A la Chambre CHfï qmiquIyproise Le Bachat du chemin de fer de la FlanJre-Occidentale Nos Monuments Au Collége St Vincent de Paul Discours d'ouverture de la session parlementaire Le Progrès Agricole Acies officiels Elverdinghe. M. Standaert (Bruges), rapporteur, sou- ligne 1'importance de la reprise pour la Flandre maritime et justifie les bases qui ont servi k déterminer le prix du rachat. M. Debunne,continue-t il, s'est servi d'un langage dont les exagérations montrent qu'il ne sert pas une bonne cause. II a pré- tendu que des catboliques étaient incapables de s'cccuper jamais sérieuseinent des inté réts des ouvriers. II oublie que le rapport est l'expression des sentiments et des convictions de la section centrale et non de la droite et il prouve qu'il n a pas compris les avantages que les ouvriers retireront de la reprise. Je ne dis pas que la situation des ouvriers après la reprise ne m'inspire pas quelque inquiétude mais je proteste quand M. Debunne représente les ouvriers de la West- Flandre comme des esclaves. Je les ai regu chez moi et jai vu que leur inquiétude consistait surtout dans la crainte que leur situation fut plus défavorable après la reprise ils demandaient d'etre au moins aussi bien traités par 1 Etat qu ils le sont par la Compagnie. Je prie M. le ministre de se préoccuper tout gpécialement dessalaires et des retenues faites sur ceux-ci. Il serait inadmissible qu'un seul ouvrier subisse une diminution de salaire. M. Liebaert, ministre des finances. D'accord M. Standaert. Je suis persuadé que l'honorable ministre prendra en considéra- tion les situations spéciales et que nul ne subira un dommage quelconque. Quant a la retenue de 6 p. c., je la trouve exagérée et j'espère bien que cette exagéra- tion disparaitra. Le gouvernement nous a dit qu'il e8timait la valeur du chemin de fer a 67 millions or, nous le reprenons k 52 millions. Puisque nous avons fait un tel bénéfice sur le dos des actionnaires, redui sons les retenues sur le traitement du per sonnel dans des proportions raisonables. Je convie done la Chambre a voter la reprise et nous serons d'accord, j'en suis sfir pour féliciter l'honorable ministre pour l'habilité avec laquelle il a conduit les déli- cates négociations qui ont abouti a la con. vention de reprise. Cette reprise se realise dans des conditions d'économie exception- nelles et l'Etat y trouve le plus grand inté- rêt. Trés bien, a droite M. (Gilles de Pélichy (Roulers-Thielt) insiste d'abord pour la prompte transfor- motion des gares de Roulers et de Thielt elles sont encombrées et manquent totale- ment des installations nécessaires. II revient aussi a la charge eu faveur du persondel. M. Colaert. On a prétendu que le gouvernement et la droite ont voulu étouffer la discussion c'est absolument inexact et le débat actuel démontre que toutes les observationsprésentées aujourd'hui auraient pu être faites dans la discussion du budget des chemins de fer. C'est ce que M. le ministre des finances nous avait demandé l'autre jour en nous proposant de voter le projet, sauf a réserver les observations pour la discussion du budget. M. Liebaert, ministre des finances. C'est exact. M. Colaert. En 1882, lors de la fail- lite Philippaert, les curateurs déposèrent un rapport sur les droits résultants pour les employés du versement de lears cautionne- ments. Ceux qui avaient versé des titres en obtinrent la restitution mais ceux qui avaient versé en espèces ne furent admis a la repartition qu'a titre de créanciers chirogra- phaires et perdirent leurs cautionnements. L'honorableministrea t-ilsongé ala situation des agents qui ont subi ce prejudice?J'ignore combien il y en a. M. Stafdaert. II n'y en a pas dix M. Colaert. Cela représente 5,000 frs. J'estime qu'il vaudrait mieux nepas négocier pour une pareille bagatelle. L'Etat peut parfaitement supporter cette charge. Si les employés