QHBOM!QUEfPROl =-.yfr" ;.S' -^ui A propos d'enterrements Fanfare Royale Le Juliiléde la Gilde de N.-D. de Thuyne Le miracle du petit cordonnier ..fj -iV 3. ,e cur de .-v, ::f. -/ablewski, ''Jr. 'il est mort 4— itfo.r-v' cfr-s vre pprendront avec que font leurs Ji'V personae d'un f -* 'V_ ;-. s se rappellent cette j'v iius haute éle'vation oü wjnk'i4 VP„"b 1.- v drotesta contre linique i' aLV «.v. r n .-.^g .ssienne qui prescrivait aux -•vie Posnanie d'enseigner le caté- en allemand, et recommanda aux parents de continuer apprendre la religion leurs enfants, en dehors de l'école dans leur langue maternelle. Puis il adressa directement a l'empereur une pétition signe'e par des milliers de Polo- nais et même par des Allemands pour de- mander que l'instruction religieuse füt don- née aux enfants polonais dans leur langue. Ce document fut renvoyé par l'empereur au ministre von Studt, qui répondit a l'arche- vêque par un refus. Mgr de Stablewski est mort subitement. On l a trouvé, a io heures du soir, devant son bureau de travail il semblait dormir. Les causes de la mort sont imparfaitement connues. Ses médecins croient a la rupture d'un anévrisme il est permis de supposer que le primal de Pologne a e'te' use' par la douleur. Ce n'est pas la mort de leur pasteur qui découragera les Polonais. Les nouvelles de la resistance des enfants des écoles en grève et de leurs parents continuent a venir de toutes les provinces en particulier, la population de Goezszewo est tres excitée. Mardi. les enfants se sont rendus après les heures d'école en procession a la statue de la Vierge oü e'taient agenouillés un grand nombre d'babitants. L'instituteur qui passait a ce moment a été attaqué et n a pu se sauver qu'en menacantles gens de son revolver. Ce matin, la procession s'est renouvelée, et tout le village s'est encore une fois rassemblé devant la statue. Un gendarme qui était de service a été maltraité on lui a jeté de la boue et des pierres. Ce qu'il y a de particulier, c'est que le maire qui faisait partie lui même de la manifestation, s'est refusé absolument a mettre la disposition du gendarme la police de i'èndroit. L'officieuse Post expose ainsi. dans un article de tête, les raisons de la perséution antipolonaise Le nombre des Polonais en Silésie, qui était de 900.000 en 1891atteint aujourd'hui, dit elle, prés de i,5oo,ooo II faut se souve nir que certains territoires ,1'Allemagne et d'Autriche de régime germanique ont été conquis par les Slaves. Cette conquête 11e fut pas une conquête a main armée, mais un envahissement pacifique. Or. les Slaves sont une race inférieure ainsi que lont démontré les travaux de Gobinau et de Chamberlain des lors, en les repoussant, l'Allemagne accomplit un devoir supérieur envers l'humanité et surtout envers elle-même. Tel est, dans ses grandes lignes, l'article de la Post La paille de ce raisonnement inhumain, c'est que, de l'aveu même des hakatistes, les Polonais sont supérieurs aux Allemands de la Pologne par la fécondité, par le travail et par l'esprit de sacrifice. Le Taeglische Rundchau publie un article analogue a celui de la Post inti tule Le péril polonais D après ce journal, la grève scolaire, qui, après avoir éclato' dans la province de Posen, se propage dans la Prusse de l'Ouest (la Prusse de l'Ouest est une des deux provinces situées sur la frontière de Russie) et en Silésie,nous montrequeles Polonais donnent toutes leurs forces. Cette grève est un pas nouveau vers l'a- complissement du livre jagellonien il est de plus une preuve du fanatisme polonais. La grève scolaire est un essai de polonisme en marche vers la séparation. Ajoutons que les pangermanistes, pour extirper le péril polonais, proposent des moyens nouveaux