Avis important LA SEMAINE Téléphone §2 Téléplione 52 Samedi 21 Septembre 1907 10 centimes le N° 42 Annêe N° 4443 Les social istes et les campagnes En France En Allemagne En x\ngletcrre Les Elections communales du 20 Octobre On s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et tous les bureaux de poste du royaume. Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent i5 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centime» la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coütent io francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a 1 'Agenoe Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. Depuis le 3 Septembre les lisles élrc- torales provisoires pour 1908-1909 sont déposées a ['inspection du public au secretariat et au commissariat de police de cheque commune, ainsi qu'au bureau du commissariat de ['ar rondissement (rue d'Elverdiugbe a Ypres). Ua exemplaire en est aussi déposé au local de {'Association catbo- lique, 16, rue de Meniu a Yprts. Tous nos amis sout instamment priés de bien vouloir verifier leur inscripliou sur les listes electorates et examiner s'il leur est allribué le oom bre de votes auquel ils out droit. [,es élccteurs qui re^oivent un avis de l'admiuistration communale leur notifiant la radiation de leur nom des nouvelles listes électorales ou la reduc tion du nombre de leurs voix, sont priés de s'adresser au local précité munis de leurs pièces justificatives. Depuis quelque temps les social istes, pour remplir les vides que la dóaillu sion, la tyrannie produisent dans les rangs de leurs adeptes, dans les gran- des villes, ont tourné leurs regards vers la campagne. Le changement d'objectif amène une modification dans la tactique aussi leurs doctrines radicales subissent les amputations et les transformations nécessaires pour être mises en rapport avec le dévelop- pement des idéés de leurs nouveaux auditeurs. A les voir a l'oeuvre, on dirait de parfaits opportunistes calculant habi lement les moyens sur le but k attein- dre. Avant fout, il s'agit pour eux de ne pas efFaroucher des gens simples par des theories excessives, et pour y arriver ils out édulcoré certains points de leur programme. D'abord, la reprise violente a été reléguée aux rencarts. La révolution brutale et sanglante ceile qui, selon l'expression du citoyen Defnef, mel- trait le feu aux chateaux et ravage- rait les champs, cette révolution-la, voyez-vous, ce sont les méchants clé- ricaux qui l'ont inventée.f a violence? ils n'en ont jamais voulu leur systè- me, a eux, e'est Involution lente et progressive, qui même ne brüle au- cune étape Ensuite, il n'est pas question d'ex- proprier tout le monde également.On fera des distinctions. Dans le désastre final, le petit fermier,celui qui cxploi te lui-même ses terres, sera épargné. On se contentera de délester les grands propriétaires terriens d'un pa trimonie beaucoup trop étendu. Et que fail a vous, le sort de eet affreux capitaliste qui vous écrase de ses de tains, si vous,vous n'êtes pas menace. Nous n'inventons pas. Ecoutez ce que dit le Peuple Quand nous déclarons a nos ad- versaires qu'ils oublient que le socia lisme suit revolution de la propriété et ne la devance pasque Marx, en disant que l'on ne peut dépasser d'un saüt, ai abolir par décret les phases du développemeut aciud, ,r bien en tend» dire par la, suivre le processus organique des choses saus vouloir les violenter et que, par conséquent,nous ne voulons nuilement toucher a la propriété oü bunion entre le capital et le travail existe encore, ou le pro- priétaire manoeuvre lui-même,ses 011- tils de production, tel que le petit cui.tivateur faisaut valoir lui-même 011 en familie, les parcelles de lerre qu'il pos. ède, c'est un tolle general. L serait bien a plaindre, celui qui ajouterait foi a cette fallacieuse pro messe. Lette distinction, habile sans doute, sera-t-elle du goüt de ces terri- bles radicaux des grauds een tres a qui l'on a chauté toujours l'antienne du socialisme intégral.a qui l'on a répété sur tous les tons que toute propriété rentrerait dans le domaine de la com- munauté a l'heure de la délivrance fiuale lis crieront fort et on les suivra. Mais supposons un instant que ces promesses soient sincères, que réelle- ment dans le déiuge rouge la petite propriété échappera a la devastation universelle. Que deviendra le petit Quel sera son sort L'éloquent écrivain du Peuple», ne se fait pas d'illusion. 