CONCERT
Exposition de Milan
Un affreux accident
de voiture
Le Houblon
Le poullailler de M1 ie Curé
Exposition de Milan
Actes ofïiciels
'vaient uii
suspects, un
3 de Per8écu*
^Sfue, sans doute,
T' T»;: - *4'"'^flayer de l'abandon de
4r .astiques, a 1 attribution
er" 'u.j&aient inaptes, mais entin
r?F.;i'c./-'-j i'ssuré, légal, durable. Dans cet
in- ".'auciroit commun, ils pouvaient, avec
au'temps, de l'abnégation et beaucoup de
persévérance, espérer refaire leurs torces et
reprendre pied pour l'oeuvre future du re
dressement législatif de leurs griefs.
Le gouvernement blocard a vu le périi et,
par un coup d'Etat qui nous paratt dé-
passer tous les précédents en fait d'arbitrai- j
re, il vient de décréter par voie administra-
tive, par simple circulaire ministérielle.que
la loi de 1905 est imperative.
En effet, il décide souverainement que
toute association, quelle quelle soit, du
moment qu'elle a pour objet direct ou indi-
rect l'organisation du culte public, est une
association cultuelle. Done c est d après
les prescriptions étroites de la loi de 1905
que 1 on devra juger de sa légalité elle sera
dissoute et ses chefs condamnés si elle n y
est conforme. Or le Pape a interdit aux
catholiques de fonder des associations de
culte conformes aux prescriptions de la loi
actuelle. Conclusion rigoureuse et évidente:
les catholiques ne pourront fonder d'asso-
ciation d'aucune sorte pour organiser leur
culte et comme l'association est indispen
sable, en fait, pour cet objet, ils sont mis
pratiquement dans l'impossibilité manifeste
de pratiquer publiquement leur culte ils
en sont réduits au seul culte privé
CERCLE D'ÉTUDIANTS
De Toekomst hoort der Jeugd
Lundi 17 Septernbre 1906
a 7 heures du soir
au VOLKSHUIS
On jouera De Valsche Burckaert
Ballet Espagnol, etc.
La grande saison de Milan aura lieu en
septernbre et en octobre, période oü le
climat de 1'Italie est tout a fait délicieux.
C'est pour cette époque que le comité a
réservé son plus brillant programme. Sans
compter les nombreuses fêtes dont nous
avonsdéja parlé,septernbre verra s'organiser,
autour de l'Exposition, une série de congrès
internationaux, parini lesquels nous notons
du ier au io, le congrès aéronautique du 8
au io,celui d'électrobiologie et de radiologie;
le io, le congiès pour diminuer le nombre
des sans-travail.
Une pénible nouvelle qui a causé a Cour-
trai une émotion considérable, s'est répandue
hier matin. M.Camille Jonckheere, président
du tribunal de ire instance, est décédé hier
lundi, dans une auberge de Belleghem dans
les circonstances suivantes
Dans l'après-midi de dimanche, vers 5
heures, une voiture attelée d'un cheval que
couduisait M. Jonckheere lui-même, descen-
dait la cote de la chaussée de Tournai
Courtrai, sur le territoire de Belleghem.
Outre M. le président du tribunal, quatre
autres personnes M. Verhelst, substitut du
procureur du roi, a Gand, et Mmc Verhelst,
le beau-fils de M. Jonckheere, un industriel
d'Anvers, M. Leclef, et le fils de ce dernier,
kgé de io ans, se trouvaient dans sa voiture.
A un moment donné 1' avaloire une
piece du harnachement qui sert a faire
reculer ou a retenir les véhicules a la des-
cente, se brisa. Le cheval talonné par l'avant
train de la voiture, prit le mors aux dents et
dévala la pente de la chaussée a une allure
vertigineuse. Malgré les efforts de M. Jonck
heere pour retenir l'animal, l'attelage alia
buter contre un monticule de pavés servant
a la réfection de la route.
utes les personnes furent projetées hors
voiture.
y. Jonckheere donna de la tête sur un
V vé et re^üt de plus un coup de pied de
:heval dans la poitrine. On le releva dans un
état alarmant.
M. le substitut Verhelst avait une épaule
démise et sa femme portait aux jambes des
contusions multiples.
Quant au fils de M. Leclef, le beau-fils du
président, son état semble aussi tres grave.
On redoute qu'il n'ait des lésions internes.
M. Jonckheere fut transporté a l'estaminet
du Chat, situé a proximité du lieu de ['acci
dent et c'est la que vint lui prodiguer ses
soins M. le docteur Peel.
M. et Mme Verhelst se firent transporter
au domicile de M. lavocat Henri Vanacker,
rue Le'opold, a Courtrai. M. Leclef et son
fils se rendirent de leur cöté au domicile de
iVI, Jonckheere, rue Conscience, 25 egale-
ment a Courtrai.
