Mercredi 5 Septembre 1906 10 centimes ie N° Er reu r ou faute Mentalité socialiste One taxe non autorisée La manifestation catholique de Charleroi Concours general de I'enseignement moven en 1906 Autour de l'Encyelique 9 A Tl A TkT T\ T fl f$ T7I Yf M* rn s'abonne rue au Beurre, 36, a Vpres, et tous les bureaux de poste du royaurne. •-'V - frL s vM&k^ ,ïM:* 8 fr. 50 c. par an Le JOURNAL D'YPRES parait )e Mercredi et le Samedi. Le prix do l'abonnement, payable par anticipation, est de 5 pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent tin Décembre. l,es articles et communications doivent étre adre.ssós franco de ort a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent IS centimes la ligre Les réclames dans le corps du journa coütent30 centimes la bgne. Les in«9"tions judteiaires, t fracc 'a ligne. Les numéros supplómentaires coütent 10 franss les cei.t exempiaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser VA pence Ilavas Bruxelles. rua d'Argent, n° 34 et a Paris,8. Place de la Bourse. La campagne de protestation menée par les libéraux beiges a propos de l'adresse de sympathie des évêques beiges a leurs collègues de France continue de plus belle. C'est a qui s'ingéniera en Loge a dénicker dans cette manifestation de NN. SS. les évê ques la trame des plus noirs complots our- dis contre la sécurité de l'Etat et de la République notre voisine. Ainsi, dan3 le Ralliement,3d. Emile Feron publie un article sur la Be'gique Roinai- ne dans lequel il écrit notamment Les manifestations de Tournai constituent le premier acte d'une habile propagaude destinée A faire coup double. Elles donneront du cceur aux réaction- tionnaires francais qui invoqueront, contre la politique de leur pays, la prétendue réprobation de l'étranger. Le cris de Monta- lembert«La liberie comme en Belgique retentira a nouveau pour couvrir les machi nations ténébreuses des orléanistes, des bonapartistes et des antisémites. Et pendant qu'on essaiera ainsi de semer le doute et l'inquiétude en France, on dénaturera, en Belgique, les actes et les lois de la République francaise, de fagon a rendre odieuses ses plus élémentaires mesu- res de préservation sociale. Que le parti libéral soit sur ses gardes et qu'il sache déjouer les manoeuvres qui seront dirigées contre lui. II ne suffit pas de dire que nous n'avons pas a répondre de ce qui se passe a l'étranger. C'est l'évidence même. Mais il est des problèmes qui, sous une autre, se posent dans tous les pays et il faut bien, lorsque la politique de l'Eglise s'arme dea complications quelle provoque a l'étranger pour s'en servir comme d'épou- vantails dans notre pays, que nous sachions ai re iustiee des fallacieux meusonges que la fraude a édifiés. Que si dans f oeuvre des démocrates étran gers, il apparait des erreurs ou des f antes, sachons les condamnerCe serait folie d'en assumer la solidarité. Mais ce serait folie non moins périlleuse que de nous désintë- resser de ce qui se passé au déh'ors et de laisser le champ libra a des adversaires sans scrupules qui retourneront ensuite contre nous les armes empoisonnées que la calom- nie aura forgoes contre les libéraux et les républicains étrangers. Ce serait incroyable, si ce n'était écrit en toutes lettres noir sur blanc. Voila comment nos adversaires écrivent l'histoire 1 «Mentez, mentez done, a recommandé un ancêtre de M. Feron, Ie triste patriarche de Ferney, il en restera toujours quelque chose 1 AI. Feron et ses coréligionnaires n'ont pas démérité. Alais l'évidence même du crime perpétré par les dirigeants frangais contre l'Eglise, n'en finit pas moins par arrachor au colla borateur du Ralliement un aveu d'autant plus précieux qu'il est plus pénible a 1 hom- me qui vient de jeter le bl&me sur le corps episcopal de notre pays. Le gouvernement démocratique qui pre side aux destinées de la France, s'est écarté du droit chernin. Il est condamnable, Al. Feron l'affirme et l'on peut l'en croire. Erreur ou fauteles dirigeants frangais ont le choix. Cette condamnation n'en cou- stitue pas moins un rétentissant désaveu qui parle plus haut que toutes les