N° Causerie féminine JUBILÉ n* 1, Ln bon augure ar nos adversaires est double empêcher les catholiques d'atteindre la majorité abso- lue, permettre aux libéraux d'arriver au quo rum, eest a dire, d'obtenir en bulletins de lis te le 5e des suffrages valables. Pour réaliser 1 un de ces buts on engage les libéraux a ne voter que pour la liste n° 3 pour atteindre l'autre but on voudrait amener certains ékcteurs douteux soit k voter pour la liste 1 n° 2 toute entière, soit pour un des candi dats de cette liste et pour 6 catholiques. Or combien de douteuxy a-t-il Une centaine tout au plus II est, dans ces conditions de toute impossibilité que la liste n° 2 atteigne le quorum qui sera de 900 voir au moins. Voter pour la liste n° 2, e'est done émet- tre un vote inefficace. C'est favoriser le jeu des libéraux qui voudraient amenerlelection de M. Brunfaut. Pourquoi ne parle-t-on que de Brunfaut et non pas de Dechièvre, eet autre ami de l'ouvrier C'est que si un siègo devait être attribué a la liste n° 3 et si l'élu était M. Dechièvre, celui-ci céderait sa place a M. Brunfaut, son suppléant. Quoi qu'on fasse, si par malheur un des candidats de la liste catholique devait ne pas être élu a la majorité absolue, M. Brun faut obtiendrait le 7e siège. M a is cela ne sera pas 1 Personne ne panachera, personne n'émettra un vote incomplet tous les catholiques voteront en tête de la liste Qui sont nos adversaires Les libéraux proprement dits et la liste n° 2. Mais cela ne fait qu'un. M. Froidure et ses amis sont libérauK au même titre que leB candidats de la ilste n° 2. S'il en était autrement M.Froi dure ne se serait-il pas choisi des co candi dats catholiques Or, il a précisément choisi des libéraux militants; M. Lapiere tigurait notamment sur la liste libérale aux élections communales de Novembre 1895. Que la liste n° 2 est libérale, c'est le Weergalm qui le ditle groupe des Yprois (nous ne serions done pas Yprois nous est sympatbique, car il porte des noms d'amis politiques. Arrivés au conseil communal, quel pro gramme les candidats de la liste l° 2 sui- vraient-ils Apparemment le programme des libéraux, puisque ca sont eux qui seraient leurs mandants. Le Progrès de Dimanche dernier le dit carrément lorsqu'il imprime, que beaucoup de libéraux voteront pour la liste n°2. C est que ces libéraux sont persuadés que la liste n° 2 a pour programme, le programme du parti libéral. Personne dailleurs ne s'aviserait de croire qu'un des candidats de la liste n°2 une fois arrivé au conseil dirait par exem- ple dans une d'scussion des comptes d'une fabrique d'église consume t on beaucoup de gaz dans cette église 1 Ou par exemple, a propos de l'école de musique cette question ne nous regarde pas, la musique et le gaz n'ont pas de rapports entre eux. Ou bien encore a propos des intéréts géné- raux de la viile cmsume-t on encore du pétrole Non, la, ne serait pas leur programme. A cela ne se bornerait pas leur participation aux affaires coinmunales, mais au contraire ils s'efforceraient a instaurer, a réaliser le progamme libéral. Et quel est le programme des libéraux Ilse résumé en un motla baine antireli gieuss. La question religieuse, qui est une question capitals qui divisera toujours catholiques et libéraux. Les libéraux s'atta- quent et s attaqueront nos croyances religieuses, a notre foi, tantöt d'une fa^on ouverte mais trés souvent hypocritement. Eux qui se disent affranchis de tous préjugés.nous regardent comme des esclaves et des incapables par ce que nous croyons en Dieu. Ahl nous serious des esclaves et des inca pables et ils nous voudraient tiaiter coinme tels paree que nous croyons en Dieu, paree que nous prions. Et ils voudraient nous arra cher cette foi, faire de nous des iucrédules. Non, la foi ne rend pas esclave et incapa ble. Avec Lacordaire je dis que la foi fortifie