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Samedi 16 Juin 1006
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Harmonie communale
#1 M 'wiï iss nsbn»
L'Eucharistie.
L'assistance des laïques
aux processions du Trés-
8aint-Sacrement
Cela dépasse la mesure
Libéralisme et Féminisme
Libéraux, ayons con fiance
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n s'abonne rue an Beurre, 36, Ypres, et k tous ies bureaux de poste du royaume
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Dimancbe 17 Juin
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Programme
i. Salvator-Marsch A. OMERS
a. Cortege de Bacchus L. DELIBES
3. Marche Russe, de J. Strauss,
arr. p. WITTEBROODT
4 Le Cid, de Massenet,
transcription par DEGREZ
5. Aoh Yes Polka H. MaQUET
Qusnd elle rayonne dans la pénombre de
nos sanctuaires, trembiante entre les mains
du prêtre qui l'élève, ou sertie dans l'or de
l'ostensoir, l'hostie ne nous apparalt eüe pas,
au milieu de nos tristesses, comme un gage
de salut, une messagère de paix et d'espé-
rance La terre léve vers elle un regard
suppliant. Dieu l'enveloppe d'un sourire
d'amour.
Tous ceux que guette la mort attendent
d'elle la vie. Elle est vraiment l'hostie salu-
taire. Des hommes de tous pays tendent
vers elle leurs lèvres affamées, et, quand ils
l'ont recue, sentent se renouveler leur jeu-
nesse et leur vigueur morale. Ignorants et
intellectuels, pauvres et riches, tous ceux qui
vivent, vivent par elle,tous ceux qui marchent
marchent dans sa forcë, et, unis dans un
même sentiment de reconnaissance, ils s'en
vont par le monde chantant sa gloire O
hostie bien-aimée
L'hostie c'est la gloire de Dieu, car c'est
l'abrégé de ses merveilles, le dernier mot
ici bas de sa puissance et desa tendresse.
C'est la gloire de l'humanité, car la grande
preuve de l'amour dont Dieu la poursuit,
c'est en elle que se consomme la de'ification
de lame par son hymen myste'rieux avec le
Christ.
Et void que cette gloire se re'pand au dela
de nos églises.
Des processions d'hommes entourent le
Saint Sacrement et moins droite, monte
vers leciel laflamme de leurs cierges, moins
odorante la fumée de l'encens, que la douce
et virile prière qui s'exhale de leur coeur O
hostie bien-aimée O hostie salutaire.
lncontestablement il y a progrès, ascension
du monde vers le tabernacle. L'aube du 19"
siècle était encore plongée dans les froides
brumes du jansenisme, mais peu a peu le
soleil de l'Eucharistie les a dissipées, et les
ames se sont épanouies dans sa clarté comme
les fleurs aux caresses du premier rayon
matinal.
Des hommes, il en faut surtout aux
processions publiques du Saint-Sacrement.
lis doivent s'efforcer par leur concours,
par leur participation effective, d'en rehaus-
ser la magnificence. Catholiques par la grace
de Dieu et par la vertu de notre baptême,
nous croyons tout ce que la Sainte Eglise
nous propose de croire nous croyons, par
conséquent, a la pre'sence réelle de Notre-
Seigneur Jésus Christ dans le Sacrement de
son amour.
Groupons nous plus étroitement et plus
nombreux que jamais autour de Notre-
Seigneur Jésus-Christ I L' Eglise en appelle
a notre foi, a nos coeurs, ou plutot c'est
Jésus-Christ lui même qui nous dit Venez
et suivez-moi Les processions publiques
du Saint Sacremeut sont bien ce qui se
rapproche le plus du culte social et officiel
de 1 Eucharistie, désiré par Notre Seigneur.
Jésus fut un jour acclamé par la foule dans
les rues de Jérusalem 1 Eglise a toujours éte'
hante'e par ce spectacle, et désireuse de
renouveler ce triomphe de son Mature. A
lui, le soleil et la terre en fleurs a lui, la
rue avec les foules en fête pour lui crier
hosanna
Ah c'est un beau spectacle que celui du
Créateur s'avancaut au milieu de ses créatu
res, entre les maisons pavoisées, sur les
chemins jonchés de feuillage Les passants
s'agenouillent a son approche, les mères lui
tendent leurs petits enfants.