n'ont pas réclamé, c'est par peur de leurs chefs il est de la nature des inférieurs d'hésiter a réclamer. Quoi qu'il en soit, je demande que le gouvernement examine avec la plus grande sollicitude la situation des intéressés et, en terminant, je félicite l'honorable M.Liebaert du succès de ses négociations. (Trés bien a droite). M. Liebaert, ministre des finances. Parmi toutes les concessions rachetées par l'Etat, il n'en est pas qui aient donné lieu a des négociations plus longues que la reprise des lignes de la Flandre occidentale. Heureusement pour les populations de la Flandre, nous avons abouti. M. Bertrand. C'est surtout une bonne affaire électorale pour vous M. Liebaert, ministre des finances. C'est une bonne affaire a tous les points de vue... M. Tack Assurément M. Liebaert, ministre des finances. c'est une si bonne affaire que la Chambre voterale projet a l'unanimité. Le rapport si complet et si lumineux de l'honorable M. Standaert mepermettra d'etre trés bref, Toute la loi se résumé dans Par tiele ier, qui propose l'approbation de la convention. II s'agit en réalité d'une con- vention.loi qu'on ne peut amender sans briser l'accord intervenu entre parties. On peut désirer certaines réformes, mais aucune convention ne répond a l'idéal de chacun et il est certain que si chaque mem- bre avait été appelé a rédiger la convention, il y aurait eu autant de projets que de mem bres. Mais il laut tenir compte de nos co- contractants, car il n'existe pas de clause de reprise. La section centrale a été unanime a ap- prouver la convention et la Charnbre le sera certainement aussi. Les orateurs que nous avons entendus ont parlé d'une foule de questions, dont celles relatives au personnel. Le gouvernement n'a pas perdu celle ci de vue, loin de la. II est une partie du person nel dont nous aurions pu ne pas nous sou- cier: Je veux parler des ouvriers pensionnés. Mais nous assurerons leur sortnous avons voulu que la pension leur soit assure'e par l'Etatceci montre notre sollicitude. M. Debunne me reproche de n'avoir pas entendu les ouvriers. II oublie que je n'avais pas le droit de me mettre en rapport avec les agents d'une compagnie. 11 oublie aussi que lors de la reprise de Grand Central, aucun orateur socialiste n'a reproché au gouverne ment de ne pas s'être mis en rapport avec les ouvriers. Bien plus, saufff. Bertrand, personne ne s'occupa alors de la situation des agents des lignes reprises c'est qu'on ne doutait pas que ce personnel serait fort bien traité par l'Etat. J'ajoute que je connais le personnel de la flandre Occidentale, car j'ai été de longues années député permanent a Bruges et que je circule encore fréquemment sur ces lignes. Or, jamais les agents du chemin de fer ne m'ont fait part de plaintes ou de griefs. Ce personnel sera traité comme celui de l'Etat. Lorsque j'étais ministre des chemins de fer, j'ai toujours exprimé a mon admini stration le désir de déplacer le moins pos sible les agents, car ces cbangements sont souvent désastreux pour euxII en sera de même pour le personnel des lignes reprises. M. Standaert a constaté que le salaire moyen était de t fr. 3o c. sur les lignes de la Flandre Occidentale.... M. DEBUNNE. La moyenne est tout au plus de i francs, M. LIEBAERT, ministre des finances. Ceux qui vous ont dit cela font erreur. L'honorable rapporteur estime que la retenue de 6 p. c. empêchera que la situation de nombreux ouvriers s'améliore. II n'en est I rien et même avec cette retenue, les ouvriers toucheront 2 fr. 40 c. ce qui est le salaire minimum de l'Etat. Dés lors, tous les rai- sonnements sur ce point portent a faux et aucun ouvrier ne subira de prejudice,malgré la retenue de 6 p. c. Cette situation aurait même été meilleure pour tous immédiate- ment, si dès l'année dernière des augmenta- mentions n'avaient été accordées avec le consentement de l'Etat. Je dois