
a satiété que nous voulons les encourage
ments des pouvoirs publics pour toutes les
écoles sérieusement organisées, quelle que
soit la confession dont elles se réclament...
Montrez, textes a l'appui, que tel est le
principe déja inscrit et incomplètement
appliqué, dans les lois de 18*4 et de
1895... tout cela nesertde rien... Toutcela,
dit r«Etoile», n'estqu'uu vernis jundique
et cou8titutiounel destiné a colorer notre
monstrueuse prétention.
Nous connaissons bien un programme
politique qui distingue entre les diverses
écoles au point de vue de l'allocation des
subsides de l'Etat.
Mais ce programme n'est pas le program
me catholique.
C'est le programme libéral, connu sous le
nom de Manifeste des gauches.
Ce programme-la refuse, en effet, tout
droit aux subsides aux écoles catholiques...
et a elles seuls.
Et les libéraux. partout, ou on peut
aujourd'hui les voir a l'cevvre, dans les con-
sei s provinciaux et communaux, démou-
trent par leur conduite
1° Que les établissements d'enseignement
libre ont droit aux subsides des pouvoirs
publics
2° Qu'ils cessent d'y avoir droit dés qu'ils
sont dirigés par des catholiques.
Devons-nous illustrer ces thèses de quel-
ques exemples Il nous suffira de rappeler
que les conseils provinciaux et communaux
oü les libéraux détiennent l'autorité allouent
de larges subsides a l'umversité libre et
maqonnique de Bruxelles, voire a l'uni-
versité Nouvel,e, a l'orphelinat rationa-
liste, a de nombreuses institutions
d'enseignement technique. Ces mêmes admi
nistrations refusent tout subside a 1 univer-
sité de Louvain, aux institutions densei-
gnement supérieur,normal,mo)en,primaire,
profession nel, industriel, ménager, organi
sées par des catholiques.
Qu'ap-ès de te les manifestations d'exclu-
sivisme 1Etoile vienne nous reprochor
de vouloir proclamer pour les écoies catho
liques et pour elles seules, le droit aux
subsides de l'Etat, voila qui est viaiment
d'un bon touneau
Non seulement nous navions jamais eu
pareille prétention, mais nous répétons
encore un coup que nous voulons ce droit
pour toutes les écoles sérieusement organi-
seés, qu'elles soient protestantes, qu'elles
soient juives ou qu'elles soient cathoiiques.
Si non, la liberté de l'enseignement ne
serait trop souvent qu'un vain mot.
Et puisque notre contradicteur s'obstine
a ne pas comprendre que notre thèse est
strictement constitutionnelle, et nous
ajoutons véritablemeut libérale nous
nous donnerons la peine de lui appreudre
dans un procbaiu article ce que pensaient de
cette thèse certains hommes dEtatde son
parti, dont elle ne parle jamais qu'avec des
éublies par nos lois actuelles, de rerhercher
les mesures a prendre pour assurer la bonne
gestion des finances et des affaires commu
nales.
Cela se traduit le meilleur système
électoral est celui qui favorise le parti libéral,
mais soyons prudents 1
Ah 1 les malins 1
Je termine par une double question
Ne pourriezvous pas renseignervos lecteurs
sur la position prise jadispar le parti libéral
au temps de sa splendeur a legard de 1 'achè-
vement de notre canal et a Tégard de la re
prise par letat du cheminde ferde laFlandre
occidentale}
En ces jours de promesses électorales le
Progrès aime a parlerde ces deux questions.
- a coté de ces paroles il serait interressant
de voir placer les actes....
Les souvenirs que je viens de rappeler et
les procédés des libéraux a la veille des elec
tions montrent une fois de plus que le parti
libéral est avant tout un parti avide du pou
voir, et qui pour y arriver il brulera tout ce
qu il a adoré.
Un ancien capacitaire.
Et quand nous laurons mis au
mur, nous verrous ce que fera le
Lovinaigre del'«Etoile» n'est pas coinme
les autres vmaigres.
Quelque effort qu'on y emploie, on ne
parvient pas ét le rectifier. Au contraire, il
ne lait que s'aignr davautage.
Pour avoir rappelé a cette place cette
thèse incontestable que la hbai té de 1 eusei-
gnement, pour être efficace, doit s'accom-
pied du
maQon.
XX
Le mot paraitra peut-être un peu cru, mais
il est certatn qu il va comme un gant a mes
sieurs les libéraux. L'honorable député de
Furnes Dixmude, M. Degroote, a prononcé
ce mot hier matin a la Chambre, aux applau-
dissements de la droite, en conclusion d'un
discours dans lequel il a parfaitement mis en
lurrnère tout ce que le gouvernement et les
catholiques ont fait, en faveur de l'agricul-
ture.
