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0RGANË CATHOLIQUE
DE L'ARRONDISSEMENT
VERIFICATION
TELEPHONE 52
Fanfare Royale
du 3 au 20 Juillet 1906
Plutót anarchistes
que papisles
Vingt-deux ans
A propos du cas d'Ypres
Le cas du commissaire
d'Arrondissement d'Ypres
Comment on devient célèbre
Samedi 23 Juin 1906 10 centimes ie Nc
Dimanche 24 Juin
A MIDI
au Kiosque de la Grand Place.
1. LI écho de laMarche, pas-redoublé
L. CANIVEZ
2. Sous la feuillée,ouverture J. STRAUWEN
3. Danse de Cceur, polka J. HEYMANS
4 Véronique, fantaisie A. MESSAGER
5. Rosamunda, valse A. OMERS
VILLE D'YPRES
des poids et des mesures
au petit Marché au Beurre.
Les têtes tournent, disait de Maistre, il y a
un siècle elles n'ont pas cessé de tourner,
mais actuellement, elles tournent avec la
vitesse des derviches tourneurs. Cette excel
lente Douma présente une remarquable
reunion de têtes tournantes. Toutes les
sottises s'y rassemblent sur ces têtes animées
du mouvement giratoire.
En Russie, les assassinats par le revolver,
la bombe, le poignard se suivent quotidien-
nement et ne se comptent plus. Les bons
derviches de la Douma réclament l'abolition
de la peine de mort et une amnistie univer-
selle. Pourquoi pas la suppression de toutes
les lois pénales qui empêchent l'anarchie de
s'épanouir encore un peu plus librement
qu'elle ne le fait, sous les yeux étonnés et
égarés des gouvernements.
Messieurs les sicaires, nihilistes et autres
destructeurs radicaux, manieurs de poignards
et de dynamite, commencez les premiers,
Quand vous aurez cessé de massacrer en gros
et en détail, d'ajouter regicide a regicide,
d'entasser assassinats sur assassinats, nous ne
manquerons pas de joindre nos modestes
efforts a ceux de la Douma pour obtenir
l'abolition de la peine de mort.
Ce bon gouvernement francais, de nos
gouvernements a tête tournante, le modèle,
a trouvé, lui, le moyen infaillible d'amener
le triomphe des syndicats rouges cramoisi.
II interdit toute répression sérieuse des
grèves, de ces grèves qui sont des repetitions
de la future grande tragédie de la révolution
annoncée par MM. Guesde et Jaurès, aussi
deux têtes toupies.
La Doumaelle, demande la suppression
de la peine de mort pour les assassins. Les
grèves violentes non réprimées par les armes
ne peuvent que recommencer sans cesse.
Qu'est-ce que les grévistes pourraient crain-
dre? lis auraient tort de ne pas se faire la
main, en recommencant
Les sicaires nihilistes éprouveraient la
même satisfaction si la peine de mort venait
a être range'e parmi les tyrannies des vieux
ages et bien abolie. Qui, quoi pourrait
retenir leurs bombes et caler leurs revolvers
La peine de mort abolie, les prisons leur
réserveraient des sorties triomphales. II y a
tant de chances que l'ordre public s'effondre
en Russie a leur profit. lis sortiraient des
prisons en héros, en vainqueurs quelques-
uns en ministres ou gouverneurs de pro
vince.
Les têtes qui tournent ont inventé, en ces
derniers temps, deux sortes de crimes dignes
de toutes les indulgences et de toutes les
sympathies le crime passionnel et le crime
politique, deux frères siamois.
Après des Clémenceau et des Briand,
ministres d'un pays de quarante millions
d'habitants, il n'y a pas un anarchiste qui
n'ait en poche un brevet de ministre ou de
président de république, comme le petit
lignard, du temps du premier empire, portait
dans son sac un béton de maréchal. Nous
autres catholiques, gens d'un autre age et
vraiment hommes de troisième ordre, nons
n'entendons rien au temps qui arrive au
galop. Les libéraux, eux, sont des gens per-
spicaces et prévoyants. Ils ont voulu mettre
une poire dans leur garde-manger,une police
d'assurance en cas d'incendie, ils ont fait
alliance avec les socialistes et,par conséquent,
avec les meilleurs soldats du futur ordre de
choses, ordre collectiviste et farouchemcnt
egalitaire.
