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'LH!
Les Métiers ignorés
Qui est responsab!e
du mauvais journal
La Cité future du Socialisme
Causerie agricole
Saictuellement
lie opère non par hasai J, accidentelle-
i, maïs d'une fagon permanente
i Bonnefon ni ses admirateurs ne relève-
Ljrint cette argumentation précice.
XX
i
presse
p i'if "ate a de violeutes attaques contre
-ÏJerinage» de Lourdes. Une brochure
de Bonnefon aliments cette cam
pagne.
II nous parait done utile de signaler a nos
amis un article précis et documenté que
▼ient de publier sur la question dans la
t Revue pratique d'apologétique M. 1 abbé
Georges Bertrin.
M. Bertrin, qui a fait une étude critique
approfondie des événements de Lourdes,
pose deux questions 1* Les 1 aits sont-ils
réels 1 2° Peuvent ils recevoir une interpré-
tation naturelle, ou appellent ils la cause
hors de la nature
Que les faits solent réels, nul ne peut
le contester sérieusement. Le chef de 1 école
de Nancy, Bernheim, Israélite de religion,
écrit dans son Traité de la suggestion
appliqué a la Thérapeutique que les
guérisons de Lourdes sont authentiques.
Jadis le monde médical officiel n'accordait k
ces faits qu'unsourirehautain et dédaigneux.
Aujourd'hui ils les discutent attentivement.
Dans la Revue des Hopitaux une longue
controverse s'est engagée entre médecins a
propos de guérisons de Lourdes. Elle a duré
de septembre 1905 a mai 1906. Pas un des
signataires des articles de la Revue des
Hópitaux n'a contesté l'existence des
guérisons offieiellement publiées.
Les faits sont me'thodiquement constatés
par le «Bureau des constatations médicales»,
dont les portes sont ouvertes a tous les prati-
ciens. En quinze ans, 2,712 médecins y ont
passé. La réalité des guérisons qui se produi-
sent k Lourdes 11'est done pas contestable.
On se figure souvent qu'il ne se guérit la
que des maladies nerveuses. C'est une erreur.
Sur 3,353 guérisons constatées, 265 seule-
ment se rapportent a des maladies nerveuses
proprement dites
Les faits étant constatés et leur réalité re-
connue, il reste k les interpréter.C'est a quoi
s'attachent les adversaires a priori du
miracle.
Ils ont proposé deux explications.
La première,c'est la puissance thérapeuthi-
que de la suggestion. Bernheim explique
dans son traité qu a ce point de vue il faut
distinguer les maladies nerveuses et les ma
ladies organiques.
La suggestion agit sur les maladies ner
veuses. Mais elle n'agit pas dans tous les cas.
Elle est impuissante contre la neurashénie
héréditaire, contre les maladies psychiques,
contre l'épilepsie, la clorée, etc.
Quant aux maladies organiques,le pouvoir
thérapeuthique de la suggestion est bien plus
limité. II faut bien le dire, écrit Bernheim,
les résultats obtenus (par la suggestion) sont
passagers la suggestion peut restaurer la
fonction, tant que la lésion ne l'a pas défini-
tivement abolie, tant que le trouble de cette
fonction n'est qu'un trouble dynamique
dépassant le champ de la lésionla suggestion
n'enraye pas revolution organique de la
maladie.
Done la suggestion n'explique pas, ne peut
pas expliquer les guérisons de Lourdes.
La deuxième explication des sceptiques est
celle ci Nousne connaissons pas toutes
les forces de la nature, les guérisons doivent
être le fait de quelque force encore ignorée
de nous.»
A quoi M, Bertrin répond que les lois
inconnues de la nature, auxquelles on re-
court k tout hasard, ne peuvent modifier les
lois connues. Done si une loi de la nature
constatée depuis toujours est que les désor-
dres d'une maladie ne se réparent pas subi-
tement, on peut tenir pour assuré que dans
les lois inconnues il n'en est aucune qui
contredise celle-lk.
II répond encore et la réponse est
topique que si cette fameuse force cachée
existe, a coup sür elle n'est pas a l'usage
exclusif des pélerins de Lourdes. Comment
se fait-il alors quelle opère la et pas ailleurs
J'ai lu, il y a quelques années, dans un
journal, j'ai oublié lequel, un article trés
intéressant qui traitait des petites industries
et des petits métiers de Paris.
