En Autriche-Bongrie
La Déclaration Ministérielle
Vive la Hépublique
Gardons la mémoire
des hommes de bien
Autres appreciations
de Ia presse de gauche
Avoir hlessé les sentiments les plus nobles
d'une nation, avoir rompu avec une tradition
plusieurs fois séculaire et en arriver a un
résultat si mince, toute cela ne semblera a
personne une victoire pour ceux qui ont
engagé la lutte contre Jeanne d'Arc.
M. Clémenceau ne semble pas plus
heureux dans la lutte qui le met aux prises
avec la majorité. La rentrée parlementaire
de mardi n'a été pour lui ni gaie ni rassu-
rante. Les jours de son ministère seraient-ils
done déja comptés
Le flot re'volutionnaire qui avait porté les
radicaux au pouvoir, le veut déborder
aujourd'hui. La révolution qui fit leur
fortune va-t-elle maintenantsetournercontre
eux
Les chefs du parti socialiste lui ont repro-
ché les mesures prises par le Gouvernement
contre le syndicalisme révolutionnaire.
Le ministère, étant donné sa composition,
devait être acculé par la logique des choses a
cette situation ou mentir a ses origines et
gouverner contre ses propres amis ou trahir
son devoir et laisser la Confédération géné
rale du Travail déchainer la révolution
sociale.
M. Clémenceau n'a pas eu le courage
d'une attitude ferme et nette.
En face de la désorganisation sociale que
poursuit le syndicalisme révolutionnaire
avec l'appui déclaré d'un certain nombre de
fonctionnaires, le Gouvernement n'a:passu
nettement prendre position il devait arrêter
le mouvement en frappant a la tête.dissoudre
la Confédération général du Travail en se
servant de la législation existante ou, s'il ne
se sentait pas suffisamment armé, demander
au Parlement des armes pour mettre fin a
l'agitation révolutionnaire. C'est ce qffeüt
fait un Gouvernement conscient de sonróle,
soucieux de ses devoirs. M. Clémenceau est,
lui, plus préoccupé d'assurer la durée de son
ministère que de maintenir le cours normal
de la vie nationale. Aussi, n a-t-il pas touché
pour ménager l'aile gauche de sa majorité, a
l'organisation révolutionnaire de la Bourse
du Travail, tandis que pour en assurer l'aile
droite, il frappait quelques comparses,acteurs
de second plan dans le grand drame qui se
joue.
Comment un homme qui est habile n'a-t-il
pas vu qu'en agissant ainsi il mecontenterait
les uns, sans satisfaire les autres
Et que pensent nos bons libéraux beiges,
bourgeois pacifiques et optimistes, de cette
évolution gouvernementale francaise. Ce
n'est pas seulement le radicalisme athée mais
aussi le radicalisme révolutionnaire qui se
trouve au bout du chemin dans lequel
s'engagent nos anticléricaux.
Les libéraux du bloc croient-ils par hasard
que si la fortune politique faisait échouer le
pouvoir entre leurs mains, d'un geste, des
radicaux parvenus ou socialistes apprivoisés
parviendraient a retenir les ouvriers de
Taction directe? Les meneurs et agitateurs de
la Confédération générale du travail en
veulent plus aujourd'hui a Clémenceau et
Briand pour avoir administrativement mais
modestement voulu ramener des fonction
naires a la raison, qu'ils n'en voulaient
autrefois aux ministères bourgeois.
Le même sort attendrait nos socialistes
beiges si d'aventure ils s'embarquaient avec
les libéraux. Libéraux et socialistes formant
bloc, seraient emportés par le fiot révolu
tionnaire.
Une semaiae seulement nous sépare des
élections générales, qui donneront a l'empire
une Chambre issue du suffrage universel a la
place de la Chambre nommée par le suffrage
restreint des curies privilégiées. En Autriche
toute election a un double aspectelle est une
lutte de partis et une lutte de nationalité.
L'ardeur de Tantagonisme des nationalités
était une grande cause de difficultés conti-
nuelles. Aussi a-t-on voulu éviter pour les
élections futures les luttes qui affaiblissaient
considérablemenl l'empire. Les circonscrip-
tions électorales ont été déterminées de telle
fagon que dans presque toutes un élément
national domine incontestablement.
