ORGAN QUE DE L'ARRONDISSE! EN'i TELEPHONE 52 Samedi 18 Aoüt 1906 10 centimes ie N° La Tuindag 1906 D'accord Pour Téglise gratuite n On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume. Les récompenses et les primes JOURNAL Le Jf OBNAL D'YFRES parait !o Mercredi et le Samedi. Le prix de ['abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnemenls sont d'un an et se régularisent tin Déoembre. Les articles et communications doivent étre'adressés franco de port 4 l'adresse ci-dessus. Les fêtes communales sont passées. De l'aveu ge'néral elles ont attiré un monde tel qu'on n'en vit jamais autant a Ypres. Le clou de la fête a été incontestablc- ment le Festival du second Dimanche, dor.t nous donnons les détails plus loin. On a dit que le Festival de 1890, organisé sous l'administration libérale avait attiré plus de sociétés de musique. C'est vrai, mais on doit reconnaïrre qu'il n'a pas attiré plus de monde. Au contraire. Et puis quelle difference au point de vue de la dépense. En 1890, plus de 18.000 fr. aujourd'bui, 4500 francs. Cinquante-six sociétés avaient envoyéés leur adhésion au Festival. Quelques unes, comme il arrive d'ailleurs inévitablement k chaque festivité de ce genre, furent, par suite de circonstances imprévues, impêchées d'y participer. Néanmoins la bonne réussite du Festival n'en a pas été amoindrie, car toutes les sociétés participantes constituaient de bonnes phalanges musicales et plusieurs même étaient d'un mérite supérieur. Bon nombre arrivèrent dans la matinée et furent émerveillés, giace a l'obligeance de dévoués commissaires qui les pilotaient par- tout, par la majesté de nos beaux monuments et les richesses artistiques que renferme notre cité. A midi les dclégués des différentes sociétés furent regus a l'Hotel de ville par le college échevinal, le président et les membres de la commission organisatrice du Festival, plu sieurs autrts notabilités civiles encore, ainsi que des officiers de la garnison. La salie échevinale, aux riches peintures murales, oü a lieu la reception était remplie de monde, qui se presse des deux cotés pour laisser place k la société chorale brugeoise «Adriaen Willaert's kring», qui se proposait d'exécuter un choeur de circonstance ayant pour titre Les villes soeurs, Bruges et Ypres. Ce choeur, musique de J. Van Dycke, paroles de J. Notredaeme est dédié a l'honorable bourg- mestre d'Ypres, M. René Colaert. Inutile de dire que l'exécution a été excellente et vigou- reusement applaudie par l'assistance. M. le bourgmestre Colaert remercie l'« Adriaen Willaert's kring et souhaite en francais et flamand la bienvenue en la bonne ville d'Ypres aux sociétés, qui viennent prendre part au Festival. Après quoi le champagne circula. La reception finie tous avaient hkte de gagner la Grand'Place pour assister au Concert qu'y donnait gracieusement et ajoutons pour la gouverne de certains pro- phètes gratuitement, l'excellente harmonie 1 Union musicale de Comines, qui compte 85 executants. Comme on devait s'y attendre 1 Union musicale sous l'habile direction de M. Linettc a justifié le bon renom, qui 1 avait prédécé en notre ville. Le programme varié, l'cnsemble et la précision avec lesquels il a été exécuté ont été hautement appréciés, aussi les applaudissements écclataient-ils dru après l'exécution de cbaque morceau. Le concert fini, M. le Bourgmestre Colaert a chaleureuscment félicité la vaillante société, qui constitue certainement une des premiè- ics phalanges musicales de la région. Des ie commencement de l'après-midi on entendait de la musique de tous cotés. Les dornières sociétés venant d'arriver, d'autres Les annonces (Coütent to centimes la ligr<a. Les réclames dans le co^as du journa coütent30 centimes la ligne. Les inse"tions judiciaires, 1 franc !a ligno. Les numéros supplémentaires coütent 10 fratm les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser k VAgence Havas Bruxelles. rue d'Argent, n° 31 et a Paris,8. Place de la Bourse. se dirigeant déja vers l'Esplanade pour le cortège, qui a deux heures trois quarts se mettait en marche. Aux sons d'entrainants pas redoublés exécutés par les musiques, oependant que les membres des chorales en gais lurons, qu'ils sont, chantaient ou dan- 8aient, le cortège faisait le tour de la ville et dófilait Grand' Place devant les membres de la Commission. Daus ce cadre magnifique