3AI30I 3'ïïl
CONCERT
CONCERT
LA SEMAINE
Téléphone 52
Téléplione 52
Samedi 13 Juillet 1907
10 centimes le N°
42 Anwèb N° 4433
Harmonie Communale
L'Exposition
de la Toison-d'Or
En France
Angleterre
Au Portugal
On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et k tons les bureaux de poste du royaume.
centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal
Le Journal d'Ypres paralt une fois par semaine.
Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays
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supplémentaires coütent
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10 francs les cent exemplaires.
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Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse.
Ville d'Ypres
1 9(>7
Dimanche 14 Juillet, a midi, CONCERT.
Dimanche 21 Juillet, (Fête Nationale) a 11
heures Te Oeüm, a la cathédrale de Saint
Martin, de 5 a 7 heures, CONCERT, par la
Grande Harmonie de Roubaix (Eraree),
127 exécutants. a 9 h. Execution d'airs
nationaux par i'Harrnonie Communale.
I LLUMIN ATION des Halles et de la
Grand Place.
Dimancke 28 Juillet, a 8 1/2 heures,
CONCERT, par la Fanfare Royale.
Dimanche 4 Aoüt et les Dimanches sui-
vants, Iiermesse annuelle, dite Tuindag.
Programme Spécial.
3.
4
5.
VILLE D'YPRES
Un BANQUET sera offert a M, le Gou
verneur de la province, Dimanche, 11 Aoüt
190J, aux Halles, a 1 1/2 h. de relevée.
Une liste de souscription est dépose'e a
l'Hotel de Ville.
Prix, 5 francs, vin non compris.
La liste sera clóturée le 1 Aoüt.
Dimanche, 14 Juillet 1907
Marche fédérale. F. MERTENS
Sémiramide, ouverture. ROSSINI
La Bohème, transcription. G. PACC1NI
Le Cceur et la Mam.fantaisie. LECOCQ.
Bal des Pierrettes. MELLANA VOGT
VILLE D YPRES
Dimanche '1\ Juillet 1907
DE 5 A 7 HEURES, GRAND'PLACE,
par la
(125 exécutants)
Président, M. HENRI CATTEAU, officier
d'Académie.
Directeur, M. J. KOSZUL, officier de Tin-
stiuction publique, Directeur du Con
servatoire National de musique, de
Roubaix.
PROGRAMME
l' PARTIE
1Marche militaire.
2. Ouverture de Phèdre. MASSENET
3. Concerto pour clarinette, Web ER
(soliste M. Paul Fournier).
4- Fragment de l'Arlésienne. BlZET
A. Menuet. B. Carillon.
2C PARTIE
t. Rhapsodie Norvégienne. E. Lalo
2. Tanit, solo pour petite flÜte. COQUELIN
(soliste M. Alfred Bondues)
3. Scherzo, marche. SAINT SAÉNS
4. Marche de TriompheG. PARÈS.
Enceinte réserve'e 25 cent, avec programme.
Chacun connait les origines de l'Ordre
célèbre londé a Bruges, en 1429, par
Philippe-le Bon, et les détails de la cérémo
nie inaugurale de l'Exposition de la Toison
b'Or, Sans nous arrêter aux considérations
pbilosophiques et historiques dont eet évé
nement est l'occasion, neus donnerons A nos
lecteurs. ci-après, quelques indications sur
^Exposition elle-même elles remplacerout
pour les visiteurs et tout pei met de croire
qu Us seront innombrables, ceux qui feront
ce pèlerinage un catalogue dont nous
napercevons pas encore les premiers feuil-
lets a l'liorizon. Dirigeons-nous done direc-
tement vers l'hötel du gouvernement pro
vincial, un cadre merveilleusement appro-
prié a Tentreprise, s'il en fut jamais et,
après avoir admiré les magnifiques dra-
peaux étrangers qui décorent la facade de
l'hötel, pénétrons dans le local de l'Exposi
tion.