De cette facon les élections seront naturel-
lemenl ramenées a une lutte de partis. Ainsi
on a déterminé pour la Bohème tant de
circonscriptions slaves et Ton a fait de même
pour les provinces a population mixte.
On sait done d'avance la composition
nationale de la Chambre future elle sera
plus allemande que ne le justifie le nombre
des Allemands, mais déja plus slave que la
Chambre des curies privilégiées.
Quant a la lutte des doctrines elle est plus
compliquée. II semble toutefois que les
libéraux allemands doivent perdre beaucoup
de terrain que les socialistes ne verront
passe réaliser les espérances qu'ils bêtissaient
sur le suffrage universelque les catholiques
de la nuance Lueger remporteront de grands
succès au point de devenir le plus puissant
des partis allemands. Et si Ton considère
que la diminution de la rivalité de races
augmentera les sympathies entre lesmembres
d'un même parti politique, il ne peut être
douteux que le parti Lueger titndra une
grande place dans la nouvelle chambre. Au
lieu d'être un parti provincial de la Basse-
Autriche, il deviendra un véritable parti
d'Empire.
Le cabinet qui a Thonneur de se présenter
devant le Parlement, entend poursuivre la
politique instaurée il y a a3 ans, par feu M.
Malou, et précisée en ce qui concerne la
question sociale, par le Discours da Trone
de 1886.
Depuis lors, que d'efforts tentés, que de
réformes réalisées!
C'est au Cabinet précédent que sont dues
les lois sur les pensions de vieillesse, sur les
accidents du travail et sur le repos dominical.
Notre ferme volonté est de ne pas demeu-
rer inactifs et d'apporter notre pierre a
Tédifice de la législation sociale.
Notre sollicitude s'étendra a toutes les
classes de la société ouvriers et agriculteurs
et aussi a cette vaillante bourgeoisie si digne
des préoccupations des pouvoirs publics et
pour laquelle il a été installé récemment un
office spécial au ministère de 1 industrie et
du travail.
Le respect de nos frontieres, le
maintten de nos institutions et de nos liber
ies, impósent au pays des devoirs que le
patriotisme commande de ne pas méconnai-
tre.
Dans le courant de la session, le gouver
nement, en exécution de la loi du 3o mars
1906, déposera un projet de loi déterminant
le dispositif de la seconde enceinte d'Anvers.
Ce projet tiendra compte a la fois des
nécessités de la meilleure défense de la place
et des désirs légitimes des populations.
La culture intellectuelle du peuple est
souhaitée par tous ceux qui veulent la patrie
graude et forte.
Le gouvernement a "intention de develop-
per encore Tenseignement a tous les degrés
qu'il soit official ou fibre. II veut aussi
encourager le remarquable mouvement
scientifique, littéraire et artistique dont la
nation est justement fiére.
C'est pour réaliser ces buts élevés, qu'il a
créé le ministère des Sciences et des Arts
Le Gouvernement prie la Chambre de
maintenir it son ordre du jour les proposi
tions relatives a Temploi de la langue flaman-
de dans Tenseignement moyen.
Grace a Timpulsion de l'homme éminent
qui a occupé ce banc avec tant de distinction,
les travaux publics ont pris en Belgique une
importance si considérable qu'il a paru
nécessaire de séparer les ponts et chaus-
sées du ministère des finances pour les
constituer en département distinct.
Un projet de loi modifiant le droit de
licence sera déposé.
Le ministère de l'agriculture qui a rendu
de si grands services aux campagnes est
maintenu.
Les Chambres sont saisis depuis 1901 d'un
projet de chartecoloniale qui est actuellement
soumis a Texamen d'une commission
composée de membres de la Chambre des
représentants.
Le gouvernement a Tintention de proposer
la reprise par la Belgique de la colonie afri-
caine.
Les Chambres pourront ainsi, dans le
plein exercice de leur liberté, se prononcer a
la fois sur la loi coloniale et sur la question
de savoir si Tintérêt de la Belgique exige ou
non Tannexion du Congo.
Le Parlement peut compter sur notre
loyale colaboration pour le renseigner et
pour élaborer avec lui une loi qui assurera,
par le concours du gouvernement de la
colonie et des pouvoirs publics, le dévelop-
pement de l'oeuvre poursuivie en Afrique, en
vue de la Belgique, le progrès moral et
matériel des populations indigènes et les
principes de prudence et de sagesse auxquels
les Beiges sont si justement attachés.
