Les Turners au Cercle Catholique Actes officiels Nota Bene Vie brisée Ville d'Ypres-Garde Civique iue iamais' Pauvres 'fi'iï'ï f. 'faut opter entre ale radicalisme (lisez .-s'ourd hui l'anarchie) el le cléricalisme,c est second la ste le premier est la gale, le :ste. J'aime mieux la gale. La faillite dont a parlé M. Clémenceau est fait '■j$- - cette peste. Et c'est cette peste qui fait vivre I' le monde, c'est cette peste qui peut seule rpnArp la vie aux sociétés aconisantes, c'est rendre la vie aux sociétés agonisantes, c'est cette peste qui éleve lhumanité vers les sommets et l'empêche de s'asseoir dans la boue O .^-'„utions A'des pas- 'inondation des - j ,.ives de tout ce qui s 4 4 4 ''"tiristianisme ne doit ■eer/V i .plus de force, de dévoue- r i^A. Clémenceau, le néo-conserva- distributeur d'opium, le puissant .ftiime d'Etat Votre victorie, M. Jaurès, ne sera pas plus grande que celle du christianismequi ri a pourtant abouti qua une faillite morale. Le christianisme une faillite morale, voila la sentence du grand ministre. Le christia nisme a transformé cependant 1 humanité Moeurs, families, intelligences, institutions ont été chrétiennes depuis la chute de 1 em pire romain jusqu'a la révolution francaise. Faillite N'en déplaise aux antichrétiens, c'est du christianisme encore, du vieux fond chrétien que vivent que se conservent en France les families et les individus. Du christianisme, croyants ou incroyants, a des degrés différents, nous sommes encore imprégnés. Si le respect subsiste dans la familie, respect des pères et des mères pour les en- fants et respect des enfants pour les parents, si la fidélité entre e'poux est encore la règle la plus générale, si 1 escroquerie est encore a l'état d'exception, si le dévouement coule encore a pleins bords dans la nation, envisa- Quo dire de la fête de gymnastique donnée par les Turners S. Miehei, avec le bienveil- lant coucours de I'llarmonie S. Michel, au Cercle catholique, Dimanche dernier j Quelle a réussi a tons points de vue Temps superbe, peut-être bien un peu chaud, muis puisque les Turners ne crai- f gnent point la cbaleur, excellent tout de I même décor merveilleux le grand air, tant proné pour tous les sports et une floraison d'arbres et de fleurs, qui repose la vue et fait ressortir davantage 1 s moin- dres détails des exercices de gymnastique uu public trés nombreux et un programme varié et irréprochablement rendu. N'y avait il pas de quoisatisfaire les plus difficiles Aussi les applaudissements éclataient ils fort nourris après chaque numéro du programme, qui portait les mouvements d'ensemble de la fête fédérale de lournai 1903 et ceux de Liége exposition pour pupilles et grands gymuasiarques, des exer cices a la canne et au fusil, des sauts eu hauteur et largeur, des exercices de 1 gymnastique selon lesmethodes suédoise et - J frangaise, etc. le tout avec accompagnement gée dans son ensemble, dévouement envers qe p[[arm0nie S. Michel, qui a clóturé la Dieu, envers la patrie, envers le prochain, ^te par pex£Cution d'une vibrante Biaban- c'est au christianisme, a la conservation du christianisme, que nous le devons. baillUe Le christianisme a brisé l'esclavage, relevé la femme et le vieillard. Faillite morale Ouvrez le catéchisme,grand homme d'Etat, et a la page consacrée aux sept péchés capi- taux, méditez sur la vieille morale chrétienne et la nouvelle morale libre-penseuse en élaboration dans les Loges. Si les enseigne- ments de 1 Eglise catholique sur les sept péchés capitaux étaierit suivis, la terre serait bientöt le paradis terrestre. Les sept péchés capitaux évités, les sept vertus contraiies pratiquées toute la morale est la. Mais qui done est capable de faire pratiquer cette fuite des péchés capitaux, cette recherche des vertus opposées Serait-ce le matérialisme, ce fond des doctrines du socialisme, cette quintescence des