fPHONE 52
Wercredi 12 écembrc 1906
Comment se
cree
unc légende
Aeies officiels
Solo-Chelim
Instruction el criminalité
i/éiecüoü de Lourtrai
Le socialisme en Furope
10 centime? !e fV°
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royauisie.
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Le J. JRNAL D'Yi RES parait le Meroredi et le Samedi
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c. par an
corps da jour
'a ligne. 1.
Avez-vous déja remarqué avec quelle
entrainante ardeur, avec quelle stujpëfïante
aisance, mais aussi avec quelle troublante
sérénité et avec quelle inqualifiable légèreté
se crée une le'gende
Non
Ehbien, écoutez celte trés véridique
histoire.
Elle date de hier seulement, et elie est de
tous les jours.
Les lecteurs du Journal d' Ypres se rap-
pellerout certainement le concours hippique
qui eüt lieu a Tervueren, il rt'y a pas bien
longtemps.
Notre école d'équitation, dont ia vaieur
militaire n'a plus besoin de réclame depuis
longtemps, y prenaït part, et je pense bien
pouvoir dire que cette part était brillanie.
Or,il sefaisatt,que par pur hasard et pour
le besoin de mes modestes peutes affaires, je
me trouvat l'un des jours de ces festivités,qut
ont fait époque dans les annales du sport
hippique beige,a la gare d Ypres, au moment
du depart d'un tram quelconque pour
Bruxelies.
MadameX..., la dame d'un sympathique
Lieutenant attaché a notre école A cette
époque, se disposait a prendre ce train.
Un pied déja posé sur le marchepied du
train, elle échangea quelques paroles encore
avec sa bonne, et je constatai, dans une
vision furtive, une petite larme trembler a sa
paupière, et rouler ensuite le long de ces
joues toutes roses d'émotion avant daller
s'aplatir sur la pierre brute du macadam.
Deux employés subalternes, qui causaient i
tranquillement a deux pas de moi, et, j
entr'eux ils échangèrent leurs impressions j
Tiens, madame X..., qui se rend a j
Bruxelies 1 peut-être bien que monsieur j
aura eu un accident.
La remarque n'était pas méchante une j
simple réflexion.
Le train partit, emportant madame X..., j
et le chef de gare retourné a son bureau me i
re$ut immédiatement.
Notre entrevue peut avoir duré dix minu- j
tes, pas davantage.
Mon affaire terminée, je retournai en
ville.
Entre l'hotel de France et le Casino, je
fus acosté par deux ou trois amis
Quelle affaire, n'est pas
Comment! vous ne savez pas? et us
venez de la gare
Parait que monsieur X... vous savez bien,
le lieutenant X... a fait une chute de cheval
a Tervueren... et que 9a ne va pas bien du
tout. Madame X... vient de prendre le train
pour y aller. Parait qu elle était toute en
larmes 1
Pauvre petite larme que j'avais vu tomber,
tu e'tais déja ruisseau en dix minutes de
temps.
Je partis en disantje n'en crois rien,
et je m en fus prendre une chope au St Se-
bastien.
Cette station dura bien dix minutes
encore.
Arrivé au coin de la rue du temple, nou
veau groupe de connaissances
Quelle affaire n'est ce pas, ivlr Paul.
Vous lavez certainement déja entendu, puis
que vous venez de la gure Monsieur X.
a fait une chute de cheval a TervuerenII a
U" bras cassé madame vient d'etre appelée
auprès de lui par dépêche.
Diable, ca se présisait. Mon scepticisme
s en trouva un peu ébranlé. Cependant feus
encore le courage de dire je n'en ciois
rien et de continuer mon chemin.
Au coin de Ja halie aux viandes nou vel
arrêt force', el cette fois ci par un groupe pius
nombreux et plus compact.
Quelle affaire n'est pas? Monsieur X...,
chute de cheval a Tervueren..., Un bras
cassé..., une jambe demise..., administré.
trés bas....
Brrr 1
J'en tombai des nues.
a ce moment précis, je vis le père de ma
dame X... traverser tranquillement la
grand'place, machant son sigare, et se diri-
geant vers le «Boe» oü il prenait habituelle-
ment son verre.
