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Samedi 4
10 centimes ie
TUINDAG 1906
Le Conseil Communal,
L'incident Merghelynck
UN PEUPLE LIBRE
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ymi
s'abonne rue au Beurre, 36,
pres.
bureaux de poste du royaume.
Samedi 4 Aoüt
Dimanehe 5 Aoüt
Lundi 6 Aoüt
Mardi 7 Aoüt
Mercredi 8 Aoüt
Jeudi 9 Aoüt
Dimanehe 12 Aoüt
Mercredi 15 Aoüt
Dimanehe 19 Aoüt
la Patrie
Dansette, inti-
Le Journal Parisien
publie ua article de M.
t-ule'
sous un gouvernement catholique
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Le JO ÜRNAL D'YPRES parait la Mercredi et le Samedi.
Le prix de l'abonnemont, payable par anticipation, est de 5 fi\ 50 c. par an
pour tout le pays pour l'étranger le port en sus.
Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Déoembre.
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corps du journa
!a ligne. Les
VILLE D'YPRES
Arrête ainsi qu'il suit Ie programme de
la Fête Communale de rqoö.
A 6 heures du soir, le Carillon annon-
cera l'ouverture de la fête.
A 8 i/2 heures, CONCERT, Grand'Place,
par l'Harmonie Communale.
A 7 heures du matin, a l'Esplanade,
Concours de chant pour Pinsons.
A g heures, sortie de la Procession de
Notre Dame de Tuine.
A midi, CONCERT, Grand'Place, par la
Fanfare Royale.
Tir l'arc a main, organise par la Société
Yper-Hoekje
Tir a l'arbalête au but, organisé par la
société Les Vrais arbalétriers
A 3 heures, Place Vandenpeereboom,
Fête aérostatique et cycliste (Voir programme
spécial).
Courses aux ballons.
A 6 heures, Ascension d'un ballon rnonstre,
(i2oomèt. cub par 1'aéronauteJ. Dumor-
tier, de Bruxelles, accompagné d'amateurs.
A 6 1/2 heures, CONCERT, Grand'Place.
A 9 heures, Plaine d'amour,Feu d'artirice.
A io heures, aux Halies, DISTRIBUTION
DE PRIX aux élèves de l'école moyenne de
l'Etat.
A midi, CONCERT, Grand'Place.
A 2 heures, rue du Verger, Courses de
Chiens.
A 8 heures, CONCERT, Grand'Place.
A midi, CONCERT, Grand'Place.
A 2 1/2 heures, Marché au Bétail, Jeux
pour Vélocipédistes et Carrousel.
A 8 heures, CONCERT, Grand'Place.
A 3 heures, aux Halles, Distribution de
Prix du Concours d'Ordre et de Propreté, organisé
par le Comité de patronage des habitations
ouvrières.
A 8 heures, CONCERT, Grand'Place.
A 9 heures, Plaine d'Amour, Concours
organisé par la fédération des syndicats d'éle-
vage caprins de l'arrondissement d'Ypres.
A 3 heures, aux Halles, DISTRIBUTION
DE Prix aux élèves de l'école industrielle.
A 4 heures, Jeux Populaires, au Zaalhof.
A 8 heures, CONCERT, Grand'Place.
A midi, Grand'Place, CONCERT, par
l'Harmonie Union musicale de Comines
(85 exécutants).
FESTIVAL pour Harmonies, Fanfares et
Orphéons.
Tir a la Cibie Chinoise, au quartier
St-Pierre.
A 8 heures, CONCERT, Grand'Place.
Concours de Pêche a la Ligne, organisé par
ia société Dappere Lijnvisschers
FETES DIVERSES
Des concours de jeu de billard, de jeu de
boules, de jeux de cartes etc., organisés par
les ïociétés fédérées, auront lieu pendant la
Tuindag et les Dimanches suivants.
Des fêtes diverses auront également lieu,
les Dimanches, dans les sections de la
banlieue.
Des circulaires et affiches spéciales annon-
ceront les détails des différents concours et
fêtes.
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Pendant la durée de la kermesse le public
aura libre accès au Musée et aux Halles
(Nieuwwerk).
Le bassin de natation sera ouvert depuis
le Dimanehe 5 jusqu'au Mercredi i5 Aoüt
inclusivement.
Fait en séance, a Ypres, le 3o Juin igoé.