II a rappelé notamment que si les treizes
cornices officiels soutenus financièrement
par le gouvernement comptaient 2,800 men-
bres, les unions professionnelles créées grêce
N 1 initiative des catholiques, se composent
de 7,780 membres, que nos boerenbonden
avaient groupé6,io3 membres, nos 49 socié
tés de crédit agricole, 3.000 membres. 11 a
cité les nombreux syndicats d'élevage pour
les espèces bovines et les bêtes caprines fon-
dés par nos amins dans toutes les régions du
pays. II a dit tout ce que les catholiques ont
su faire dans le domatne de l'amélioration
matérielle du sort des agriculteurs.
Les gauches les gauches convergentes
ont naturellement huiié a la lecture de ce li-
vre d or oü se trouve consignée 1 oeuvre su -
perbe réalisée en ces vingts derniéres années;
mais leur impatience, leur agacement, a tour
né a ce que le Compte rendu analitique
appelle le tumulte quand l'orateur a sug-
gêrel'idée de faire dresser une carte des unions
professionnelles agricoles oü seraient mar-
quées en rouge les unions catholiques et en-
bleu les unions libérales.
A coup sür, cette carte serait suggestive,
pour une éclipse de bleu, cela ferait uue ma-
gnifique éclipse de bleu.
Car les libéraux n'ont rieu fait, absolument
rien.
Ils peuvent aller dans les campagnes
iettre l'instruction obligatoire, le sul
pro
mettre l'instruction oongatoire, ic suffrage
universel, la suppression du remplacement
et d'autres turlutaines de même espèce ils
feront toujours a nos braves camp ignards
l'effet de charlatans qui essaient d ecouler a
leur unique profit des marchandises frelatées
Ce n'est en effet ni l'instruction obliga
toire ni les autres reformes inscrites au pro-
gramme des gauches qui mettront dans les
épinards de nos bonnes populations des cam
pagnes le beurre, qui est leur naturel et né
cessaire condiment ce qui leur faut, ce sont
les subsides grace auxquels les associations de
toute espèce dont ils ont appris a connaitre
les bienfaits peuvent vivre et se developper
en toute liberté, pour le plus grand bien de
tous
Nous le disions hier et on ne pourrait
assez le redirele jour oü les libéraux,
flanqués des socialistes, dont on connait le
but, seraient les maitres. on verrait la ruine
définitive des oeuvres qui ont nécessité plus
de vingt ans d'efforts et d'incessant de'voue-
ment.
M. Degroote a cependant voulu rendre
pleine justice a nos adversaires. Quand on
dit qu'ils n'ont rien fait, qu'ils se sont
systématiquement opposes a 1 adoption de
toutes les lois dont bénéficient aujourd'hui
les classes laborieuses, on se trompe.
Oui, on se trompe, car les libéraux ont
adhéré au moins a 1 une de ces lois.
Vraiment
Vraiment. Et on vous la
quante les libéraux qu'on se le dise 1
ont en effet voté la loi décrétant que les I
demoiselles de magasin auront désormais des
sièges.
Ce n'est pas suffisant en vérité pour qu'on I
n'ait pas le droit de dire des le'gislateurs
qu'ils ne sont que des eunuques...
vient de s'un.ir au parti
manifeste de part et
part sont envoyées
maitresse abso-
Le parti libéral
socialiste.
C'est une trahison
d'autre.
Le parti libéral vient de renier tous ses
principes.
II ne se respecte plus.
II a introduit le loup dans sa bergerie.
Que vont dire, que vont faire les pauvres
brebis, qui ne tiennent pas a être dévorées.
Marianne l'a séduit.
Marianne, c'est la révolution qui veut
mettre tout a feu et a sang, comme chez
Baudoux, a Jumet.
Le parti libéral va bras dessus-brasdessous,
avec Marianne, et cela publiquement
II la promène dans les villes et les villages.
II la présente a tous les électeurs.
Son mariage avec Marianne vient d'etre
conclu.
Les lettres de faire
düment signées,
11 s'est mésallié.
II s'est déshonoré.
Maintenant Marianne est
lue dans la maison.
Elle montre le balai et grince des dents.
Marianne a coiffé son époux du bonnet
rouge.
Chaque jour, elle bat et injurie le sale
bourgeois.
Marianne, d'un coup de pied, vient de
flanquerson mari a la porte.
Le divorce est declare.
Le pauvre et malheureux mari s'est
suicidé de désespoir.
Le parti libéral est mort.
II est enterré civilement.
Marianne est triomphante.
(Dédié a M. Nolf)
L'organe personnel de M. Anseele, le
Vooruit, public» un article qui mérite d'etre
sigualé. Sujetle cartel west flamand.
Le Vooruit eu est trés fier.Parbleu c'est
l'oeuvre de son chef.
