JLU X M] |1 Samedi 16 Juin 1006 10 centimes ie N 11 a II Harmonie communale #1 M 'wiï iss nsbn» L'Eucharistie. L'assistance des laïques aux processions du Trés- 8aint-Sacrement Cela dépasse la mesure Libéralisme et Féminisme Libéraux, ayons con fiance T LJ li I 1 b •imSL JL ll v V Jb y V LJJJLM n s'abonne rue an Beurre, 36, Ypres, et k tous ies bureaux de poste du royaume 1 sw Dimancbe 17 Juin A MIDI welzijn. mtxaax a>-*K -Xf* - --<?**»$ W" Iff- IF' Le JOURNAL D'ïFRKS parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est do 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. i.es abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décerabre. Les articles et communications doi vent étre adressés franco de ort a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15'centimes la ligro Les renames dans le corps du journa coütent30 centimes la ligne. Les ructions judiciaiTès, t franc :a ligne. 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Des hommes de tous pays tendent vers elle leurs lèvres affamées, et, quand ils l'ont recue, sentent se renouveler leur jeu- nesse et leur vigueur morale. Ignorants et intellectuels, pauvres et riches, tous ceux qui vivent, vivent par elle,tous ceux qui marchent marchent dans sa forcë, et, unis dans un même sentiment de reconnaissance, ils s'en vont par le monde chantant sa gloire O hostie bien-aimée L'hostie c'est la gloire de Dieu, car c'est l'abrégé de ses merveilles, le dernier mot ici bas de sa puissance et desa tendresse. C'est la gloire de l'humanité, car la grande preuve de l'amour dont Dieu la poursuit, c'est en elle que se consomme la de'ification de lame par son hymen myste'rieux avec le Christ. Et void que cette gloire se re'pand au dela de nos églises. Des processions d'hommes entourent le Saint Sacrement et moins droite, monte vers leciel laflamme de leurs cierges, moins odorante la fumée de l'encens, que la douce et virile prière qui s'exhale de leur coeur O hostie bien-aimée O hostie salutaire. lncontestablement il y a progrès, ascension du monde vers le tabernacle. L'aube du 19" siècle était encore plongée dans les froides brumes du jansenisme, mais peu a peu le soleil de l'Eucharistie les a dissipées, et les ames se sont épanouies dans sa clarté comme les fleurs aux caresses du premier rayon matinal. Des hommes, il en faut surtout aux processions publiques du Saint-Sacrement. lis doivent s'efforcer par leur concours, par leur participation effective, d'en rehaus- ser la magnificence. Catholiques par la grace de Dieu et par la vertu de notre baptême, nous croyons tout ce que la Sainte Eglise nous propose de croire nous croyons, par conséquent, a la pre'sence réelle de Notre- Seigneur Jésus Christ dans le Sacrement de son amour. Groupons nous plus étroitement et plus nombreux que jamais autour de Notre- Seigneur Jésus-Christ I L' Eglise en appelle a notre foi, a nos coeurs, ou plutot c'est Jésus-Christ lui même qui nous dit Venez et suivez-moi Les processions publiques du Saint Sacremeut sont bien ce qui se rapproche le plus du culte social et officiel de 1 Eucharistie, désiré par Notre Seigneur. Jésus fut un jour acclamé par la foule dans les rues de Jérusalem 1 Eglise a toujours éte' hante'e par ce spectacle, et désireuse de renouveler ce triomphe de son Mature. A lui, le soleil et la terre en fleurs a lui, la rue avec les foules en fête pour lui crier hosanna Ah c'est un beau spectacle que celui du Créateur s'avancaut au milieu de ses créatu res, entre les maisons pavoisées, sur les chemins jonchés de feuillage Les passants s'agenouillent a son approche, les mères lui tendent leurs petits enfants. Cependant, la procession déroule ses bril- lants anneaux jeunes filles sous leurs voiles blancs, prêtres sous leurs chapes d'or, hom mes