les caractères. Mais ils en veulent a la foi, paree que la foi impose des sacrifices, des devoirs. Ils se mettraient a plat vent e pour un roi quelconque dans le bui d'obtenir un avantage,8ans peur de se rendre esclaves et incapables,mais ils n'oseraient se prosterner devant Dieu, le roi des rois. Comme les journaux libéraux le disent toujours c'est k la destruction de nos croyan ces religieuses,que tendraient tous les efforts des libéraux. Et notez que c'est en vain que l'un ou l'autre élu réchignerait, car l'adage populaire ditvous soutiendrez qui vous Boutieiat. Ah ils parient bien de plus d egalité,plus de probité, plus de fraternité. Mais tout cela est sans valeur dans leur bouche. Est ce peut être au nom de ces principes qu'un de leurs journaux attaquait pendant des années un des citoyens les plus inéritants de la ville. J'ai eu l'honneur de stigmatieer devant la justice la lache conduite de eet organe du parti libéral et je saisis l'occa- sion de porter publiquement hommage a la victime de leurs ignobles accusations. (La salie ovationne longuement M. le bourgmes- tre Colaert). Plus de liborté, de probité, de fraternité clamaient ils et ill jetaient a la rue les soeurs Lamotte qui se dépensaient pour l'enseiguement des enfants du peuple 1 Est-ce au nom de ces principes qu'au temps de leur administration ils regardaient les catholiques commes des parias Est-ce au nom des mêmes principes qu'ils enlèveraient du ccuur de l'ouvrior tout germe de foi et d'espoir en une vie meilleure? Est-ce au nom des mêmes principes, qu'ils empècheraient l'enseignement religieux des eufants du peuple, mais enverraient leurs propres fils et filles dans les colléges des Pères Jésuites et les grands pensionnats Qu'ils aideraient k créer des families mal- heureuses et sans foi mais tècheraient de procurer a leurs fils des épouseschrétimnes Est-ce au nom des mêmes principes que nous les voyons,après une vie d'intoxication, chez le peuple, d'haine antireligieuse, tout heureux de se reconcilier a leur lit de mort avec ce Dieu qu'ils ont tant ha'i. Nous vous connaissons, libéraux, a votre programme, a vos actes. Je ne doute pas que vous autres électeurs clairvoyants vous ne voudrez, ni de la liste libérale, ni de la liste, qui fait cause commune avec la liste libérale. Ni N° 2 ni N° 3. Une seule liste est capable de gérer les in téréts de la ville au mieux des intéréts de tous, c'est la liste N° fl, la liste catholique. Inutile est-il pour moi d'insister sur le programme des candidats catholiques, ni sur les actes de l'administration communale catholique depuis qui elle est a la tête de la ville. Les orateurs qui m'ont précédé dans les réunions précédentes vous ont longue ment parlé de tout cela. Le passé d'ailleurs aussi est un sur garant pour l'avenir. Quel est la garantie que rr.oi je vous donne en me présentant a vos suffrages Des pro messes je n'en fais pas. Vous me connaissez, j'aime le peuple, j'en suis issu, je ne l'oubli- rai pas et ses intéréts seront les miens, c'est mon devoir et je n'y faillirai pas. Vous autres aussi avez un devoir 4 accom- plir, vous connaissez les listes en pre'sence, une seule, la liste catholique, est capable d'assurer le bien-être de la ville. A vous de la faire triompher et a voter comme un seul homme sous le N° i. Agissez ainsi et le carillon, qui il y a 17 ans annoncait la victoire du parti catholique annoncera Dimanche prochain que les cathol'ques sont encore vainqueurs dans la lutte. L'orateur au moment de regagner sa place est l'objet d'acclamations qui semblent ne pas vouloir finir. Les acclamations recommencent lorsque notre sympatique bourgmestre se léve pour prendre la parole. ainsi, travaillez auprès de vos amis et con- naissances et notre triomphe sera éclatant. (Longs Applaudissements, et enthousiasme indescriptible). Votez en