Le cabinet rend hommage aux services
signalés que le pays doit a Thonorable comte
de Smet de Naeyer qui a contribué pour une
part considérable a préparer Texpansion
e'conomique de la nation.
Pour réaliser son programme, le gouver
nement ne repousse le concours d'aucune
bonne volonté, mais il entend s'appuyer sur
une droite indéfectiblement unie, afin d'assu
rer la grandeur et laprospérité de la Belgique.
Si le Peuple garde encore quelque retenue
et feint une attitude plus ou moins conve-
nable, il n'en est pas de même du Vooruit
qui ne cache aucunement son jeu, révèle
l'état d'ame des socialistes et, sous la signa
ture du citoyen M. Terwagne, publie un
manifeste qui est un véritable appel a la
révolution. Après avoir violemment critiqué
le retrait du projet de loi, il ajoute
Maintenant qu'il s'agit d'une question
ouvrière d'une certaine importance pour le
prole'tariat, les ministres se retirent, plutót
que d'admettre cette loi et les maigres avan-
tages qu'elle concede. Qu'on le retienne 1
Tous se coalisent contre l'ouvrier réac-
tionnaires, ministres et conservateurs catho
liques, libéraux et doctrinaires et le Roi
lui-même.
Ah chers, trés chers travailleurs, pau-
vres parias des mines, vous avez espéré en
des temps meilleurs 1
A la Chambre, la lutte avait été ardente,
tous vos députés avaient fait leur devoir et,
se surpassant, Hector Denis s'était montré
sublime(sic).
n Enfin vous espériez voir confirmer la
victoire, croyant que désormais le pays
s'engageait résolument dans la voie des
réformes.
Insensés que vous êtes 1...
Vous oubliez que la-bas,a la cóte d'Azur,
au chaud midi, demeure un vieillard sans
entrailles qui devait vous enlev.r cette
illusion
Saisissez-vous maintenant la raison de ce
cri de ralliement Vive la République
tandis que nous combattons sans relache les
députés capitalistes.
Et le citoyen Terwagne termine en répé-
tant VlVE LA RÉPUBLIQUE 1 et en ajoutant
A BAS L'AUTOCRATIE
Boutade de tribun, dira-t-on, parade
bruyante pour amuser les lecteurs
Et qu'on ne s'y fie pas, les meneurs oseront
bien, comme ils Tont déja tenté, provoquer
des troubles et des émeutes.
L'Etoile confirme, en effet, que si, dans la
double tendance qui se manifeste au sein du
parti socialiste, les uns veulent profiler de la
situation faite aux ministres de'missionnaires
pour former une sorte de bloc et arriver
ainsi au renversement de Ia majorité cléri-
cale d'autres moins prudents, mais plus
audacieux voudraient s'en prendre directe-
ment au Roi et faire de l'agitation républi
cainc.
Parmi ces derniers se trouvent surtout les
socialistes de province, ceux de Charleroi et
de Liège.
Le comité de la Fédération socialiste de
l'arrondissement de Charleroi, réuni lundi
soir au Temple de la Science, a voté Tordre
du jour caractéristique que voici
Considérant que le Roi vient de retirer
le projet de loi sur les mines qu'il avait fait
présentera la Chambre, paree que celle ci y
avait introduit, malgré le gouvernement
clérical, certaines dispositions favorables a la
classe ouvrière
Considérant qu'un procédé aussi insolite
est a la fois un de'fie a la representation
nationale et une provocation aux travailleurs
Qu'il fait appanutre avec evidence les
dangers du pouvoir monarchique.
i) Que la même tendance tyrannique s'était
manifestée naguère encore en ce qui concerne
les travaux mantimes d'Anvers et, al'heure
actueüe, er, ce qui concerne le Congo
i) Decide d'attirer Tattention de la classe
ouvrière sur la gravité de la situation ainsi
révélée et de 1'engager a reprendre et a pour
suivre la propaganda républicaine.
On le voit done, le danger pourrait être
sérieux et Taccord de la presse etdes meneurs
socialistes, tant dans la partie flamande que
dans la partie walonne du pays, prouve
clairement leur intention de ne pas se borner
a une manifestation platonique.