calomnies et les élucubrations de nos adversaires. [La Patrie.) Le Vooruit applaudit des deux mains aux attentats a la dynamite perpétrés par les anarchistes russes et qui out coüté la vie a tant d'innocentes victimes. Ces pauvres russes, dit l'organe de M. Ansèe'.e, ne peu- vent faire autrement quils ne font. C'est-a dire que le rouge moniteur semble inciter les anarchistes russes a faire encore davantage et a multiplier leurs odienx atten tats. lis ne peuvent pas faire autrement. Il est une categorie d'accidents que Ie Vooruit renseigne dans ses Faits divers sous la rubrique les rentes du Travailleur Ce sont les accidents du chantier,dela mine, etc., dontles victimes sont des ouvriers. C'e3fc ainsi que le Vooruit s'attache a mon ter ses lecteurs contre los patrons et les pro- priétaires. Or, jeudi matin,la feuiile A Anseele men- tionnait a sa 2e page, sous les Rentes du Travailleur un accident du travail qui s'é- tait produit A Bruxelles. Mais a sa 39 page, l'organe socialeux consacre a peine quelques lignes au terrible accident dont la coopera tive socialiste de Dottignies a óté le théatre et qui a causé mort d'homme. Cette fois-ci,le Vooruit ne parle plus de rentes du Tra vailleur Pourquoi cette différence Est ce a dire que chez les socialistes, un accident du travail serait autrement que chez le bourgeois L'attitude du Vooruit, prig la main dans le sac aux deux poids et deux mesures, est pour le moins étrange. Le Moniteur publie une arrête' royal du 25 aoüt qui improuve la résolution du conseil provincial de la Flandre occidentale, de 17 juillet 1906, établissant une taxe annuelle de 25,000 francs a charge de tout cercle privé dans lequel les membres se livrent a des jeux de hasard, sans qu'ils donnent lieu a l'application de l'article ier de la loi du 24 octobre 1902. Cet arrêté royal est motivé comme suit Attendu que cette taxe est établie en dehors de toute idéé de proportionnalité qu'elle frappe uniformément tous les cercles visés, quelle que soit leur importance, et qu'elle atteint même le fait de jouer par pur agré- ment sans qu'il y ait d'autre enjeu que, par exemple, le prix de consommation des partenaires Attendu, d'autre part, que cette imposition n'est justifiée ni par un service rendu aux cercles privés ni, en présence de la loi du 24 octobre 1902, par un revenu que ces cercles pourraient retirer des jeux de hasard pratiqués dans leurs Iocaux que l'existence d'un revenu de l'espèce ne pourrait re'sulter que d'une exploitation frauduleuse qui ne peut être envisagée,même hypothétiquement, dans un règlement d'administration. En suite de cette décision, un arrêté royal du 27 aoüt supprime l'art. 12 des rentes du budget de la province Produit de la taxe sur les cercles privés dans lesquels les mem bres se livrent a des jeux de hasard sans qu'il y ait lieu a l'application de la loi du 24 octobre 1902, 25,000 francs La manifestation de reconnaissance en i'honneur de M. Beernaert, qui a eu lieu dimanche, organisée par la Federation Mu- tualiste de la coopérative I.ts Ouvriers Réunis, a été la démonstration éclatante de la vitalité toujours plus grande du parti catho- lique dans l'arrondissement de Charleroi. Une centaine de groupes et sociéte's,venus, bannières de'ployées, de toutes les populeuses communes du bassin de Charleroi, ont tenu a témoigner leurs sympathies a l'éminent ministre d'Etat en même temps que la joie d'un parti toujours jeune et actif. La journée a commence par la grand'mes- se qui a été chantée a 10 heures dans la cour de la coopérative Les Ouvriers Réunis de Charleroi Nord. Les chorales trés apprécie'es de St-Grégoire, de Gosselies et Ccecilia, de Marcinelle, ont exécuté la messe de Perosi. La messe a été célébrée par M. i'abbé Marlière, aumonier de la coopérative. C'est le R. P. Lebon, une des personnalités les plus éminentes de la S. J., qui a prononcé l'ailocution de circonstance. Aux premiers rangs de l'assistance avaient pris place MM. Beernaert, Verhaegen, Levie, Ranwez, Borel, Pierre, directeur de la Coopérative, et les membres du conseil d'administration. La cérémonie religieuse a