ils veulent donner a l'Etat le droit d'expropriation pour des raisons politiques. Tout Polonais pourrait être chassé des terres qu'il cultive et, au lieu de lui payer le prix qu'il demande, on lui accordera une indemnité par la voie des tribunaux. Les pangermanistes veulent ensuite inter- dire aux Polonais d'acheter des terres alle- mandes en Pologne. Enfin, dans la question des écoles, ils demandent au Gouvernement d'exclure des écoles tous les écoliers qui refuseront de ré- pondre en allemand a l'instruction religieuse. Un lecteur du Progrès demande quel est le service qu'il faut pouvoir se payer pour être enterré a l'églisetout en ayant refusé les secours d'un prêtre Le Progrès decline sa compétence, et renvoie son lecteur a M. Qui de droit. II a bien raison, le confrère. Voulant être agréable a nos concitoyens, même a ceux qui ne cherchent pas pour les mourants les secours d'u nprêtre, nous nous empressons de renseigner le lecteur du Progrès Letarifdes enterrements a été imprimé, il y a une vingtaine d'années, chez Melle Lafontaine, rue au Beurre a Ypres. M. Qui nest pas de droit pourra se l'y procurer sans frais. II trouvera même, dans le fond de maga- sin, le Manuel des Mais, puisque nous croyons qu'il le possède, nous n'avons pas besoin dele renseigner sur ce point.L'ouvrage est d'ailleurs destine' aux légataires des défunts. Le lecteur du Progrès est il peut- être du nombre de ceux que la chose concerne Réponse, s'il lui plaitnous complète- rons, au besoin, nos renseignements. C'est Dimanche dernier que notre méritante Fanfare Royale célébrait la fête traditionnel- le de Ste Cécile. A11 1/4 heures, la société se rend en corps aux sons dejoyeux pas redoublés a la cathé- drale de St Martin pour y assister a la messe patronale. A 5 1/2 heures un brillant concert a été donné aux Halles dans la vaste et superbe Salie Pauwels. L'assistance aussi nombreuse que choisie e'coutait dans un religieux silence l'exécution des divers morceaux. De l'avis de nombreux connaisseurs le concert a été un beau succès pour notre corps de 'musique. Notons spécialement la grandiose Marche des Nobles de R. Wagner et surtout l'harmo- nieuse fantaisie les Pêcheurs de perles de Bizet, dont l'interprétation artistique fait honneur aux exécutants et a leur chef distingué M. Verstraete. A 7 heures du soir le banquet tradilionnel a eu lieu a la Salle Iweins brillament éclai ree. Menu choisi, belle assistance, joyeuse musique, bonne confraternité, rien n'a man- qué a la réussite de la fête. Al'heure des toasts, M. le Sénateur baron de Vinck, président, boit au Roi et a la familie royale. M. le vice-président Callewaert porte en termes trés heureux la santé du sympathique président, du président d'hotmeur M. Eug. Struye et de leur dévoué collaborateur M. le vice-président Iweins d'Eeckhoutte, le digne fils de celui qui comme fondateur et président laissa un souvenir inoubliable dans sa chère société. Après le toast porté a l'administration communale, M. le député Colaert, bourg- mestre répond en assurant la Fanfare Royale de sa vive symphatie et boit a la commission aux musiciens et a leur dévoué Directeur. De vifs applaudissements ont salué les divers toasts et i'on s'est se'paré heureux et satisfait, emportant un bon souvenir des fêtes de la Ste Cécile 1906. L'utilité de la Gilde de N.