CONCERT LA SEMAINE Telephone 52 Téléphone 52 A la Chambre Samedi 18 Mai 1907 10 centimes ie N° 42 Annëë S° 4425 wmsm 11 apm0aie Coinmun ae Pour la liberlé L'entente a gauche En France En A ut riche En fUissie Oil s'abonne rue au Beurre, 36, k Ifpres, et A lous les bureaux de puste du Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a 1 adresse ci-dessus. royaume. Les annonces coütent i5 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centimes la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a VAgence Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. LUNDI 20 M Al 1907, PROGRAMME .- 1. Les petits Beigesmarche mil. E. Jaminé. 2. Ouverture dg Paludier du Büiirg. de Bal^, arr. par Fa vee 3. Philemon et Baucis, mélodrame et danse des Bacchantes, Gounod 4. Fète flamanae, fautaisie caractéribtique, F. Van Avermaet 5. Sérénade de Gillotin, Goublier Nous avons public la tière declara tion de M. do Trooz, affirmant, en pleiDe bourrasque parlementaire, soq énergique volonté de subsidier encore et toujours renseignemeut libre. Et, telle a été la portee de ce beau geste que les gauches en out été ma- tées. Elles n'y étaient pas habitudes. filles grogneut elle ne rugissent plus. Qui done, maintenant que la ques tion a été netlement posée et résolue, qui done oserait cornbattre ouverte- ment la soluiion de M. de Trooz Ceux-la seulsqui ne veulent pas la liberté du pauvre. En effet, si les aristocrates, si les riches n'ont pas besoiu do l'Etat pour les aider a douuer k leurs enfants un enseignement a leur goüt, il n'en est pas de même des pauvres, incapibles de b&tir des écoles, et de payer des instituteurs qui continueront, pour leurs fils et leurs filles, l'ceuvre d edu cation comrneucée. Autant les favorisés de la fortune peuvent bénéficier de la liberté d'en- seignement inscrite daus la constitu tion, autaut les petits et les faibles sont condamnés a ne pouvoir jamais en jouir et a vivre dans ie plus terri ble esclavage qui puisse briser un hemme l'esclavage de la pensee. M. de Trooz ne veut pas pour ie prolétariat, cette situation iuique. 11 veut que le pauvre eomme le riche soit a même de posséder uue écule de T1 r de sa doctnne. son choix. II ne veut pas que le pau- Qg as\"peurer, a deserter, la dis iance a'élail piss grande. Considéiez en oulre les froisseraents que certaius actes a première et sou vent a seconde Tons jouiroiit de ia plus belle liber lé qu'ils puissent souhaiter ce'le u'élever leurs enfants comme ils le voudront. Coinme calholique, paree qu'il nous est doux de petiser que cette liberté prdciense, ce bien inestimable, seront dus a des catboliques. Ah, si comme ils le souhui'ent ar- ilernmcnt, libéraux et socialistes rem- pla^ai'ent nos amis a ta tête dii pou voir. ou seriez-vous liberlé,oü soriez- vous, conscience, pensee, volonté des pères de familie L'Etat, loin de vous aider a vivre et, a grandir comme aujourd'hui el com me domain, vous baillonnerait, vous foulerait aux pieds. Les riches coulinueraient leurs jours heureux el calmos ils paie- raient, demain comme hier, les écolos qui lour plairaienf. Les pauvres devraient accepter les écoles que l'Etat ieur imposerait. Vous De connaitrez pas cette honle et cette douleur, avec uu gouverne ment calholique, ouvriers, uos amis Déja, oöiciousément, par esprit de fratprnité, vos frères fortunes vous batisssient des écoles li bi es. L'Elat désormais vous aidera de plus en plus dans cette oeuvre. II Le sera plus dit, dans la calholi que Belgique. qu'uu pauvre ne jouira pas de la liberlé d'enseignement, paree que pau re. La decision de M. de Trouz aura une autre porlée. Quelqu'ir juste qu'elle fut, c'était devenu une eoutume, chez los catboli ques, de reculer devant une affirma tion calégoriquc de leur volonté ou du moins de l'entourer de tant de for mes qu'elle en devenait timide, peu- reuse. Disons le mot On avait dans les hautes spbères le respect hucaain de nos principes. II en était