N°
Causerie féminine
JUBILÉ
n* 1,
Ln bon augure
ar nos adversaires est double empêcher
les catholiques d'atteindre la majorité abso-
lue, permettre aux libéraux d'arriver au quo
rum, eest a dire, d'obtenir en bulletins de lis
te le 5e des suffrages valables. Pour réaliser
1 un de ces buts on engage les libéraux a ne
voter que pour la liste n° 3 pour atteindre
l'autre but on voudrait amener certains
ékcteurs douteux soit k voter pour la liste 1
n° 2 toute entière, soit pour un des candi
dats de cette liste et pour 6 catholiques. Or
combien de douteuxy a-t-il Une centaine
tout au plus II est, dans ces conditions de
toute impossibilité que la liste n° 2 atteigne
le quorum qui sera de 900 voir au moins.
Voter pour la liste n° 2, e'est done émet-
tre un vote inefficace. C'est favoriser le jeu
des libéraux qui voudraient amenerlelection
de M. Brunfaut.
Pourquoi ne parle-t-on que de Brunfaut
et non pas de Dechièvre, eet autre ami de
l'ouvrier C'est que si un siègo devait être
attribué a la liste n° 3 et si l'élu était M.
Dechièvre, celui-ci céderait sa place a M.
Brunfaut, son suppléant.
Quoi qu'on fasse, si par malheur un des
candidats de la liste catholique devait ne
pas être élu a la majorité absolue, M. Brun
faut obtiendrait le 7e siège. M a is cela ne
sera pas 1 Personne ne panachera, personne
n'émettra un vote incomplet tous les
catholiques voteront en tête de la liste
Qui sont nos adversaires Les libéraux
proprement dits et la liste n° 2. Mais cela ne
fait qu'un. M. Froidure et ses amis sont
libérauK au même titre que leB candidats de
la ilste n° 2. S'il en était autrement M.Froi
dure ne se serait-il pas choisi des co candi
dats catholiques Or, il a précisément choisi
des libéraux militants; M. Lapiere tigurait
notamment sur la liste libérale aux élections
communales de Novembre 1895. Que la liste
n° 2 est libérale, c'est le Weergalm qui le
ditle groupe des Yprois (nous ne serions
done pas Yprois nous est sympatbique,
car il porte des noms d'amis politiques.
Arrivés au conseil communal, quel pro
gramme les candidats de la liste l° 2 sui-
vraient-ils Apparemment le programme
des libéraux, puisque ca sont eux qui
seraient leurs mandants.
Le Progrès de Dimanche dernier le dit
carrément lorsqu'il imprime, que beaucoup
de libéraux voteront pour la liste n°2.
C est que ces libéraux sont persuadés que la
liste n° 2 a pour programme, le programme
du parti libéral.
Personne dailleurs ne s'aviserait de
croire qu'un des candidats de la liste n°2
une fois arrivé au conseil dirait par exem-
ple dans une d'scussion des comptes d'une
fabrique d'église consume t on beaucoup
de gaz dans cette église 1
Ou par exemple, a propos de l'école de
musique cette question ne nous regarde
pas, la musique et le gaz n'ont pas de
rapports entre eux.
Ou bien encore a propos des intéréts géné-
raux de la viile cmsume-t on encore du
pétrole
Non, la, ne serait pas leur programme. A
cela ne se bornerait pas leur participation
aux affaires coinmunales, mais au contraire
ils s'efforceraient a instaurer, a réaliser le
progamme libéral.
Et quel est le programme des libéraux
Ilse résumé en un motla baine antireli
gieuss. La question religieuse, qui est une
question capitals qui divisera toujours
catholiques et libéraux. Les libéraux s'atta-
quent et s attaqueront nos croyances
religieuses, a notre foi, tantöt d'une fa^on
ouverte mais trés souvent hypocritement.
Eux qui se disent affranchis de tous
préjugés.nous regardent comme des esclaves
et des incapables par ce que nous croyons
en Dieu.
Ahl nous serious des esclaves et des inca
pables et ils nous voudraient tiaiter coinme
tels paree que nous croyons en Dieu, paree
que nous prions. Et ils voudraient nous arra
cher cette foi, faire de nous des iucrédules.
Non, la foi ne rend pas esclave et incapa
ble. Avec Lacordaire je dis que la foi fortifie
les caractères.