Cependant, la procession déroule ses bril-
lants anneaux jeunes filles sous leurs voiles
blancs, prêtres sous leurs chapes d'or, hom
mes chargés de lourdes bannières et des
voix inlassables répètent
Lauda Sion Salvatorem.
O Sion, loue ton Sauveur, loue ton chef
et ton pasteur, dans les hymnes et les canti-
ques.
Quantum potes, tandum aude...
Tu n'en pourras jamais trop faire, tu
n'en feras jamais assez, car il est au-dessus de
toutelouange n
Puis le cortege s'arrête autour du reposoir,
l'ostensoir apparait triomphal sur l'autel au
milieu des nuages d'encens, comme un beau
soleil dans la gloire de l'azur qu'il embrase.
Ecoutez encore
Tantum ergo sacramentum
Veneremur cernui.
Ah devant un si grand sacrement, il
convient en effet de tomber a genoux. Et il
est doux d'entendre cette voix qui s'élève vers
le ciel, bénissant la manne nouvelle qui a
toute saveur Panem de carlo... omne delec-
tamentum in se habentem.
Enfin ce qui suit s'apercoit a travers les
larmes l'hostie s'élève radieuse sur les têtes
inclinées, les encensoirs s'élancent plus agiles
au bout de leurs longues chaines pour la
saluer, les clochettes s'agitent a se briser
comme les coeurs,tandis que la fanfare éclate,
que les tambours battent aux champs et que
le canon fait retentir au loin son hosanna
pour le Fils de David. X.
Que les journaux libéraux invectivent les
Catholiques d'avoir employé tous rnoyens
honnêtes et malhonnêtes.loyaux et illégaux,
persua8ifs et vexatoires, pour arriver au
beau résultat, je dirai, au triomphe éclatant
du27maidatis 1 Arrondissement d'Ypres
cela se comprend c'est de règle au lende-
main de toute élection depuis, voila 22 ans.
Que certain fonctionuaire de l'Etat, nommé
par le ministère libéral se soit déclaré, a ce
moment la, le déf nseur h vie de ce parti
d jamais triumphant C'est risqué, mais
c'est compris.
Mais que dans ce parti libéral reodu a la
Virgihité (style Progrès), tel fonctionuaire
liaut placé de 1 Etat, qui naguère dans un
II y avait a procurer aux filles du peuple
une instruction ménagère aux filles de la
campagne des connaissances agricoles ce
banquet de jubilé offert a lui par les bourg- fut l'oeuvre exclusive de 1 initiative catholique
mestres catholiques, se réclatna fièremeat
d'avoir été pendant 25 ans un serv-iteur
loyal et fidéle de son pays et semblait avoir
unesi haute conception do ses devoirs envers
l'Etat, vienne a perdre de vue son vrai role,
jusqua se jeter dans la mélée des partis
politiques, pour combattre le gouvernement
dont ii relève Frauchement cela dépasse
toute mesure.
Nous soumettons aaus ses propres termes
le factum suivant a l'appréeiation de nos
lecteurs et des électeurs d'Ypres, et iaissons
la parole a son auteur.
Yper, den 25 Mei 1906.
Eerzame Pachter
Ik verzoek u vriendelijk te willen stem
men, Zondag 27 Mei aanstaande,
voor de liberale lijst, en uw werk
volk en uwe kamaraden te willen
aanmoedigen het ook te doen.
Alzoo handelende, zult gij mij ten uiterste
aangenaam zijn en zult gij werken, ik geef u
er van de zekerheid, voor 't algemeen
Rekende dat gij aan mijne vraag zult
willen voldoen, heb ik de eer u grootelijks te
bedanken en ontvangt, op voorhand, mijne
erkentenis.
Mijnheer FERDINAND MERGH ELYNCK,
grondeigenaar te Yper.
subsidie'e par le gouvernement catholique.
Nous pourrions encore multiplier les
citations venons en plutöt aux pécbés que
le libéralisme a commis par actions.
