I! FAITS DIVEi x >i i) ia h h h I h h h naconnique Les partisans de l'ordre Une prouesse de Sl Antoine Exposiiioo de Milan écroiogie Hl M M v L'heure est grave, s'écrie-t-il, plus i -Vwe que les cléricaux ne se l'imaginent. -es libéraux ont épuisé la coupe de la -nsuétude et de la résignation. II y a A ujourd'hui mêmepour Fobservateur super- j f.ficiel des signes indéniables qui attestent que -Iffr. ia patience de la nation est a bout. Jet la ••Vies hommes Ua.Xós oeuvres. i'w^s francs-magons out fltCLiile. si les rpasse ïnapergu -«Af avaient pris en meme temps Ia 'n ne" résolution de blesser protondément les catholiques et de montrer lout ce qu'il y a d'ignoble au fond d'une ame de franc- magon. L'an dernier les religieuses carmélites expulsées étaient venues chercher un asile a Tournai. Entretemps leur couvent était confié au liquidateur Desreumaux aveo lequel les francs-magons se sont entendus pour tenir leur reunion dansl immeuble des carmélites On ne saurait dire l'émotion et l'indigna- tion produite quaud on apprit que Yerdredi dernier un punch devait être servi dans la chapelle. Des chaises, des tables et des bouteilles de champagne ont été introduites dans le couvent et les francs-magons ont banqueté dans la chapelle. La vénérable supérieure du Carmel, octogénaire refugiée a Tournai avait envoyé une lettre de protestation oü nous lisons ces belles paroles. Contre ces violateurs de notre maisou, de nos cloitres, de notre chapelle je proteste avec toutes mes filles Carmélites, de toute l'énergie de mon Ame. Humble femme de 80 ans, sachant que la vie passe vite, je crie a ceux qui ontimaginé, permis, organisé ce nouveau scandale Le premier mot de votre haine aveugle fut la spoliation, le deuxième, bien prompt, fut la profanation, le dernier Dieu l'aura. Cette cérémonie sacrilège a soulevé la population de Lille qui, dês 7 h. 1/2 du soir, s'était massée dans les rues aboutissant au Carmel. Une foule énorme et trés excitée, contenue difficilement par la police et par 80 gendarmes, a sifflé les francs-magons qui arrivaient en tramway et en voiture. Les poings des ageuts ne suffirent pas pour étouffer 1'expression de la réprobation populaire et, malgré les multiples charges, les sifflets ne cessèrent pas. Les bousculades durèrent jusque vers minuitalors seulement les francs-magons purent trouver quelque tranquilité dans les cafés oü ils s'étaient refugiés. Voila l'appel a la revolution Ces déclarations, qui ne sont pas le fait d'une opinion isolée, mais qui reflètent fidèlement l'état d'üme des libéraux privés depuis plus de vingt deux ans du pouvoir, sont de nature k faire réfléchir les capitalis- tes de ce parti, qui se laissent entralner par leur fanatisme antireligieux dans les bras de la Marianne révolutionnaire. Un journal magonnique avait le toupet d'écrire il y a quelques semaines que les mots jacobinisme libéral ne pourraient ja mais s'accouppler dans le vocabulaire de la politique. L'attitude de la presse gueuse nous montre au contraire qu'il n'y a plus de libéraux, mais qu'il ne reste contre les soutiens de 1 ordre et de la prospérité du pays que des jacobins. Quant aux ouvriers et aux gens des cam pagnes qu'on cherche a soulever, ilss'aper- cevront vite que toute cette agitation n'est fomentée que par esprit d'anticléricalisme sectaire et par haine de la liberté. Les gros bonnets du libéralisme qui favo- risent l'émeute en sourdine, retireront, au moment critique, leur épingle du jeu. Mais si un jour notre pays devait revoir les scènes violentes de 1889, il convieudrait d'établir dès maintenant les responsabilités. L'attitude de nos adversaires révèle leur désarroi et leur frousse. Elle n'est done pas de nature a nous