Que Ton rapproche la violence delangage
des socialistes de Charleroi ou de Liége de
celle de Gand que Ton se rappelle le drame
de Courcelles qui témoigne de leur férocité et
on aura la mesure de leur audace.
Ne 1'oublions pas, tout esr possible, tout
est facile a ceux a qui les meneurs ont tourné
la tête.
A nous de veiller qu'ils ne puissent profiter
de la circonstance pour mettre, même en
partie, leurdessein a exécution. Puisse notre
attitude ne pas faire le jeu des adversaires qui
ne cherchent peut être qu'un prétexte pour
bouleverser le pays.
Une noble existence vient de finir derniè-
rement. M.de Laage de Bellefaye a succombé
a la maladie qui l'avait frappé il y a peu
de jours. Cette mort n'atteint pas seulement
sa familie et ses nombreux amis, elle aura
un douloureux retentissement dans la
commune de St-André et dans Bruges. Elle
sera tout particulièrement ressentie dans
tous ces foyers pauvres dont M. de Laage
avait si souvent franchi le seuil et soulagé
les misères. Car eet homme de bien était de
toutes les ceuvres de charité et sa générosité
comme sa bonté étaient extrêmes. Aussi
tout le monde connaissait-il ce vieillard k
l'allure encore militaire, droit, énergique,
distingué, les traits fins, l'ceil vif, le sourire
aux lèvres entre sa petite moustache de
soldat et sa mouche a la royale l'expres-
sion franche et loyale, toujours bienveillant
etaimable, d'une politesse rare, qui sentait
l'ancien régime, et surtout d'une serviabilité
sans exemple.
II meurt a 85 ans ayant conservé jusqu'au
dernier moment, peut-on dire, toute son
activité et toutes ses facultés. Personne n'en
fit un plus noble usage. Cette longue vie, en
effet, a été employée tout entière au service
de Dieu, de l'Eglise, de sa foi. Et elle est
vraiment admirable par son unité, sa chari
té, sa fidélité et sa modestie.
Un seul but: le bien. Un seul chemin pour
y arriver leplus droit... Peu importait les
aspérités et les difficultés. M. de Laage avait
été officier et il allait au devoir comme un
soldat monte k. l'assaut. II y avait en lui
quelque chose de chevaleresque, mais ce
caractère généreux et héroïque était au
service d'un coeur d'apötre.
Et a ce propos comment ne pas parler de
ce qu'il a toujours cherché a cacher Com
ment ne pas rappeler son admirable dévoue-
ment aux époques d'épidémies? Pendant que
le choléra terrorisait tout le monde, il soi-
gnait, lui père de familie, les plus atteints,
passait la nuit a leur chevet et les enseveüs-
sait
Comment oublier la piété et l'amour filial
de eet enfant dévoué del'église.qui consacra
tous ses efforts, toute son ardeur a recrutei'
pour le Souverain Pontife menacé,unegarde
digne de luiSon argent, son temps furent
généreusement employés a collaborer a la
fondation de cette garde Franco-Beige qui
devint plus tard, la garde héroïque des
zouaves pontiticaux.
Quant a sa charilé pour les pauvres,elle a
eu pour thefitre, pendant prés de 60 ans tous
les quartiers pauvres de Bruges, toutes les
masures de St Michel et de Si Andre.
Membre actif, puis président de Ia société
de St Vincent de Paul, il visitaii les pauvres
avec uu zèle que rieu ue put jamais arrêter
ou ralentir.
Ce qui était encore plus toucbaut, c était
l'affection vraiment paternellede ce vicil.ard
pour les petites orpbeliues de St Vincent de
Paul. Son coeur les avait toutes adoptées. II
necessait de s'oceuper defies, de peusera
leur avenir, de les suivre, de los protéger,
de les encourager et de les soutenir.
L'oeuvre de St Vincent de Paul a suscité
bien des c'évouements et a eu pour zélateurs
d'admirables caractères. On en a retrace
plusieurs dans de beaux et bons livres. La
vie de M. de Laage mériterait, elle aussi,
d'être écrite et d'être proposée comme mo-
dèle de charité évangélique et de foi reli-
gieuse.