done main- tenir la retenue de 6 p. c. qui est compensée par les trés nombreux avantages fournis par la caisse de secours et la caisse de retraite. MM. Colaert et Delbeke n'ont parlé des cautionnements des anciens employés de la Société des Bassins houillersqui exploitait jadis les lignes de la Flandre occidentale et qui fit faillite en 1877. J'ignore ce qui s'est passé alors entre les employés et la société de la Flandre occidentale mais nous ne pouvons évidemment pas assumer des obliga tions envers des employés qui jamais n'ont été au service de la compagnie de la Flandre occidentale c'est la un point a règler par celle-ci. '1 M. COLAERT. Vous pourriez attirer son attention sur ce point. M. STANDAERT, rapporteur. Je crois pouvoir assurer que la compagnie est on ne peut mieux disposée sous ce rapport. M. LIEBAERT, ministre des finances. Je payerai a la société ce a quoi elle a droit de paria convention. J'ai fait calculer ce que vaut le réseau de la Flandre occidentale et j'en suis arrivé au chiffre de 67 millions cela n'a pas été contesté. Le prix de reprise est du reste inférieur a celui de tous les autres rachats et le produit de la ligne a reprendre nous a donné un pourcentage supérieur a celui des lignes de l'Etat. Mais si nous avons fait une bonne affaire, la compagnie échappe de son cêté a tous les aléas et acquiert la stabilité pour ses revenus. Je promets enfin un examen attentif de toutes les autres observations présentées par divers membres mais je dois cependant encore une mot de réponse a MM. Colaert et Nolf qui ont recommandé un service plus actif et le maintien des bons trains qui circulent aujourd'hui. Faut-il que je leur dise que quand on reprend un réseau, ce n'est pas pour en diminuer le trafic Le gouvernement tiendra également compte des observations de M. Gilles de Pelichy au sujet du matériel et, a ce propos, je rappelle que j'ai acheté un grand bêtiment a Roulers qui nous sera d'une grande utilité. Mon honorable successeur au départe ment des chemins de fer va naturellement être assailli de requeues et on voudra sans doute qu'il fasse sortir du sol des gares et des voies nouvelles. Ces exigences ne pourront évidemment pas être immédiatement satis- faites, mais je ne doute pas qu'il ne réalise de sérieux et constants progrès a tous les points de vue. M. DENIS. Voila une bonne parole M. LIEBAERT, ministre des finances. J'espère que la Chambre donnera son adhé- sion au projet de loi qui intéresse a un si haut point les populations des Flandres, si laborieuses,imbues d'un aussi profond esprit d'ordre et de patriotisme 1 (Trés bien a droite. Les articles du projet sont ensuite succes- sivement adoptés. Le vote sur l'ensemble est remis au Mer- credi 24 le projet est adopté a l'unamité des 100 membres présents. On vient de commencer les travaux de démolition des portails latéraux de notre Cathédrale de St Martin en vue de la restau- ration de ce magnifique édifice d'après les plans remarquablement étudiés de notre méritant ingénieur architecte Monsieur Jules Coomans. Certains semblent regretter la disparition de l'oeuvre imposante de l'architecte Dumont érigée il y a une cinquantaine d'années. Ils se demandent anxieusement ce que deviendront les figures, statues et les magni- fiques bas-reliefs des tympans sculptés par Van Puyenbroeck qui décorent si splendide- ment ces portails condamnés. Nous croyons pouvoir rassurer nos conci- toyens en leur disant que des mesures sérieuses sont prises pour éviter les dégats. Ces sculptures seront enlevées avec toutes les precautions nécessaires et pourront trou ver provisoirement leur place dans l'cne des salles des Halles en attendant qu'on puisse les transférer dans le futur musée lapidaire du cloitre Jansénius restauré. Cette sage mesure donnera entière satis, faction aux Yprois bien inspirés qui tiennent a la conservation de ces oeuvres