11 avoue sans ambages que voyant son impuissance a lutter contre la supériorité de la pro duction socialisée, le Noé nouveau s'empressera de demander pour lui le sort et le droit communs. C'est la un article de rhétorique. Ce n'est pas par l'impossibilité de la concurrence, en n'est pas paree que Ie petit fermier,épargué par Impropria tion rouge,ne pourra produire autaut et aussi bien que ses voisins,qu'il sera force d'entrer dans ladanse socialiste, qu'il devra abandonner le lopin de terre, gagné a la sueur de son front. Non, ce ne sera pas pour cette raison- la. Que les paysans ne se laissent pas duper Dans le monde socialiste.il n'y aura plus d'argent par conséquent les transactions seront impossible?. Le petit fermier ne Irouvera pas plus d'acheteurs. A qui pourra-t-il veudre ses pro- duils, sou beurre, ses mufs, son blé lis n'y aura que des bazars socialisles et messieurs les Direc'eurs s'empres- seront d'éconduire le barbare qui re fuse d'êlre un frère. Le prétexte est tout indiqué le monde socialiste pro duit lui-même tout ce dont il a besoin et ne doit rien acheter aux autres. Le fermier conservera ses produits agricoles, mais devra se passer des au tres choses nécessaires a ia vie. Ce n'est done pas ébloui par la beauté et la supériorité du monde so cialiste que le petit fermier devra ca- piluler.mais il sera vaincu par la dure 1 nécessitépar l'impossibilité de se dé- j faire de ses pro duits et d'acheter ce dont il a besoin et cela, c'est tout autre cbose que ce que prétendent les socialistes. La persuasion y est toute étrangère et le plaisir fera défaut. Ce sera en pleunnt que le petit fermier ira trou- ver les Tsars de la sociale pour les prier de vouloir accepter sou bien. Puisque la France n'est plus en république, mais en franc-maconnerie, il n'est pas éton- nant qu'un Convent maconnique y prenne la proportion d'un e'vénement public. Aussi lorsque cette semaine le grand- Orient de France a ouvert ses travaux dont la France depuis vingt ans connait les redoutables conséquences, la rue Cadet prit une physionomie toute particuliere. Devant le temple maconnique une tente est dressée comme pour un gala et, sous le perche, s'engouffrent furtivement de nom- breux personnages a mine d'apparence sérieuse, tandisque les passants s'arrêtent quelques instants en face de cette porte derrière laquelle il se passé quelque chose puis continuent leur chemin en haussant les épaules. Cette année de minutieust s precautions sont prises, parait-il, pour éviter les indis- crétions l'affaire Bridegain n'est pas prés d'etre oubliée chez les masons et on ne connaitra des mystères du Convent que ce que les trente-troisièmes voudront bien communiquer aux journaux, a moins que.... il y a tant de faux frères ici-bas M. Desmons sénateur du Gard, précidera les séances et l'on sait entre autres choses qu'il sera procédé au renouvellement du tiers sortant des membres du conseil de l'Ordre. pouvoirs des délégués des Loges, puis a la constitution des commissions et a l'élection des membres du bureau, car le Convent offre cette particularité d'etre un parlement privé dont les membres siègent avant ceux du Par lement qui est censé représenter le pays. Le piemier prépare, sous forme de voeux, les ordres a donner aux ministres. La franc-ma$onnerie compte parmi ses membres un grand nombre de socialistes les années precedents ils s'étaient déja fait valoir en opposant leurs candidatures a d'au- tres plus modérées et on se demande jusqu'a quel degré d'enthousiasme iront les batteries dallégresse en l'honneur du F .