Tout de suite, en entrant, le manteau de
Charles Quint, l'incomparable joyau du
Trésor de la cathédrale de Tournai et dont
les ors effaces fascinent encore le visiteur,
attire tous les regards il a comme pendai t,
la chape presque aussi belle de Guil-
laume de Fillastre, qui fut éyèque de Tour
nai et chancelier de l'ordre de la Toison
d'Or. Cette salie du rez de chaussée est dis-
posée comme une des chapelles oü se te-
naient le3 chapitres de l Ordre. Au fond
s'élève un autel oü Fen a placé le fameux
rotable en bois sculpté et peint, Lien fami-
lier aux bruxellois le rétable dit de
Saluces dü a des artistes bruxellois et
propriété do la ville de Bruxelles. A droite,
les s'.alles gothiques, intactos, des premiers
chevaliers. Au dessus, tout autour de la
salie, courent les armoiries de ces puissants
etillustres seigneurs. Au centre, un manne
quin, dans une cage de verre, attire tous les
regards. 11 est vêtu d'un somplueux costume
de cérémonie de Chevalier de la Toison d'Or.
Ce costume est relativement récent. II date
du 17'"e au 18e siècle et appartient A lempe-
reur d'Autriche
Au fond de Ia salie du rez de-chaussée,
prés du rétable de Saluces, vous regarderez
un charmant tryptique, un prirnitif appar-
tenant a don Juan Lafora aunonciateur
de tous les tryptiques et de tous les primi-
tifs réservés, a l'étage, a votre curiosité ou
a votre admiration.
Nous montons a l'étage. Et,de suite,après
uu regard jeté sur de maguifiques tapisse-
ries, défilent devant nous tous les portraits
qu'on a pu trouver des souverains, fonda-
teurs et maltres de l'Ordre. Galerie unique
ét extrêmement révélatrice, attachante au
possible, exclusive de toute monotonie. Que
de Charles-Quint insoupQOuués 1 Que de
Philipps-le Bon étonnants Suite icono-
graphique du plus haut intérêt au point de
vue documentaire, et qu'on ne verra ceiv
tainement plus en un pareil ensemble.
J'ai dit Suite iconographique Car, au
point de vue d'art, ilfaudrait faire d'expresses
réservés sur la valeur de beaucoup de ces
portraits, évidemment düs a des copistes. II
y a la, Madame Jehanne de Castille et Maxi-
milien l*r, appartenant a l'empereur Fran
cois Joseph. Il y a la surtout le document
initial relatif a Philippe le-Bon, le petit
portrait dü A l'artiste tournaisien Roger de
de la Pasture (Roger van der Weyden) re-
marquable par la vie et l'expression. C'est a
ce portrait, propriété du musée ducal de
Gotha, qu'il faut s'arrêter: les répliques sont
beaucoup moins intéressantes. Au centre,
vous verrez avez intérêt le buste de Philippe-
le Bon c'est une pièce unique, un buste,
comme on l a dit, de foute grossière, de
travail apre et fruste, mais de grande im
pression Cette oeuvre saisissante, dont
l'origine et Thistoire sont extrêmement
obscures, a été prêtée par le Musée de
Stuttgard. Avec le portrait de Roger de la
Pasture, elle constituerait un document de
premier ordre pour l'artiste qui serait char
gé d'exécuter la statue du due Philippe si
on la lui élève jamais 1
Mqis voici quatre portraits de Van Orley:
des oeuvres appartenant aux rois d'Espagne
et d'Angleterie, aux musées de Gand et de
Lille quand, soudain,en dous retournant,
nous irólons deux majestueux hallebardiers
espaguols, immobiles, comme les personna-
ges royaux de portraits, au milieu de la
salie. Qu'est ce? Toütsimplement le clou
pour legros public (le l'Exposition de
la Toison d'Or les colliers et insignes sein-
tillant de pierreries et de diamantsles
topazes, les émeraudes et les saphirs les
moutons d or massif pendant au bas des
lourdes et précieuses chaines. Etl'on pense
A 1 apostrophe d'Hernani
Ge qu'ils veulent de toi,
tous ces grands de Castille,
C'est quelqne titre vain,
quelque hochet qui brille,
C'est quelque mouton d'or
qu'on s'en va pendre au cou...