résullé un malaise pro fond dans la masse cathoüque. Ne comprenant pas certaines bésitations, ccrtainps tolerances, elle en était arri- vée a douter de sa force et de la force Nous ne pouvions souhaiter a M. de Trooz meilleur commencement. La démocratie et les catboliques le salnenl avec joie, espérance et fierlé. vre vive dans cette odieuse et épou- vantable alfernative de donner ses enfants a des maitres ennemis, alors que son voisiu, 1'eDfant riche, aura cette ineffable consolation d'avoir comme professeurs, des alter ego de son père. Et, de par la volonté du gouverne ment catholique.tcules les écoles loya- les, bonnes, patriotiques seront subsi- diées par l'Etat, et il n'y aura pas eu Belgique, aucun ouvrier qui pourra maudire le sort et les écoles que ses enfants seront obligés de fréquenter, faute d'un peu d'argent pour les en- voyer ailleurs. M.deTrooz commence son ministère par un acte de justice et de veritable démocratie. Nous eu sommes fiers comme Beige et comme calholique. Lomme Beige, paree que, grace a M. de Trooz, i! n'y aura aucun paria vue, injustes causaient aux sincères, vous aurez alors l'explication du dé- couragement, de Taffaiblissement de l'esprit catholique en Belgique. Les paroles énergiques de M. de Trooz, eu rendant confiauce a ceux des nölres qui doutaient de notre for ce, en inspirant le respect a dos adver- siires, nons guériront de ce malaise. Pourvu qu'elles soient suivies d'ac- tes aussi énergiques, elle s evanouira j comme une fumée, la sensation de no- j tre dépérissement. Ils s'arrêteront et reculeront devant les catholiques debout et decides a frapner, beaucoup de ceux qui nous auraienl volontiers piétinés en nous voyant a terre. Ainsi, tout en garautissaal la liberté du pauvre, M. de Trooz aura sauvé Los feuilles anticatholiques ne cessent de crier a la division de la droite. Voyous ce qui se passé chez elles. Le Peuple coDstarnment dénonce hs francs Idcheurs» que sans les socialistes, ils resteront réduits Timpuissance et que l'on ne peut espérer aucun accord entre socialistes et libéraux qu a la condition que ceux ci maichent de l'avant, en emboitant, le pas a ceux la Vandei velde leur répète a la Chambre le mot d'Anseele Vous maicherez derrière le drapeau rouge,ou vous ne se serez rien.» Le Journal de Charleroi écrit Le doctrinarisme est le boulet que nous tratnons depuis des années, hélas trop longues il est 1'obstacle de tout élan irré- sistible, créateur des transformations pro- fondes c est l'eau froide avec laquelle nos enthousiasmes sont douchés il est, en un mot, la cause de notre iixipuissance... Et comme conclusion Il faut savoir coupei' un membre nialade quand i! est un dangerpour le reste du corps... L'Etoile beige répond Si le parti socialiste tient le parti libéral a la fois pour un boulet, pour une douche d'eau froide et pour un membre gangrené, pourquoi done lui propose-t-il le cartel Le Journal de Liège, doctrinaire, qualifie le député Lorand de gascon virtonnais qui pontifie du plus brouillon des lieute nants de M. Janson M. Lorand riposte par un long article dans 1 'Express, radica'. Le Journal réplique Le Tartarin de Virton continue la belle besogne qui consiste a dénaturer tout ce que nous écri-vons afin de nous accabler plus facilement, Dans lïndigeste brouet de deux colonnes que l'amiral suisse consacre a em- brouiller la question, nous sommes traités comme des pelés, desgaleux, des doctrinai res. Doctrinaires ce mot dispense de toute loyauté, de toute logique, quand on écrit pour les lecteurs de VExpress, IJ Etoile, venant a la rescousse, traits Lorand de brouillon et Tappelle le plus grand commun diviseur de la gauche parle mentaire Dans la question des mines, socialistes et libéraux, doctrinaires et progressistes se divisent, et c'est a propos de cette question qu'ils commentent nos divisions Vandeivelde et les socialistes attaquent, conspuent, insultent et huent le Roi. Les radicaux font