Concert de Charité TELEPHONE 52 Mercredi 2i Novembre 1906 10 centimes Ie N Fanfare Royale Du Sang A l'adresse Üottignies CORRESPONDANCE 'li^Ü P5 V ïb^E -V J».- n s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et A tous les bureaux de poste du royaume. Le JRNAL D'YPRES parait le Mercredi et ie Samedi. |,e prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. I .es abonnernents sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent étre adressés franco de ort a L'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes U - Les réclames dans le corps du journa coütent30 centimes la ligne. Les i.u»e"tions judiciaires, l franc 'a ligne. Les numéros supplémentaires content 10 fran»s les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a VApence Havas Bruxelles. rue d'Argent, n° 34 et a Paris,8, Place de la Bourse. Dimanche prochain, a ii 1/2 h. une messe sera dite a l'église de St Martin, en l'honneur de Ste Cécile. La Fanfare s'y rendra en corps. L'après-midi, a 5 1/2 h. concert-promena de aux Halles, Salie Pauwels. PROGRAMME. 1Trompettes en Avant, Pas redoublé G. DESRAMAULT. 2. Les Pêcheurs de Per les, Fantaisie de BlZET. 3. Danse des Fées, Gavotte C. TlEBERGHlEN. 4. Marche des Nobles, R. Wagner. 5. Valse Espagnole, C. LECA1L. A 7 h. Banquet Annuel a la Salle Iweins. VILLE D'YPRES G R a. N D au profit des Pauvres Ie Lundi 3 Décembre 1906 a 7 1/2 heures du soir en la grande Salie des Halles {Salie Pauwels organise par l'HARMONIE COMMUNALE avec le gracieux concours de Mademoiselle Johanna m Linden van ien Heuvell cantatrice a la Haye Monsieur Anton Sanger bass-baryton a Berlin, et de Monsieur César Thomson violoniste, professeur au Conservatoire Royal de Bruxelles. Prix Places numérotées 2.5o francs (entrée par l'Hotel de Ville), Places non numérotées i.5ofr. (entrée par le Nieuw- werk). On peutse procurer des cartes a l'HOTEL DE VILLE, (Salle de Milice), les 28,29 et 3o Novembre, et 1 Décembre, de 11 heures midi. CEuvre des Dames de la Providence Sermon de Charité le DIMANCHE 2 DÉCEMBRE k 4 heures, en l'Eglise de St Martin par le Rérérend Père Ollivier, des Frères Prêcheurs. Chaque jour l'histoire vraie s'enrichit d'inestimables trouvailles, grace au zèle désintéressé de nos jacobins ambulants et verbeux. L'église s'est toujours vautrée dans le sang, voila le verdict inexorable de leur seraine justice. Aussi le temps des impla- caples représailles arrive. Nous allons voii surgir, uu sein des foules trop longtemps opprimées, des sauveurs pacitiques,dont les mains pures de toute tache, dont le cceur plein de compassion, dont la volonté prête aux intrépides et nécessaires opérations, saurout enün purger la terre des montres dont Hercule n'a dédruit que la moitié... Zim 1 boum Du sang des flots de sang pendant trois siècles. De 64 a 306, de Néron k Con stantin, un nombre tel de victimes que M. Allard renonce a le snpputer. Qui a créé ces monstreux supplices qui a lAché les fauves dans les arènes C'est l'Eglise Déja i isurgée et rebelle, l'Eelise refusait d iotoéir aux Césars... Et d'ane. Du sang!, des hordesfarouches iuondent l'Occident; les barbares debordént en vaguos pressées dans un flux formidable, prSunént partout la place des Romains déciépits. Qui a suscité les Barbares l'Eglise, pour avoir le plaisir de les baptiser. C'est clair... Et de deux. Du sang plus que jamais., des tribunaux oü siègent des curés, puis des i .struments de tortures, des inquisitions, des prisons noires, des traitements a faire frémir Les traitements de l'époque, direz-vous, infligés d'ailleurs par le bras séculier, en punition du crime d'hérésie, attentatoire au droit public de la chrétienté... Ta, ta, ta C'est l'Eglise qui a inventé toutes ces atro- cités. N'essayez pas de prouver le contraire, on ne peut rien contre l'évidence. Du sang Un peuplequi se