intéressantes constituant un souvenir historique de choses disparues. On nous demande de toutes parts des renseignements sur les futures restaurations, ce qui prouve que nos concitoyens s'y ïnté- ressent vivement et que peu d'entre-eux sont au courant. En vue de leur donner satisfac tion ne serait-il pas desirable quele Journal d'Ypres puisse publier l'intéressant rapport de notre architecte ingénieur sur ses beaux projets de restauration. Nous soumettons le voeu a Mr qui de droit 1 C'est toujours réjouissant d'assister a une distribution de prix au Collége St Vincent de notre ville, et de pouvoir y applaudir aux mérites et au succès. Cette fois encore (c'était jeudi dernier), rien n'a manqué pour rendre cette séance extrêmement intéressante et la fête complè- teme'nt réussie. Un choix excellent de musique chorale prise dans les meilleurs auteurs,une gentille scène enfantine Le verre a Grand-Papa délicatement présentée par cinq jeunes acteurs, un drame Aanrand «de Edelknaap« vigoureusement et brillamment interprêté par les élèves de la Grande Section: tout cela diverfifiait les esprits, récréait les coeurs, provoquait les applaudissement et encadrait heureusement les distributions des recom penses. L'assistance était choisie et nombreuse. La séance était présidée par M. le Chanoine Vanden Berghe, le nouveau Vicaire-Général de Sa Grandeur Mgr l'Evêque de Bruges. Sa présencaseule et l'honneur insigne qui en revenait au Collége d'Ypres nous faisait augurer que cette année encore les élèves de notre cher Collége St Vincent devaient avoir remporté un beau succès dans le concours diocésain. Effectivement l'enthousiasme de l'audi- toire déja soulevé par la proclamation que fit M. le Principal des succès universitaires obtenus par les anciens élèves de l'Etablisse- ment, dont une douzaine avaient passé,cette année, leur examen avec distinction, plu- sieurs avec grande distinction, et un avec la plus grande distinctionmonta a son comble, quand M. le Vicaire-Général procla- ma les résultats qu'il appelait un brillant succès pour les élèves, un triomphe pour les professeurs. Voici cette proclamation Discours latin 101 Concurrents 5e Accessit M. Joseph Nevejan 6" AccessitM. Jules Decaestecker. Discours francais 101 concurrents. 2e Accessit M. Jean Watelet. Discours flamand 100 concurrents. Prix unique M. Joseph Nevejan ler AccessitM. Henri Desaegher 6e AccessitM. Geoiges Six. Thème latine 134 concurrents. ler AccessitM.Georges Vandendriesche; 4e Accessit I M. Emile Lagrange I M. Arthur Spotbeen 96 AccessitM. Daniel Coene. Version latine 134 concurrents. 4" Accessit M. Maurice Decaestecker 5e Accessit: M.Georges Vandendriesche; 10° Accessit: M. Arthur Spotbeen. Honneur aux laureats <outes nos felici tations a M. le Principal et a ses dignes 5 collaborateurs. Nous nous faisons une plaisir de donner la liste des laureats dans les diffétenls cours. 2e Année d'Etudes M. Daniel Beirnaert, d'Ypres 3e M. Pierre La Grange, d'Ypres; 4e M. Gaston Van Biervliet, de Comines j M. Charles Van Heule, d'Ypres; 5= 2e division M.Robert Ramakers; 5e 1" division M. André Watelet, d'Ypres. M. Tillo Callewaert, d'Ypres. Section Moyenne ler degré. 2e division M. Remi Canepeel lcr division: M.Daniel Peene de Bixschote Cours Élémentaire d'Agronomie MM. Cardoen Marcel, de Becelaere Mouton Leopold, d'Elverdinghe. Humanités Modernes Classe de Sixième M. Emile Bulckaert. Humanités Anciennes Classe de Sixième MM. I Gaston De Salmon, d'Ypres. Camille Donche, d'Ypres. M. Arthur Brulez, de Namur. M. Michel Moncarey, d'Ypres. M. Georges Vandendriessche, d'Ypres. M. Maurice De Jaeghere, d Ypres. M. Valère Coucke, de Poperinghe, qui obtient la médaille d'Honneur. clu Conseil Provincial pour 1907 prononcé par M. le Gouverneur de la Flandre Occidentale Les grandes banques italiennes ouvrent des agences a Bruges les Guinigi, de Lucques, y ont 4 