tête de la liste N en noireissant le centre de la case placée sous le Je ne dirai que quelques mots, commence Monsieur Colaert, tous les orateurs ont bien parlé, ont clairement exposé leurs idéés, j'y vois le gage qu'ils seront de bons adminis trateurs. Je dois remercier MM. Vanderghote et Begerem des bonnes paroles qu'ils viennent de dire a mon adresse. II y a en effet 10 ans le 23 octobre prochain que je suis entré au conseil communal. Pen dant ces vingt années,j'ai fait tout mon possi ble en faveur du bourgeois et de l' ouvrier dans l'avenir je continuerai a agir de la sorte. La lutte ne parait pas vivc. Mais méfiez vous de la maneuvre des libéraux. Ils travaillent d une ta^on sournoise. Ainsi ils répandent le bruit que je combats un candidat catholique. C est un mensonge.Tous les catholiques,toute la listen0 i doit passer et partout dans mes tournees, et je le repété ici, je dis votez sous le N° 1, pas de panachage, tous sous le N° i. Nous ne voulons ni des libéraux, ni de ceux qui font alliance avec eux. Le sentiment religieux est vivace a Ypres, la procession de eet après midi l'a encore démontré. Vous, qui avez arboré votre drapeau, qui avez illuminé votre maison au passage de Jesus-Eucharistie, oseriez vous en conscience voter poui une des listes N° 2 ou N° 3 ou pour un de leurs candidats? Non ce serait un crime. On est avec Dieu ou avec nos amis. On est contre Dieu ou avec nos ennemis. N ayant pas de griefs a faire valoir contre les catholiques, les listes d'opposition disent que l'un ou l'autre des candidats catholiques manque de sympathie. Quels moyens mes- quins Vous ne vous y arrêterez pas et vous envisagerez que la ville n'a jamais été aussi florissante que sous l'administration catholi. que et qu elle continue a prospérer chaque année grace aux catholiques. Encore un mot, le Progrès, pour amener le trouble dans le public, dit qu'il n'y a que l5o personnesaux réunions du Volkshuis I Je viens de vous compter, vous êtes au-dela de 600 aujourd'hui et je vous engage a venir plus nombreux encore Samedi prochain a 8 heures du soir. Pour finir je repète encore qu'il n'y a qu'une facon de bien voter c'est de noircir le point blanc sous le N* I, toutes les antres fagons de voter sont mauvaises. Agissez Dites done, mes chères, si nous causions un peu musique aujourd'hui La musique adoucit les moeurs, parait-il, et en temps d'élections il faut s'estimer heureux, n'est ce pas, quand les coups de tam-tam et de grosse-caisse des musiciens politique? ne s'accompagnent pas d'autres effets moins heureux rappelant trop fidèlement le fameux concert des nations. Mais ne médisons pas sans réserve de nos moeurs électorales. Voyez plutot a Dranou- tre. Est il rien de plus édifiant que le jol i trait qu'on nous signale la bas a l'actif des catholiques de 1 endroit Elus sans lutte et économisant de ce chef le nerf de la guerre honni soit qui mal y pense ils s'em- pressent de distribuer aux pauvres de la comunne lintégralité de leconomie réalisée. Ah 1 quel dommage qu'il n'en puisse être de même partout 1 Oui, parions musique puisque c'est un de nos arts favoris. Parions musique surtout paree que la encore la reconnaissance nous y oblige. Aussi bien, si les Yprois ne se trou- vaient trés bien d'avoir Notre Dame de Tuine pour Patronne, c'est certainement Ste-Cécile qu'ils choisiraient a sa place. Dire que, sans parler des sociétés chorales, maitrises, etc., notre petite ville ne compte pas moins d'une demi douzaine de musiques notamment la Fanfare royale et les cinq harmonies de la ville, des Anciens Pompiers, des Orphdins, de St Michel et de 1'EcoIe de Bienfaisance Et mieux encore que la quantité, nous avons la qualité. Et c'est ici qu'il y a lieu de savoir gré a l'administraiion catholique de ce qu'elle a fait pour le de've- loppement et le peifectionnemet du grand