II est incontesté que la litférature déver-
gondée, le roman immoral, le théatre ultra
moderne, les licences soi-disantes artistiques,
le libertinage des étalages ont eu les désas-
treux effets pour la femme moderne. Mais
qui done a toujours protesté contre tout ce
que le gouvernement a fait contre l'immora-
lité publique
Qui done furent les grands patrons de la
littérature, de l'éducation, du théatre oü l'on
affichait comme principe il faut que jeu-
nesse se passé
Qui done a critiqué les mesures de l'Eglise
interdisant par exemple les romans genre
Zola Qui en veut le plus a l'éducation reli-
gieuse de nos filles
Toujours et toujours les libéraux.
II est incontesté que le divorce est, en
général, plus défavorable a l'épouse qu'au
mari. Cela n'empêche les libéraux detre les
adversaires décidés de la stabilité du mariage
consacrée par la religion et de provoquer
dans tous les pays une législation sacrifiant
la femme aux conséquences de l'union fibre.
Ces considérations suffisent pour montrer
ce qu'est le libéralisme pour la femme.
Pour se laver de ces gros péchés il ne
suffit pas de s'attaquer a un féminisme exa-
ge'ré tout autre que celui qui est préconisé
par notre honorable bourgmestre.
M. Colaert avec bon nombre de ses collè-
gues voudrait reconnaitre a la femme certains
droits, dont la vérité ou l'opportunité sont
contestées par d'autres.
Mais le libéralisme, nous venons de le
voir, a fait autre chose il a négligé ou
blessé les droits incontestables de la femme.
Après cela ce qui lui convient le mieux,
c'est le silence.
-• «w»--
II y a certaines questions sur lesquelles le
bon sens devrait imposer aux libéraux un
perpétuel silence.
Telle la question des intéréts agricoles.
Telle la question des intéréts ouvriers. Telle
aussi la question des droits de la femme.
Le libéralisme a sur la conscience de bien
gros péchés contre les droits incontestables
de la femme.
II a d'abord sur la conscience un péché
originel.
L'histoire est la pour témoigner de la
triste situation de la femme avant l'ère chré-
tienne ainsi que des efforts du christianisme
pour relever la femme de sa subjection
servile et de son objection.
C'est l'honneur du christianisme d'avoir
restitué a la vierge son estime, a l'épouse sa
dignité, a la mere son autorité, au foyer
chrétien la fidélité, l'honneur et la paix. j la corruption et la fraude. C'est de rigueur.
Voila l'oeuvre que le libéralisme dès sa j Après chaque élection oü les libéraux sont
première heure a battu en brêche depuis batlus et depuis du temps il n'y en a plus
Voltaire, Rousseau et autres, le libéralisme d'autres un journal de la ville nous sert
a voulu détruire tout idéal chrétien. La cette phrase. Elle est stéréotypée.
première victims de son oeuvre serait ia Vient ensuite encore un vieux cliché Cet
femme et l'antipathie générale de la femme admirable réveil libéral... le libéralisme est
pour le libéralisme trouve déja une grande redevenu jeune, plein d entrain et de fougue,
cause dans ce péché originel du libéralisme, i plein d'espérance et de foi dans l'avenir
Sous ce titre un journal libéral se bat les
fiancs pour prouver que l'avenir est au libé
ralisme.
Les efforts de I'écrivain, ses phrases miro-
bolantes et boursoufflées, trahissent une
these difficile a défendre.
II y a d'abord la pnrase traditionnelle sur
Le libéralisme a encore péché contre les
droits incontestables de la femme par omis
sion.
Les libéraux, qui n'ont rien fait pour les
ouvriers, qui n'ont rien fait pour l'agricul-
ture, n'ont pas fait davantage pour la femme.
II y avait a affranchir la femme et les
enfants du travail exagéré qui leur était
itnposé notamment dans l'iodustrie. Les
libéraux n'ont rien fait. Les catholiques ont
fait la loi sur Ie travail des lemmes et des
enfants.
Tiens, c'est précisément ce que la presse
libérale chantait avec parfait accord avant les
élections dernières. On en concluait, alors
que le gouvernement catholique avait vécu.
La peau de l'ours était vendue. Les roles
étaient partagés, rfest ce pas, confrère libé
ral
Si nous en croyons I'écrivain libéral, le
libéralisme s'est refait une virginité Ici on
est prié de ne pas songer a l'accointage des
libéraux avec les socialistes. Aujourd'hui
cependant elle a une base historique