-. sans-patrie Hervé, qui ne saurait être oublié après sa belle campagne contre la France et son armée. Après le congres international socialiste de Stuttgart, voici le congres annuel des socia listes allemands qui vient de se réunir a Es sen. L'affluence est nombreuse. Mais on a remarqué l'absence presqüe totale des revi- sionistes comme Bernstein, Hoe et Kolb qui veulent en finir avec le dogmatisme des chefs et avec leur hostilité intransigeante a l'égard d'une alliance avec le parti bourgeois.5 Au dernier congres on avait demandé l'exclusion du parti des syndicats localistes non rattachésa l'union centrale des syndicats. Ces syndicats, relativement peu nombreux, forment des associations locales dans les grandes villes, notamment a Berlinleur esprit est analogue k celui qui anime les bourses du travail fran^aises les anarchistes de toutes nuances y recrutent des adhérents. Le congrès, sur la proposition du président Singer, s'est abstenu de condamner les loca listes en bloc. Les socialistes allemands, on le voit, évitent de s'aliener certains concours, quelque peu honorables qu'ils soient. Sur la proposition de Bebel, le congrès a écarté la discussion surl'extension du suffrage pour les elections du Landtag de Prusse. La cause en est que pour réussir, les so- cialistes-démocrates devraient accepter de concours d'autres comme les Polonais, le centre et les radicaux, qui ont toujours combattu les socialistes et préfèrent obtenir l'extension du suffrage par étapes successives. Quant a l'emploi des grandes démonstra- tions sur la voie publique et des grèves poli-- tiques en présence d'une police sévère, d'une bourgeoisie puissante, il n'y a pas lieu d'y songer. Enfin 1'antimilitarisme a été traité d'une fa$on assez patriotique pour qu'il soit permis de le croire condamné plus nettement qu'au congrès socialiste international de Stuttgart. Peu d'orateurs ont eu autant de succes que le trésorier du parti. II accusait dans sa caisse la somme rondelette de 1,360,418 mareks. Pendant la dernière année seule les recettes s'élevèrent a t,oo3,ooo marks. La presse socialiste a un million d'abonnés a lui seul le Vorwaerts en a 115,000 et a réalisé en un an 100,000 fr. de bénéfice. Sur ce chiffre ses collaborateurs se sont partagé 80,000 fr. Plus d'une fois nous avons eu l'occasion d'admirer lesoeuvresdu Centre et du Volks- verein allemande. L'Angleterre aussi possède un organisme admirable qui, tout en e'tant con$u bien autrement que les associations allemandes, fait également beaucoup de bien. La Société de la Vérité catholique sert d'antidote aux sociétés bibliques et a leur propagande. On sait que ces associations protestantes precedent dans leur oeuvre néfaste par voie de calomnie et de diffama- tion. A chacune de ces attaques parfois violentes, toujours perfides, notre vaillante société riposte par un coup droit, refutant Terreur et mettant les choses au point. Chaque année la Société tient sa con férence. Cette année elle s'est ouverte lundi a Prestou quel'évêque de Liverpool appelait la ville la plus catholique de l'Angleterre. Le discours d inauguration, prononcé par Mgr Bourne, archevêque de Westminster, Dans les circonstances actuelles la lutte pour l'enseignement prime toutes les autres luttes des catholiques anglais, paree que le gouvernement voudrait obliger les catholi ques de se contenter d'un simulacre d'en- seignement religieux. Mgr Bourne, de son cóté, a revendiqué de nouveau des écoles catholiques dans les- quelles l'enseignement soit donné par des maitres catholiques sous la surveillance d'administrateurs catholiques. Le primat d'Angleterre a fait remarquer que l'expérience avait été faite en France. Une génération d'enseignement la'ique, tout en ayant privé le peuple chrétien de sa foi héréditaire, laisse encore a construire de toutes pièces eet édifice tant vanté et tant promis comme le fruit d'un enseignement moral, civique et uniforme. En attendant, la jeunesse des deux sexes étonne le monde par le cynisme logique de ses crimes, par son immoralité, par son iniquité. Preston est un des grands centres in dustries du nord de l'Angleterre. C'était un motif de plus pour une assemblée catholique réunie dans cette ville de discuter les doctrines sociales. S'il est vrai que le socia lisme a fait du progrès en Angleterre, il n'est pas moins vrai que l'Anglais est conservateur par nature et qu'il n'accepte pas avec empres- sement les idéés nouvelles. Les adeptes du socialisme qui se sont présentés aux suffrages de leurs concitoyens se sont bien gardés de se déclarer socialistes. Ce n'est que lorsqu'ils étaient élus et qu'ils ont formé le parti du travail au sein du Parlement qu'ils ont commencé k avouer leurs theories. Voiia pourquoi le président de la conféren ce a insisté sur la nécessité de faire connaitre les socialistes tels qu'ils sont, en Angleterre comme sur le continent. II n'a pas moins insisté sur la nécessité de ne pas se bomer at une critique stérile du socialisme. Le principe que proclament les socialistes, est la suppression de la pauvreté et des maux qui en découlent est un défi lancé aux chrétiens, aux catholiques 1 C'est aux catho liques a être les réformateurs sociaux en poursuivant l'idéal de justice et de charité tracé par l'Evangile. ANDERLECHT.