intimider. Elle montre au contraire la nécessité pour les partisans de l'ordre et du maintien de nos institutions de se grouper plus étroitement autour du dra- peau catholique, le seul garant d'une pros périté économique et d'une paix sociale qui provoquent l'admiration et l'envie des autres nations. II y a quelques jours, commentant une intervieuw de M. Janson au sujet de la tactique que coaapte suivre le paiti libéral au cours de la session parlementaire qui va bientót s'ouvrir, le Courrier de Bruxelles faisait ressortir que, le cas échéant le libé ralisme n'hésiterait pas a recourir a l émeu- te pour la réalisation de son programme. Aussitót les feuilles magonniques de la capitale, Indépendance, Etoile Beigeetc., crièrent a Ja calomnie, représentant les libéraux comrne les plus zélés partisans de l'ordre public. L'opinion des tartufes doctrinaires est loin cependant de prévaloir dans le camp des anticléricaux dont 1 évolution se préci- pite de plus en plus vers le radicalisme socialisant. Nous avons relevé dernièrement les me naces de la Gaqette de Charleroi qui faisait entrevoir que son parti était disposé a prendre les chemins de traverse, si par les voies légales il ne parvenait pas a briser les barrières qui le séparent du pouvoir. L'or gane du libéralisme tournaisien emboita le pas au journal carolorégien et insinua trés clairement que les libéraux verraieut avec satisfaction notre pays livré a l'émeute. Aujourd'hui, ces menaces se précisent Dans son dernier numéro VAvenir prononce carrément le motGare cherchant a exci ter les passions populaires et a faire germer les idéés de révolte contre nos institutions nationales I Mathilde Gorlet était orpheline a vingt 1 deux ans. Elle avait eu un père si bon et une mère si tendre pour elie, que jusqu'alors elle n'avait encore jamais songé a ébaucher le moindre rêve de jeunesse, si anodin füt-il, et de se trouver tout d'un coup si seule, elle s'était sentie si horriblement entourée de vide que vingt fois par jour elle s'était de- mandé Bon Dieu que vais-je devenir ici toute seule Ses parents avaient tenu leur vie durant une boutique d'aunages et de merceries fort achalandée, dont elle continuait, en fille avisée, la fructueuie exploitation. Bar une belle journée de septembre, tout en époussetant les rayons et en déplagant des pièces de toile, de calicot ou de coton- nette, Mathilde se posa, pour la millième fois peut être cette question angoissée qui, malgré elie, surnageait toujours Mon Dieu, que vais-je devenir ici toute seule Des voisines compatissantes, il s'en trouve toujours en pareiile circonstance, lui avaient bien conseillé de se marier, mais enfin on ne se marie pas toute seule, et Ma thilde Gorlet avait le sentiment de la pudeur trop haut placé pour permettre a qui que ce iüt, de lire dans le pli le plus secret de sca coeur, que peut-être bien, elle acscpterait cette solution honorable. Pendant toute la longue aanée et les quelques semaines suivantes que dura son dueil, elle se contenta de beaucoup prier pour ses parents défunts, toujours obsédée cependant par cette crainte de rester seule, espérant secrètement que quelque préten- dant acceptable se préseuterait bien un jour. Get oiseau rare, que son imagination malade avait créé tout d'une pièce, ne se présenta point. Dependant Mathilde Gorlet était, étant donné le milieu oü elle habitait, un parti lort assortable. Sa fortune quoique modeste, et sou né- goce qui marehaii fort bien, lui assuraient une aisance enviable,et puis,ce qci ne gütait rien, de sa personne elle n'était pas mal du tout. Sans pouvoir prétendre a, un prix de beauté, ce n'était pas un laideron, il s'en faut, Comment se fit-il dès lors, qu'aucun pré- tendant