Je le de'signai au groupe en disant
Voyons, voila le père de Madame X... qui
traverse tranquillement la place. Si tout cela
était vrai, il en saurait certainement quelque
chose et il ne serait pas la. Ne colportez done
pas davantage cette sinistre nouvelle, qui me
semble ne reposer sur rien.
Le groupe haussa les épaules avec mépris.
Je parie qu il me trouva bigrement borné.
Cependant, voulant avoir le coeur net au
sujet de cet.... accident qui grossissait a
chaque coin du rue, je me rendis au boc
et entamai la conversation avec le père
de madame X...
Lxcusez mon indiscretion votre iille
s'est rendu a Bruxelies aujourd'hui
I II répondit, le plus naturelllement du
I monde
j Out, e'est demaiu le carrousel d'honneur
j a Tervueren. 11 parait que ce sera splenditie.
I Son mari a télégraphié pour demander
j qu'elle s'y rende, quelle n'aura jamais plus
i'occasion de voir pare'il spectacle...
j J etais édifié.
Mais alors, cette larme
j Je m'en ouvrit discrètement au père.
j Nemen parlez pas, dit-il, elie ne sait
pas quitter son enfant pendant une minute,
sans pleurer...
Pauvre larme de pure tendresse, qu'il
aurait fallu boire au lieu d'en faire un gros
accident 1 1
Ici, cette création de légende ne portait
point a conséquence.
Mais conabien de fois n'arrive-t-il pas
qu'on crée, tout dune piece, des légendes
autrement malfaisantes, dont maigré tout, il
reste toujours quelque chose
Paul Lacroix.
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eoötent30 centimes la ligne. - Les iwtions judiciaires 1 frar'
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- Par arrêté royal du 19 Septembre la
reconnaissance légale est accordée a la
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mortalité du bétail «Geitenverzekering» éta
blie a Zantvoorde.
IJu arrêté royal du 15 Juillet dernier et
inséré dans le Moihteur du 5 Décembre
accotde La decoration de lre classe a MM.
\ut;uste Harteel, chef-ouvrier bijoutier a
Ypres, Jean Lacante, scieur de long a
Ypres, Pierre Vansprangiie, inacon, Ypres,
Ai'iiille Baelen, voyageur de commerce.
Un arrêté royal du 25 Novembre alloue
aux communes suivantes des subsides pour
l'exécution de travaux de voirie vicinale
Staden, Langemarck et Westioosebeke
1738 fr. Popennghe 1418 fr.
Un arrêté royal du 2 Décembre alloue
4833 fr.33 a la fabrique de l'église de Notre
Dame a i'operinghe, pour la reconsiruction
de la fièche de la tour.
Lundi soir M.Jules Buyssena a joué un
solo-chelim au Café de l'Industrie,Place Van
den Peereboom. S011 jeu se composait de
huit trèfles saus la dame, et l'as, le roi,
dame, le dix et le quatre de carreaux. Ses
co-joueurs étaient MM. Remi Bouquet
Arthur Coeue et Victor Vanaerde.
Me Henri Robert, le célèbre avocat pari-
sien, a parlé vendredi, au Jeune Barreau
d Anvers. 11 a traité des progrès de la crimi"
nalitè.
Le compte rendu de l'Étoile Beige lui
préte l'opinion ci-dessous
Me Henri Robert montre le role effrayant
de l'alcoolisme dans la criminalité il attri-
bué aussi une action a l'avarie eta instruc
tion obligatoire.
Dans le compte rendu de ia Me'tropole»,
nous lisons ce qui suit
Pour terminer, enfin, Me Henri Robert
a recherché les causes de ia criminalité juve
nile il a cru les trouver dans lalcoolisrne et
la dégénérescence des ascendants des jeunes
crimmels et aussi dans la diffusion de i'ins-
truction qui a fait entrevoir a tant de gens un
aventr qui n a point tenu ses promesses. On
a servi un vin généreux jusqu'a 1 tvresse, on
a tait naitre des pretentious, on n a réussi
que trop souvent a créer des dévoyés. C est
peut-être la une cause passagère, se hate
d'ajouter Me Henri Robert, car lage de la
criminalité remonte un peu...
