F A ITS DIVEHS "V CONSEIL COMMUNAL '-fs&is Ville d'Ypres Compte-rendu Gaz Rapport et Budget Eeole de musique Emprunt rt portion partout k 7 °/o. putés. o/o, soit 24 ■cJsüite avec Jo socia- Istefi'SI oal- 677 deputes, soit 4,5 Chose curieuse et digne de remarque, c'est l'Angleterre qui a été le berceau du socialis me et c'est la qu'il s'est le moins développé, qu'il a trouvé le terrain de culture le plus réfractaire. II s'est heurté Ik au sentiment de la liberté individuelle, enraciné depuis des siècles dans l'kme de l'ouvrier anglais et a une Education professionnelle supérieure, qui le rend inaccessible aux mirages de l'utopie. Après l'Angleterre vient la Norvège avec 5 socialistes sur 117 députés, soit 4,3 l'Italie, avec 21 socialistes sur 5o8 députés, soit 4,1 0/,; l'Autriche, avec 11 socialistes sur 3a5 députés, soit 3,4 °/0. C'est la Suisse qui ferme la marche avec 2. socialistes sur 167 députés, soit i,a On ne dira pas cependant que la Suisse n'est pas un pays d'égalité et de progrès démocratique mais en Suisse comme en Angleterre, les masses laborieuses sont assez éclairées et leur éducation civique et professionnelle est assez avancée, pour qu'elles puissent discerner leurs véritables intéréts et elles ne se laissent pas dominer et égarer comme ailleurs par des meneurs irresponsables et des politiciens. de la Séance du 8 Décembre 1906. La séance est ouverte a 5 h. Présents MM.Colaert, Bourgmestre-Président; Struye et Vanden Boogaerde, échevins Fraeijs, Fiers, Vanderghote, D'Huvettere, Vanden Peereboom, Bouquet, Sobry,Iweins d'Eeck- houtte, Lemahieu, conseillers Gorrissen, secrétaire. Le procés verbal de la dernière séance, n'ayant pas soulevé d'observations, est approuvé- M. D'Huvettere. Laissant de coté toute question de personne, je désire obtenir quelques renseignements du collége échevi- nal, au sujet du gaz. Voilk une année que nous sommes en relation avec le nouveau concessionnaire du gaz. J'accorde volontiers que tous les débuts sont difïicites, qu'il est parfois nécessaire de ne pas être exigeant quand il s'agit d'un eoeuvre nouvelle. Mais il me semble cependant que le temps est venu d'examiner la situation qui nous est faite. II est de notoriété publique que l'éclairage laisse beaucoup a désirer. II arrive que des industriels.qui emploient le gaz comme force motrice, sont forcés d'arrêter par manque de piession. Dimanche dernier, a St-Martin, pendant le sermon prêché par le célébre Père Ollivier, l'éclairage était pitoyable. Nous entendons des doléances partout. Le repavage de nos rues, ouvertes pour placer la tuyauterie du gaz, laisse partout énormement a désirer; rue de Thourout, prés de la maison de M. De Caestecker, il y a des monts de terre de r5 a 3o c. de hauteur, qui y restent depuis trés longtemps, sans qu'on daigne les enlever.Cette élévation empêche l'écoulement des eaux et cause ainsi un dommage reel aux habitations de ce quartier. Pour ce qui regarde la qualité du gaz, je n'en dirai rien, laissant a des personnes compétentes le soin d'en juger. On ne peut pas croire que le manque de pression soit cause du défaut d'éclairage,puis- que l'usine donne le gaz k Poperinghe et a Warneton et qu'avant peu on le conduira jusqu'a la Portyze, grace aux instances, de notre hononable collègue M. Lemahieu. /t^jpésire doncsavoir sile collége emploiera i oyens que la contract met a sa disposi- pour obliger le concessionnaire k exécu- dans une mesure raisonnable les i: a fférentes clauses du cahier des charges et t'donnera satisfaction aux justes réclamations des Yprois. M. le Président. Avant même que nous n'eussions re$u l'avis de interpellation de l'honorable M. D'Huvettere, nous nous sommes préoccupé de la question que vient de traiter l'honorable conseiller. Parmi ces