Mais ils en veulent a la foi, paree que la
foi impose des sacrifices, des devoirs.
Ils se mettraient a plat vent e pour un
roi quelconque dans le bui d'obtenir un
avantage,8ans peur de se rendre esclaves et
incapables,mais ils n'oseraient se prosterner
devant Dieu, le roi des rois.
Comme les journaux libéraux le disent
toujours c'est k la destruction de nos croyan
ces religieuses,que tendraient tous les efforts
des libéraux. Et notez que c'est en vain que
l'un ou l'autre élu réchignerait, car l'adage
populaire ditvous soutiendrez qui vous
Boutieiat.
Ah ils parient bien de plus d egalité,plus
de probité, plus de fraternité. Mais tout
cela est sans valeur dans leur bouche.
Est ce peut être au nom de ces principes
qu'un de leurs journaux attaquait pendant
des années un des citoyens les plus inéritants
de la ville. J'ai eu l'honneur de stigmatieer
devant la justice la lache conduite de eet
organe du parti libéral et je saisis l'occa-
sion de porter publiquement hommage a la
victime de leurs ignobles accusations. (La
salie ovationne longuement M. le bourgmes-
tre Colaert).
Plus de liborté, de probité, de fraternité
clamaient ils et ill jetaient a la rue les
soeurs Lamotte qui se dépensaient pour
l'enseiguement des enfants du peuple 1
Est-ce au nom de ces principes qu'au
temps de leur administration ils regardaient
les catholiques commes des parias
Est-ce au nom des mêmes principes qu'ils
enlèveraient du ccuur de l'ouvrior tout germe
de foi et d'espoir en une vie meilleure?
Est-ce au nom des mêmes principes, qu'ils
empècheraient l'enseignement religieux des
eufants du peuple, mais enverraient leurs
propres fils et filles dans les colléges des
Pères Jésuites et les grands pensionnats
Qu'ils aideraient k créer des families mal-
heureuses et sans foi mais tècheraient de
procurer a leurs fils des épouseschrétimnes
Est-ce au nom des mêmes principes que
nous les voyons,après une vie d'intoxication,
chez le peuple, d'haine antireligieuse, tout
heureux de se reconcilier a leur lit de mort
avec ce Dieu qu'ils ont tant ha'i.
Nous vous connaissons, libéraux, a votre
programme, a vos actes.
Je ne doute pas que vous autres électeurs
clairvoyants vous ne voudrez, ni de la
liste libérale, ni de la liste, qui fait cause
commune avec la liste libérale. Ni N° 2 ni
N° 3.
Une seule liste est capable de gérer les in
téréts de la ville au mieux des intéréts de
tous, c'est la liste N° fl, la liste catholique.
Inutile est-il pour moi d'insister sur le
programme des candidats catholiques, ni sur
les actes de l'administration communale
catholique depuis qui elle est a la tête de la
ville. Les orateurs qui m'ont précédé dans
les réunions précédentes vous ont longue
ment parlé de tout cela. Le passé d'ailleurs
aussi est un sur garant pour l'avenir.
Quel est la garantie que rr.oi je vous donne
en me présentant a vos suffrages Des pro
messes je n'en fais pas. Vous me connaissez,
j'aime le peuple, j'en suis issu, je ne l'oubli-
rai pas et ses intéréts seront les miens, c'est
mon devoir et je n'y faillirai pas.
Vous autres aussi avez un devoir 4 accom-
plir, vous connaissez les listes en pre'sence,
une seule, la liste catholique, est capable
d'assurer le bien-être de la ville. A vous de
la faire triompher et a voter comme un seul
homme sous le N° i. Agissez ainsi et le
carillon, qui il y a 17 ans annoncait la
victoire du parti catholique annoncera
Dimanche prochain que les cathol'ques sont
encore vainqueurs dans la lutte.
L'orateur au moment de regagner sa place
est l'objet d'acclamations qui semblent ne
pas vouloir finir.
Les acclamations recommencent lorsque
notre sympatique bourgmestre se léve pour
prendre la parole.
ainsi, travaillez auprès de vos amis et con-
naissances et notre triomphe sera éclatant.
(Longs Applaudissements, et enthousiasme
indescriptible).