Le Bourgmestre-Président,
Le Secrétaire ff., R. COLAERT
N. Boudry
L incident Merghelynck vient d'avoir son
epilogue. Le Journal de Bruxelles le relate
en ces tenues
On se souvient de l'incident qui marqua
la campagoe électorale ouverte dans l'arron
dissement d'Ypres au mois de mai der nier.
M. Mergelynck, commissaire de eet arron
dissement, avait cru pouvoir adresser, a
diverses personnes, une lettre imprimée, en
laquelle il demandait non seulement a ses
correspondants de voter pour des candidats
déterminés, mais oü il les engageait a inter-
venir dans le rnême sens auprès de leurs
«ouvriers et de leurs camarades
La publication de cette lettre donna lieu
a une polémique de presse.
Au retour d'un séjour a l'étranger, M. le
ministre de l'intérieur vient de mander en
son cabinet M. le commissaire de l'arron
dissement d'Ypres. 11 lui a marqué ie vif
regret qu'il avait éprouvé a la suite de cette
participation si abusive d'un fonctionnaire
de son rang a la lutte électorale et ii a
blamé sa lettre du 25 mai.
En tant que fonctionnaire, M. Merghe
lynck s'est rendu aux observations présen-
tées par M. le ministre.
II s'en tiendra trés strictement désormais
a la règle qui se trouvait rappelée a son
attention, et quitterait préalablement la
carrière administrative s'il estimait devoir
intervenir encore dans les conflits politiques.
La Palrie, en reproduisant l'entrelilet
du Journal de Bruxelles, ajoute que les
convictions de M. F. Merghelynck ne dé-
tiennent par le record de la stabilité.
Gela est exact, si l'on considère que M. le
commissane d'arrondissement nous avait
écrit que ce qu'zï avait fait était mürement
réfléchi et que, sil y avait de nouvelles
elections, il n'hésisterait pas a faire de
même.
M. Merghelynck ne recommencera done
pas, et s'il avait envie de recommencer, il
quitterait préalablement la carrière admini
strative.
Feu M. Henri Carton, l'oncle de Merghe
lynck, avait plus de stabilité et, pour dire
toute notre pensée, plus de cranerie, lors-
qu'en 1870, mis en demeure par M. Kervyn
de Lettenhove, de n'avoir pas k intervenir
dans les luttes des partis, il répondit au
Ministre de l'intérieur qu'il préférait se
retirer plutót que d'abandonner ses amis.
M. Carton se retira, donnant un exemple
de dignité que son neven n'a pas cru devoir
suivre I
Ou a dit que les caractères s'en vont. C'est
peut étre ainsi que doit s'expliquer la volte-
f'ace de M. Merghelynck. Hier il allait
recommencer a chaque élection; aujourd'hui
il promet de se conformer k l'avenir a la
circulaire de I884.
C'est évidemment ce que M. Merghelynck
a de mieux a faire. Ii a done fini par com-
prendre que 1 interpretation qu'il donnait a
cette circulaire n'était pas la vraie, et que,
en tout cas, cette interpretation appartient,
non a lui, mais a son chef hiérarchique, qui
fait partie du gouvernement catholique.
Roste la question de savoir si MMer
ghelynck a été siucère. 11 ne nous est pas
permis de douter do la parole d un gentil-
hotnme mais notre commissaire d'arrandis
sement ne trouvera pas étrange que nous ie
surveillions a l'approche de nos élections.
Nous n'aurons pas recours, comme en
Francs, au aystème des iiches. Si M. Mer
ghelynck récidive, nous ferons counaltre ses
agissements par la voie de notre Journal,
comme nous l'avons fait après l'élection du
27 mai. Ses actes pohtiques relèveut de
i'opinion pub.ique.etii.Merghelynck doit re-
connaitre aujourd'hui qu il a agi en homme
de parti, et nou coinine mandataire d un
gouvernement qui pousse ia longauimité
jusqu'a rnériter les éloges de ses adversaires
et 1 admiration des libéraux francais.
Et maintenant l'incident est clos.
Les dernières élections beiges nous out
apportéles éléments d'une legon précieuse,
qui doit étre mise en plein relief et proposée
a la méditation de tous les Francais.