réclamations, il y en a qui sont fondées, d'autres ne le sont pas. Dés le ir Octobre déjk nous avons écrit au directeur du gaz pour appeler son attention sur cer- taines plaintes du public. Jedois reconnartre que nous n'avons pas re^u entière satisfaction. II est vrai que pen dant la période de transition nous devions user d'une grande indulgence,mais cependant k la date du 3 Novembre, nous nous sommes de nouveau adressé k la société concession naire, pour réclamer sur le manque de pression du gaz, sur la qualité et sur l'odeur qu'occasionne le gaz. Nous avons aussi fait observer que les manchons n'étaient pas de ie qualité, et trés souvent n'étaient pas renouvelés k temps. Des particuliers ont certifié que le gaz coüté actuellement plus cher que du temps de M. Valcke. Nous avons re$u du directeur de la société concessionnaire une lettre en réponse a nos défférenses observations. Elle est trop longue pour vous en donner lecture je vous citerai seulement les points principaux. Pour ce qui regarde l'acide sulfhydrique qui a été trouvée en quantité trés minime dans une analyse que le Groupc Yprois avait fait faire par le Dr Terlinck, voici la cause. En essayant un 3" épurateur, on a trouvé qu'il ne fonctionnaitpas,et qu'il avait laissé passer un diziémede gaz non éparé. Quant a la qualité, il estincontestable que le gaz actuel est supérieur k l'ancien. Nous n'avons pour en avoir la certitude épargné aucune peine. Le docteur Terlinck a été chargé de faire encore des analyses, sans nous indiquer des dates, a des moments qui lui convenaient le mieux. Sa dernière analy se prouve d'une fagon péremptoire que le gaz est de qualité fort bonne. D'après le savant praticien, le gaz n'est nulle part supérieur, sauf peut être en Angleterre. Le fait que le gaz couterait actuellement plus cher n'est pas non plus fondé, mais il importe de re'gler l'emploi des compteurs. Pour examiner d'une manière constante la pression du gaz, on a placé un manomètre qui peut être vérifié par le public, dans le couloir du bureau de police.Si ce manomètre n'a pas été placé plus tot, ce n'est pas la faute k la société, mai» nous ne savions pas oü le placer. La pression est de loin au-dessus de 26 milimètres exigés par le contrat. Si Dimanche passé l'éclairage laissait k désirer k St Martin, il n'est pas impossible que ce soit a cause des tuyaux, qui sont peut être dans un mauvais état, et qui cer- tainement, seraient mieux placés dans le sol, que dans les combles. Reste 1* question du repavage de nos rues. Ce grief est fondé, et sur notre observa tion de faire nous mêmes repaver a ses frais, le concessionnaire nous a dit qu'il ne de- mande pas mieux, qu'il en sera trés heureux, ne trouvant pas lui même les paveurs pour exécuter la besogne. Le renouvellement de la canaliiation qui a été exigé par le conseil lorsde la discussion du contrat, touche a sa fin. Aussi longtemps qu'on y travaille.legazlaissera plus ou moins a désirer. Nous continuerons done k soigner les intéréts de la ville en exigeant la stricte exécution du contrat, sans toutefois nous émouvoir des chicanes et plaisanteries de certaine presse, qui, k mal de copie, invente toute sorte d'historiettes pour amuser la galerie. Ainsi quand chez moi nous n'avions pas de gaz, c'était tout simplement ma faute. Je n'avais pas fait examiner a temps la tuyau terie. A la Ste Cécile, Henri Demeyer ferme le compteur a l'Hotel de ville, croyant l'ouvrir, et naturellement le gaz s'est éteint. (Hilarité) Les plaisanteries du Progrès m'amusent beaucoup. II peut les continuer. J'espère que l'honorable M. D'Huvettere sera satisfait de nos explications. M. D'Huvettere. Tout en n'ayant pas reju satisfaction compléte, je suis heureux d'avoir constaté que le collége n'a pas attendu 1 pour défendre les