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TELEPHONE 52
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Mercredi 17 Octobre 1906
10 centimes ie N?
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CONSRIL COMMUNAL
Le hasard aveugle,
mais malicieux
Nos arbres
La Protection loternationaie
des Travailleurs
n s'abonne rue au Beurre, 36,
bureaux
••^ai
poste du royaume.
Ville d'Ypres
JOURNAL
V
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Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi
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A?3™*
Compte rendu de la séance du Samedi 13
Octobre, a cinq he ares et demie. Présents
MM. Colaert, bourgmestre Struye, V.-tn-
denboogaerde, échevins Fraeijs, Piers,
Vanderghote, D'Huvettere,dBouquJ,,Sobry,
Lemahieu, conseillers (lorrissen, secré
taire.
Absents; MM. Begerem, Vanden Peere-
boom et Iweins d Eeckhoutte.
Remise de decorations. \i. le Bourg
mestre remet les décorations pour actes de
courage et de dévouement, aux personnes
suivantes: MM. Vancraeneübrouck,sergent-
major de la p®lice Moniez, forgeron A.
Devos, messager au commissariat d'arron-
dissement, H. Devos, gargon brasseur.
Communications. La Commission or
ganisatrice du concours caprin. remercie Li
ville du subside qu'elle a accordé pour ce
concours en 1906 et espère dans l'avenir
encore pouvoir compter sur lappui de la
ville.
Le directeur général du Ministère des
Chemins de fer anuonce que le Conseil
d'Etat de la République Frangaise vient de
déclarer d'utilité publique le cbemiu de fer
vicinal d Ypres, Neuve-Eglise a fieenwerck.
M. D'Huvettere se plaint de ce que cer-
taines parties de la viile scieut saus eau
pendant la nuit il peut en résulter un
inconvénient pour le cas oü un incendië se
déclarerait.
Le bourgmestre répond que la ville est
reliée directement a l'étang de Dickebuscb,
mais la conduite n'est pas utilisée saus le
chëteau d'eau, paree qu'il y a actuellement
pénurie d'eau l'étang cependant si un
incendie devait se déclarer, il n'y auraitpas
manque d'eau, parceque les réservoirs du
Chateau d'Eau sont toujours remplis et
qu'instantanément la pression nécessaire
est mise en oeuvre. Prochainement, il sera
remédié a cette situation, lorsque les tra-
vaux a faire a l'étang de Dickebuscb serout
exécutés.
M. Sobry rend hommage au zèle et au
dévouement des pompiers lors de l'incendie i
Vandoorne.
Le bourgmestre dit que ces hommages
sont parfaitement justifiés et il ajoute que
les sociétés d'assurance devraient intervenir
largement dans les frais qu'occasionne le
corps des pompiers, vu qu'elles en retirent
le plus grand profit.
M. Sobry exprime le vceu que le Conseil
communal fasse des instances auprès de
l'Etat beige pour la reprise par l'Etat de la
chaussée, rue d'Elverdinghe, Place Vanden
Peereboom, sur une iargeur de 16 m et
de la rue de PAnguille.
M.le Bourgmestre doute que cette reprise
se fasse, l'Etat ne repreuant plus aucune
chaussée mais faisaut plutót des échanges
ou des constructions nouvelles.
Finances communales. Est approuvé
lecomptecommunalavecles chiff'resci après;
recettes ordinaires, 372.309 F. 43; dépenées
ordinaires, 326,200 fr. 37 excédent ordi
naire, 46,100 fr. 11. Eu recettes extraordi
naires, 137,210 fr. 28 en dépenses extraor-
dinaires, 73.185 fr. 66 excédent extra^r i-
naire, 64,024 fr. 62 excédent général,
110,133 fr. 73.
Bibliothèque Lecture est donoée du
rapport sur la bibliothèque.II en résulte que
1bibliothèque continue a être trés fféquen-
tée. Outre les livres et ouvrag -s consultés
sur place, 2,419 ouvrages out été prêtés a
domicile a 1058 personnes. La bibliothèque
populaire a été fréqueutée par 270 pers li
nes qui out eu en communication 3,137
livres.
Le budget 1907 est voté a 1 unanimité.
A propos d'une polémique. Lo bourg
mestre relevantune polémique des journaux
locaux concemant le service a la bibliothè
que duraut l'absence Ju bibliothecair, dit
que ce service était parfaitement organisé.