-D. de Thuyne et les services rendus par elle n'ont plus besoin de demonstration. Et si jamais ce cercle, qui réunit les jeunes gens sortis du Collége St Vincent de Paul, avait éprouvé le désir d'etre l'objet de la part de nos chefs d une nouvelle marque d'estime et de sympathie, ce témoignage elle l'a recu hier soir d'une facon éclatante. Un banquet de 110 couverts était servi au Cercle Catholique pour fëter le dixième anniversaire de Ia fondation de la gilde. II réunissait non seulement tous les membres eflfectifs, mais la plupart des membres fondateurs et un bon nombre de notabilités de la ville. A la table d'hotmeur, a la droite de M. Julien Antony, le prési d en t-ju bi 1 a i re avaient pris place M. l'Abbé Beheyt, fonda teur et président d'lionneur de la gilde, et M. Struye, écbevin, l'un des pro noteurs et des principaux soutiens de l'oeuvre. Notons encore la présence de M. le Doyen, des curés de la ville, de M. le Bourgmestre et de M. l'échevin Vanden Boogaerde, du baron de Vinck, sénateur, de M. Fraeijs, président de l'Association Conservatrice.de M.le Principal du collége épiscopal et de nombreux profes- seurs, de MM. les conseillers communaux Bouquet, Fiers et Lemahieu, etc. L'animation et l'enthousiasme ne cessèrent de régner a toutes les tables. Des toasts nombreux furent prononcés et ils trouvèrent eet accueil vibrant que seuls des jeunes gens peuvent leur donner. Les santés proposés étaient des plus chères a tous celles de M. Beheyt, aujourd'hui cure' a Ingelmunster, dont le souvenir reconnaissant est resté si vivace a Ypres, celles de ses deux collabora teurs de la première heure, M. l'abbé Leys et M. Julien Antony, qui sont et resteront saus nul doute pendant de longues années encore les organisateurs les plus actifs et les plus dévoués de cette oeuvre, et celle de M. l'abbé J.-B. Dugardyn, dont le nom est bien connu de tous ceux qui s'intéressent a nos vieux maitres flamands, qui apporta a la gilde line force nouvelle par la création du cercle d'études Excelsior 1 attendu depuis si longtemps. On but aussi a la santé de ceux qui n'ont cessé de prodiguer leurs encouragements et leur appui a toutes les belles initiatives de la jeunesse les noms de M. le chanoine De Brouwer, de MM. Colaert,Struye et P'raeijs, du Baron de Vinck, furent successivement acclamés. Enfin, aux applaudissements de tous, on salua l'un des serviteurs les plus dévoués de la cause catholique, que son age empêchait d'être présent a cette réunion du soir, M. Napoléon Meersseman, le doyen des anciens élèves du Collége St Vincent de Paul. Le passé de la Gilde de N.-D. de Thuyne a été caractérisé par la süreté et la constance de ses progrès L'avenir s'annonce a elle sous les meilleurs auspicesgrace a Dieu la jeunesse se rallie de jour en jour plus nom breuse autour de son étendard et s'applique a réaliserles deux devises «deugd en vreugd et Exelsior qui sont celles de la Gilde et du Cercle d'études. J'ai connu dans un petit village quelcou- que des Flandres un diable de petit cordon- nier, dout je n'osefais pas dire le moindre mal. paree que, s'il n'est plus de ce monde depuis longtemps, il pourrait se faire appen dant qu'une vieille semelle de botte non encore complètement usée, se léve quelque part pour protester en son nom. Je crois que je ne saurais mieux lui faire une réputation de bon cordonnier aussi a-t-il vécu du temps oü les fils étaient encore fiers dêxercer le métier de leur père et de le perfectionner si possible. Mais ce n'est pas du cordonuier que je veux parler, c'est de l'homme lui-même, du type qu'il était, car, par fier té de métier, jamais cordonnier 11a fut moins de son métier que lui. Si j'en parle, c'est pour dire que ce petit diable de cordonnier avait une trés belle voix de baryton, et que gr&ce a celle-ci, il avait été admis a chanter au jubé de sa paroisse. C'était la toute sa gloriole. Son orgueil ne dépassa jamais les limites du jubé de sa paroisse. Ces fonctions de chantre, il les remplis- sait fort bien, en tant que fonctions fort modestes, seulement il oubliait trop souvent qu'il les exergait a l'église, et la dignité de sa fonction de chantre amateur s'en res- sentlt. 