défend, les armes a la main un peuple catholique qui ne veut pas de protestants a sa tête et qui so bat pour cette misère .Voila bien l'Eglise. Qu'est-ce que ceia fait d'être gouverné par des protestants, des juifs ou des bouddhis- tes 1 S'en porte-t-on plus mal II n'y a que des papes vulgaires, comme les GrégoireVII, les Sixte Quint, les Pie IX pour oser prétendre que la conscience ne doive pas transiger Et en avant la musique Du sang encore du sang partoutdes guillotines sur toutes les places publiques, des charrettes de victimes entassées, et autour, une foule avide du spectacle libéra- teur. C'est l'heure solennelle entre toutes oü la raison dominant enlin la bêtise et trioni- phant de ia superstition, érige ses autels et soulage l'humanité. Voyez plutöt. Seize femmes osaient prier Dieu dans le silence, cacber daus un Carmel les gloires de leurs noms et abdiquer la les espérances de la vie joyeuse. Comprend-on, citoyens, de pareilles aberrations Et puisqu'elles ne veulent pas entendre raison, ces carmélites, il faudra bien qu'on les guillotine a la Bar rière du Tróne, autrement que devient la liberté de conscience Aussi le 17 Juillet 1794, elles montaient toutes a i'échafaud, la plus jeune en tête, 28 ans, non sans avoir demai dé (incorrigible folie la bénédiction de sa supérieure et la permission de mou- rir. Toujours bélas! cette inflexibilité ridicule de l'Eglise. L'Eglise seule est responsabie des prétendus exces de la Révolution. Pour quoi 11e s'est-elle pas rendue aux bons désirsde Robespierre... Clairons, sonnez!... Du sang, du sang 1 Cette fois, la rebel lion ouverte des cat! oliques. En France, a l'occasion d'une formalité inoffensive, des coups en cent endroits, des bagarres, du sanget les agents d'un gouvernement saiutement jaloux des droits de l'Eglise obliges de réprimer I'inqualitiable résistance d'un tas de gens qui se prétendent chez eux dans les églises büties par vingt generations de leurs aieux... Ils appedent cela de la légitime defense, rnais est-ce que la légitime défense exists pour les catboliques L'Eglise n'aime que ie sang et le plus vif désir de Pie X, c'est que prochainement, dans toutes les églises de France,on organise le massacre Une large vision de sang a travers les Ages Un fantome rouge dans l'épaisse brume du dogme 1... C'est l'Eglise, avec sou Christ que I on prétend si doux, et qui aosé dire Resdez a César ce qui est a César, et. a Dieu ce qui est a Dieu De cette parole est sortie rintransigeance séculaire de l'Eglise; et voila pourquoi elle s'est vautrée dans le sang. du Journal Ypres Le Progrès qui, sous le titre de Fraude Electorale, a bêtemeut repris un article de l'Etoile. L' Etoile a publié au sujet des listes électorales de Dottignies des calambredai- nes qui lui valent la lettre suivante de M. Poullet, bourgmestre de cette localité Monsieur le directeur, On me communique le numéro du 5 novembre de votre journal. J'y vois une correspondance de Dotti gnies dans laquelle vous dites que les libé- raux de Dottignies ont introduit quarante- six recours électoraux que done l'admi- nistration, c'est-k dire le collége échevinal est maitre dans l'art de falsifier les listes électorales et, ce qui est plus grave, que nous avons attribué un vote supplémentaire a 1 abbé Coornaert comme ayant un car- uet de rente avec a l'appui le numé- ro d'inscription... alors que l'abbé ne pos8ède aucun dépót a la caisse de l'Etat, i) de fagon que le numéro de son carnet constitue ni plus ni moins qu'un faux et que nous n'avons pas craint de commet- tre un faux manifeste. -Je commence par vous dire que je ré serve tous mes droits quant la question de savoir si les tribunaux beiges vous per- mettront de m'adresser l'injure d'être un faussaire Ensuite, en vertu de mon droit de ré- ponse, comme chef du collége échevinal, je vous