Quant k M. le president Jonckheere, son
étant alla en s'empirant et lundi matin, a
6 heures, il expirait, après avoir recu les
secours de la religion. La mort est attribuée
a une fracture du crane.
M. Camille-Henri Jonckheere e'tait né a
Courtrai le 24 septernbre 1838II fut nommé
juge de paix a Renaix en 1872. Le 27 mai
1876, il vint a Courtrai en qualité de juge
d'instruction. Nommé vice-président du
tribunal de ire instance de Courtrai le 28
avril 1893, M. Jonckheere occupait le siège
de la présidence de ce même tribunal depuis
le iójuillet 1900.
On travaille activement dans le pays de
Poperinghe a la cueillette du houblon.
D'après les calculs, le rendement probable
n'équivaudra qu a la moitié de la récolte de
l'an dernier. Le houblon se vend actuelle-
ment io5 fr. Les chaleurs calédoniennes de
ces derniers jours ont fait beaucoup de tort
au houblon, sans prejudice des nombreux
inconve'nients qui en résultent pour les tra-
leurs occupés a la récolte.
Oü 11e peut jamais dire, parait-il
Fontaine, je ne boirai pas de ton^au.
Eu ces temps je ue connais-ais pas
encore les tribulations que peut vous
procurer la corporation servautes
dont les types varies, par la plus amè-
re des dérisions,se font appeler bon
nes probablement paree que, le plus
souvent, elle3 re sont bonnes qu'è
vous fiire rager ou k vous faire distil
ler du mauvais sang.
A cette époque déja lointaiue j'avais
pour ami guide et conseil, un pro-
fesseur du collége episcopal de la vil le
oü j'avais alors ma résidence. Je me
ressouviens encore mainteriant avec
bonheur des soirees charrrantes que
j'ai p^ssées en sa société, la haut, dans
sa modeste chambrette blancbie a la
chaux, faisant la causette tont en fu-
inaut cousciensieusement notre pipe.
Bien souvent, quand mon ami avp.it
réuni autour de lui quelques tins de
ses collègues, ou quelqu prêtre des
environs, la conversation avait roulé
sur ce chapitre brulant les servautes
de curé
Trouu de l'air avait il coutume
de dire, en guise de conclusion, si
jamais, ptr la grace de Dieu et la bon
té de Mgr de Bruges, je deviens cu
ré, je serai le maitre chez moi.
Cette robuste assurance fit sourire
bien de ses collègues et rsa foi, sans
frop comprendre, je souriais quelque-
fois avec eux, ce sourire raystérieux
était c ramunicatif.
Enfin, après seize années de rude et
laborieux professorat, mon excellent
ami devint curé dans un coquet villa-
ge de nolre riante Flandre,
Je m'eu réjouis fort sincèrement.
Dans le courant de la première au-
née qui suivait sa nomination el sur
ses vives instances, jo lui rendis visile
et il me retiut a diner.
Pendant que nous faisions 1111 tour
de jardin.en fumant un excellent ciga-
re, je me hasardai a lui rappcler son
Troun de l'air d'antau.
Oh dit il, tu verras, je suis le
maitre chez moi.
Et en effet, la vieiile Catbérine qui
vaquait au soiu de sou ménage, me
sembla répondre a l'idéal des servau
tes A part un petit air gendarme, je
la trouvai aveuante, polie, propre, et
point bavarde.
Quand, apiès le café, je lui eu glis-
sé discïè'.ement mon pourboire dans
la main, je m'apergus que je me trou
vai complètement dan- ses bonnes
graces.
Mr Paul, me dil-elle, venez done
voir le poalailler de !U' le curé. II a
les plus belles poules de la paroisse.
Quand je pris congé du cher curé,
je fis cette réllexion décidément, pour
une perle de servante, voici une perle
de servante, et je promis bien volon-
tiers d'y retourner a la première occa
sion.
Un an se passe avant que je n'eusse
l'occasion d'aller rendre une nouvelle
visite a mon excellent ami.
Catbérine avait bien l'air un peu
plus gendarme, mais a part cela, rien
ue me fit suppose,', dans la fajou dont
je fus recu par elle, qu'il y eut quel-
que chose de change.
Seulemeut, quand Catherine servit
le café, je m'étais aperen que le menu,
toujours fort modeste d'ailleurs, avait
été emputé d'un plat, et qu'a travers
mon café je pouvais voir le fond de
ma tasse.
J'eus le courage de ne pas faire la
grimace pour ne pas altrister mon
bö'e.
Une fois nos pipes allumées, Cathe
rine me dit
Mr Paul, venez voir notre poullail
ler, nous avons les plus belles poules
de la paroisse.
Jemesouvius des sourires si signi-
ficatifs des anciens collègues de mon
ami je trouvai que la vigueur de
son Trouu de l'air avait considé-
rablement. baissé.
