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Vietoire I
Le rachat de la
Flandre Occidentale
cfiec au cartel
Acies officiels
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V. .que les électeurs de *5 a
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se lera sentir a la prochaine
communale, oü déja un grand
- -"'-.SCuv~; jmbre d'électeurs prendront part au vote.
Honneur done a la ville et aux cantons
d'Ypres 1
Honneur aussi k nos vaillants amis du
canton de Wervicq II paraissait que, dans
ce canton, le maximum des voix catholiques
avait été atteint en 1902. Erreur, le canton
-■ de Wervicq va toujours en avant. Bravo 1
Honneur aux cantons de Poperinghe et de
Rouabrugge, oü nous pouvons faire la même
constatation qua Wervicq
Nous observons un petit reeul dans le
canton de Passchendaele, dü, paraït-il, a
l'annulation dun certain nombre de votes
catholiques.
Messines a reculé, disons nous, et nous en
avons indiqué la cause. Nous veillerons sur
la frontière
A tous nos amis, courage et en avant
•r3S en capital, de même que le prix du
''J?* ériel, de l'outillage, du mobilier et des
'<WS&flj!jroTisionnements. (Sur le surplus de
Qnuité, escomplé, il est fait les prélève
fcpfnt8 mentionnés a la convention).
Suppose payable eu capital, le prix
d'achat s'élèverait a 55,835,220 francs.
Le projet de loi accorde l'exemption du
droit d'euregistrement aux agents de la
Compagnie qui seront obligés de solliciter la
naturalisation ordinaire pour pouvoiiyêtre
investis de fonctions publiques.
II dispense les ingénieurs de la Compagnie
qui passeront en la même qualité au service
de l'Etat, dejustifier de la possession du
diplome légal d'ingénieur des constructions
civiles ou d'ingénieur civil des mines.
II règle vis-ü-vis de la caisse des veuves
et orphelins du ministère des Chemins de
Ier, la situation des agents de la Compagnie
qui passeront au service de l'Etat.
Le personnel des fonctionnaires et em
ployés actuellement attaché au réseau de
la Flandre Occidentale comporte105
agents agés de moins de 35 ans 104 êgés
de 35 a 55 ans 40 ügés de 56 a 65 ans 3
de plus de 60 ans, age de la retraite au
service de l'Etat
Le projet de loi relatil au rachat des
Chemins de fer de la Flandre Occidentale
vient d'être distribué.
Le réseau de ce railway comporte un
développement de 181,6 kilomètres, dont
14.7 kil. sont situés en France. II est formé
de la réunion de cinq concessions qui ont
été accordées successivement en 1845, en
1864, en 1866 et en 1887.
Le Gouvernement donne au rachat les
raisons suivantesdifficultés actuelles
d'exploitation par suite de Fenchevêtrement
des lignes de l'Etat et de la flandre
Occidentale impossibilité de faire jouir
las populations desservies dans ces condi
tions de tou» les avantages dont profitent
les habitants des autres régions desservies
par l'Etat.
A ces considérations se rattache celle
relative au développement des relations
internationales entre la France et la cöte
beige, relations qui rendent indispensable
l'établissement de la double voie entre
Bruges et Courtrai aün d'obtenir toute la
sécurité nécessaire aux trains express qui
circulent entre Paris et Lille, dune part,
Ostende, Blankenberghe et Heyst, d'autre
part.
La Compagnie cède ses concessions a
l'Etat moyennant
Une annuité payable pendant la durée
Le Peuple, tres de'pité du résultat du 27
Mai, exhale sa déconvenue en declarant tout
net, aujourd'hui, que leprogramme commun
des libéraux et des socialistes était une frime.
L'organe révolutionnaire ne parait pas se
douter que, par eet aveu, il proclame sa
propre imposture. II oublie que, depuis
plusieurs semaines, il a affirmé Taccord
parfait des groupes anticléricaux sur les
trois questions du S. U., de 1 instruction
obligatoire, et du service personnel
<c Répétons-le bien haut, sans nous lasser,
écrit-il dans son numéro du 3i Mai, de facon
a être compris par les masses laborieuses,
les socialistes restent seul d défendre le S. U.
pur et simple aux trois degrés les libéraux,
eux, ne se sont rallies a l'egalité politique
que dans le domaine communal et provin
cial, sous la réserve encore de l'age de 25
ans et des ambiguës garanties conservatrices.