Cet article, qui peut être est passé inaper^u
pour bien des lecteurs, m'a frappé et il a rete-
nu mon attention pendant assez longtemps,
parcequ'il me dévoilait un coté, jusqu alors
inexploré par moi, de l'intelligence que
déploient certaines gens.sinon pour se rouler
proprement les uns les autres, du moins
pour se donner le plus proprement possible
quelques discrètes bedits bénifices.
Ce souvenir des petites industries ignorées,
efface de ma mémoire depuis du temps, ou y
dormant simplement comme une poupée au
bras cassé qu'un enfant fatigue aurait jeté
dans un coin, s'est réveille, voici quelques
jours, d'une fa£on aussi singulière qu'inat-
teudue.
Je faisais route pédestrement, il n'y a guère
plus d'une semaine, entre Elene et Baele-
ghem.
11 faisait trés chaud et je l'avoue, j ui le
foie trés éponge.
J'étais done allé prendre une vulgaire
chope au cabaret qui s'intitule pompeusement
Aux quatre Tilleuls mais oü, entre nous
et sincèrement, il n'y a pas plus de tilleuls
que sur la main, et j'y étais tombé en obser
vation devant un énorme Christ qui orriait la
cheminée.
Les Flandres ont encore de ces bonnes
vieilles traditions.
Mais ce qui m'intriguait, c'est que ce
Christ était flanqué de deux petits tableaux
bien symboliques, qui donneraient bien
matière a deux colonnes de considérations
philosophiques, si seulement j'avais le temps
et l'intelligence nécessaires pour faire de la
philosophie.
Coupons court. Voici ce que je voyais a
gauche
F'rans Vannieuwenhove, I4S, 1S92.
A droite
Leo Vannieuwenhove, 154-, 1I96.
Relégué dans un coin, un petit encadre
ment Hier vloekt men niet.
Singulier contraste.
Les petits encadrements, ma foi trés
coquets, étaient d'une belle moulure noire
avec liseré or. II était visible que l'on en
chassait la poussière au moins une fois par
semaine,et pourtant on y oubliait, dans cette
maison a ce que je pouvais constater, de
moucher régulièrement les enfants.
Pourquoi cet espèce de culte d'un cóte',
pour un chiffre aussi brutal que vulgaire, et
cette incomprehensible négligence de l'autre
coté?
J'ai la curiosité pour défaut, et c'est pour
cela que je ne l'attribue jamais exclusivement
aux femmes.
II sautait aux yeux que ces deux numéros,
si extraordinairement honorés et encadrés,
rappelaient le tirage au sort de quelque
parent.
Alors, pour établir un commencement
d'enquête
Ce sont les numéros tire's par vos frères,
madame
Oui.
Vous n'avez que deux frères
Si quatre.
Alors vos deux autres frères n'ont pas
crü devoir conserver et encadrer leur numé
ro
C'étaient des mauvais.
Toutes ces réponses étaient faites trés
sèchement.entrecoupant une série de taloches
copieusement distribuées a quelques bambins
qui prenaient la laine qu'employait leur mère
pour de vulgaires cordes a toupie.
Un mauvais Trait de moeurs qui montre
bien jusqu'oü le service militaire, tel qu'il se
pratique en ce pays, répugne a la race fla-
mande. II y aurait des colonnes entières a
écrire a ce sujet, mais ce n'est pas cela que
j'ai voulu mettre en lumière.
C'est le petit métier ignore.
De fil en aiguille done, je suis parvenu k
savoir qu'il avait, dans le canton de Sotte-
ghem, un spécialiste qui s'amuse chaque
année, pendant deux mois, a reproduire et
k enguirlander les bons numéros des con
scripts de son canton, et qu'il a, dans la s^e
une facon spécialement persuasive de les le
vendre, et surtout de réaliser ainsi annuelle-
ment sur le dos des gais consents un petit
bénéfice de 3 k 400 francs.