Apostrophe bien dédaigneuse, quand on
sait que personne n'a jamais dédaigné la
Toison d'Or mème les plus grands parrni
les plus grands de Ia terre même, Victor
Hugo, les chefs d Ëtat republicans et anti-
eléricaux tels Thiers et Grévy, lequel,
dans sa candeur na'ive, s'attacha le collier,
quil venait de iecevoir de la main d'Al-
phonse XII sur son habit,comme une chaine
d'huissier, sans la fixer aux épaules
Lecteur ami, vous aurez un regard
intéressé,amusé,pour toutes ces splendeurs,
pour le collier d'Alphonse XIII et celui du
roi Léopold IIcelui de Charles VI, de
forme si particuiière, et l'insigne qui
appartint au comte de Flandre puis, vous
passerez a d'autres exercices autrement
profitables pour l'esprit. Vous pénétrerez,
a droite, dans la grande salie, et vous y
contemplerez longuement, longuement, la
série des tapisseries tis.ées d'or et de soie
de la Conquête de Tunis
Inestimable propriété du Roi d'Espagne,
cette série vient eu ligne directe du Trésor
royal de Madrid. Elle comprend peut-être
les pius graudes pièces qui aient été mises
sur métier. Saluons-la C'est la gloire de la
Flandre artiste qui resplendit ici, car ces
tapisseries meiveilleuse3 furent exécutées,
pour Charles Quint, par 1 atelier bruxellois
de Pannemak r, d'après les cartons de
Vermoeyen.
Puis ce sont les armures, toutes portées
par des rois ou des dignitaires de la Toison
d'Or armures de joüte et de guerre,
armures de parade, joyaux ciselés apparte
nant aux rois d'Espagne et d'Angleterre et
a l'empereur d'Autriche. A admirer, surtout,
les armures de Charles Quint et de
Philippe II; celle un bijou de Philippe-
le-Beau tout cela provient de la fameuse
Armeria du Palais de Madrid, unique
au monde.
Dans cette même salie, des vitrines recè-
lent les plus précieux manuscrits qui se
puissent rêver, se rapportant tous A Ia Toi
son d'Or. Qu'elle joie et quelle aubaine pour
les savants et pour les bibliophiles Quel
régal pour les artistes, dont les yeux s'ar-
rêteront avec ferveur sur tant d'enlumi-
nures exquises I Pour la splendeur de cette
partie de l'Exposition, les bibliothèques et
les collections privées les plus célèbres se
sont momentanément privées de trésors
précieux entre tous, constituant uu ensem
ble d'une incomparable richesse.
Dans la série des manuscrits, dit M.
André Michel, les livres des ordonnances
de la Toison d'or, les tranés de noblesse,
les histoires générales de la Toison d'Or
sont surtout a signaler. On compte ici jus-
qu'a trois manuscrits de Thistoire de
Guillaume Filastre, prêtés par la Biblio-
thèque royale de Bruxelles et par celle de
1 Université de Gand l'un de ces manus
crits est ouvert a la page oü le miniaturiste
a représenté Frixus et Helles quittant
leur père, Thamas, roi de Thèbes.et traver-
sant la mer sur un mouton d or Sur d'au
tres miniatures, Marguerite d'York est
recommandée par sa patronne sainte Mar
guerite, avec au fond, la vue de Sainte-
Gudule Philippe-.le-Bon, entouré de cheva
liers de la Toison d'Or, re<joit 1'hommage
Charles le Téméraire impose le collier A un
nouveau chevalier, etc., etc.
Une petite salle, a droite, renferme des
objets curieux, sans compter une belle col
lection de numismatique, du plus haat inté
rêt. Nous retraversons la salle des armures
et celle des colliers nous entrons dans la
grande salle de gauche et nous voilA dans
le domaine de la peinture. Ici, nous croyons
nous retrouver, brusquement, aux Primi-
tifs mais ce que nous trouvous, en fait, ce
Bont des merveilles de notre art flamand
qui avaient échappé aux organisateurs, si
intelligents et si avisés de l'Exposition
inoubliable de 1902. M. Kervyn de Letten-
hove nous avait donné la première exposi
tion des Primitifs, dont le succès fut mon
dial. II a réalisé ce tour de force de nous
en offrir une seconde, a l'occasion de cette
évocation féerique de la Toison d'Or dont
il a été le grand magicien.