ne se montra a l'horizon Il y adeschoses qui ne s'expliquent pas. Mathilde Gorlet avait une grande dévo- tion, voire même un pen d'engoüment pour S' Antoine, dont une petite statuette en bronze occupait la place d'honneur du ma- ga»in toujours ruisselant de propreté. Un jour une amie intime luisuggéra i'idée d'une neuvaine a S' Antoine, son saint de préférence. Aussitót elle s'appropria cette idéé, et sans rien dire a personne, elle fit la neuvaine avec une ferveur qui aurait fait pleurer d'attendrissement si on i'avait seu lement soupgonnée. Héla», quand elle arriva au neuvième jour, confiante et souriante, les choses du coeur et l'angoisse de rester seule, n'en étaient pas plus avaucées. Elle ne se découragea cependant pas. Bravement et dans la même intention, elle en reconamenga une nouvelle, quelle accomplit avec une ferveur encore plus grande et une ponctualité encore plus atten tive, si c'était possible. Mais, pas plus que la première fois, S* Antoine ne sembla s émouvoir de ses priè- res et de ses supplications, et le dixième jour, dans la matinée, prise d'une rage folie et irraisonnée de désespoir, elle saisit la statuette de son saint préféré, et la langa avec un grand fracas de carreaux cassés sur le pavé d'en face. Au moment précis de ce geste désespéré, un jeune honame de vingt huit ans environ, porteur d'une petite marmotte reluisante de propreté, coifïé d'un chapeau haut de forme, passa alerte, devant le magasin. et regut sur son couvre chef, la statuette du saint si brutalement expulsé. Tout abassourdi par le tap age des car reaux brisés, le jeune homme ramassa le saint si pitoyablement malmené et résolu- mententra au magasin. Mademoiselle, dit-il, se découvrant courtoisement, je yous ramène S'Antoine, qui semble vouloir se sauver de chez vous en cassant du verre.... Mathilde Gorlet confondue de sa passa- gère violence qu elle regrettait déja, fondit en larmes, et vaincue par l'émotion elle raconta eet inconuu qu'elle voyait pour la première foissa déconvenue et son déses poir de ne pas être exaucée. Mais mademoiselle, repondit l'mconnu, qui pendant cette explosion spontanée de douleur n'avait pas quitté Mathilde des yeux et dont la voix tremblait un peu, je croisau contraire que S' Autoiue vous a exancée. D'ailieurs, voici ma carte, ajouta t-il, trés sérieux, je mappelle Jean Moulinetprenez ou faites prendre des lenseignements. S'iis ne sont pas défavorables pour moi, ce que je crois pouvoir espérer, je revieudrai vous demander ia permission de pouvoir cher cher a assurer votre bonheur. Jeau Moulinet salua et sortit. Mathilde Gorlet troublée, autant par sa propre audace que par la déclaratiOD aussi brusque qu'inattendue de eet étranger, n'a vait pas trouvé a placer un mot. Machinalement elie lut la carte de eet étranger, et jetant un regard discret dans la rue, elle revit le jeune homme déja au bout du village, marchant vivement versla ville voisine. La nuit elle n'en dormit point, et ie len- demain elie couta timidement l'évènement a une personne d'üge mür qui possédait sa contiance. Quatre mois plus tard on put voir au dessus de la porte du magasiu Gorlet, en lettres de cristal doré cette inscription flamboyante J. MOULINET-GORLET Gros Détail. 