Ils comptent ainsi être mieux traités que
les infames cléricaux avec qui il faut éviter
tout contact, même pour sauver avec eux, la
propriété, la liberté, la sécurité, la dignité
humaine. Plutöt égalisés, esclavagés, expro-
prie's, pétrolés, dynamités que cléricalisés.
Le cléricalisme est si emb..., nous voulons
dire si ennuyeux, quand il punit les sept
péchés capitaux, quand il promulgue tous
les jours les dix commandements de Dieu.
S'il voulait être un peu plus coulant sur le
chapitre des voluptés interdites on pourrait
combattre avec lui les périls anarchistes. Mais
non, il n'y a pas a le faire changerle Sinai
ne seffondrera pas dans le lac boueux du
vice. 11 restera en face de la montagne de
1793. Ce mont sacré est toujours capable de
recevoir la barque de Pierre au lendemain du
déluge anarchiste. Pauvres libéraux qui tour
nent leurs espérances vers le socialisme
O. R.
II y avait samedi, i6 juin, 22 ans que le
Moniteur publia l'arrêté royal nommant les
ministres catholiques qui succédaient au
cabinet Frère-Orban.
Depuis cette date, six chefs de cabinet se
sont succédé MM. Malou, Beernaert, de
Burlet, de Smet de Naeyer, Vandenpeere-
boom et de Smet de Naeyer.
Voici, durant ce laps de temps, quels ont
été les titulaires des différents ministères
Affaires étrangères MM. baron de Mo-
reau d'Andoy, prince de Chimay, comte de
Me'rode-Westerloo, J. de Burlet et baron de
Favereau.
Agriculture et iravaux publicsMM.
Beernaert, baron de Moreau d'Andoy,Mélot,
De Bruyn, baron van der Bruggen.
Chemins de fer, postes et télégraphes
MM. Beernaert, Vandenpeereboom et Lie-
baert.
Finances MM. Malou, Beernaert, comte
de Smet de Naeyer, Liebaert, comte de Smet
de Naeyer.
Guerre Les généraux Pontus et Bras-
j sine, M. Vandenpeereboom et le general
1 Cousebant d'Alkemade.
Intérieur et instruction publique MM.
Jacobs, Thonissen, Devolder, Mélot, de
Burlet, Schollaert, de Trooz.
Justice MM. Woeste, De Volder, Lie
baert, Le Jeune, Begerem.Van den HeuveL
Travail MM. Nyssens, Cooreman, Lie
baert, baron Surmont de Volsberghe, Fran
cotte.
De ces ministres, sept sont décédés. Ce
sont MM. Malou, Thonissen, Jacobs, prince
de Chimay, de Burlet, Brassine et Nyssens.
Ont été nommés ministres d'Etat MM.
Beernaert, Vandenpeereboom,comte de Smet
de Naeyer, De Volder, Woeste, Le Jeune,
De Lantsheere, Tack et Graux.
Le ministère de l'iustruction publique a
étésupprimé le 18 juin 1884 et rattaché au
ministère de l'intérieur.
Deux nouveaux départements ministériels
furent créés a ce momentcelui de 1'agricul
ture, de l'industrie et du travail, et celui des
chemins de fer, postes et télégraphes.
Le ministère de l'industrie et du travail fut
séparé le 25 mai de celui de l'agriculture et
érigé en ministère distinct.
De tous les ministres libéraux tombés du
pouvoir en 1884, un seul est encore en vie
M. Graux, qui fut ministre des finances.
ment d'Ypres, même après ce qu'il a fait au
cours de la dernière période électorale. Nous
avons seulement voulu mettre en relief la
difference entre les deux systèmes de gouver
nement du cöté libéral, exclusivisme, l'in-
tolérance, la persecution du cöté catholi-
que une tolérance poussée aux extremes
limites.
(La Patrie.)
Monsieur le marquis de la Gaffe a de nou
veau sévi.
M. le commissaire d'arrondissement, it
Ypres, a travaillé ouvertement, avec achar-
nement, pour amener la chute du gouverne
ment dont il est le représentant. Nous avons
reproduit une des preuves typiques, de ce
travail électoral et antigouvernemental.