Ni M. Huysmans, ni M. Hymans, ni M.
Lepage, ni M. Monville n'ont jamais ni
nulle part adhéré au S. U. pur et simple
aux Chambres législatives.
Et dès lors, c'est aux socialistes seuls a
montrer aux travailleurs le S. U. sous Tas-
pect prolétarien qu'il revêt a nos yeux, arme
de liberation politique sans doute, mais
encore outd d'affranchissement économique.
Les S. U. pur et simple, ce n'est pas
seulement l'ouvrier rétabli dans sa préroga-
tive étrique, c est la classe ouvrière apparais-
sant enfin au premier plan, s'initiant a
I administration de la chosé publique et
prenant bientot, après eet apprentissage, la
direction de toute l'activite sociale.
üe même, qu'est-ce que Tinstructibn
obligatoire,corroborée par la cantine scolaire
et ia protection légale du travail infantile,
sinon le droit a la scienceau loisir et a la
vieproclamé et sanctionné au profit des
1. Une annuité payable pendant la duree jeunes générations, en attendant qu'il' en
moyenne restant a courir des concessions j soit pareillement au bénéfice de tous
(43 ans 26) et égale au revenu net de l'année j Enfinj sur Ja formule démocrati dfi Ja
1905 (la dernière de son exploitation), plus j défense nationale,quel est le parti - hormis
une prime de 5 p. e. I ie notre qui revendique le régime des
2. Le paiement du prix du matérie! dex- 3 miijces en y apercevant une étape vers le
ploitation et des approvisionnements I
3. La reprise complete du réseau, c'est a-
dire la section frangaise comprise.
Le montant de l'annuité sera de 2 millions
174,761 fr. 04. Pour la fixation du prix de I
rachat, on a pris les mêmes bases que pour du temps de comptent.ils plus
le rachat du Grand-Central. C est amsi que j dam leurs rangsJoule danciens amis du
le matériel sera payea raison de 60 p. c. de général Brialmontj et pouvons nous plus
longtemps souft'rir qu'on equivoque sur leur
militarisme et notre antimilitarisme II y a
j des mensunges qu'il faut avoir, coüte que
j coüte, le courage de dénoncer
Dénoncer n'est pas le mot propre.
i' Confesser serait plus exact. Le Peuple et
i tous ses propagandistes du cartel ont done
effrontément trompé les ouvriers, plusieurs
semaines durant, pour conquérir quelques
sièges de compte a demi avec les doctrinai
res. Le complot n'a pas re'ussi autant que
tableau 'es chets socialistes s'en flattaientune fois
de plus, ceux-ci ont tiré les marrons du feu
montagnes de la
désarmement international et la fin de la j
paix armée Paree que les libéraux récla- f
ment avec nous I'abolition du remplacement j
et paree qu ils ont paru se résigner, sans j
engagement ferme et précis, a une réduction i
son prix d'achat.
Le paiement du prix de rachat a été con-
venu comme il suit
A. D'abord l'Etat assurera.en lieu et place
de la société, le service des intéréts et de
l'amortissement des obligations de celle ci,
et il prélèvera la somme nécessaire sur l'an
nuité de rachat
B. II fera ensuite sur cetto annuité un
second prélèvement destiné a allouer aux
actions un intérêtde3p. c. et a les rem-
bourser au taux de 700 francs pendant la
période de 43 ans, d'après un
d'amortissement a dresser
C. Le surplus du montant des 43 annuités pour léurs expioiteurs du capitalisme Et
ils assouvissent leur méchante humeur,
après cela, en alléguant que ni sur le S. U.,
et la fraction de 0,26 au dela des 43 anuui-
tés seront escomptés au taux de 3 p. c. et
ni sur la question de 1 enseignement, ni sui
l'organisation militaire, il n'y a jamais eu
communauté de vues entre les anticléricaux.
Le fait était connu de tous les hommes
capables de réfléchir mais l'aveu n'en est
pas moins a noter, et nous le rappelerons au
Peupledans deux ans, lorsqu il essaiera de
faire prendre le change, une fois de plus, a
ses dupes.