Les cathohques soutenaient que 1'instruc-
tion, bonne en sot, iaissait indifférent le
progrès de la moraiité.
Me Robert va bien pius lain.
II ne passe pas pour étre clerical et li s'est
fait une spécialité des procés criminels. Ses
déciarations en auront d'autani plus de poids
dans les centres épris d'enseignement obliga
toire oü ie célèbre avocat s est fait entendre.
Lisez n'importe quel journal libéral ou
sociaiiste et vous trouverez, sous une formo
ou une autre, la même affirmation les
«cléricaux» veuleut faire un coup de parti 1
Le «coup de parti» de ia part des catho
hques, consiste a exiger une pieine lumière
avaut la validation des pouvoirs.
Serait ce dont de l'impartiaiité chez nos
adversaires que de préj uger déjü les con
clusions de la comission
Prenons au hasard quelques organes et
voyons comment la passiou les emporte.
II y a d'abord 1 «Express» dans un article
qui trahit la plume de M. Lorand
Cette Commission la nouvelle ne
pourra évidemment que confirmer les con-
elusions des deux Commissions précéden-
tes en fa veur de la validation des pou-
voirs de M. De Bunne.
C est l'«Etoife» elle même
Le hasard pour la deuxième fois, a
déQu l'espoir de la droite, et les droitiers
sont en minorité dans la troisième commis
sion comme ils l'étaientdans la deuxième.
Si, «comme tout permet de le prévoir».
les conclusions de la troisième commission
sont pareilles a celles de la deuxième, que
feta la droite
Comme tout permet de le prévoir l'«Etoi-
le» enseigne a M. Lorand qu'il faut toujours
laisser ouverture k lamauvaise foi.
Et e est le «Peuple» aussi
La troisième commision doit vérifier
63,000 bulletins.
Furnémont, quoique ayant té indispo-
sé, a iait une conférence admirable, et sa
péroraison éloquente a été saiuée par de
longues acclamations.
Le président du meeting a ensuite don-
né ïendez-vous aux camarades pour fêter
dignement la victoire prochaine.»
Nous pourrions passer la revue de toute
les gazettes bleues ou rouges. La même
affirmation est dans toutes.
Au aemeurant voici ou en sont les tray&ux
de la 3me commission
La Commisson de validation de l'élection
de Courtrai a siégé lundi dès 10 heures du
matin. Elle a vériffé les bulletins du can
ton de Mouscron. bur les cinq premiers bu
reaux, elle a rendu M. Buschaert une
trentaine de voixcontre quelques-unes seu
lement a M. De Bunne. Les reclamations
portaient surtout contreie 3<= bureau ony
a reieve en efiet 12 bulletins indument enle
vés aux catholiques contre 4 a M.De Bunne.
C'est cependant insufflsant pour l'invalida-
tion du représentant sociaiiste.
En somme, la situation se présente com
me suitla première Commission avait
ajouté a la liste du Cartel 7 voix. il lui en
avait enlevé une. La 3« Commission jusqu'a
présent rend a M. De Bunne 27 voix. La
première Commission avait augmenté le
chiffre électoral de M. Busschaert de 83
voix; la 3e Commission n'a retrouvé jusqu'a
piésent -cantons de Met.in, de Moorzele
et cinq bureaux sur sept de Mouscron.—
que 47 suffrages De plus la première Com
mission avait défalqué de chacune de, l stes
19 votes émis par des ind gnes et u-s inca
pabies, nombre re votes que la s, comic
Commission reconnaissait ètre de 42 a
troisième Commission a 1 unanitnité a uécidé
quelle nedélalquerait pas ces votes ui mt.ó-
gralement ni proportionnellement.
Un journal suisse, le Grautlianer, vient
d'établir le dénombrement des forces iespec-
tives du socialisme dans les différents Etats
d'Europe.Elle relève dans chaque Parlement
le nombre des élus socialistes et leur propor
tion dans l'ensemble de la representation
nationale.
C'est un tout petit pays qui semble tenir
le record sociaiiste, le Danemarck, qui ne
compte pas moins de 14 députés socialistes
sur un total de 114, soit 21 °/0.
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