Ce petit métier généralement ignore,
n'existe pas la seulement, je m'empresse -Ie le
dire, et comme je ne ne veux pas tailler de
réclame pour 1 'artiste du canton de Sotte-
ghem, jedirai tout de suite que j'ai rclevé
l'existence de ce petit - commerce Jans
plusieurs communes du pays de Liége.
Petits métiers ignorés
Cette constatation laite, au cours dune
journée tellement chaude, que les fleursdes
champs n'osaient pas même ouvrir leur
corollepour recevoir la caresse d'un rayon
de soleil, me remit vivement devant les yt-ux
une enseigne entrevue autrefois a Couitrai.
X. Zfumiste patenté.
Décidément, et c'est la re'flexion que je
faisais en partant, il n'y a pas de sots métiers.
Dame puisqu'il y a des fumistes qui
semblent se trouver fiers d'etre paterités
Paul Lacroix.
1° L'auteur des articles. Dieuadonné k
un homme l'intelligence, la raison, pour
qu'il se rende utile aux autres. Quand llioni-
me, quand lejournalisteprendce magniiique
don de Dieu et ne s'en sert que pour le mal,
quand il l'emploie k tromper et a corroinpre
ses semblables, quelle responsabilité
A qui encore les responsabilités
2° Au fondateur, au proprïétaire au ven
deur, a l'imprimeur du mauvais journal. Je
ne fais que les énumérer. Je n'insiste pas.
3° Aux coopérateurs, k ceux qui contri-
buent au succès du Journal et, de la sorte,
au mal qu'il fait dans les antes. Coopérer,
c'est prendre part a une action. Et, si Faction
est mauvaise, le coopérateur est coupable,
et cette culpabilité est reconnue et punie
par la juistice qui recherche et condaiane
les complices d'un criminel.
4° Aux actionnaires 1 Pour faire du mal,
les journaux ont besoin d'exister. Pour leur
donner l'existence, on fait appel aux ac-
naires; l'actionnaire, en contribuant a l'exis
tence du journal, davient le coopérateur de
la feullle mauvaise. Tous les six mois, il
détacha le coupon mais ce coupon est
souillé, souillé par les péchés qu'a fait coni-
mettre les mauvais journal.
5° Aux abonnés. Eux aussi sont de véri-
tables coopérateurs. Un journal vit de l'ar-
gent des abonnés, des annonces. L'argent
des abonnés sert a payer l'article de tous les
matins oü la religion est insultée, a payer
chaque ligne perverse, chaque blaspheme
Chacun de ces mots représente quelques
centimes de notre poche.
Les comptes rendus résumés du récent
débat parlementaire au cours du quel, M
Jaurès, uue des notabilités du socialisme
francais, essaya de définir l'ordre nouv.-au
destine, dans sa pensée, a rernplacer notre
société vieillotte et décrépite n'ont point
assez mis en relief Feffroyable despotisme
de l'organisation rêvée par ce chef de parti.
Le compte-reudu official complet nous
apporte le détail de cette tyrannie. Et
d'abord, dit M. Jaurès
dans l'administration du vaste do-
maine constitué par Fexpropriation capita-
liste, ce n'est plus l'Etat bureaucratique
d'aujourd'hui, c'est l'Etat démocratique
assisté directement par le peuple entier qui
saisira l'administration et il sera aidé dans
cette grande et difficile tèche par lés groupe-
ments professionnels qui se constituent
maintenant dans toutes les catégories du
travail humain.
On sait de quelle manière les syndicats
socialistes en France, comme ailleurs, en-
tendent et respectent la liberté du travail.
En fait cette liberté serait supprimée. D'ail-
leure, le socialisme nie le droit au travail
M. Ulémenceau lui-même ou a pris actes en
ces termes
J'estime que tout homme qui a beBoin
de travailler et qui trouve du travail a le
droit de travaillerj'estime que la société
et les pouvoirs publics ont le devoir de lui
assurer i'exercice de ce droit, et c'est ainsi
que je suis éclairé sur son opinion. Ce
droit, M. Jaurès le nie et sans aucune
ambiguité
Ce que veut, en réalité, le socialism,
c'est syndicalism- la natiou entière afin de
pouvoir la forcer d'obéir aux élus des syadi-
cats. Ce qu'il têvo, c'est contraindre tousle,
ouvriers d'un métier a s'affllier, et a subir,
dans le syndicat rendu obligatoire, le despo
tisme de quelques uns sous peine d'attentats
sauvages et de proscriptions implacables.