requiers d insérer cette lettre dans votre plus prochain numéro. D'abord, l'abbé Coornaert possède bel et bien le carnet de rente n° 130641, livret 508748, série B. II n'y a done pas l'ombre de faux Ensuite, de ce que les libéraux out introduit quarante-six recours électoraux, il n'en suit nullement que le collége échevi nal de Dottignies soit maitre dans 1'art n de falsifier les listes électorales Car eu 1902, pour les électious com- munales dernières, les libéraux (puisque vous les appelez ainsi), avaient introduit vingt-buit recours. Or, le collége échevinal n'en accepta aucun n. -> Les libéraux n'osèrent se pourvoir en appel que pour douze La cour d'appel jugea que onze n'avaient pas le sens commun. Elle réserva un seul recours tou- chant uu cas fort douteux, elle ordonna une enquête qui fut faite par le juge de paix de Mouscron, et, sur rapport fait par le juge de paix Vanlangenhove, la cour d'appel accepta ce seul recours Enfin, je vous remercie, ou plutót je remercie votre correspondant de ce que, jetant le masque, il veut bien nous appren- dre que les opposants de Dottignies sont des libéraux car, a la deruière élection communale, ils juraient leurs grauds dieux qu'ils n'étaient pas libéraux du tout Ils n'osèrent pas prendre ce 110m, mais ils se direut défenseurs des intéréts comrnu- naux intéréts cominunaux qui se sout pas menacés du tout. Pour n'en donner qu'une preuve de toutes les communes west fla- mandes de 4.000 5.000 üabitants, et il y en a dix-sept, c est Dottignies qui paie le moins d impots communaux, et cela malgró quo, depuis 1'arrivé# au pouvoir des catbo liques, eu 1872, on a fait, rien que pour la voirie, des travaux de prés de 300,000 francs. Agréez, Monsieur, mes salutations. Au nom du collége échevinal Le Bourgmestre, J. Poullet. Nous recevons !a lettre suivante, que uous oous enopressous de publier. Ypres, le 20 Novembre 1906. Monsieur l'Editeur, Vous avez imprimé, dans votre numéro du 17 c*,un articulet oü je suis pns a partie. L'auteur de ce job morceau, qui a oublié de le signer, me semble être bien moins soucieux de discuter les analyses que j'ai faites, que de mettre en vedette sa propra érudition, laquelle, en effet, est tout a fait extraordinaire. Songez done II a découvert l'oxygène combustible i II m'apprend que l'azote et l'oxygène sont des gaz inertes, mais dédaigne d'ajou- ter que la présence de ces éléments dénote la présence d'air dans le gaz I II dose l'acide sulfhydrique au moyen de l'acétate de plomb Il conteste que ce mème gaz peut, dans des conditions déterminées, échapper a la combustion II préfère l'éthylène a l'acétylène pour donner au gaz son pouvoir éclairant II réhabilite les carburateurs II taxe de carbures aisément liquéfiables le méthane, l'éthylène et l'acétylène, dont les températures de condensation sont respectivement de 164, 103 et 84 degrés SOUS ZÉRO II vient done de résoudre, lu. encore, le problème de la production industrielle des basses températures Quel homme Qu'il m'euvoie bien vite les mémoires oü toutes ces belles innovations sont décrites avec quelque détail. Et qu'il y joigtie sa photographie. Je les ferai parattre au pro chain numéro des Annates de chimie et de physique. Mais, comme beaucoup de savants, votre collaborateur est parfois distrait. C'est ainsi qu'il a oublié de faire la distinction entre mon bulletin d'analyses, publié par le Progrès, et les commentaires dont ce jour nal la entouré. II était si préoccupé de lire entre les lignes de mon bulletin,le contraire de ce que le Progrès lui même imp rime noir sur blanc II s'étonne que mon analyse ne parle ni d'hydrogène, ni d'éthylène, etc. Ne veut il done pas savoir que, chargé d'une analyse de contröle, je n'avais a m'occuper que des constituants anormaux JOURNAL

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 1