Par arrêté royal du 14 mai, un subside de
1,207 fr. 72 c. est ulloué a la la niqueue
l'église de Zuydschoto, pour la resiauraiion
de ce monument.
Par arrêté royal du 3o avril, u;i subside
de 3,239 fr. 17 c. est alioué a la fabiiquede
1 église de Notre Dame, a Poperinghe, pour
la restauration de ce monument.
Brouette pour le Bloc Brouette pour le
Cartel! C'est le moment de relire Tartaria de
ïarascon le cartel allait tout renverser.
Son inventeur, quiuze jours avant la ba
taille, comptaitses victoires et ses victimes.
Nous gaguerons douze sièges aux moins,
prophétisait M. Lorand cela est sür parfai-
tement sür. Douze sièges au moins Or ils
en gagnent quatre et trés pénibiement 1
Quelle legon, quelle friction, quelle douche!
Mais Tartarm n'en sera pas guéri. Il re-
comraencera de rêver les mêmes rêves, de
commettre les mêmes fautes, de s'embar-
quer pour les mêmes uaufrages.
Landillette est un petit village de 5oo
habitants, perdu dans les
petite Suisse beige,
Le bourgmestre d'icelui, brave et digne
vieillard, était resté veuf a quarante ans, avec
une fille unique qui s'appelait Mariette et
que les villageois, en raison de sa bonté, de
sa gaité, de sa douceur, et surtout de son
incomparable beauté, nommaient respec-
tueusement Me!'e Perline.
C'était une perle en effet.
Perline était fiancée depuis quelque temps
déja au fils du notaire, établi au chef lieu du
canton.
Iet heureux fiancé s'appelait Aristide
Chassedotte, un nom prédestiné.
La noce avait été üxée déja, puis remise,
paree que le village de Landillette avait été
visité par une maladie pénible et répugnante
a variole, les poquettes noireS comme disent
les wallons.
Les deux religieuses de l'école, celle-ci
avait été fermée pour cause de salubrité pu
blique se dévoüerent avec un entrain
admirable, mais ne pouvaient plus suffire a
la besogne. La moitié du village avait déja
payé sa rancon a la terrible maladie et l'autre
moitié ou peu s'en faut, était clouée sur le lit
de souffrances.
Ce soir la, l'une des dernières families
épargnées jusqu'alors, les Brou, - dont
le père rempiissait les modestes fonctions
d'éciusier au pont du canal qui roule ses eaux
noires au fond du village, avait été atteinte
toute entière, père, mère et treize enfants.
Dans i'avant soiree, Aristide Chassedotte
était arrivé chez sa fiancée, la moustache en
croc, bien astiqué, heureux du bonheur qui
serait bientot le sien.
De suite, la conversation avait roulé sur le
malheur qui enveloppait la commune comme
dans un brouillard de douleur et de deuil,
et Mariette avait dit, tout d'un élan
Demain, Aristide, je vais m'asseoir au
chevet des Brou. Leur situation est si mal-
heureuse et les religieuses n'en peuvent plus.
J'espère que tu m'approuveras.
Pourquoi done, re'pliqua Aristide, avec
une nuance de de'pit mal déguisé, ce grand
freluquet de Jean Brou, qui use a Tuniversité
les culottes que lui paie le curé, ne revient-il
pas soigner ses parents, ses frères, ses sceurs
Mariette se sentit froissée.
Tu est injuste, Aristide, fit-elle, c'est
Mr le Curé qui n'a pas voulu qu'on le pré-
vienne. II doit se présenter a son dernier
examen dans quinze jours et Mr Ie Curé croit
que eest déja assez de malheureux dans une
seule maison.
Et toi. persiffle Aristide, tu vas le rem-
placer au poste dangereux, y laisser peut être
ton idéale beauté, sans penser même a la
douloureuse anxie'té de ton fiancé
Cette exclamation égo'iste cornble la me
sure.
D'une voix ferme Mariette riposta A ton
aise Si j'y laisse ce que tu appelles ma
beauté, je n'y laisserai certainement pas le
regret d'avoir accompli mon devoir.
La visite d'Aristide fut courte ce soir la.
11 partit comme un pleutre qui aurait déja
senti la variole a ses trousses.