représentants, sur les 13 qu'ils possèdent a l'étranger lesMédicisy établissent leur plus importante succursale, qui prête des sommes énormes au due de Bourgogne et au roi d'Angleterre d'autres financiers y entreprennent de vastes opera tions de crédit, aboutissant parfois nihil novi sub sole a des faillites retentissantes. L'opulence de la cité atteint des propor tions fabuleuses. Elle s'orne de cette parure architecturale dont les vestiges font encore aujourd'hui l'admiration de tous les est- hêtes ses peintres lui assurent dans l'his- toire de l'art une place comparable a celle de Florence; son luxe s'étale splendide a toute occasion, émerveillant les étrangers qui, comme le dit un chroniqueur contem porain, n'ont jamais vu telle richesse ne telle chière. (1) A ce moment, le port de Bruges n'a pas de rival dans le Nord seul celui de Venise peut lui être comparé dans le Midi. Hélas 1 l'heure de la décandence va bien- tot sonner. Bruges ne pratique pas elle même le commerce maritime. Elle n'a guère d'armateurs, ni de marins. Son role d'intermédiaire entre le trafic du Midi et celui du Nord est l'unique source de sa prospérité. Qu'elle cesse d'etre le grand entrepot des pays septentrionaux et sa clientèle méridionale est perdue du même coup. C'est ce qui arrive au XVe siècle. La Hanse teutonique, atteinte par la concuren- ce que lui font les marins anglais, au trois quarts ruinée paries guerres qu'elle soutint contre les Danois et les Hollandais, laisse dépérir son comptoir brugeois. Or, c'est le comptoir hanséatique qui assurait les rela tions de Bruges avec les peuples du Nord. Les marchands du Midi ne trouvant plus, sur les quais de la Reie, la matière des échanges accoutumés, s'en vont les uns après les autres, porter leurs marchandises h Anvers, dont les Anglais, qui préludaient dès lors a la grandeur économique de leur nation, avaient fait l'un des principaux centres de leur négoce. Les troubles politiques auxquels la puis- sante commune était en proie, précipitèrent l'exode des étrangers et des capitaux. En tout temps, vous le savez, Messieurs, les affaires ne se maintiennent et ne se dé- veloppent que dans l'ordreetla paix. Mais le coup de gréce fut porté a l'ancien port de Bruges, par la nature elle même Déjh, dans le cours du XIVe siècle, l'ensa- blement du Zwin avait commencé se ma nifester on était parvenu a parer provisoi rement au danger. Vers la fin du même siècle, surtout a partir de 1470, le régime de la cóte flamande subit des modifications profondes. Jacqueline de Bavière constate que Ia rivière de l'Escaut, la Honte, qui par avant avoit esté petite, estroite et peu profonde, estoit devenue si grande, large et profonde que les marchands étrangers commencaient a prendre par la leur che- min pour tirer en Brabant. La prospérité d Anvers était assurée Par contre, le Zwin est devenu complète- mont impratiquable et la ruine de Bruges est consommée. ïant que Bruges était en contact avec ]a mer, l'espoir du relèvement restait ouvert Perdant son röle de courtier mondial, elle pouvait transformer ses moeurs commer- ciales et ressaisir sa prospérité par d'autres modes de trafic. Icstruite par une douloureuse expérience elle pouvait adopter en même temps des habitudes politiques plus paisibles et espérer les retours trafiquants que ses agitations san- glantes avaient chassés. Mais l'ensemble- ment de son précieux estuaire, c'était le mal irreparable, c'était la perte de l'instrument même d'un relèvement possible. En 1494, un contemporain constate que le fait de marchandises qui y soyloit par ci devant estre execé et avoir cours en en grant habondance y est comme du tout cessé, et que «4a 500 maisons s'y trouvent vagues, closes et venant en ruines. (2) (1) Cbastellain, t. III, p. 305. (2) Gilliudt -van Se veren. Inventaire IV, p 385-38Ö. Les chiffres cités ne semblent pas exempts