idéés maconniques? Enlever Dieu a l'homme, c'est lui ouvrir larges les j portes de la barbarie, faite des infamies païennes, des pratiques libre penseuses. D'ailleurs, si le christianisme a fait faillite, pourquoi tant de violences, tant de persécu- i tions contre lui de la part de l'Etat sans Dieu. i Si Dieu n'existe pas, pourquoi tant de haines j contre Lui, tant de colère contre une inexis- tence Descendons un peu. Le programme politi- j que de M. Clémenceau est rassurant, ah si j rassurant. Citons j k Nous avons abordé cette grave question (celle du contrat collectif du travail) qui doit conduire au collectivisme, s'il se réalise un jour. Si on compare les deux déclarations, on arrive a découvrir que la declaration ministé- rielle est plus socialiste que la déclaration collectiviste C'est une course échevelée au socialisme et elle se livre entre MClémen ceau et M. Jaurès. M. Clémenceau est pour la journée de huit heures imposée par la force, il est pour les grands monopoles repris par l'Etat. Le plus triste, le plus désespérant spectacle qui ait été donné de voir c'est celui de la droite antiministérielle, du bloc conservateur, mais anticlerical, applaudissant M. Clémenceau, votant l'affichage de son discours dans toutes les communes de la France comme jadis on affichait le bulletin des grandes victoires. Ah ces politiques sont aussi désastreuses que les politiques socialistes, peut être davantage, car ils retardent le retour de la France a la vraie conservation. Ils semblent avoir adopté ce répugnant programme dont parle Taine, sans, bien entendu, l'approuver, dans sa lettre du 28 juin 1873, a sa femme gonne écoutée debout par toute l'assistance. II n'y a vraiment eu qu'un regret. C'est que la fête finissait. C'est vrai les bonnes choses ont aussi leur fin.... mais elles recommencent parfois. En Avant appert que celui-ci se cramponue au pseudo-singulier par lequel il a designé la catégorie plus au moius nombreuse ces gens indélieats qui fréquenteut l'église S« Martin. J'acte bien volontiers cette explication de la pensée de mon ami et latsse les intéressés juges de ce qui peut subsister encore, après ctla.de l'affrout que j ai rele\é pour eux. Ils trouveront sans doute que c'est le cas pour nous d'eutonner, en duo, le refrain Vous avez raison et moi je n'ai pas to 11 Donrions nous la main, et nous serous il'aecorc Parfaitmalheareusement i affaire se gdte, c'est quand Paul Lacroix me declare qu'il ne ramassera pas le louet du Guiist, mais qu'il ira plutöt allumer un cierge devant l'image de 8te Routine, si peu dévot qu'il soit envers elle La tolerance est certes une belle chose, mais les abus, par contre, en sont une trés vilaine surtouten face des tabernacles,Et si Paul Lacroix entend honorer S'e Routine, j'aime mieux, pour ma part, honorer le doux et bon Sl Frangois de Sales, patron des journalistes, lui qui n'aurait pas fait de mal une mouche mais qui n'en écrivait pas moins, a l'occasioti Ains faut dire mal de mal et blasmer les choses blasma- bles. i) Je regrette pourtant beaucoup di ne pouvoir compter sur le concours de Paul Lacroix j'espérais que, fier et digne de son nom, il eutamerait vailamment.la croix a la main, une vraie croisade pour la sup pression d'un abus qui crève les yeux de tous, qu'avouent ses défenseurs eux mêmes et dont les conséquences sont, je le sais, beaucoup plus déplorables encore qu elles n'en ont l'air. Trouverai je parmi les autres collabora teurs du J. d Ypres le Pierre 1 Ermite que je cherche,un Paul Lacroix a la foi agissaute qui, après avoir exalté le progrès par dela les Alpes, n'éprouve pas le besoin, eu dega, de patronner, en ronflant, des abus d'un autre Age Espérons. Un arrêté royal du 2 Juillet 1906 commé Qreffier a la justice de paix du Canton de j Passchendaele, M. Denecker, commis gref- j fier a la justice de paix du Canton d'Hoogh- lede. Des arrêtés