La foi politique de M. de Laage n'était
pas moins admirable que sa foi catholique.
11 aimait a raconter que son père, sous
prél'et a St Omer, eu 1830, avait refusé de
remplacer le drapeau blanc des Bourbons
par le drapeau tricolore de la révolution et
que, par son énergie et ie respect dont il
était entoure a Saint Omer, le drapeau
blanc avait continué a flutter a la préfecture
cle St Omer, quaucl depuis trois jours il
avait disparu de toute la France. 11 avait
hérité de ces convictions et de cette fidélité.
II rosta toujours un d.-s partisans les plus
dévoués du comte de Chambord et qnand
celui-ci airiva a Bruges, eu 1871. la premiè
re visite q:i il regut fut celie uc M.de Lange.
Peu de jours après, Henri V se fit un
devoir d'honorer la fidélité du royaliste en
venant lui-même le voir a St Andié et en lui
confiunt le drapeau blanc que les légitimis-
tes de France Lui avaient offert. La garde
du dernier drapeau blanc de France reve-
nait bien au Hls du sous-préfet de St Omer 1
Mais de tout cela, M. de Laage ne parlait
jamais. Sa modestie était extréme et jamais
main gauche u'ignora plus complètement
tout ce que la droite avait donné
Cette modestie qui avait refusé les hon
neurs et les récompenses avait, dernière-
ment encore, voulu se dérober aux congratu
lations du jubilé de 30 ans que ses confrères
du St-Sang voulaient fêter. Ses confrères
insistèrent.Il céda.mais au dernier moment,
il tomba malade. La mort était la Dieu lui
avait donné raison contre ses confrères. Son
jubilé n'était pas ici-bas, il était préparé la-
haut. Les divines espérances nous permet-
tent de Ty voir, entouré et suivi de ceux qui
Tont précédé, qu'il avait aidés et secourus,
recevant enfin la récompense promise par
celui qui adit: Uu verred'eau donné e 1 mon
nom ne restera pas sans récompense
Que cette pensée adoucisse la douleur des
siens. Quils pensent aussi aux prières qui.de
toutes parts, chez les petites orphelines
comme chez les pauvres, s'élèvent pour eet
homme bon et j uste qui nous a toujours édi-
fïés et dont nous garderons tous avec un
pieux respect la vénérable mémoire
Requiescat in pace.
La Belgique Militaire publie un article
sur le ministre de la Guerre qui s'en va et
sur celui qui vient. II est, dans Tensemble
élogieux pour le prenier, de qui ce journal
dit en conclusion
En somme, son ministère sera marqué
par de grands travaux. Au moment oü il
prend sa retraite, nous le saluons avec la
gratitude due a un homme qui n'a pas cher
ché le pouvoir paree qu il n'était pas ambi-
tieux, mais qui l a occupé par devoir pour
satisfaire aux ordres de son Roi et pour
soustraire Tarmée a une situation mauvaise,
qui ne faisait qu'empirer.
II est plus élogieux encore pour le second.
II rappelle, notamment, que le général Hel-
lebaut fit adopter les poudres sans fumée
dans Tarmée, qu'on lui doit d'importantes
améliorations dans le charroi de Tarmée, la
transformation radical du matériel de forte,
resse, enfin la remise a. Tindustrie nationale
de commandes pour Tarmement réservées
jusque-la exclusivement a des établissements
étrangers.
Le premier, disait a cette occasion de
lui, en 1898, le Petit Bleu, il rompit avec
les funestes errements du passé et leva Tin-
terdit qui pesait depuis trente ans sur nos
constructeurs de matériel de guerre le
premier,il osa s'attaquer au monopole absolu
dontjouissaient chez nous les fabricants
étrangers. L'opposition qu'il rencontra fut
longue et terrible.
Plus d'une fois, il fut menace' dans sa
situation. Mais il vint a bout de toutes les
résistances, par son intelligence, sa droiture
et son inébrantable ténacité.
La Belgique Militaire insiste ensuite sur
les grands services que le général Hellebaut
a rendus daus la question du réarmement da
Tartilleiie de campagne.
Elle ajoute
Si le nom du général Iiellebaut doit
restor attaché a toutes les innovations réali
sées depuis vingt ans dans le domaine du
matérial de guerre de toutes les armes, ce
nom ne sera d'ailleurs étranger a aucun des
grands problème3 d'organisatiou ou de forti
fications.