Votez en tête de la liste N
en noireissant le centre
de la case placée sous le
Je ne dirai que quelques mots, commence
Monsieur Colaert, tous les orateurs ont bien
parlé, ont clairement exposé leurs idéés, j'y
vois le gage qu'ils seront de bons adminis
trateurs.
Je dois remercier MM. Vanderghote et
Begerem des bonnes paroles qu'ils viennent
de dire a mon adresse.
II y a en effet 10 ans le 23 octobre prochain
que je suis entré au conseil communal. Pen
dant ces vingt années,j'ai fait tout mon possi
ble en faveur du bourgeois et de l' ouvrier
dans l'avenir je continuerai a agir de la sorte.
La lutte ne parait pas vivc. Mais méfiez vous
de la maneuvre des libéraux. Ils travaillent
d une ta^on sournoise. Ainsi ils répandent le
bruit que je combats un candidat catholique.
C est un mensonge.Tous les catholiques,toute
la listen0 i doit passer et partout dans mes
tournees, et je le repété ici, je dis votez sous
le N° 1, pas de panachage, tous sous le N° i.
Nous ne voulons ni des libéraux, ni de
ceux qui font alliance avec eux.
Le sentiment religieux est vivace a Ypres,
la procession de eet après midi l'a encore
démontré. Vous, qui avez arboré votre
drapeau, qui avez illuminé votre maison au
passage de Jesus-Eucharistie, oseriez vous
en conscience voter poui une des listes N° 2
ou N° 3 ou pour un de leurs candidats? Non
ce serait un crime.
On est avec Dieu ou avec nos amis. On est
contre Dieu ou avec nos ennemis.
N ayant pas de griefs a faire valoir contre
les catholiques, les listes d'opposition disent
que l'un ou l'autre des candidats catholiques
manque de sympathie. Quels moyens mes-
quins Vous ne vous y arrêterez pas et vous
envisagerez que la ville n'a jamais été aussi
florissante que sous l'administration catholi.
que et qu elle continue a prospérer chaque
année grace aux catholiques.
Encore un mot, le Progrès, pour amener
le trouble dans le public, dit qu'il n'y a que
l5o personnesaux réunions du Volkshuis I
Je viens de vous compter, vous êtes au-dela
de 600 aujourd'hui et je vous engage a venir
plus nombreux encore Samedi prochain a
8 heures du soir.
Pour finir je repète encore qu'il n'y a
qu'une facon de bien voter c'est de noircir le
point blanc sous le N* I, toutes les antres
fagons de voter sont mauvaises. Agissez
Dites done, mes chères, si nous causions
un peu musique aujourd'hui La musique
adoucit les moeurs, parait-il, et en temps
d'élections il faut s'estimer heureux, n'est ce
pas, quand les coups de tam-tam et de
grosse-caisse des musiciens politique? ne
s'accompagnent pas d'autres effets
moins heureux rappelant trop fidèlement le
fameux concert des nations.
Mais ne médisons pas sans réserve de nos
moeurs électorales. Voyez plutot a Dranou-
tre. Est il rien de plus édifiant que le jol i
trait qu'on nous signale la bas a l'actif des
catholiques de 1 endroit Elus sans lutte et
économisant de ce chef le nerf de la guerre
honni soit qui mal y pense ils s'em-
pressent de distribuer aux pauvres de la
comunne lintégralité de leconomie réalisée.
Ah 1 quel dommage qu'il n'en puisse être de
même partout 1
Oui, parions musique puisque c'est un de
nos arts favoris. Parions musique surtout
paree que la encore la reconnaissance nous y
oblige. Aussi bien, si les Yprois ne se trou-
vaient trés bien d'avoir Notre Dame de
Tuine pour Patronne, c'est certainement
Ste-Cécile qu'ils choisiraient a sa place.
Dire que, sans parler des sociétés chorales,
maitrises, etc., notre petite ville ne compte
pas moins d'une demi douzaine de musiques
notamment la Fanfare royale et les cinq
harmonies de la ville, des Anciens Pompiers,
des Orphdins, de St Michel et de 1'EcoIe de
Bienfaisance Et mieux encore que la
quantité, nous avons la qualité. Et c'est ici
qu'il y a lieu de savoir gré a l'administraiion
catholique de ce qu'elle a fait pour le de've-
loppement et le peifectionnemet du grand
art d'agrément. L'école de musique surtout
répond dignement a ce que nous attendions
d'eile non seulement elle fait sentir son
influence en ville mais elle commence déja
a iaire parler trés avantageusement d'eile
deci dela dans ie pays et jusqu'en notre
Conservatoire royal.