Mariette avait tenu bon. Le lendemain,
el le était au chevet des Brou, se dévouant et
se multipliant comme une veritable soeur de
charité, basculant même de ses mains trop
frêles, le pont du canal, pour laisser passer
les quelques rares bateaux qui y roulaient
leur chargement.
Après quinze jours de lutte intense, de
soins assidus, 1 horrible maladie était vaincue
chez les Brou. La moitié de la familie était
convalescente, l'autre moitié hors de danger.
Mariette rent re chez elie, heureuse et
souriante,légitimement fiere du devoir accom
pli, arrangeant dans sa petite tête la phrase
par laquelle elie allait saluer sa fiancé
Tu vois bien, Aristide?...
Aristide n'y était pas,mais Perline lut dans
les yeux attrisle's de son père ces mots signi-
ficatifs
Tu es rompu
Aristide avait été aussi lache que poltron.
II avait rendu sa parole a Perline, et il avait
repris la sienne.
Ce qui devait arriver arriva. Le lendemain
Mariette garda le lit, victime de son dévoü-
ment, peut-être aussi de désenchantement.
La variole se déclara, terrible, violente.'
Trois semaines durant, elie resta entre la
vie et la mort, entourée des soins pieux et
assidus des trois ainées des Brou.
La première fois quelle revint a elie, elie
put constater sur les lèvres du jeune médecin
qui la soignait un sourire d'infini bonheur.
Cependant elie ne le reconnut point. Mais
elie vit les trois soeurs Brou qu'elle avait si
bien soignées elie même et les remercia d'un
regard de reconnaissance tendre.
Un matin qu'elle s'éveilla après un som-
meil réparateur, se sentant tout a-fait mieux,
elie demanda alainé des Brou, un miroir.
Celle-ci hésita.
Donne toujours, dit elie, je suis vaillante
et je sais bien que dorénavant je serai laide.
Et en effet, laide elie l'était. L'horrible
maladie en avait fait un monstre de laideur.
Dans un mouvement compréhensible de
découragement, elie jeta le miroir par terre.
il s'y brisa en mille pieces.
Et elie, sto'ique déclara tant mieux, la
laideur du visage ne défigure pas le cceur,
A ce moment, la porte s'ouvrit discrète-
ment, pour livrer passage au jeune docteur,
suivi du vieux père de Mariette.
Par discrétion les soeurs Brou se retirèrent.
Du premier coup d'oeil, le docteur avait
constaté la guérison compléte. II eut un
violent serrement de coeur devant cette phy-
sionomie jadis si belle et maintenant si la-
mentablement défigurée.
Mademoiselle Mariette, dit-il, un sanglot
dans la gorge, je n'ai pu vous conserver votre
angélique beauté; pardonnez-moi mon im-
puissance. Mais grace a Dieu, qui nous voit
et qui nous juge, j'ai pu vous conserver cette
précieuse vie que vous avez si noblement
exposée pour soigner ma familie toute entière
au risque de voir s évanouir vos plus chères
espérances. A partir de ce jour vous avez
droit de vie et de mort sur moi. Je suis et
je resterai votre chien fidéle Ordonnez 1
Perline comprit tout. Elie avait depuis
trois semaines a son chevet, pendant qu'Aris-
tide s'était sauvé comme un poltron, 1 ainée
des Brou, qu'elle n'avait vu jusque la qua
travers le brouillard de son délire, sans le
reconnaitre.
Aussi, foulant aux pieds toutes les conve
nances et apres avoir demandé de ses yeux
engoissés 1 approbation de son père, elie dit,
d'une voix qui tremblait un peu
Docteur, je n ai pas besoin d un chien
de gaide, mais j ai besoin de beaucoup
d'affection sincere. Vous sentez-vous capable
et assez ge'néreux pour me la donner
Jean Biou.pleurant d émoiion.s agenouilla
devant le vieux Taiilefer, en disant
Que ta bénédiction donnée ou refusée
soit rna réponse I
Lentement, majestueusement, le vieux
I aillefer leva la main et la laissa retomber
sur le Iront incline du jeune docteur.
Mon fils, je te bénis, dit-il, d'une voix
grave, rends la heureuse.
Six semaines plus tard, le docteur Brou et
Mariette Taiilefer se marièrent.