Deux jours avant le scrutin, fixé au 27
mai, il s'est trouvé, sous un gouvernement
catholique, un fonctionnaire, M. Ferdinand
Merghelynck, commissaire d'arrondissement
a Ypres, fonctions qui correspondent a
celles de nos sous-préfets, pour adresser a
ses amis une lettre oh il leur recommandait
de voter pour les adversaires du gouverne
ment dont il relève, et ce fonctionnaire n'a
pas été déplacé Bien mieux, son fils a été
l'objet d'une promotion dans la diplomatie
beige
Voici, du reste, la traduction de cette
lettre, qui était écrite en Jangue flamande
Estimé fermier, amicalement, je vous
pi ie de vouloir voter, dimanehe prochain,
pour la liste liberale et d'engager vos
ouvriers et vos eamarades a en agir de
même.
»Cei'aisant,vous me serezinfioimentagréa-
ble, et vous travaillerez, je vous en dunne
l'assurance, en vue du bien-être général.
Comptant que vous agreerez ma deinan-
de, j'ai l'honueur de vous remercier sincè-
rement et de vous témoigner d'avance ma
gratitude.
Ferdinand Mbeghelynck,
propriétaire a Ypres
Les termiers de M. Ferdinand .Merghe
lynck, et ils sont nombreux, ont recu
cette lettre qui a été publiée, dans les deux
langues, par tous les journaux de l'arron
dissement et du royaume et, je le répète,
1 auteur n'a été l'objet d aucune disgrace,
voire même d'aucun blame, si léger soit-il.
Et même son fils a été l'objet d'un avance-
ment dans la carrière qu'il a embrassée au
service de l'Etat.
Qu'est-ce a dire, et qui ne voit quelle
difference essentielle de pareilles moeurs
politiques créent entre le gouvernement
catholique dont jouissent nos voisins et le
gouvernement jacobin clont nous patissons
Oerles, les doctrinaires beiges qui, sous
le nom de libéraux combattant ie gou
vernement catholique, en dépit de l'appui
q e le corps électoral lui continue depuis
vingt-deux ans, ne se font pas faute de
répéter qu il exerce une pression scanda-
leuse, éhontée, cynique, au nom de la reli
gion prétendümentmenacée, sur l'esprit
des paysans catkoliques en quoi ils font
chorus avec nos radicaux frangais, qui
représentent comme des oppresseurs éveu-
tuels tous les antiblocards d'en deqa
d Erquelines.
Et pourtant, combien les fails démentent
chaque jour ces accusations partiales et
aventurées 1 La vérité est qu'en Belgique
les catholiques réaliseut, depuis vingt-deux
années, i'édifiant et instructif idéal d'un
peuple vraiment libre sous l'autorité
d un pouvoir réputé réactionnaire Qu'on
en juge
Tout d abord,la liberté des manifestations
publiques est scrupuleusemeut respectée.
Quil s'agisse de cortèges libre-penseurs ou
de processions religieuses, la rue est égale
ment accessible a tous, et tous y trouvent
la parfaite commodiié de leur évolution,
sous la protection d'une police dressée a ne
voir dans le manifestant quel que soit
1 emblème qu'il arbore ou la devise dont il
se réclame que le citoyen indépendant
dun royaume ou règnentJittéralement
la liberté et l'égalité.
Eu second lieu, la commune peut adopter
une ou plaaieurs écoles privées, mais il sufïit
que vingt pères de families en expriment la
volonté, pour qu'aussitót l'ouverture ou le
maintien d'une école communale soit immé-
diatement et automatiquement décrétée, et
pour qua cette école soit de plein droit
subventionnée,ou, comme disent nos voisins,
subsiaiéesur les fonds de la commune,de
la province et de l'Etat. Amsi, les catholi
ques, tout en respectaut la volonté des
parents, ont ils pansé les plaies qu'avait
multipliées la loi scolaire de leurs adversai
res libéraux dite loi de malheur
proinulguée le lr Juin 1879 par le ministère
Frère Orban-Van Humbeeck.
En troisième lieu, ces mêmes catholiques,
poussant au plus haut point le désintéresse-
ment politique, ont lait passer uue loi
électorale qui aboutissait k amputer leur
propre majorité.
Alors quïls étaient depuis treize ans les
détenteurs incontestés du pouvoir, ils ont
voulu, par égard pour les droits de la
minorité, introduire dans leur système
électif la représentation proportiounelle,
sous 1 inspiration de Féminent homme d'Etat
qui a nom Beernaert ils ont atténué
spontanément les conséquences trop léonines
•Hl