Mais tant de ressources pour satisfaire
nos goüts musicaux nous ont rendu exi-
geant et sans nous lasser jamais des
concerts donnés par nos meilleures musiques
locales, nous aimons bien, pour varier, en
tendre de temps en tempi quelque
bonne musique étrangère. Aussi félicitons
nous vivement notre édilité d'avoir si bien
répondu a notre attente en nous procurant,
de temps a autre, l'audition d'une de ces
phalanges musicales du pays ou de l'étran-
ger dont la réputation s'étend au loin.
Par exemple, une musique que nos édiles
tolèrent un peu trop complaisament, a
notre avis, c'est celle des orchestrions des
cabarets et de salles de danse. Ici, comme en
beaucoup d'autres villes, il est vrai, cette
musique la est taxée. Mais la taxe est légere
et le fléau sévit en narguant l'impuissante
barrière.
Nous ne pouvons cependant pas attendre
de coucher nos mioches que tout ce tapage
nocturne ait cassé par suite de la lassitude
de ceux qui dansent au son de ces orches
trions.
Et nous mêmes, entre la musique de ces
machines la et celle de nos jeunes tyran-
neaux, nos amours, oü trouver les moments
de silence nécessaires a notre repos
La tolérance est certes une belle chose,
tant qu'elle ne s'exerce pas au détriment de
libertés beaucoup plus respectables que celles
qui achètent, au prix d'une taxe, le droit de
dégénérer plus ou moins en licence.
Aussi bien nos édiles ne sont-ils pas en
retard de tolérance, voire de complaisance et
de générosité envers tous. N'ont-ils pas
encore, void quelques jours a peine, accordé
un subside de iooo francs et quelques autres
gracieusetés a la Société libérale Vlaamsche
Ster pour contribuer au succes de ses lêtes
jubilaires
Est-il besoin de faire observer a nos édiles
qu en se montrant un tantinet moins tolé
rants, au grand profit de toutes les mères et
de tous les bébés.ils feraient plaisir du même
coup a tous les bons pères de familie, a
quelque opinion qu'ils appartiennent
Mais qu'ils n'aillent done pas croire pour
cela que nous soyions des empêcheuses de
danser en rond. Oh I que non. Si peu inté
ressants que soient les bals de cabaret menés
a grand renfort d'orchestrions, tolérez les
done, M.M. les édiles, si cela peut faire le
bonheur de quelques cabaretiers et de leuis
clients, mais sachons respecter avant tout les
désirs de Celui qui fit le jour pour l'activité
et la nuit pour le repos. Sans cela nous nous
prendrions a maudire ce bel éclairage dont
vous avez pourvu la ville et qui permet de se
soustraire aux lois établies par le Créateur.
Mais voici que cette question de musique
menace d'amener la brouille et que l'harmo-
nie risque d'aboutir au désaccord et a la
cacophonie. Changeons bien vite de sujet....
Si nous causions politique, puisque c'est la
grande actualité
La politique pour ramener l'accord, c'est
d'un paradoxal réussi. Et pourtant De
l'excès du mal naft souvent le remède.
La politique c'est le choc des idees d'oü
jaillit la lumière. Attribuez, si vous voulez,
au sectarisme, a l'ambition, a l'intérêt, le
plus clair des flots d'éloquence que répandent
et de la noble ardeur que déqploient les poli-
ticiens, en temps d'élections surtout. II n'en
reste pas moins que les idéés les plus géné
reuses et les plus se'duisantes sont remuées
et présentées a l'opinion publ.que.
Je me refuse a croire nos hommes assez
peu raisonnablcs pour ne pas finir par se
mettre d'accord, dans la pratique, sur les
points de rapprochement si nombreux de
leurs théories.