chorus. Les doctrinaires sont constPrnés. Nous pourrions multiplier les exemples il n'y a qu a prendre dans le tas. Et ce sont ces gens la qui tablent sur les dissentiments de la droite, qui les signalent, qui en triomphent Et ce Boot ces gauchers, rongés par la discorde, qui réclament une dissolution, qui ont Toutrecuidance de se croire capables de dénouer la crise, qui ont la risible preten tion de vouloir gouverner le pays II serait en bonnes mains, le pays dans notre paTie, parmr les pères de i'indépendsnee et la vie des catholi familie. ques. Après six longues séances, oü l'on a vu aux prises les radicaux Lumanisés par le pouvoir et les socialistes qui leur reprochent de prendre leur rêle trop au sérieux, la Chambre des députés francais a vote a 127 voix de majorité un ordre du jour de con- fiance au gouvernement présidé par M. Georges Clémenceau. M. Briand pritnettem nt position contre les anarchistes qui dirigent la Confédéra- tion générale du Ti'avail et contre les fonc- tionuaires qui réclament le droitalagrève. Le véritable vainqueur delajournée de Mardi nous semble néanmoins le socialisme. Rien n'était plus facileau gouvernement que de Satisfaire M. ,Ribot qui demandait de traduire en justice le cas de la confédéra- tion. Celle ci n'est autre chose qu'un foyer révolutionnaire et le gouvernement pour le supprimer sufflsamment était armé parlaloi qui precise formeliement et avec raison que les syndicats ne doivent s'occuper que de questions professionnelles. La confederation générale du Travail n'est même pas un syndicat, c'est une affilia tion de syndicats. M. Clémenceau a promis beau jeu a eet organisme révolutionnaire après avoir rappelé qu'il avait formé uu gouvernement animé d'idées socialistes, il termioa son discours par ces mots La loi ne permet pas de dissoudre la confédération générale du Travail. La majorité dirt, si elle veut gou verner avec nous dans le sens socialiste C'est cette déclaration que la Chambre a approuvée. Le radicalisme francais évolue done vers le socia isme. Comme le dit un journal on est en presence de deux politiques toutes deux representees au'seind'un cabinet dósuni et d'un e majorité q.i ne l'est pas moins une politique de peur inspirant des mesures de repression et une politique de compro mission avecl'ennemi. Toujours l'iccohérence: c'est une politique de contradiction, de capitalisation. L'Autriche Hongrie eiie aussi possède done son parlement élu au suffrage univer sal égal et direct. Environ 5 millions d'électeurs ont pris part au scrutin le nombre de députés a élire était de 516 mais les élections qui ont eu lieu jusqu'ici n'ont porté que sur 439 mandats. Le fait dominant qui ressort des élections et cause une vive impression a Vienne c'est le succès absolument imprévu des socialis tes. Les socialistes eux mèmes, malgré leurs grands espoirs, n'avaient pas osé en espérer autant. La prévision que le parti chrétien-soclal remporterait aux élections une victoire éclatante ne parait pas réalisée. Pourtant le Deutsches Voiksblatt, organe chrétien social se montre déja satisfait des siéges obtenus.Le lendemain des élections il écrivait«La journée de bier n'a pas été de cisive. Le nombre des mandats obteuus n'est pas encore connu, et cl'ail leurs il ne sera possible de porter un jugement définitif sur les élections qu'après les ballotages. Quelque résultats ont été fort remarqués A Vienne, quatre siéges ont été conquis par des chrétiens sociaux doDt le Dr Lueger et un seulement est échu a un libe'ral. Le prince de Lichtenstein.chrétien-social, est également élu. Dans la circonscription de Favoriten, le j chef des socialistes viennois, le Dr Aoller a été élu. Le Dr Patjak, ministre pour la j Bohème, est battu. En Bohème,le comte Sternberg, renommé pour sou agitation brutalecontre la dynastie des Habsbourg et pour ses discours contre l'empereur Francois Joseph, a été élu a une grande majorité. Le parti libéral bourgeois