— La liste des candidats de la Ligue des intéréts communaux (catholiques et candidats indépeudants de toute association politique) est constituée comme suit MM. De Clercq, Ch entrepreneur Del- sinne, industrielGraindor Jules, avocat, conseiiler sortantHenry René, journaliste; Kelchtermans Jos., négociant Longin, cul- tivateur, Loots, médecin Pètre, brasseur, conseiiler sortant; Vandersmissen, employé; Van Muylders, contre maitre Vanheyle- weghen, magasinier, conseiiler sortant Versé Léon, industriel. LAEKEN. Les candidats catholiques sont MM. Coels, pkarmacien, et Thomas Ch., entrepreneur, conseillers sortants Arthur Demey, industriel, membre du con- sail supérieur de l'industrie et du travail Swolfs, notaire Louis Lepage, négociant Mahieu, rentier Van Bever, facteur d'or- gues Guillaume Vanderzypen, industriel, et Louis Grison, caadidat ouvrier. IXELLES. Voici comment sera com- posée la liste des candidats présentés par nos amis d'Ixelles MM. V. Brifaut, avocat F. De Decker, entrepreneur L. Delacroix, avocat F. Dubois, conseiiler sortantL. Cosset, pharmacien A. Mercier, conseiiler sortantF. Passelecq, avocatV. Piermont, entrepreneur; EJ. Delune, conseiiler sor tant Van den Heyde, entrepreneur ,- Cyr. Waegeman, négociantP. Leblicq, me- nuisier. UCGLE. Nos amis espèrent culbuter le syndicat radical-socialiste dirieé nar M. Errera quisévii a Uccle. Leurs candidats sont les suivants MM. Joseph De Beys, entrepreneur a St-Job Xavier De Bue, conseiiler sortant le docteur F. Dedobbeleer J.-B. De Rauw, conseiiler sortant Paul Lacroix, avocat a Vleurgatle notaire Pierre Marchant et le docteur Emile Van Leeuw. ETTERBEEK.—- L'Association catholique d'Etterbeek s'est réunie dimanche sous la présidencede M. le sénateur Mesens, bourg- mestre. Aux acclamations de l'assistance, MM. Paul de Godart, secrétaire de 1'Association catholique, le Dr De Ridder, Victor Dupont, entrepreneur Godsdeel, boucher; Vigneron, commo.ndant de gendarmerie pensionné, ont été prociamés candidats de l'Association pour l'élection communale du 20 octobre. Gelte liste sera complété par trois candi dats du groupe allié. La liste du cartel comprendra les noms de MM. De Kersmaker, conseiiler sortant J. Ellaers, iustituteur pensionné E.Gilles, employé M. Kahu, conseiiler suppléant O. Libotte, docteur en médecine, conseiiler sortant-F. Maerschalck, sculpteur-orne- maniste T. Michotte, gantier A. Pétillon, conseiiler sortant. SAINT-JOSSE-TEN-NOODE. L'Asso ciation libérale présentera les candidatures suivantes MM. Bellens,Claes, Goens, Huret,Jaspers, Martiny, Poplimont et Vandersteen, tous conseillers sortants.Les candidats nouveaux sontMM. Halewyck, avocat La Roche, aDcien conseiiler Schmidt-Dujardin, den- tiste Vranckx, architecte MOLENBEEK-SAINT-JEAN. L'Al- liance catholique ouvrière da cette com mune s'est réunie lundi soir, sous la pré- sideace de M. le conseiiler Cornand. Aux acclamations d'une assistance exception- nellement nombreuse, elle a acclamé les candidats suivants pour l'élection commu nale du 20 octobre MM. Bardenhewer, peintre sur verre Beullens employé de commerce Chatrian, avocat Coeckx, négociant Cooseman», jardinier Dalle, expert-comptable Draps, meunier Gheude ingénieur Hoosemans, bijoutier Magdelyns, journaliste Moens, maratcher Pêtre, confiseur, et Verlynden, négociant en charbons. NIVELLES. L'alliance catholique et démocratique vient de désigner ses candi dats pour les élections cammunales du 20 octobre prochain. JOURN&L S'YPRES ©rgane Gatholique de l'Hrrondissement 21 cot uvviütf U abuivl ld VCl lflcailuii üvo >1 tri tf- yl o l'anpaiQnumant1

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1907 | | pagina 1