Prenons plutót un exemple. Ni catholi
ques, ni libéraux, ni gaziers ne laisseront
suspecter la sincérité de leur amour pour la
liberté et la tolérance. Dès lors, est-il admis
sible qu'ils ne finissent pas par aboutir, en
matière d'enseignement, a un régime s'inspi-
rant du grand principe, prétendümer.t
commun, de la liberté Quoi de plus logique
que de décréter que les écoles sont institu
tions privées que catholiqmes, libéraux,
gaziers, etc. ont le droit d en fonder et de
les organiser conformément a leurs principes
philosophiques que les pouvoirs publics les
subsidieront toutes au prorata de leur popu
lation, pourvu qu'elles réunissent un mini
mum de conditions indispensables pour toute
école et pour tout enseignement, car il ne
saurait être question, n'est ce pas, de faire
patronner et soutenir officiellement un
établissement insalubre, un antre révolu»
tionnaire ou anarchiste, une école de crime,
d immoralité ou d'intolérance
Voila 77 ans que la constitution beige, née
en partie de l'accord des opinions sur Ie
principe de la liberté d'enseignement, nous
invite toujours a chercher sur ce terrain, cher
a tous, eet apaisement de nos querelies qui
est dans les voeux de tous.
Non, je ne puis croire que eet admirable
mouvement de progrès qui s'étend aujour
d'hui a toutes les branches de l'activité
najionale n'affecte bienlót aussi le domaine
de la politique et ne supprime les regrettables
effets de celle-ci en supprimant leurs causes.
Non, nous n'attendrons pas pour cela le
centenaire de notre chère Constitution. Si
vous êtes sincères, Messieurs, prouvez le
done sans retard en faisant l'accord des partis
sur ces grands mots de liberté et de tolérance
dont vous avez tous plein la bouche. Et notre
joyeux carillon voici que je me remets a
parler musique entonnera dimanche sa
plus patriotique brabanconne.
Rosette
cette suprème satisfaction des hommes dé
vouésé la chose publique,d'avoir vu pendant
vingt ans ses concitoyens lui renouveler
constamment leur confiance, et, mieux en-
core, de savoir que son nom est béni de toute
ia classe ouvrière d'une ville.
Nous n'illuminerons pas cette fois en l'hon.
neur dece jubilaire mais ses amis regret-
tent vivement que son mandat ne soit pa»
a renouveler, dimanche prochain, afiu de
pouvoirlui donner, ce jour ia, un éclatant
témoignage de reconnaissance.
Et bien ce témoignage ils ont l'occasion
de le lui procurer ausd complètement que
s'il ótaii sur les rangs.Car il est de la trempe
de ceux qui estiment que la cause est tout et
qu'il n'est, lui, qu'un ouvrier de cette cause
bi nous croyous, nous, avec tous nos
amis, comme avec une fouie de libéraux
que eet administrateur modèle 11e serait pas
rein placé, il pense, lui, avec tous les esprits
larges, qu uucuu homme n'est .indispensable
ea ce bas monde.
Les cathuliques comptent toujours a?ec
la Providence.Ils croieut qu'il importe avant
tout d'assurer le triomphe de la bonue cause
et que les bons dirigeants de cette cause
leur seront alors conservés ou dons-és par
surcroit.
C'est pourquoi nous savons qu un seul
témoignage de reconnaissance plaira a notre
ém nent bourgmestre celui d'assurer di
manche le triomphe complet de la )ijte
catholique. Aucune autre manifestation de
fète ne sera acceptée par lui qu'a cette
condition la.
Vive n tre digtie Bou grn s re!
Vive la liste IS0 J
Voter pour un ou deux candidats des listos
adversaires c'est renier le programme catholique
et vouloir l'élection d'un candidat de liste n° 3.
Votez en tête de liste, sous le
N° fl. C'est le vote le plus simple
et le plus efficace.
Ypres aura le 23 Octobre prochain, un
grand jubilaire.
Sou norn Demandez le a tous leséchos
de notre viile. 11 n'est pas une rue, pas une
ruelie qui ne le redise avec reconnaissance
et tierté. 11 est inscrit et répété cent lois sur
tous les nouveaux pavages, sur tous les élé
gants trottoirs de nos grandes artéres et üe
nos quartxers populaires,comme il l'est aussi
sur nos vieux monuments mis en restaura-
tion et sur les fagades artistiques, nouvelies
ou anciennes, qui enjolivent notre ville.
11 est inscrit en caractères lumineux sur
ctiacun des réverbères de notre bel ecfairage
public.
lx se lit au frontispice de nos écoles iibres
soutenues par son concours il se Ixt même
sur chacune ile ces éeoies quo nos adversai
res consxdèrent comme les leurs et qu'xl leur
a non seulement conservées mais améliorées
sans lésiuer, dans un généreux esprit de
condescendance.