été des plus impressionnantes et a été le digne commen cement de la grandiose manifestation qui se préparait en I'honneur de M. Beernaert. En composition flamande en seconde des humanités anciennes, les élèves de nos collé ges patronnés ont obtenu: MM. J. Boucqué, du collége de Poperinghe, 83 points sur 100 De Viaene, Thieit, 70 Em. Caroen, Poperinghe, 66 Ed. Du Moulin, Courtrai, 66 M. De Jonghe, Thieit, 65 Ch. Dinne- weth, id., 65 A. Delaere, id., 60 R. Van den Bossche, id., 56 A. Destrooper, Cour trai, 55 R. Claerhout, Tbielt, 53 F. Dur- cin, Poperinghe, 5a J. Serroels, Thieit, 52 A. Benoot, Poperinghe, 5o L. Ide, Thieit, 5o L. Thiers, id., 5o et H. Vander Plancke, Courtrai, 5o. En composition francaise MM. G. Boucquoy, Courtrai, 62 points; J.Bouciqué, Poperinghe, 61 E. Carroen, Poperinghe, 59; R. Claerhout, Thielt,5g; A. Destrooper, Courtrai, 5q A. Benoot, Poperinghe, 53; E. Valcke,Courtrai, 5 1H.Vander Plancke, id., 5o. Une petite lettre écrite dans une langue morte, par un vieillard emmuré dans son vieux palais, prince dépossédé qui ne peut plus armer vingt soldats, qui ne trouverait pas crédit a la bourse pour to millions Et ce papier fait un fracas comparable A celui de cents regiments lancéssurla frontière; il souléve les clameurs, les apprehensions, les colères de ceux-la même qui s'étaient fait une politique d'ignorer le Pape. Nul n'a pu persister dans l'insouciance que les plus habiles avaient voulu feindre au premier instant. Déja le gouvernement fran cais s est lancé dans une double campagne en réponse a 1'EncycIique. D'abord une cam pagne d astruce et puis une campagne de menaces. Tandis que des journaux a la devotion du gouvernement publiaient des révélations pleines d'embüches, de calomnies, de soupcons, habilement combinés pour provoquer la défiance des catholiques vis a vis du Pape, paraissait, comme un nouveau brülot, une supplique au Pape émanant prétendüment d'un groupe de catholiques francais. Cette étrange supplique, anonyme et d'une authentieke' fort douteuse, prétend exposer au Pape la déception profonde et lamentable causée par sa décision. Dans la forme hypocrite et injurieuse la supplique mériterait bien plus le nora de remontrance. A coté de cette campagne de presse.a surgi un véritable chantage politique au moyen de circulaires ministérielles. II y eut d'abord la circulaire de M. Sarrien aux pre'fets imposant la surveillance des prones et organisant ainsi la guerre religieuse jusque dans les moindres villages. Les intentions du gouvernement ne sont pas difficiles a saisir. Des mouchards gagés et rétribués dénonceront au parquet ce qu'ils auront ou croiront avoir entendu dire en chaire par tel ou tel curé des poursuites seront aussitöt exercées et a l'aide du vague et de l'imprécision des termes de la loi pour qualifier les délits visés, et avec les tribunaux qu'on a faits.il serait vraiment extraordinaire qu'on ne puisse arriver a obtenir contre eux une condamnation. II suffira pour cela qu'ils aient blamé ou critique' une loi contraire a la doctrine cathoüque bien mieux, qu'ils aient simple- ment averti les fidèles qu'après la dernière Encyclique du Pape, ils ne pouvaient plus entrerdans des associations cultuelles On dira qu'il y a la provocation a re'sister A l'exécution de la loi. Or, toute condamnation pour les délits prévus aux articles 3q et 35, de la loi de séparation entraine la suppression de la pen sion l'article II le déclare expressément. Et voilA par quel biais, parquelles ruses hypo crites nos blocards se préparent a assouvir leur colère sur d'humbles prêtres, en leur enlevant le dernier morceau de pain de leurs vieux jours 1 Le gouvernement n'avait pas encore épui- se' ses moyens d'intimidation A la veille de la réunion des éve'ques francais il vient de faire un effort colossal pour peser sur leurs décisions. La loi de séparation de 1905 lais- sait aux caiholiques qui n'acceptaient pas les associations cultuelles une porte ouverte pour le culte ils pouvaient organiser le cul- te public d'après le droit commun établi en

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 1