qu'est notre Grand'Place, bordée pas les Halles séculaires, le coup dceil, qu'offraient cette foule compacte,ces nombreuses sociétés aux costumes brillants, ces étendards multi- colores qui claquaient au vent, était vrai- mont grandiose. Le cortège fini les concerts commengaien t aussitót sur les kiosques installés a cette fin Grand' Place, place Yandenpoereboom, rue du Verger, Nouveau Marché au Bois pour les sociétés instrumentales et Halles (Etage) et Halles (Marché Couvert) pour les orphéons. Le public qui autour de chaque kiosque était fort nombreux, ne ménageait pas ses applaudissements après chaque exécution. C'est dire que toutes les sociétés méritaient des éloges citons pourtant spé- cialement parmi les orphéons La Renais sance de Wervicq (70 exécutants) et l'Union chorale de Dunkerque (45 exécutants) et parmi les musiques Cercle Instrumental de Bruges (50 exécutants) et l'Harmonie Muni cipale de Bailleul, qui a clóturé le Festival par un concert fort apprécié et, ce qui arrive rarement a Ypres, dont le dernier morceau a été bissé. Le soir h la gare il y avait véritablement encombrement et il fut nécessaire d'arran. ger une entrée spéciale pour les voyageurs ayant des coupons aller et retour. Fort tard dans la soirée et la nuit des groupes circulaient encore et ce n'est qu'au petit matin que la ville rentrait complète- ment dans le calme. Lundi matin a eu lieu, a l'Hotel de Ville, salie échevinale, la proclamation des récom penses obtenues par certaine» sociétés. ainsi qu'au tirage au sort des primes allouées pour le festival d'hier. La cérémonie était présidée par M. Char les Baus, commandant du corps des pom piers, vice président de la Commission or ganisatrice du festival, entouré des membres de la Commission. Bon nombre de délégués des sociétés intéressées, ainsi que des com missaires du festival sont présents. Les résultats sont les suivants Sociétés de musique Plus belle tenue militaire une médaille est décernée a l'Har monie municipale de Bailleul, au Cercle instrumental (harmonie), de Bruges et a l'Union Musicale (harmonie) de Comines Chorales Plus belle tenue civile uue mé daille est décernée a l'Union Chorale de Dunkerque.etaLa Renaissance de Wervicq. E'oigaementUne médaille musiques Cercle instrumental (harmonie) de Bruges Chorales Vermaak in Zang de Gand. Du plus grand nombre une médailie Musiques Union Musicale (harmonie 85 exécutants) de Comines Chorales La Renaissance (70 exécutants), de Wervicq. Primes tirées au sort eutre les sociétés distantes de 10 kilometres au moins et comptant 40 exécutants au moins 500 fr., Fanfare municipale de Wambrechies 400 fr., De Kerels (orphéon) d'Emelghem. Sociétés distantes de 10 kilomètres au moins etcomptant 35 exécutants au moins 300 fr., La Fraternité (harmonie) d'Hou- them 200 fr., De Yzergalm (fanfare) de Pollinchove. Primes tirées au sort entre les sociétés n'ayant pas remporté une des quatres pri mes précedentes Primes de 100 francs Fanfare commu nale de Langemarck Adriaen Willaert's kring, orphéon, Bruges Les Amis Réunis, fanfare, Dranoutre; Harmonie des Sapeurs Pompiers, Poperinghe Fanfare Les Vo lontaires, Godewaersvelde; Kunst en Deugd, fanfare, Cortemarck. Primes de 75 francs Rooigem's Zonen, orphéon, Gand Union chorale, Dunkerque; De Mandelzonen, harmonie, Roulers Sainte-Cécile, harmonie, Becelaere Eecliouttegalm, orphéon, Bruges Saiute- Cécile, fanfare, Loo Union musicale, Comines ten Brielen Les Vrais Amis, fanfare, PloegsteertHarmonie municipale, Bailleul Vermaak in Zang, orphéon, Gand. Primes de 50 Irancs Sainte-Cécile, fanfare, Voormezeele Harmonie Iweins, Zonnebeke Sainte Cécile, fanfare, Elver- dinghe La Renaissance, orphéon, Wervicq Sainte Cécile, fanfare, Hooghlede. Prime de 50 francs tirée au sort entre les sociétés ayant adhéré au festival avant le 15 juin Harmonie Iweins, Zonnebeke. Primes de 50 francs tirées au sort entre les directeurs des sociétés 1. Harmonies Harmonie communale, Wervicq 2. Fan fares Fanfare de Boeschèpe 3. Orphéons Union Chorale, Dunkerque. L'Indépendance qui figure en bonne place parmi les naïfs, ou les roue's qui s'ob- stinent a proclamer ou a vaticiner l'assagisse- ment de la sociale, aurait-elle commence, ainsi qu'il convient, par prêcher d exemple 1 On le dirait, rien qu'k lire depuis deux jours la prose de la feuille libérale qui, sans le vouloir