En 1900-1901, a la commission mixte,
1 attitude pleine de fermeté et la grande
competence de notre ministre de la GueiVe
aetuel se sont affirmées d une facon frap-
paute, tant a prop; s des effectifs que de la
question d'Anvers.
(i Nul mienx que lui n'est a même de faire
au plus vite, d une lugou satisfaisante pour
Tarmée entière, la reorganisation de Tartil-
lerie, depuis si longternps nécessaire. Nul
li est mieux qualifié pour meuer a bien le
problème complexe de la défense d'Anvers.
Sa participation aux travaux de la récente
commission mixte chargée de se prononcer
sur remplacement et Ie dispositif de Ia
deuxième ligne a montré qu'il est parfaite-
ment au courant de cette primordiale ques
tion.
Par Jiigement, cn date du lO
-Vlai 1907, rendu sur requêse,
le Tribunal de ire Instance d'Ypres,
siégeant en rnatière cnmmerciaIe, a
déclaré eu fail li ie ie sieur René
ALLEMON, rcgociant a Poperinghe
Aordonnéauxcréancicrsdu failli,
de faire au Grcffe, la déclaration de
leurs crémees avant la 31 Mai
A fixé jour au 14 «Juin. pro-
chain, a 9 houres du matin, pour la
c'öture du procés verba! de vérifica-
tion des créirccs, et, au 38 Jnin
a 10 heures du matin,pour les débats
sur les contestations a naitre de cette
verification, cc, en l'auditoire du
TribunalA fixé provisoirement,
au 24 A vril dernier, l epoque
de la cessation des paiements du
failli.
Monsieur leJuge Hector VEYS e?t
nomméJu-re-Commissaireet M"e Juste
T0UR0UBLE, avocat avoué a Ypres,
Gurateur.
Pour extrait conforme
J.COUROUBLE
D'un exploit d'ajournement signifié
par le ministère de Thuissier VAN
CAPPEL a Ypres eu date du 7 mai,
enrégistré,
11 appert que Céline RUZERÉ,
épouse de D'HONDT Aüguste, cultiva-
teur, domicilies ensemble a Neuve
Eglise, a formé contre sou époux une
action en separation de biens.
Eile a constitué pour avoué dans
cette cause M. F. LEBBE, domicilie
rue longue de Thourout, N° 5.
Pour extrait certifié conforme.
LEBBE Firmin, av.
D'uo exploit d'ajournement signifié
par Ie ministère de Thuissier VAN
CaPPEL a Ypres en date du 7 mai
enrégistré,
II appert que Maria-Louise MON-
CARREY, épouse de DTIONDT Henri,
eu livaleur a Neuve Eglise domicilies
ensemble a Neu e Eglise a formé con-
Ire son époux une action en separa
tion de biens.
Elle a constitué pour avoué dans
cette cause M, F. LEBBE, domicilié
rue longue de Thourout N° 5 a Ypres.
Pour extrait certifié véritable.
LEBBE Firmin, av.
BURGERSTAND VAN YPER
van den 3 tot den 10 Mei 1907
Geboorten
Oebaene Norbert, Esplanade.
Dubois Gustaaf. Hondstraat.
Larnou Flavie, Minneplein.
MaerteD Blanoa, Grimminckstraat.
Luyten Rachel, Onze Lieve Vrouwstraat,
Stratsaert Gerard, Meenensteenweg.
Vandenbroueke Julia, Bruggesteenweg.
Behague Agnes, Janseniusstraat..
Vanassche Albert, Hoornwerk.
Salomez Maurits, Dixmudesteenweg.
Huwelijken
Debergh Alois, timmerman te Vlamertinghe
en Dujardin Leontine, z. b., te Yper.
Gillot Camiel, tiaimermansgast en Haele-
meersch Romanie, z. b., beiden te Yper.
Overfijdens
Landerwyn Gilbert, 2 l|2 j. Patteelstraat.
Sanctorum Margareta, 1 m. Moscoustraat.
Ghesquière Joanna, 4 m. Bruggesteenweg.
Therry Leonie, 6J j. z. b. echtgte Mahieu Al-
fons, St Jacobsnieuwweg.