royaux du 26 Juin 1906 approuvent, sous certaiue réserve, des 5 délibérations de la députation permanente du conseil provincial do la Flandre occiden- tale, autorisant 1° le sieur Raymond Descamps a exploiter I des services publics et réguliers de transport en commun par terre, respectivement pen- dant dix et vingt ans, entre Woumen j (Jonckershove) et Ypres, et Woumen j (Jonckershove) et Dixmude (services hebdo- madaires par chevaux) 2° le sieur Isidore Pynebrouck a exploiter un service de l'espèce, pendant vingt ans, entre Woumen (Jonckershove) et Dixmude. Par arrêté royal du 7 Juillet 1906 la médaille civique de lre classe en récompense de services rendus dans le cours d'une carrière de plus de vingt cinq années est décernée k MM. J. Leen, instituteur adjoint a, l'école de bienfaisance de l'Etat A Ypres, Ch. Verstraete secrétaire du conseil de fabrique de l'église de Becelaere. Le Conseil provincial de la Flandre Occidentale dans sa séance d'hier a désigné a la place vacante de la Cour d'appel de Gand, comme premier candidat M. Georges Iweins, juge d'instruction a passer par 42 voix sur 66 votants et a la seconde candidature M. Thienpont procureur du Roi k Ypres, par 38 voix sur 62 votants. Paul Lacroix avait écrit Si l'on pro- cédait comme cela a S' Martin a Ypres, il n'y aurait j'amais rien dans le plateau. Les honnêtes geus n'y verseraiont rien, de crainte qu'un malhonnête qui suit enlèverait leur obole. Dame puisqu'on y plume même les troncs cadenassés Décidemeut le peuple suisse est digne de sa iiberté, Je n'eu appellerai pas aux 40 immortels de France pour justitier la paraphrase que j'ai faite de ce passage. Le fait est que, d'une entrevue que j'ai eue avec Paul Lacroix, il 11 avait dix- neuf années d'existence, et je me garderai bien, et par tres naturelle discrétion, de l'interroger sur sa vie d oiseau. Pour un canari, c'est une vie déja longue et pourtant sa mort s'est produite trop tót. Pendant combien d'années je l'ai vu dans sa petite cage, toujours placée géoméirique- ment au même endroit, la, sur l'appui du chassis de l'unique fenêtre de la salie fami liale,je ne sauraistrop le préciser.mais ce que je sais bien et ce que je note avec plaisir, c'est qu'il était complètement familiarisé avec moi et qu'il ne se gênait nullement pour venir becqueter au bout de mon doigt, un cbénevis que je lui donnais d'autant plus volontiers que je n'avais qu a le prendre et que je ne devais pas le payer. 11 connaissait d'ailleurs tous les amis de la maison, et il le faisait voir a sa facon a tous ceux qui voulaient bien se donner la peine de le comprendre. II avait cependant ses préférences, quel- quefois tres accentuées. C'était surtout a la défunte mattresse de la maison, de sainte mémoire, qu'il le montrait a l'occasion. Je l'avais baptisé, je ne sais trop par quel caprice, du nom de Pitou et il fallait le voir quand je le saluais de ce petit nom de bon camarade. II se faisait gros, trés gros, dressant toutes ses plumes,langant un tjip aussi discret que vigoureusement suppliant, et fixait, de ses yeux brun fonce', aussi doux et aussi tendres que la caresse d'un enfant, la petite bofte ronde qu'il savait contenir sa friandise préférée. A cette muette prière de petit oiseau suppliant, qui done aurait pu résister Quelquefois,lui donnant la Iiberté,ouvrant toute grande sa minuscule prison, je le laissais circuler librement sur la table, la bofte aux graines grises qu'il connaissait si bien, largement ouverte. C'est alors qu'il s'en donnait a coeur joie, mangeant a bee que veux-tu. Dans les derniers temps, le chènevis était devenu trop dur pour son petit bec fatigué qui s'usait a la longue, et il avait une facon spéciale pour demander que Ton lecrase entre le bois de la table et le bout du doigt, avant de le lui donner. C'est ainsi que, quand il avait l'occasion de fourrager librement dans la bofte, il épar- piilait gloutonnement une dizaine de grains et qu'en suite il vous invitait de ses petits yeux malicieux a les écraser, et si vous n'obéissiez pas assez vite, il venait sans facon, gentiment, caliment, vous mordre le doigt. 