Le danger de cette doctrine a été dénoncé
en ces termes par M. Biétry, député de
Brest, Tola de la Ligue antisocialiste
Vous dites que vous voulez louvrier
libre, l'homme libre jouissant du produit du
traval de sonoutil, du bénéfice de son la-
beur, et conservaut en même temps sa liber
té. Et alors que vous vous plaignez des
moDopoles.de l'accaparement.vous nous pro
poses comme reniède un monopole unique,
l'accaparemeut total des moyens de produc
tion et d'échange.sans nous dire sous quelle
forme vous restitueriez aux individus ainsi
dépossédésla partde libertédont Us jouissent
encore aujourd bui.
L'idéal du collectivisme conduit il l'ou
vrier a la propriété de la machine, a la con-
quête de son outil, a la jouissance du fruit
de son travail Non. L'aboutissement du
collectivisme, c'est la négation de la pro
priété de l'outil, de lajouissauce du fruit du
labeur pour l'ouvrier dépossédó...
Vous dirigerez-vous vers le fonctionna-
risme, vers l'esclavagismo nouveau des
hommes,puisque ce qui distingue l'esclave
de l'homme libre, c'est l'absence de propriété
individuello Ou bien marcherez-vous
avec nous d'un pas ferme vers le relèvement
progressif et légal des ouvriers qui veulent
conquéi ir la propriété
Mais voila ce que le socialisme n'admet
pas. II pretend même envahir l'ordre intel-
lectuel comme l'ordre économique et n'ac-
cepte pas qu'on oppose des idéés aux sien-
nes. Cette tendance s'est affirmée brutale-
ment par cette interruption consignóe au
Journal officiel
M. Coutant (socialiste). Biétry n'a
pas le droit de parler. (Applaudissements k
l'extrême gauche)
Tant de despotisme révolte M. Clémen-
ceau
Jecrains bien, dit-il, que dan» la cité
nouvelle la tolérance ne soit pas le carac-
tére distinctif des esprits... II faut que vous
n'ayez pas une grande confiance dans vos
idéés pour empècher un adversaire d'expo-
ser les siennes... La cité future sera
vraiment insupportable.
Ces citations authentiques ne démon-
trent-elles pas que la réforme socialiste,
inauguróe par la confiscation, ne pourrait
se soutenir et se perpétuer que par la ty
rannie 1
Le fraisier
La fraise, ce fruit du riche, comme disent
nos fermiers et nos villageois, pourrait
facilement se trouver sur leur table et cela
k plusieurs époques de l'année. Si noua
visitons le jardin de nos campagnards nous
constatons que cette plante, ce légume fruit,
brille par son absence. Quels sont les motifs
de cette abstention Les fraisiers, disent-
ils, demandent beaucoup de Boins d'entre-
tien il» se salissent vite ils s'étendent
parmi tout le jardin et les fruits obtenus
sout petits et peu succulents. C'est une
erreur Le fraisier est une plante facile a
cultiver il vient partout il n'est pa» trop
exigeant sur la nature du sol quelques
soins d'entretien et une petite fumure appro-
priée permettent d'obtenir des résultat»
admirables.
Voici en quelqueB mots la manière d'obte
nir des fraises excellentes pendant plusieurs
mois de l année.
r° Sol préparati»n Tout jardin bien
tenu est divisé en deux ou quatre carrés par
un ou deux sentiers. Le long de ces sentiers
prenons une plate bande large de 40 a 50
centimètres. Celle-ci bien travailiée et
tumée comme nous le verrons plus loin
recevra en aoüt septembre les plants de
fraisiers cultivé3 en ligues bordures pour
la facilité d'entretien. Sur les bords repi-
quons comme cordons un petit gazon
oommun a fleurs violettes et au milieu a
40 cm de distance deux stolons choisés et
bien enracinés plantés k quelques centi
mètres l'un de l'autre.
20 Engrais Comme excellents engrais k
donner au fraisier on ne saurait trop con-
V Di
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