chargés de lourdes bannières et des voix inlassables répètent Lauda Sion Salvatorem. O Sion, loue ton Sauveur, loue ton chef et ton pasteur, dans les hymnes et les canti- ques. Quantum potes, tandum aude... Tu n'en pourras jamais trop faire, tu n'en feras jamais assez, car il est au-dessus de toutelouange n Puis le cortege s'arrête autour du reposoir, l'ostensoir apparait triomphal sur l'autel au milieu des nuages d'encens, comme un beau soleil dans la gloire de l'azur qu'il embrase. Ecoutez encore Tantum ergo sacramentum Veneremur cernui. Ah devant un si grand sacrement, il convient en effet de tomber a genoux. Et il est doux d'entendre cette voix qui s'élève vers le ciel, bénissant la manne nouvelle qui a toute saveur Panem de carlo... omne delec- tamentum in se habentem. Enfin ce qui suit s'apercoit a travers les larmes l'hostie s'élève radieuse sur les têtes inclinées, les encensoirs s'élancent plus agiles au bout de leurs longues chaines pour la saluer, les clochettes s'agitent a se briser comme les coeurs,tandis que la fanfare éclate, que les tambours battent aux champs et que le canon fait retentir au loin son hosanna pour le Fils de David. X. Que les journaux libéraux invectivent les Catholiques d'avoir employé tous rnoyens honnêtes et malhonnêtes.loyaux et illégaux, persua8ifs et vexatoires, pour arriver au beau résultat, je dirai, au triomphe éclatant du27maidatis 1 Arrondissement d'Ypres cela se comprend c'est de règle au lende- main de toute élection depuis, voila 22 ans. Que certain fonctionuaire de l'Etat, nommé par le ministère libéral se soit déclaré, a ce moment la, le déf nseur h vie de ce parti d jamais triumphant C'est risqué, mais c'est compris. Mais que dans ce parti libéral reodu a la Virgihité (style Progrès), tel fonctionuaire liaut placé de 1 Etat, qui naguère dans un II y avait a procurer aux filles du peuple une instruction ménagère aux filles de la campagne des connaissances agricoles ce banquet de jubilé offert a lui par les bourg- fut l'oeuvre exclusive de 1 initiative catholique mestres catholiques, se réclatna fièremeat d'avoir été pendant 25 ans un serv-iteur loyal et fidéle de son pays et semblait avoir unesi haute conception do ses devoirs envers l'Etat, vienne a perdre de vue son vrai role, jusqua se jeter dans la mélée des partis politiques, pour combattre le gouvernement dont ii relève Frauchement cela dépasse toute mesure. Nous soumettons aaus ses propres termes le factum suivant a l'appréeiation de nos lecteurs et des électeurs d'Ypres, et iaissons la parole a son auteur. Yper, den 25 Mei 1906. Eerzame Pachter Ik verzoek u vriendelijk te willen stem men, Zondag 27 Mei aanstaande, voor de liberale lijst, en uw werk volk en uwe kamaraden te willen aanmoedigen het ook te doen. Alzoo handelende, zult gij mij ten uiterste aangenaam zijn en zult gij werken, ik geef u er van de zekerheid, voor 't algemeen Rekende dat gij aan mijne vraag zult willen voldoen, heb ik de eer u grootelijks te bedanken en ontvangt, op voorhand, mijne erkentenis. Mijnheer FERDINAND MERGH ELYNCK, grondeigenaar te Yper. subsidie'e par le gouvernement catholique. Nous pourrions encore multiplier les citations venons en plutöt aux pécbés que le libéralisme a commis par actions. II est incontesté que la litférature déver- gondée, le roman immoral, le théatre ultra moderne, les licences soi-disantes artistiques, le libertinage des étalages ont eu les désas- treux effets pour la femme moderne. Mais qui done a toujours protesté contre tout ce que le gouvernement a fait contre l'immora- lité publique Qui done furent les grands patrons de la littérature, de l'éducation, du théatre oü l'on affichait comme principe il faut que jeu- nesse se passé Qui done a critiqué les mesures de l'Eglise interdisant