08 qui faisait dire maiicieusement a une grosse commèra du voisinage S' Antoine accorde toujours tout ce qu on iui demaude avec ferveur et coniiance, seu lement il se plait quelquefois a être traité uu peu brutalement. Paul Lacroix. On peut dire sans aucuue exagération que l'Exposition internationale, instaliée uans la capitale de l'industrieuse Lombardie, est un veritable succes. C'est ainsi que de 40,000 mètres carrés de surface que l'Expo sition devait comprendre suivant le tout premier projet, on est arrivé a un million de mètres carrés et même ce chiffre a été dépassó. Le total des exposants a Milan est de 35,000. Le jury interuatioual s'est réunipour la demière fois le 20 de ce mois et a cette oc casion des fêtes somptueuses ont été organi- sée-. Le temps est toujours délicieux et la foule ne cesse d-: se rendre a la Worlds fair italieune pour y admit er fes merveilles qui y sont accumulées. M J.S. De Beucker, pere du conseiller communal dAnvers, est decédé dans cette ville a l'age de 79 ans. t-ié a Vicrsel en 18517, AlDe Beucker étudia pendant plusieurs années la botantque et fut bientót nomme' professeur en Hollande a 1 e'cole Lmnaens. Quelque années plus tard M. De Beucker alla se fixer a Anvers oü se mêla activement a la vie politique anversoise. il fut pendant plusieurs années un des plus ardents défen- seurs de la cause flamande a laquelle il rendit de grands services. YPRES Le Docteur De itoo, a 1 honneur d'infor- mer le public, que depuis le 13 Octobre il donne ses consultations, en sa nouvelle demeure, place de la Gare, coin du Boule vard Malou. WARNETON Diuianche soir, a Waruêton, entre un ouvrier terrassier, Henri Monet, de Wyt- schaete ei uu ouvrier agricoie nommé L ai estamiuëtdes Quatre Rois, une querelle surgit et des injures ils ne tardèrent pas a en venir aux coups. Monet ivre ayant insulté L... regut de celui ci un coup de pied dans le bas-ventre. L'ouvrier terrassier s'énfuit dans ia rue et L... rentra chez lui sans pius s'occuper de son auversaire. Or, lundi matin, la cabaretière se rendant a sa grange apergut Monet étendu inanimé prés d'un chariot rempli de betteraves le corps était déja froid et raidi Les gardes ohampêtrés de la commune, ayant appris la rixe de la veilie, crurent que les coups avaient pu déterminer la mort, et mirent L... en état d'arrestation. Lundi après midi le parquet d'Ypres des- cendit a Warnêton. L'autopsie du corps de Monetrévéla qu il avait succombé aux suites d un accident, Monet, en se sauvant diman- che soir, était allé se jeter sur le tombereau et avait eu la poitrine défoncée par l'al- longe Sur i'ordie du Parquet, le meurtrier pré- sumé fut remis en liberté. LE THERMOGÈNE Bronchites les chienspoliciers. Uu chien policicr aarrêté samedi a Bru xelles quatre malfaiteurs. Voici comment les journaux de la capitale racontent les prouesses de eet intéressant quadrupède Quatre iudividus, dout uu jouait de i'ac- cordéon parcouraient samedi soir les est-a- minets de la ville en collectant pour les enfants des grévistes veiviétois. Aucune autorisation de ce genre n'ayant été accordée par la police, celle ci, avertie, s'est mise a la recherche de ces individus, des filous assurément vers 4 heures du matin, l'agent Carette, passant avec son chien avenue Fonsny, apercevait quatre malfaiteu s occupés a dévaliser la vitrine d'une patisserie, dont ils venaient de bnser la glace. A i'arrivée du policier, les voleurs se sont enfuis a toutes jambes l'agent a alors lancé sou chien a leur poursuite le brave animal est bientót parvenu a rejoin- dre deux des fuyards et a les maintenir en respect jusqu'a Tarrivée de son maitre, qui les a arrêtés. Bientót après, le chien se remettait h la poursuite des autres malfaiteurs et les faisait également arrêter. Conduits au commissariat de police, tout quatre ont été reconnus comme étant les collecteurs de la veille. Ce nouvel exploit semble confirmer uce fois deplus la valeur des braves bêtes dont plusieurs administrations communales ont introduit l'empioi a titre de renfort de leur police. j ?'jj J a a 3 r ||U| Tr.:u 1.i X t. t i.: -? r C/' r if J' 1 A AUNA&ES ET MERCERIES

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 2