d'exagération. suivre.) Dans la discussion du budget de l'agricul- turea la Chambre, M. Raemdonck, rappor teur, a fait ressortir les progrès réalise's dans ces dernières anne'es; nous citons ses paroles d'après VAnalytique: Durant les sept anne'es du ministère de M. van der Bruggen, j'ai eu l'honneur d'être cmq fois rapporteur de son budget et j'ai eu l'occasion d'apprécier a quel point son admi nistration avait été féconde. Aussi, la premiè re parole que je veux prononcer est un éloge mérité pour les service rendus. Les progrès sont inde'niables. Au point de vue économique,nos terres et nos étables ont vu leurs productions considérablement aug- menter.Nos terres de blé produisent 52 p. c. de plus qu'il y a vingt-cinq ans. Un hectare de pommes de terre donne aujourd'hui 16.000 kilogrammes; il y a vingt ans, il n'en donait que 12,000. La producti on de nos étables a augmenté dans des pro portions analogues, il y a 1,800,000 bêtes a cornes contre 1,4000,000 en 1S80, dans le pays. La valeur des terres s'est élévée et nos populaires rurales espèrent, a bon droit, une période de prospérité croissante. Cependant, dans certaines regions, des cultures spéciales connaissent des moments de crise; telle la culture dulin; il importe que le gouvernement prenne des mesures pour y remédier. La diffusion de la science agricole est a la base de tout perfectionnement. Le public i- gnore souvent les résultats obtenus; je donne un exemple dimanche dernier, le cornice agricole de Saint-Nicolas était invité a visiter a Waesmunster une propriété de 60 hectares de terres sabloneuses. C etait.il y a quelques années encore, une sapinière; elle a été trans- formée en terres arables et elle est couverte d'une magnifique récolte, gréce a l'habile di rection de l'agronome et des procédés de cul ture et lemploi judicieux des engrais chimi ques. Par arrêté royal du 15 Juillet 1907 les decorations suivautes ont été décernées pour actes de courage et de dévouement: Médaille civique de lre classe MM. Alois Degrave aubergiste Boesiugbe. E. Ghes- quiere, boulanger, Wervicq. Cyrille Ney- rinck, ouvrier terrassier et agricole a Gheluvelt, Marcel I'lanckaert, écolier, Boe- singhe. Médaille civique de 2e classe MM. Léon Dekeyser, ouvrier, Wervicq. Alfred Depomdor, marbrier, Comines. Paul Kindts, boucher, Wervicq. Eugène Dumoi'tier, ouvrier rubanier, Comines. H. Leenknecht etC. Leenknecht, peintres, Comines. Emile Masschelein, garde champêtre a Lange- marck. Alois Popelier, commis des accises de le classe a St Jean. Henri Pype, chauf feur, Comines. Amedée Stekelorum,batelier, Oost Vleteren. Médaille de 3° classe MM. René Caenen, agent d'assurances a Poperinghe. Norbert D'IIuvettere et MauricejD'Huvettere.écoliers a Ypres. Gerard Grad, sous brigadier des douanes a Poperinghe. Par arrêté royal la décoration industrielle de 2e clase pour viDgt cinq années de loyaux services est accordée a MM. Emile Dumoulin, contre maitre, Cyrille Eeckhout, typographe, Leopold Huyghebaert, contre- maitre, Leopold Raeckel, domestique a Ypres. Qar arrêté roy 1 du 16 Juillet 1902 la médaille commemorative du règne de S. M. Léopold II ekt décerné a M. Emile Gaimant, membre de la commission administrative de la Bibliothèque communale d'Ypres. Nous apprenons que notre concitoyen, M. Lowagie Michel, vient de remporter pour la 4ï'e fois le premier prix de peinture a l'école de St Luc, de Gand. Monsieur Lowagie est ancien élève de l'école industrielle d'Ypres. Honneur done a son directeur, Monsieur Coomans, honneur a l'école St Luc, et nos meilleures félicitations au jeune lauréat Lowagie. Classe de Réthorique Classe de Troisième latine Section préparatoire Concours de la première Communion Classe de Septième Classe de Cinquième Classe de Quatrième Classe de Troisième Classe de Seconde Classe de Rhétorique

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1907 | | pagina 2