11 avait quelquefois ses jours noirs et alors ,1 refusait tout, et se perchait dédaigneuse- ment sur quelque baton reculé de sa cage. J'ai dit qu'il avait ses préférences un jour il m'a été donné de le bien constater. La maitresse de céans avail été clouée dans sa chambre par une cruelle maladie, et pour longtemps. Or, un jour qu elle croyait se trouver mieux, elle nous fit la gracieuse surprise de descendre parmi nous, ses vieux clients.Nous nous en trouvions tous réjouis, un éclair fug'tif d'espérance dans lame, mais notre réjouissance ne pouvait certes pas etre compare'e avec avantage pour nous, a celle du pauvre canari. 11 dressa ses plumes en éventail, se mit a sautiller, a danser, a chanter, a faire mille gentillesses d'oiseau intelligent et heureux. II ne s'apaisa que quand on lui eüt donné la Iiberté dont il profita de suite pour aller solliciter de sa bonne dame une petite caresse. Vraiment ce petit canari, il ne manquait que la parole. Une année a passé sur ce petit drame intime, si insignifiant en apparence.La bonne dame, que tous nous aimions autant que nous la respections, parce quelle le méritait, était rentrée dans sa chambre pour n'en plus sortir que pour aller au ciel. A partir d'alors, le pauvre petit oiseau n'a plus guère chanté. Ses yeux même, jadis si brillants, s'étaient voile's. On aurait dit qu'il ne nous regardait plus qu'a travers une larme figée. Aujourd hui il est mort et cette mort a ravivé dans deux cceurs, celui du mari et celui de la fiile, une blessure qui n'avait encore jamais été complètement cicatrisée. Est-il étonnant dès lors, que, quand le mari de la chère disparue, a vu le pauvre petit oiseau, l'aile a jamais inerte, il ait senti, avec une acuité nouvelle le vide cruellement pénible qui s etait fait dans sa vie, et qu'une l.irme chaude ait perlé a sa paupière pour tomber et aller se perdre, telle une rosée de douleur longtemps concentrée, dans le plu mage dorénavant insensible du pauvre petit oiseau Est il étonnant dès lots qu'une fille qui a aimé sa mère de toute son Sme, soit allé retrouver la tombe de la chère morte, et quelle y ait murmuré entre deux ardentes prières 11 est mort, le pauvre Pitou Qui done oserait les blaguer pour cette passagère et si compréhensible faiblesse Je ne suis pas allé jusqu'A pleurer le petit oiseau, mais je ne saurais me dispenser de le regretter car, il m'a montré a sa facon, pour le misérable petit chènevis que je lui donnais quelquefois un peu de reconnaissance, dans la siècle sec et positiviste oü nous vivons, et ou cette marchandise d'un autre temps n'est connue, pour bien des hommes soi disant raisonnables, que de nom. Et c'est ainsi que les petits oiseaux nous donnent quelquefois des legons qu'il serait sage et utile d'accepter et de mettre en pratique. Paul Lacroix Résultats des Concours de tir réduit. Distance 20 mètres. Cible de 2t X 6 centi- mètres. Peloton d'instruction 2 séries de 10 balles en une séance. I" Bossaert Léon, 17 balles 67 points 2e Poot Georges, 17-55. 3e Liègeois Joseph, 16-64. (2^ concurrents) Cie du 1" Ban 4 séries de 10 balles en 4 séances. ier Maton Médard, 38 balles 160 points Joos Fernand, 37-140 3« Ranson Joseph, 36-134 4e Boone Albert, 36-t39 5" Nuyt- ten Léon, 35-143 6' Lesaffre Paul, 35-141 7e Blomme Joseph, 35-136 8e Santy Léon, 35-117 9« Mahieu Richard, 34-128 to* Casier Jules, 34-122. 120 Concurrents. O du 2e Ban 1 sériede 10 balles et une séance. 1" Swekels Albert, 10 balles 41 points 2'Salome'Arthur, 10-39 Candeel Gus- tave, 9 27 4e Casier Joseph, 8 34 5e Goe- thals Jules, 8 34. - 78 Concurrents.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 2