intéréts des Yprois. II est cependant regrettable que nos rues soient dans un tel état. Quant aux analyses, elles me laissent assez septique. Je reconnais cependant que la dernière a plus de valeur, ayant été faite k l'improviste. M. le Président. II est indiscutable que notre éclairage est meilleur qu'ailleurs.Quant on le compare a celui de Courtrai, de Gand, de Malines, de Bruxelles même, notre ville est bien éclairéc. Nous tacherons de donner sous peu satisfaction compléte a M. D Hu- vettere pour le repavage des rues et nous veillerons, comme par le passé, a la stricte exécution du contrat, qui dans certaines clauses, est même un peu draconien. M. Sobry. Nous avons vu dans les journaux que le gouvernement est d'avis de construire 600 m. de quais au nouveau port de Bruges. Ne pourrait-on pas lui demander d'en construire aussi quelques mètres k Ypres, pour les besoins de notre commerce. L'im- portance que prend le commerce de bois rend nécessaire cette augmentation des quais d'accostage. Mle Président répond qu'une demande a été faite au gouvernement pour le prolon- gement des quais jusqu'k l'embouchure du canal de Comines. M. Sobry se plaint encore que certains estaminets.ouverts depuis le vote du nouveau règlement sur l'ouverture de nouveaux débits de boissons, n'aient pas les places et les dimensions exigées par ce règlement. M. le Président n'a pas re<ju d'autre réclamation qui celle des Brasseurs. II désire que M.Sobry cite les cabarets qui ne seraient pas dans les conditions. M. Sobry pense qu'une enquête doit se faire avant que l'autorisation ne soit donnée. M. le Président examinera, mais doute que des autorisations aient été données sans qu'on ne se conformat au règlement. Le Rapport sur l'administration et la situation de la ville en 1905 et le budget pour 1907 sont déposés sur le bureau. Ils seront examinés en sections. Le budget pour 1907 de l'école de musique sera voté a la fin de fa séance, paree qu'il y a une demande d'augmentation de traitement qui doit être examinée en séance privée. M. Bouquet désire voir voter un barême pour le traitement des professeurs k l'école de musique, et demande que les élèves don- nent des auditions publiques. M. le Président n'est pas grand parti san des barêmes, qui obligent d'augmenter les traitements sans tenir compte de la valeur réelle du professeur mais il ne s'oppose pas k ce que la question soit examinée. M. Fraeijs, président de l'école de musi que,dit qu'une audition musicale sera donnée cette année par les élèves de l'école. Un ilöt, loué auparavant a M. Creton- Feys, pour la somme de 5o fr. par an est actuellement remis en bail a M. Breydel, moyennant 125 fr. par an. M. Sobry demande qu'on loue égale- mant les deux autres ilots. M. le Président ne croit pas devoir entrerdans cette voie, quoique une demande dans ce sens ait été faite dans le temps pour construire un chalet sur un des ilots. Une maison, rue St Jean, est louée a 5oo fr. par an. Une maison, cloltre St Martin est louée a Mad. Van Iseghem. La ville cède une parcelle de terrain a la société Nationale des chemins de fer vicinaux au prix de 3100 fr. et recoit en outre 3436,84 fr. pour dépréciation. Cette cession est approuvée d'urgence. La redevance k payer pour les terrains de l'ancienne usine k Gaz est fixée k l5o fr. par an. Une vente d'arbres par les Hospices et un transfert de cfédits sont approuvés. kot et la remise des Pompes funèbres, qui seraient aménagés en conséquence. Un petit escalier conduirait du rez de chausse'e aux salles de l'étage, et on y logerait les archives qui se trouvent encore dans la salle des XXVI1. II est entendu e'galement que le vote de ce jour est plutot un vote de principe, qui ne préjudice en rien aux décisions k prendre ultérieurement par le