Monsieur le marquis de la Gaffe trouve
cela parfait, irréprochable. II nous demande
si les van Ockerhout, les van Caloen et
autres propriétaires n'ont pas demandé a
leur locataires de voter pour la liste catholi-
que.C'est possible,probable même, bien que,
dans cette propagande personnelle, ils 11'aient
jamais procédé comme certains pachas anti-
catholiques qui ostensiblement, faisaient
conduire leurs électeurs au scrutin, en
bande, tambour battant, au sens littéral et
non figuré du mot.
Monsieur le marquis ne voit pas la diffe
rence existant entre des citoyens usant libre
ment de leur droit et un fonctionnaire de
l'Etat combattant le gouvernement dont il
est le délégué. Cela est digne de la perspica-
cité de monsieur le marquis. Personne n'est
forcé d'être commissaire d'arrondissement.
En acceptant et en conservanl cette fonction,
on s'astreint a des devoirs spéciaux.
Qu'arriverait il, par exemple dans la
France anticléricale si pareil fait était
seulement soup$onné non pas même
établi, comme c'est le cas dans l'occurence?
Le fonctionnaire resterait-il vingt quatre
heures en place Monsieur le marquis en
douterait il
Et, ici même, sous le règne du ministère
libéral, qu'a-t on vu t Feu M. lc gouverneur
Ruzette n'a t-il pas été brutalement destitué?
Ses adversaires eux mêmes reconnaissaient
ses qualités d'impartialité, de serviabilité qui
lui valaient une popularité exceptionnelle.Le
ministère libéral n'alléguait contre M. le
gouverneur Ruzette qu'un grief il était
catholique.
Nous ne demandons pas qu'on applique ce
traitement a M. le commissaire d'arrondisse-
Le Bien Public qui a reproduit dans son
texte original la fameuse lettre circulaire de
Monsieur Merghelynck k ses loeataires,
ouvriers, camarades, etc. pour leur demander
de voter en faveur de la liste cartelliste de
Monsieur Nolf, la fait suivre des lignes sui-
vantes
II importe que les instructions
ministérielles défendaut aux fonc-
tiouuaires d se jeter dans la mêlee
des parfis, soient appliquées stricte-
ment, et appliquées non pas aux
foucliounaires modesles seulement,
mais aux gros bonnets de l'a tministra-
tion.
et la Patrie de Bruges ajoute
C'est aussi notre avis que partage-
ront tous les gens sensés.
La semaine prochaine nous publierons un
autre document non moins important, mais
qui intéresse plus spe'cialement l'Arrondisse-
ment de Furnes.
Monsieur Merghelynck ne se contente pas
de chasser dans son arrondissement, il croit
pouvoir aussi se permettre de braconner sur
le terrain électoral d'un autre arrondisse
ment voisin, oü M. Buyl et ses alliés de tout
plumage, voire même antidynastique, ten-
taient eux aussi de renverser le gouvernement
catholique, seul soutien du Tróne.
Nous lisons dans l"ami de l'Ordre
Sous le titro sugge3tif Conflance la
feuille cartelliste namuroiseconstata que ses
bons amis ont perdu tout espoir de renverser
le gouvernement en 1908 d'abord et en 1910
ensuite.
Waroqué est sans force et Janson sans
vertu.
C'est a faire pleurer des pierres
Heureusement, la gazette de la Loge est la
pour ranirner les courages abattus.
El'e a trouvé des raisons d'espórer in-
soupconnées du commun des mortels.
Ainsi, seule dans toute la presse inagon-
nique, elle se prévaut des elections du 27
mai dernier pour pronostiquor la victoire du
Cartel en 1908.
Et ce qui l'a surtout frappóe a la tempe
c'est que M. Nolf a été réélu a Courtrai
(sic).
Pauvre bon Monsieur Nolf 1
Ce pauvre homrne qui fut, pendant toute
cette néfaste journée du 27 mai, la proie
d'une entérite aiguë et qui ne fut rétabli que
le lendemain en apprenant oöiciellement
qu'il avait réuni sur «on nom le quart des
voix émi8es dans ion arrondissement, ce
pauvre homme ne s'atteudait certes pas a ce
que son election l'üt considérée comme un
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