Les hasards d»1 l'exisfence m'empê-
chèrent pendant quelques années de
passer par l'endroit oü mon brave cu
ré, par sa discrète et inlassable chari-
té, se faisait aimer comme un Dieu.
Un jour cependant, une affaire irn-
prévue m'ayant appelé dans les euvi-
rons, je ne pus m'empêcher d'aller
senner èla cure oü j'avais été si hos-
pitalièrement recu autrefois.
Le braveCuré, déjacourbé et vieilli,
me recut joyeusemeut. Le diuer fut
gai comme toujours quoique le menu
fut réduit a sa p'us simple expression.
Je crois même, Trouu de l'air, que,
quoique nous fussions en pleine saison
des fruils, Cithérine avait supprimé
le dessert.
Le café d'ailleurs n'arriva sur la
tabie que malgré lui et plus transpa
rent encore qu'autrefois.
J'en eus mal au coeur.
Extérieurement pourtant, Catbéri
ne ne semblait pas chaugée.
Et quand je voulus, assez tard dans
l'après-midi, m'esquiver, pour aller
rejoindre le train a la station la plus
proche, elle dit, avec une suffisance
comique
Par exemple 1 Mr Paul, venez
done, avant de partir, v ïr mon pou-
lailler, j'ai les plus belles poules de la
paroisse.
Ainsi, ia transformation élait com-
plèle
Troun de l'air
Du coup, loules mes illusions au
sujet de cette servante modèle s'éva-
nouirenf.Je visie moment qu'elle allait
dire, a quelque penitent accouraut
assoiffé de pardon je n'entends pas
la confession aujourd'hui.
JVus un soupir de déceptiou. Mon
excellent ami 1'enUnJit.
Oh 1 me souffla-t il, je u'ai pu la
dompter mais, sois Irauquille, je suis
en train de me venger.
Vingt ans plus tard, mon brave
ami reridit sa belle Ame a Dieu.
Toute la paroisse assista, triste et dé-
solée, a son euterrement. Les puivres
le pleuièrent comme on pleure un
père.
Dans le tiroir du garde-manger,
ses neveux trouvèrent trois sous dé-
monétisés de la république fran^aise,
une et indivisible, a coté d'une souris
morte de faim.
Le brave curé s'était vengé de ses
propres privations en donnaut tout
aux pauvres.
Catherine danssadignité de servante
de Mr le Cnré n'avait jamais voulu re-
cevoir des gages, mais celui-ci les
avait régulièrement, consciencieuse-
meut, les arrondissant parfois, versés
au nom de sou acariatre bonne a
la caisse de retraite.
Cathériue eüt air:si la jouissauce
d'une reule viagère fort modeste, mais
snffisante cependant, pour la faire
admettre dans un asile charitable, oü,
pendant dix ans, elle resta incorrigi
ble.
El'e vient d'y mourir en regrettant
son poulailler.
Paul Lacroix.
Les fêtes somptueuses organisées a Milan
a l'occasion des nombreux congrès qui se
tiennent en septernbre ont attiré dans cette
ville une foule considérable. On y compte
actuellement plus de i5o,ooo étrangers. Les
principaux congrès internationaux auront
lieu du i5 au 3o notamment le congrès de
la Paix, le congrès médical, celui des mutua-
lités et le congrès des tramways et des
chemins de fer d'intérêt local que présidera
M.Janssens, directeur général des Tramways
Bruxellois.
Par arrêté royal du 28 aofit, M.H. Donck
a été nommé greffier du conseil de prud'hom-
mes d'Ypres.
MM. Legein et C. Sambaer ont été
nommés respectivement président et vice-
président du conseil de prud'hommes de
Roulers.
Par arrêtés royaux du 25 et 26 Aoüt der
nier sont approuve'es ou improuvées les
solutions suivantes du conseil provincial de
la Flandre Occidentale.
Approuvées. i° Celle établissant sous la
réserve des art. 9 al. 2 et 10 al. 1 de la loi
du 29 Mars 1906 une taxe de 75 centimes
additionnels au principal de la patente spé
ciale sur les bénéfices nets des sociétés par
actions, beiges et étrangères, des assureurs
beiges et des assureurs étrangers 20 Celle
modifiant le tarif reglement de la taxe sur les
automobiles et fixant notamment cette taxe
a 10 frs par cheval vapeur, ou fraction de
cheval vapeur, sans que la taxe percue puisse
être inférieure a 3o frs ni depasser un maxi
mum de 3oo frs 3° Celle ayant pour objet de
modifier les tarifs règlements des taxes sur
les velocipèdes, les motocycles et les moto-
cyclettes.
Improuvée. Celle établissant une taxe
annuelle de 22000 frs a charge de tout cercle
privé dans lequel les membres se livrent a
des jeux de hasard, sans qu'ils donnent üeu
a l'application de l'art. ierde la loi du
Octobra 1902.
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