Des Memling.des Mabuse des inconnus
qui les valent, presque Portrait splendide,
d'un caractère altier, de Philippe IV, par
Velasquez le portrait d'enfant, de Pour-
bus l'infant Philippe de Pantoja le su
perbe due d'Albe, d'Antonio Moro, appar
tenant au musée de Bruxelles 1' Albertus
Animosus si vivant, oeuvre d'un artiste in-
connu et propriété du musée royal de Dres-
se tout cela vous séduit et vous enchante.
De même dans les salles suivantes, qui,
a elles seules, vaudraient le voyage. LA
s'accumulent des merveilles des Memling,
des Holbein, des Gerard David, des Adrien
Isenbrandt, des Van Eyck, des Roger de la
Pasture, des Josse van Clèves, des Hugo
vau der Goes. Comme couronnement, le
fameux triptique du maitre de Flémalle,
presque aussi inconnu que célèbre com
me on l'a justement dit, qui est sorti pour
la première fois de la maison des comtes
de Merode. Quel superbe pèlerinage a
accomplir
Voici le «triomphe de la religion» de Jean
van Eyck, un Quentin Metsys saisissant, le
«Saint Jéróme» du maitre delaMortdela
Vierge la «Vierge et l'Enfant entre sainte
Barbe et sainte Catherine de Gerard
Davidle Jugement dernier de Van
Orley 1' Adoration des Mages de Pierre
Breughel un exquis Patenier... Mais nous
ue pouvons tout citer aujourd'hui nous ie
pouvons surtout dire l'admiration que
provoquent beaucoup de ces oeuvres dans
les ames artistes. L'article s'allonge, et nous
y reviendrons.
Mais avant de finir, il faut proclamer bien
haut que c'est uu nouveau triomphe pour
Bruges la Vivante. Gette exposition attirera
des visiteurs de toutes les parties de
l'Europe et du Nouveau-Monde. Bruges en
particulier, la Belgique en général, doivent
un tribut de reconnaissance aux souverains
et aux nations qui out contribué A la
richesse de l'Exposition A l'Augleterre,
Al'Autriche, a l'ÉspagDe surtout.
Sans l'« emballementdu jeune roi
Alphonse XIII, doDt on regarde avec
sympathie le buste en marbre a l'entrée de
la grande salle du premier étage,l'Exposition
de la Toison d Or n'eüt pas été possible.
Elle eüt été, en tous cas, d'un intérêt
incomparablement moindre. Le roi Alphon
se XIII, le gouvernement espagnol.la nation
espagnole ont vraiment mérité, en cette
occasion, la gratitude de Bruges et de la
Belgique. Nervien (du Patrioté).
Le Parlement, la presse et l'opinion publi
que continuent a s'occuper de la crise qui
agite le Midi.
La Chambre des députés a voté Samedi a
la presque unanimité la proposition de loi sur
le mouillage et la circulation des vins, ainsi
que sur le régime des spiritueux.
Mais les viticulteurs ne sont pas satisfaits.
IIs ont protesté contre le vote de la Chambre
et sont décidés i rester dans le n statu quo
jusqu A ce que le Midi ait re$u satisfaction.
Comme mesure d'apaisement ils réclament
l'élargissement des prisonniers et le retrait
des prisonniers.
Les maires démissionnaires se sont réunis
en divers endroits dimanche dernier. Ils sont
résolus it ne reprendre leurs fonctions
qu'après en avoir référé a leurs électeurs.
Les membres des municipalités de l'arrondis-
sement de Narbonne ont décidé qu'iis re-
nouvelleraient leurs démissions dans les 48
heures,qu'ils l'adresseraient individuellement
au sous-préfet et qu'ils continueraient a
s'abstenir de toute relation avec le pouvoir
central sans assurer aucun des services com-
munaux jusqu'a la réunion du conseil inter-
départemental, aussitöt après la séparation
des Chambres.