semble avoir peu ou rien gagné. Particulièrement significatives sont les nombreuses victoires des socialistes dans les circonscriptions tchèques. De même on a appris avec surprise que j le fondateur et le chef du parti pangerma- niste, M. Schroenerer, a été battu a Eggern son district électoral héréditaire par le candidat socialiste. La Douma est rentree de vacances. Sa première séance a été marquée par une interpellation importante au sujet d'illégali- tés commisespar le gouverneur de Moscou. Les faits en ca.use, la discussion qui s'y rapporte et l'ordre du jour auquel cette discussion donna lieu méritent vraiment d'être considérés comme le reflet caractéris- tique de l'état actuel des choses russes. M. Herchelman, gouverneur géuéral de Moscou, cassa un arrêt de la cour martiale de campagne condamnant aux travaux forcés les assasius d'uu agent de police et nomma une autre cour qui condamna les quatre prisonniers a la peine de mort. Une circulaire du président du conseil sur les cours martiales de campagne d.éfend formel iement ia cassation des arrêts des cours. Par conséquent, l'acte de M. Herchelman est illégal et constitue un abus de pouvoir. Une discussion très-correcte sengage au cours de laquelle les ministres de la guerre et de la justice s'efforcent de répondre aux critiques serrées de M. Malakof. Uelui-ci réussit a faire voter l'ordre du jour suivant a Funanimité moins 8 voix Considérant que l'illégalité de l'acte de M. Herchelman émane des explications des ministres de la Guerre et de la Justice,paree M. Herchelman cassa un arret de la cour martiale de campagne, tandis que la loi défend la revision oula cassation des arrêts de ces coursattendu que l'illégalité de l'acte de M. Herchelman est établie positi- vement, qu'elle eut pour consequence la pendaison de quatre personnes, et qu'elle doit être renvoyée devant le juge compétent qui ne saurait être remplacé par les justi fications présentées par les ministres, la Douma passe a l'ordre du jour I Plus le débat sur la politique générale du gouvernement se poursuit, plus il tourne a la confusion des gauches. Eu soulevant cette discussion,l'opposition s'imaginait qu'elle al'ait accuier le nouveau ministère a des difficultés inextricables. N'allait-on pas jusqu'a voir résulter inóvitablement une dissolution de l'interpel- latiorr sur la déclaratiou ministérielle Que d'espoir fondé' sur le vigoureux organe de M. Janson M. Janson a parlé... et le ministère est plus solide que jamais. M. Janson a parlé, le gauches l'ont applaudi et pour ne pas rester en retard, le Progrès ne trouve parmi les discours prononcés a la Chambre la semaine dernière que le discours de M. Janson digne de publication. Le Progrès trouverait-il parmis les titres qui désignent M. Janson comme digne chef et porte voix des gauches la déclaration qu'il fit a La Gazette eu 1894. II ne faut pas oublier qu'il y a des socialistes dans le parti progressiste. Moi je suis socialiste j'ai été élu en 77 quoique socialiste; je le suis encore. Seulement je suis un socialiste a tendances plus prati ques, moins idéalistes qu'au parti ouvrier. Le porte voix, applaudi par la gauche disait a la Chambre le 16 Janvier 1902. «Je suis un néopbyte du socialisme dites vous. Vous ignorez sans doute que socia liste et républicain je suis entré dans cette enceinte sans abdiquer aucune de mes opinions. C'est a se demander si Anseele en a jamais dit davantage. Les séances de cette semaine consacrées encore a l'interpellation anticléricale ne pouvaient servir qu'a répéter en d'autres termes les arguments déja produits. M. P. Daeus veut que le Gouvernement s'orieiite vers la démocratie chrétienne. M. L. Franck demande que le Cabinet precise les réformes démocratiques qu'il préconise et ce qu'il va faire pour les »««E.-ri7icgw:—aatf- JOURNA ©rgane SathoSique W: YPRES de l'Arrondissement A MIDI

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1907 | | pagina 1