peut-être, mais bravement quand mcme, rend hommage au gouvernement cle rical qui preside aux destinées de laBelgique. Hier, c'était de la tactique des dirigeants bourgeois vis-i-vis de la sociale que traitait 1 'Indépendance et nous avons vu que le pro gramme qu'elle préconisait était précisément celui qu'inaugura et que realise depuis prés d'un demi siècle le gouvernement catholique, a qui la Belgique doit le plus clair de sa prospérité. Aujourd'hui 1'Indépendance s'occupe du cas Merghelynck, le trop fameux commis- saire de l'arrondissement d'Ypres, blamé par M. de Trooz pour s etre jeté dans la mêlée des partis. Croyez-vous que ce soit pour faire chorus avec les organes anticle'ricaux qui ont approuvé et félicité M. F. Merghelynck et qui sont tombés a dos du gouvernement cle rical coupable d'entraver la liberté d'opinion de ses fonctionnaires Jamais de la vie.Lisez plutót En réalité, la question est fort délicate. D une part, interdne aux fonctionnaires de participer aux luttes politiques,c'est restrein- dre la liberté en ce qui les concerne d'autre part, on ne peut admettre que des fonction naires agissent contre le gouvernement qu'ils servent et cherchent a renverser un état de choses dont ils dependent, en somme. Les fonctionnaires servent le pays, dira-t on, et non le gouvernement, soit mais en fait, le gouvernement représente le pays, du moins la majorité du pays, et il est sensé agir dans le sens du bien général. Si l'on admettait franchement le droit pour les fonctionnaires de se jeter dans la mêlée des partis,on risque- rait fort d'en arriver k une situation pareille a celle qui existe dans certains pays de l'Orient europeen oü chaque parti arrivant au pouvoir amène avec lui une armée de fonctionnaires remplacant ceux du parti vaincu. La stabilité du fonctionnarisme se trouve la singulièrement compromise, et il est a supposer que la bonne administration du pays en souffregrandement.Les fonction naires ne devraient s'occuper que d'admini- strationet l'administration s'accommode mal des passions déchainées par la lutte des partis, car, influencee par ces passions, elle peut mener aux pires abus et aux pressions les plus détestables. Voilk bel et bien un verdict de culpabilité rendu a charge de M F. Merghelynck Par ricochet, c'est l'approbatio 1 pure et simple de l'attitude naturelle du gouver nement qui, contrairement k ce qui se pratiquait naguère sous le ministère des executions et des mises a pied, Rolin, Bara et O, s'est contenté de faire admonester par l'organe du chef hiérarchique de M. F. Merghelynck, le trop zélé commissaire d'arrondissement oublieux des sages princi pes que lui rappelle 1 Indépendance. L'aveu de la feuille libérale est k épingler. (Patrie). Oui, Mesdames, puisque vous prétendez transformer nos églises en salons, puisque vous y étalez, en plus de vos toilettes tapa- geuses, des meubles de luxe et des objets de piété insolemment fastucux,que vous y exigez vos grooms et vos suivantes et ne vous gênez pas pour déranger toute l'assistance et troublerla cérémonie en vousfaisant apporter une chaise quand tout le monde est en prière, souffrez que Ton impose a l'église toute cette vanité et tous ces signes de richesse,comme on les impose déja dans la vie civile. Ainsi vous vous terez plus facilement pardonner ces pécbés mignons de coquetterie et de mondanité dans lesquels vous retombe* si facilement,même au pied des saints autels. Done, tout d'abord une taxe élevée sur les prie dieu et chaises de luxe.... Pas d'argent, pas de suisses. De même se justifierait une taxe élevée sur les places réservées quelconques, même avec prie dieu ordinaire. 3° L'011 pourrait aussi maintenir et majorer les abonnements pour la seconde chaise, mais a titre de compensation on les rendrait valables dans toutes les églises et chapelles de la ville, sauf aux messes d'obligation. 40 Un subside serait demandé k la société de St Vincent Je Paul. 5° L'on établirait dans chaque paroisse l'oeuvre des chaises. Elle serait alimentée notamment par un p ateau présenté k l'entrée deléglisepar un Suisse, si l'on y tient ensuite par une quête a domicile a laquelie feraient sürement honneur tous ceux qui vont a l'église pour prier, de même que tous ceux qui ont souci de la dignité exté rieure des cérémonies religieuses enfin tous

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 1