Un pouvait même le lire, il y a quelques
jours, daus 1 illumination de Tête de ia so
ciété dramauque libérale Vlaamsche Ster
gratiüée de ses génerosités.
(Je 110m se inèie au bruissement des belles
frondaisons de toutes nos promenades pu-
bliques et de nos plantations de rues il
eclate dans fes gaies tonaiués de nos squares.
Mais il est grave surtout dans ie coeur de
i'ouvnar yprois et de toutes les mères de
familie reconnaissants de tout ce qu'il a fait
pour l assaimssement et l'embeilissemeut de
la ville, a commencer par les quartiers
pauvres.
Notre digne bourgmestre eélébrera, eu
effet, ce jour lè, sa viugtième année de
dévoüment au service de ia ville d Ypres.
i Après avoir sacniié a la chose publique
l'étude la plus lucrative de notre viile, après
lui avoir sacrifié aussi sans ménagements
une robuste santé, après avoir récoité pour
prix de ses sacrifices des avanies innom
brables qui ont révoité tous les honnêtes gen3,
même parmi ses adversaires politiques les
plus ardents, il g<j.üte du moin» aujourd'hui i
Nous ne sommes pas un peuple fort dé-
monstratif. A cóté des Francais notamment
nous sommes d uue réserve excessive dans la
manifestation publique de nos sentiments.
Con bi en de fois arrive-t-il, par exemple,
que le public yprois, si amateur pourtaut de
bonne musique, gratifie de quelques applau
dissements les plus brillantes exécutions de
l'Harmonie Communale C'est a peine même
si nous y sommes aliés de quelques claque-
ments de mains lors des récents concerts
des Grenadiers.
Même fioideur apparente le plus souvent
devant les plus belles allocutions de nos
orateurs publics. Il faut remuer bien fort la
corde sensible pour que 1 Yprois éprouve le
besoin de manifester bruyammeut les senti
ments qu'il éprouve. A plus forto raison,
pour que les catholiques y aillent de huées,
comme des vulgaires jeunes gardes libéraux,
il faut que leur t épulsion soit bien vive pour
un homme a qui ils sentent le besoin de le
dire sur ce ton la.
Eh bien les Yprois des catholiques
en majoiitó réunis dimanche soir au
Volkshuis, se sont payés l'extra de ce ton
significa tif.
Et c'est le singe Yprois de Combes qui en
a eu les honneurs.
C'est assez dire que les Yprois se sou-
viennent du passage de M. Brunfaut a l'Hó-
tel-de-Ville et qu ils ne veulent, a aucun
prix, qu'il y retourne.
Voici 23 ans que la Belgiqne a ballayé de
son l arlemeut la bande maconnique qui, en
l'espace de six années seulement, avait
réussi a accumuler déja des ruines irrépara-
bles et a instaurer un régime d intolérance
pareil a celui qui sévit en France.
Eh bi n l'Yprois ne veut pas que la
même engeance ne fht-elle représentée
que par un seul homme aille s'iustaller
encore sous notre libre Beffroi.
II a tenu a Ie crier bien haut afin qu'il n'y
ait aucune inéprise.
Laugure est excellent; et nos adversaires
doivent se rendre compte déja de la mala-
dres8e qu'ils ont commise en iuscrivant sur
leur liste ce nom nefaste. Pour la première
fois, depuis seize ans, ils avaiont l'occasion
d'escompter sans trop de témérité uusuccès
relatif, par suite de la complicité plus au
moins formelle des gaziers qui s'ofï'rent a
leur servir d'escabeau... Et voilé qu'ils
ratent maladroitement cette occasion unique
et compromettent iirémódiablement leurs
chances de succès en présentant au corps
electoral, k coté de noms trés respectables
sinon populaires, celui d'un homme dont la
place est dan3 toutes les loges que vous vou
drez, mais non pas a l'hótel de ville de la
cité flamande quo garde Notre Dame de
Tuine.
La liste N° 2 n'a d'autre raison
d'être que de taeher d'enlever
des voix aux catholiques, d'em-
pêcher ceux-ci d'atteindre la
majorité absolue et d'assurer par
la R. P. l'entrée de Brunfaut au
conseil communal.
1