Quant au vacauces du bibliothécaire, c'était
a lui a les aocorder, mais il n'en a pas ac-
cerdé, le bibliothécaire n'eu ayant pas
demandé.
l.es budgets igoy des écoles primair es',
gar diennes et de l'école ménagère sont ren-
voyés a une autre séance.
Le compte igoS-igoó et le budget igoó
igoy de la classe ménagère de l'école libre
de Sainte Marie sont arprouvés.
A la demande de M. Bouquet, le subside
de la ville en faveur de cette école. qui rend
taut de services a la classe ouvrière, est
augmenté de 180 fr. et porté a 750 fr. pai
an. MM. le Président et Fraeijs appuient la
proposition, qui est admise a Lunammité.
Chemins de fer vicinaux. Le Conseil
communal appelé a exprimer un vote admet
le principe de société intercommunale pour
Sexploitation de la ligne de chemin de fer
vicinal Ypres-Bailleul. La section Poperin
ghe-Reninghelst contiuuera vers Keminel.
M. Sobry regrette que cette ligne qui
continuera d'Ypres vers Poelcapel'le, n'ailie
pas par Hooghlede Gits vers Lichter velde
Le bourgmestre partage cette avis, mais
il dit que tout espoir n'est pas perdu et
qu'unjour la iigno pourra être contmuée
dans cette direction.
M. D'tluvettere voudrait la voir coutiuuer
plutót vers le nord de la province.
MFraeijs so plaint de 1 horaire du train
vers üixmude et demande que des instances
8oient iaites auprès des sociétés intéressés»;
eiles-mêmes ne peuveut qu'y gagner.
Des instances seront faites mais, il sera
peut être difficile de s'entendre, la ville
d Ypres u'étant pas interveuue dans la
construction de la ligne vers Dixmude.
M. Fraeijs signale encore l'état du pont
sur le canal de Confines, chaussée de Fur-
nes, qui,vu son peu de Iargeur constitee un
véritable danger. La question d'élargisse-
ment- de ce pont est a l'étude.
M. Bouquet demaude I'éclairage au gaz
de la rue du Chfiteau d'Eau.
Le Bourgmestre dit que dans pen de
jours ce sera choso faite. Il ajoute que cer-
taines reclamations des particulier» contre
legaz étaient justitiées, que le Directeur de
I usine a été appelé au collége cchevinal et
et que ia ville einploiera des mesures même
vigoureuses comme le contrat lui en donne
le droit, car el Ie entend avoir le meillour
éclairage.
M. Sobry demande un trottoir pour les
piétons le long du chemin eutre la nouvelle
chaussée et ie fossé des remparts, eutre la
Station et le passage a niveau du chemin
de fer.
M. l'Echevin des travaux publics pro-
Les annonces coütent 15 centimesla gr* - Les réclames dans le cores du journa
coutent 30 centimes la ligne. Les i.wtions judicia res, l franc ia lipne L«s
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met de faire droit a cette demande, en
suivant l'alignement dëcrété.
na seance publique est levés a six heures
trente six.
i
y
Nous iisons, dans le numéro de Samedi
dernier du Progrès, l'article suivant
(i 11 est piquant de constater que les victi-
mes frappées par les fredaines du gaz,
depuis que règne le nouveau régime, sont
précisément, par un hasard malicieux, les
personnalités les plus en vue de la cam-
pagne gaziére
Le premier visé fut notre étonnant
bourgmestre iui-même qui, le jour de la
St Leopold, vit subitement, au grand
ahurissement de ses invités, ses salons
piongés dans les ténèbres La chronique
locale en paria et le ptuple Yprois sourit
malicieusement.
Survint la St Michel comme bouquet
de fête, le directeur brugeois plongea, par
inadvertence, toute la ville dans l'ombrela
plus complete, arrêtant net, comme pour
marquer déja sa puissance, toute l'activité
locale
0 Les plaintes et les
doivent avoir martyrisé
pauvre directeur Michel
désormais memorable
La troisième victime fut le vaillant
président du groupe Yprois, le sympathi-
que M. Vandoorne qui, on s'en souvient,
s'était mis fièrement a la tête du mouve-
ment de révolte, contre les abus de pou-
voir de nos gouvernants étrangërs. L'acci-
dent dont il vient d etre victime, a ravivé
son ardeur, et il nous revient, que dans
des agapes confraternelles toutes re'centes,
il sest écrié d'une voix convaincue et
menacante
Non, le groupe Yprois n'est pas mort 1
La quatrième victime fut M. l'ingé-
meur de la ville, ex membrede la commis-
sion du gaz, mais nous ajoutons bien
volontiers qu il y fut membre de par ses
fonctions, et peut-être, bien malgré lui
G est égal, le hasard est aveugle. mais
i) jusqu'ici, il a choisi ses victimes 1
recriminations
les oreiJIes du
en cette soirée.