D ins sou imagination exaltée, le Vooruit
voit déja le gouvernement conservateur par
terre. Les prochaines éicctious, grüce a ce
cartel, enlèveront huit sièges aux catholi
ques. Dèslors, le m.nistère ne pourra plus
gouvemer; ii devra prommcer la dissolution,
qui assurera aux anticléricaux une
majorité de 6 a 10 voix. Nous rapportons
nous De jugeons pas. Rrspectons les illu
sions.
C'est la l'agon dont le Vooruit annonce et
commente cette perspective, que nous
vouious signaler. Ecoutez le Vooruit
Le Delenda Carthago est lancé coutre
le gouvernement clericalla sombre West-
Flaudre qu'on eroyait tenir a iout jamais
sous le talon, a prononcé l'arrêt de mort
de !a bande Cartouche et compagnie qui pendant
>1 son règne de vingt et un ans, a voulé, pillé, assas-
n sine la classe ouvriöre, en i'honneur et pour la
plus grande gloire du capitalisme catholique
n contain et royaliste.
Cartouche et Ciele mot n'est pas
nouveau. En pleine Chambre M. Anseele l'a
jadis a icé aux commeigauts, aux patrons,
Tous Cartouche 1
II p iraii done, au dire du Vooruitque le
cartel triomphant. c'est Cartouche, c estle
capitalisme catho ique romain et royaliste
qui sera vaincu.
C'est tres c air. Heureusmnent que la
Chronique ne lit pas le fl tmand. Sans cela,
comme pour un article récent du Peuple,
sur le même sujet, la feriile bruxelloise
écrirait Voila un article dout les cléri
caux ii useront amplement auprès des
libéraux modérés pour les détourner d'ac-
corder leur vote a la lis'e du cartel.
Le Vooruit ne s'arrête pas eu si beau
chemin.il poussela franchise jusqu'au bout.
Ecoutez eucore le père putatif du cartel.
II écrit
Non, le renversement du gouvernement actuel
n'est pas notre hutc'est uns simple transition...
Mais le c'.éricalisme est le plus solide soutien
de notre grand ennemi, le capitalisme, qui
s'engraisse du fruit de notre travail et qui nous
domine par surcroit. Démolissons maintenant la
plus solide de ses colonnesplus tard, nous
renverserons aisément tout l'édifice.
On 11e sauraic être plus explicite.
Voila pourquoi M. Anseele a si vaillam-
ment travaillé a la conclusion du cartel
donne en cin- west flamand,
II s'agitde de'molir le plus solide soutien
du capitalisme pour renverser aisément
tout l'édifice.
Le Vooruit ne parle pas autrement que
le Peuple. Ce dernier journal disait, il y a
quelques semaines, préciséinent a propos
des alliances libéro socialistes
On dissipera les illusions de nos alliés d'un
moment qui feignent de penser que le parti ouvrier
11 s'assagit (comme ils disent) et essayent de le faire
croire aux capitalistes bourgeois timores qu'on
n tache d'amadouer ainsi pour les attirer plus
'i aisément dans les mailles du filet politique.
Allons, capitalistes bourgeois et royalis-
tes Votez gaiement pour la liste du cartel.
Vous savez maintenant ou jamais ce que le
socialisme attend de vous. 11 11e vous
demande que la corde qui doit vous étran-
gler.
Samedi 4
Une dépêche de Cuxhaven
h.
nous annonce que le Dunkerque vient
d'y arriver et que M. Raphaël Veys et les
autres élèves sauvés sont tous en bonne
santé.
Nous apprenons que les nombreuses
démarches, faites par la députation d'Ypres,
ont abouti.
M. Colaert, Bourgmestre d'Ypres, vient
en effet d être informé, qu'une dépêche a été
i adressée k M. 1 Ingénieur en chef, Directeur
des ponts et chaussées a Bruges, lui donnant
l'ordre de permettre revaluation des eaux
dans le canal.
Les démarches de nos Députés et Séna-
teurs ont done eu plus d'effet que les
questions oiseuses dont M. Nolf s'est donné
la spécialité, et qui n'ont d'autre effet que
d'entraver la marche des négociations.
M. Roets, inspecteur de l'enseignement
libre a Ypres, est nommé chevalier de l'ordre
de Leopold.
La situation troublée de la France, situa
tion directement issue de l'alliance 'radico-
socialiste, embarrasse fort nos journaux
libéraux qui pronent, en Belgique, une
alliance 011, si Ion aime mieux, une concen
tration analogue.
II est naturel, en effet, que l'opinion
publique soit frappée de cette analogie et
qu elle répugne a appuyer un système de
gouvernement qui aboutit a d aussi lamen--
tables résultats.
Comment combattre une impression qui
s accrédite de jour en jour au détriment des
espérances électorales du libéralisme Le
raisonnement n'y peut rien,bien au contraire!
II faut done assayer d one diversion capable
de dérouter l'esprit public, en lui faisant
prendre le change sur le caractère et sur
1 inspiration de 1 agitation et des émeutes qui
se produisent It nos frontières.