Une seule municipalité fait exception, c'est
celle de Montpellier. Réuni sous la présiden-
ce du maire, M. Briol, le conseil municipal
de cette ville a décidé par 16 voix contre 4
voix de socialistes et 3 de radicaux-socialistes
de reprendre toutes les démissions données.
Cette crise,qui affecte précisément la partie
de la France qui s'est toujours montrée la
plus radicale, n'est pas de nature A améliorer
la situation générale du pays. Cette situation
était résumée comme suit, il y a quelques
jours, par M. Gabriel Hanotaux, ancien
ministre des affaires étrangères La popu
lation diminue, la fortune publique (ainsi
que l'atteste la statistique des successions) est
en baisse, la paix sociale est menacée,l'armée
est atteinte dans sa cohésion et dans sa disci
pline, le lien national s'affaiblit. Si on s'élève
au-dessus des préoccupations étroitement
matérielles, les perspectives ne paraissent pas
moins sombres; en visant l'unité morale, on
a amplifié la désunion morale la paix des
consciences est troublée la foi patriotique
suprème espoir et suprème pensée pour les
Michelet, les Gambetta et les Paul Bert
passe a l'état de vieille guitare...
A l'élection de Jarrow on a vu, pour la
première fois les quatre partis qui fïgurent
dans la Chambre des communes libéraux,
unionistes, socialistes et nalionalistes Irlan-
dais se disputer un siège parlementaire et
descendre simultanément dans l'arène. La
circonscription de larrow a été représentée de
temps immémorial au Parlement par un
député libéral. Aux trois élections de 1886,
de 1895 et de 1900, Sir Charles Palmer qui
vient de mourir et qu'il s'agissait de rempla-
cer, avait été e'lu sans conteste: aux élections
générales de 1906 il avait eu un concürrent
ouvrier, mais il l'avait battu haut la main,
bien que les travailleurs soient nombreux
dans ce district. Ce fait rend plus remarqua-
ble encore l'échec que vient de subir le can-
didat libéral, M. Hughes, qui setait présenté
pour recueillir la succession de Sir C.Palmer.
Celui ei. était accoutumé a n'avoir pas de
concurrent, M. Hughes en a eu trois un
candidat ouvrier, M. Curran, l'ancien anta-
goniste de Sir C. Palmer en 1906 un
unioniste, M. Rose-Innes, et un nationaliste
irlandais, M. O'Hanlon. C'est le candidat du
parti indépendant du travail qui Ta em-
porté, l'unioniste vient ensuite et le libéral
n'arrive qu'au troisième rang. Ce fait suffit
pour montrer tout le terrain que le parti
ministeriel a perdu depuis les élections géné
rales il s'est fait des ennemis irréconcilia-
bles des catholiques par son hostilité contre
les écoles confessionnelles, et des Irlandais
dont il a dé^u les espérances par son ridicule
projet d'autonomie administrative.C'est pour
affirmer les revendications Irlandaises que
M. O'Hanlon a posé sa candidature. S'il ne
se füt pas présenté, les 2596 voix qu'il a
recueillies et qui émanaient probablement de
catholiques auraient sans doute été grossir le
nombre de celles données a M. Rose-Innes,
partisan déclaré des écoles confessionnelles et
un tory aurait été élu dans une circonscrip
tion oü les libéraux prétendaient qu'il n'y
avait pas un seul tory. Dans l'état actuel des
choses, ce sont les socialistes qui profiteront
de la division des voix occasionnée par la
candidature de M. O'Hanlon, car M. Curran
est un socialiste militant.
Dans les cercles politiques portugais, on
parle de préparatifs en vue des élections
legislatives. On assure que les élections des
JOURNAL D'YPRES
Organe Gatholique
de l'ftrrondissement
1.
2.
A MIDI
PROGRAMME
GRANDE HARMONIE de Roubaix