i appellenons les circonstances dans lesquel-
les 1 accident s'est produit, et nous consta
terions. avec le Progrès, que c'est l'impru-
dence de M. Vandoorne tils qui a provoqué
1 explosion. Lst-ce que nous irions eu coii-
dure que M. Eric Vandoorne a comploté,
avec la compagnie du gaz,la mort du groupe
Y prois dout son père est ie sympathique
président
Nous laissons eet esprit lè. a d'autres.
Nous avouons que, depuis quelques mois,
le hasard aveugle poursuit M. Vandoorne
mais ce n'est pas le Président du Groupe
T prois qu il choisit comme victimec'est
plutót le négociant.ïrois inceadies presque
consécutif's
II est vrai que le hasard n'est pas funeste
pour M. Vandoorne des dégats matériels
heureusement réparés.
C'est égal, si cela continue, M. Vandoorne
devra sabonnera ia compagnie... des Pom
piers.
ft
t Le Progrès parle, avec beaucoup d'esprit,
d autres accidents causés par le gaz.
Ce fichu gaz, tout de même Du temps de
M. Valcke, tout cela n'arrivait pa-s.
Dans la nuit de Dimanche, nouvel acci
dent deux réverbères ont été détruits rue
de la Bouche.
Ce n'est pas la première fois que cela
arrive les extinctions de becs, les bris de
tuyaux et de lanternes ne se comptent plus.
Nous eonstatons, avec le Progrès, que
depuis plus d'tin demi-siècle qu'on y possède
I eclair age au ga%, Ypres a vécu dans une
douce quiétude, dans I'ignorance la plus
compléte de tous ces pliénomènes gaqeux...
Cast le hasard, mes amis, le hasard
aveugle qui nous joue ces tours la, depuis
que I'éclairage public est SOUS LE RÉGIME
DBS BRUGEOIS. C'est le Progrès qui
l'atteste.
Cet article méritait d'etre signalé a nos
lecteurs, qui jugeront de la délicatesse de
sor. auteur, et, si celui-ci dit vrai, de l'esprit
de M. Vandoorne. P
j M. Vandoorne,a propos de Vaccident dont
il a eté victimea été menaqant. Qu'est-ce
que cela peut bien vouloir dire Qui a t-il
menacé et de quoi
Nous nous souvenons eu effet que le
vaillant président du groupe Yprois, le
sympathique M. Vandoorne s'était mis
fièrement a la tête du mouvement de ré-
volte contre les abus de pouvoir de nos
gouvernants étrangërs.
Etrangers nos gouvernants le sont-ils
plus que M. Vandoorne
Et puis, est ce que le hasard aveugle a
choisi M. Vandoorne comme victime. paree
que M. Vandoorne était le Président du
Groupe Yprois?
Si nous voulions être spirituels comme le
Progrès ou comme M. Vandoorne, nous
j Ou se rappelle combien l'on a critique la
plantation d'arbres sur les trottoirs de la
j rue de Lille.
Aujourd'hui I on y est fait, et personae ne
sougo plus k demander l'enlèvement des
arbres. Bien au contraire,
j Mais il y a des geas que ces arbres setn-
blent gén er. Après avoir détruit deux lan-
ternes a gaz,rue de la Bouche,des individus
sont alles s'amuser a bris. r cinq arbres rue
de Lille.
Cela n'est plus l'eflet du hasard aveufie
saus doute. Dans tous les cas, ce ne sont pas
des aveugles qui sont les auteurs de ces
méfaits. serait-ceaussi la faute du "Père de
la cité
Le 25 septembre a été conclu a Berne le
premier traité international pour la protec
tion des travailleurs. Les pays représentés a
la conterence étaient 1 AilemagneJ'Autriche-
Hongrie l'Italië, la Suisse, l'Espagne, le
ortugal.la France,la Belgique.laHoilande
le Luxembourg et ies trois Etats scandina-
ves Tous ces pays out pris l'engagement de
suppnmer la travail de nuit des femmes, de
plas une majonté s'est formie pour ia
suppression du phosphore blanc dans la fa
brication des allumetteg.