4 N'eüt été la trè» grande bonté du vi«m curé, vingt fois déja on l'aurait envoyé i> promener sans fagons. Ce qui lecaractérisait si désavageusemeaf c'était le tic du rire, mais du rire fot dóbordant, inextingible. Quand le fou rire le prenait, plus rienut pouvait l'arrêter. Or, un jour que mon petit diable de cor- donnier avait orgueilleusement chanté ij partie du Gloria M. le Curé, comme ton les dimanches d'ailleurs, était monté ei ehaire puur faire son sermon. Justement, on était au sixième dimanch; après Pentecöte, et le curé s'était mis i expliquer avec son habituelle simplicité. l'óvangile du jour la multiplication de< pains. 11 avait fait ressortir avec une ferveur ex, traordinaire l'iufinie bonté de Jésus,qui,pri| de pitié devant cette immense foule affamét, accouruo de toutes parts pour entendre si divine parole, n'avait pas hésité a faire m miracle pour la nourrir. Malheureusement, par une de ces aber rations de la parole auxquelle» les pi® grands orateurs n echappent pas toujour- il avait placé, tout son sermon duram derrière le chiffre d'hommes le moj pains et derrière le chiffre de pains le mot hommes répétant ainsi plusieurs reprises qu'avec 4000 pains Notri Seigneur avait nourri 7 hommes. Le petit cordonnier avait commence par rire discrètement, donnant au sacrlstait plusieurs coups de coude significatifs, puis, a un moment donné, il était parti de ce fon rire qui lui avait déja si souvent joué mauvais tours. Les fidèles avaient été scandalisés, «i M. lecuré lui même avait quitté sa chairs, les lèvres pincées, ce qui ne lui arrivait souvent. Après l'office, le curé manda le sacrista.: chez lui, et lui demaDda des explications. C'est encore le petit cordonnier, ji parie Oui, M. le curé. Et alors la sacristaiu expliqua au cm son mal heureux lapsus et répéta la concli sion du petit cordonnier. Des miracles comme cela, j'en feraii bien moi aussi I Lo curé, en komme avisé, ne put s'eit- pêcher de rire lui-même et immédiatemeE sa resolution fut prise. Ecoutez, sacristain, dit il, pasun de tout ceci au petit cordonnier, dimanche prochaiu ma revanche. De toute la semaine, le petit cordonnier n'osa pas ouvrir sa fenêtre de peur d'y voir s'encadrer la tête sévère de son curé. Li curé mit le même soin k éviter la maison di sou chantre amateur. Le dimanche suivant, le curé moDta ei chaire, la figure plus souriante que ie coutume et après les recommandaties d'usage, il débuta a peu prés dans ces ter mes Mes ckers paroissiens, par une aberra tion que je ne m'explique pas encore, il parait que dimanche dernier, commentant l'évangile du jour, j'ai dit tout le long de mou próne 4000 pains au lieu de 400C personnes.et 7 personnes au lieu de 7 pains. I'our ceux d'entre vous qui n'auraient pas rectifié par eux mêmes,je vais refaire moi sermon. Bit alors, dans son langage simple et persuasif, sublime de modeste éloquence. il prêcha, vingt minutes durant, ses parois siens respirant a peine. Au jubé, le petit cordonnier lui-même, sentant la iegon beaucoup plus duremeui que si Ie curé lui avait tiré l'oreille, se tint coi, ne soufflant mot. Et avaut de quitter la chaire, le curé, voulant donner au chantre de malheur qui troublait st souvent 1 église, une legon décisive, l'interpella Et ce miracle la, cordonnier du diable, est ce que vous le feriez bien aussi M. le curé, dit il, se faisant humble, puisque vous me le demandez, dame pour- quoi pas,avec ce qui reste d'ily a huit jouri- Depuis lors, cette petite histoire st raconte de temps a autre sous le mantes" de lacheminée du petit village des Flandres On l'a baptisée Le miracle du petü cordonnier. Paul Lacboix,

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 2