conseil, soit pour l'emplacement de tel ou tel bktiment, soit pour les détails de tel ou tel travail. Les plans des restaurations a faire aux différents monuments se trouvent exposés dans la salle de délibération du conseil et M. le Président explique les détails des restaurations a faire aux Halles, a l'Eglise et au Cloitre St-Martin (ancien couvent des Pauvres Claires). M.le Président ayant demandési personne ne désire prendre la parole dans la discussion générale, aucun conseiller ne la demande et M. le Président continue ses explications au sujet des restaurations projetées. Les restaurations des Halles sont évalue'es a 5oo.ooo fr. dont 200.000 pour la ville. Pour l'église St Martin, la ville dévrait intervenir pour un sixième et nous proposons de re'server pour eet objet 1 i5.ooo fr. Le Quartier Jansénius serait amenagé pour le musée. La ville le louerait pour un long terme, 99 ans p. ex. et interviendrait dans la restauration pour 40000 fr. M. D'Huvettere estime que la ville doit soigner d'urgence la restauration de nos monuments les Halles et l'ég-ise St Martin doivent absolument être remis en état et la ville est légalement astreinte a le faire il en est de même pour l'amélioration de la canali sation d'eau, mais tous les travaux projetét ne sont pas dans le même cas. Pour la res tauration du Quartier Jansénius, je ne com- prends pas pourquoi la ville doit intervenir, puisque ce n'est pas un batiment du culte et que ce n'est pas la propriété de Ia ville. Commen^ons pnr les travaux nécessaires et faisons un emprunt en conséquence. Le taux de l'argent est actuellement trèi onéreux et Lemprunt se fera dans de trés mauvaises conditions. Attendons des circon- stance plus favorables pour emprunter ce qui ne nous est pas strictement nécessaire pour le moment. M. le Président. Notre situation finan- cière nous permet de faire face aux dépenses que lemprunt nous occasionnera, même s'il devait être augmente' jusqu k un million. Quant aux restaurations des Halles et de lEglise St Martin, la situation est telle que personne ne voudrait plus en assumer la responsabilité. Si nous ne décidons pas l'aménagement du Quartier Jansénius, il est trés probable que la restauration ne se ferait pas. Or, j'estime qu'une fois restauré le Quartier Jansénius sera un monument unique dans le pays entier, qui a lui seul vaudrait pour les étran- gers une visite a notre ville. Ce quartier serait bien plus intéressant que Gruuthuyse a Bruges, qui d'ailleurs n'est pas une restauration, mais une recon struction. Nous ne serions pas dignes d'etre Yprois si nous laissions ce monument tomber ea ruines. Ce serait une grave erreur, que nous regretterions. Si le taux actuel de l'argent est élevé, nous pourrions choisir le moment le plus avan- tageux pour la ville, puisque ce taux est variable. II est d'ailleurs évident que nous n'en te nons usage qu'au fur et a mesure des besoins, sauf a décider dés m.iintenant le quantum de Lemprunt. II est sept heures et demi et la séance est prorogée k Lundi soir, a 6 heures. M.le Président avant d'entamer la dis cussion du rapport sur le projet d'emprunt, je désire rectifier un point de ce rapport.II ne sera pas question de loger les archives au Nieuwwerek, ils resteraient dans leur local Sucravoine; s'adresser Raffineries Réunies. Bruxelleï actuel, auquel seraient adjoints le Moortel- Deux soeurs. Comme deux bonnes soeurs, la Pastille et la Pilule Walthéry parcourent le monde en guérissant les misères humai* nes. La Pastille guérit la toux et les affec tions de gorge et de poitrine tandis que la Pilule, grace a son action sur les biles, les glaires et les vices du sang, guérit la plupart des autres maladies. Toutes deux 1 fr- la bolte.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 2