par exemple les romans genre Zola Qui en veut le plus a l'éducation reli- gieuse de nos filles Toujours et toujours les libéraux. II est incontesté que le divorce est, en général, plus défavorable a l'épouse qu'au mari. Cela n'empêche les libéraux detre les adversaires décidés de la stabilité du mariage consacrée par la religion et de provoquer dans tous les pays une législation sacrifiant la femme aux conséquences de l'union fibre. Ces considérations suffisent pour montrer ce qu'est le libéralisme pour la femme. Pour se laver de ces gros péchés il ne suffit pas de s'attaquer a un féminisme exa- ge'ré tout autre que celui qui est préconisé par notre honorable bourgmestre. M. Colaert avec bon nombre de ses collè- gues voudrait reconnaitre a la femme certains droits, dont la vérité ou l'opportunité sont contestées par d'autres. Mais le libéralisme, nous venons de le voir, a fait autre chose il a négligé ou blessé les droits incontestables de la femme. Après cela ce qui lui convient le mieux, c'est le silence. -• «w»-- II y a certaines questions sur lesquelles le bon sens devrait imposer aux libéraux un perpétuel silence. Telle la question des intéréts agricoles. Telle la question des intéréts ouvriers. Telle aussi la question des droits de la femme. Le libéralisme a sur la conscience de bien gros péchés contre les droits incontestables de la femme. II a d'abord sur la conscience un péché originel. L'histoire est la pour témoigner de la triste situation de la femme avant l'ère chré- tienne ainsi que des efforts du christianisme pour relever la femme de sa subjection servile et de son objection. C'est l'honneur du christianisme d'avoir restitué a la vierge son estime, a l'épouse sa dignité, a la mere son autorité, au foyer chrétien la fidélité, l'honneur et la paix. j la corruption et la fraude. C'est de rigueur. Voila l'oeuvre que le libéralisme dès sa j Après chaque élection oü les libéraux sont première heure a battu en brêche depuis batlus et depuis du temps il n'y en a plus Voltaire, Rousseau et autres, le libéralisme d'autres un journal de la ville nous sert a voulu détruire tout idéal chrétien. La cette phrase. Elle est stéréotypée. première victims de son oeuvre serait ia Vient ensuite encore un vieux cliché Cet femme et l'antipathie générale de la femme admirable réveil libéral... le libéralisme est pour le libéralisme trouve déja une grande redevenu jeune, plein d entrain et de fougue, cause dans ce péché originel du libéralisme, i plein d'espérance et de foi dans l'avenir Sous ce titre un journal libéral se bat les fiancs pour prouver que l'avenir est au libé ralisme. Les efforts de I'écrivain, ses phrases miro- bolantes et boursoufflées, trahissent une these difficile a défendre. II y a d'abord la pnrase traditionnelle sur Le libéralisme a encore péché contre les droits incontestables de la femme par omis sion. Les libéraux, qui n'ont rien fait pour les ouvriers, qui n'ont rien fait pour l'agricul- ture, n'ont pas fait davantage pour la femme. II y avait a affranchir la femme et les enfants du travail exagéré qui leur était itnposé notamment dans l'iodustrie. Les libéraux n'ont rien fait. Les catholiques ont fait la loi sur Ie travail des lemmes et des enfants. Tiens, c'est précisément ce que la presse libérale chantait avec parfait accord avant les élections dernières. On en concluait, alors que le gouvernement catholique avait vécu. La peau de l'ours était vendue. Les roles étaient partagés, rfest ce pas, confrère libé ral Si nous en croyons I'écrivain libéral, le libéralisme s'est refait une virginité Ici on est prié de ne pas songer a l'accointage des libéraux avec les socialistes. Aujourd'hui cependant elle a une base historique

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 1