art d'agrément. L'école de musique surtout répond dignement a ce que nous attendions d'eile non seulement elle fait sentir son influence en ville mais elle commence déja a iaire parler trés avantageusement d'eile deci dela dans ie pays et jusqu'en notre Conservatoire royal. Mais tant de ressources pour satisfaire nos goüts musicaux nous ont rendu exi- geant et sans nous lasser jamais des concerts donnés par nos meilleures musiques locales, nous aimons bien, pour varier, en tendre de temps en tempi quelque bonne musique étrangère. Aussi félicitons nous vivement notre édilité d'avoir si bien répondu a notre attente en nous procurant, de temps a autre, l'audition d'une de ces phalanges musicales du pays ou de l'étran- ger dont la réputation s'étend au loin. Par exemple, une musique que nos édiles tolèrent un peu trop complaisament, a notre avis, c'est celle des orchestrions des cabarets et de salles de danse. Ici, comme en beaucoup d'autres villes, il est vrai, cette musique la est taxée. Mais la taxe est légere et le fléau sévit en narguant l'impuissante barrière. Nous ne pouvons cependant pas attendre de coucher nos mioches que tout ce tapage nocturne ait cassé par suite de la lassitude de ceux qui dansent au son de ces orches trions. Et nous mêmes, entre la musique de ces machines la et celle de nos jeunes tyran- neaux, nos amours, oü trouver les moments de silence nécessaires a notre repos La tolérance est certes une belle chose, tant qu'elle ne s'exerce pas au détriment de libertés beaucoup plus respectables que celles qui achètent, au prix d'une taxe, le droit de dégénérer plus ou moins en licence. Aussi bien nos édiles ne sont-ils pas en retard de tolérance, voire de complaisance et de générosité envers tous. N'ont-ils pas encore, void quelques jours a peine, accordé un subside de iooo francs et quelques autres gracieusetés a la Société libérale Vlaamsche Ster pour contribuer au succes de ses lêtes jubilaires Est-il besoin de faire observer a nos édiles qu en se montrant un tantinet moins tolé rants, au grand profit de toutes les mères et de tous les bébés.ils feraient plaisir du même coup a tous les bons pères de familie, a quelque opinion qu'ils appartiennent Mais qu'ils n'aillent done pas croire pour cela que nous soyions des empêcheuses de danser en rond. Oh I que non. Si peu inté ressants que soient les bals de cabaret menés a grand renfort d'orchestrions, tolérez les done, M.M. les édiles, si cela peut faire le bonheur de quelques cabaretiers et de leuis clients, mais sachons respecter avant tout les désirs de Celui qui fit le jour pour l'activité et la nuit pour le repos. Sans cela nous nous prendrions a maudire ce bel éclairage dont vous avez pourvu la ville et qui permet de se soustraire aux lois établies par le Créateur. Mais voici que cette question de musique menace d'amener la brouille et que l'harmo- nie risque d'aboutir au désaccord et a la cacophonie. Changeons bien vite de sujet.... Si nous causions politique, puisque c'est la grande actualité La politique pour ramener l'accord, c'est d'un paradoxal réussi. Et pourtant De l'excès du mal naft souvent le remède. La politique c'est le choc des idees d'oü jaillit la lumière. Attribuez, si vous voulez, au sectarisme, a l'ambition, a l'intérêt, le plus clair des flots d'éloquence que répandent et de la noble ardeur que déqploient les poli- ticiens, en temps d'élections surtout. II n'en reste pas moins que les idéés les plus géné reuses et les plus se'duisantes sont remuées et présentées a l'opinion publ.que. Je me refuse a croire nos hommes assez peu raisonnablcs pour ne pas finir par se mettre d'accord, dans la pratique, sur les points de rapprochement si nombreux de leurs théories. Prenons plutót un exemple. Ni catholi ques, ni libéraux, ni gaziers ne laisseront suspecter la sincérité de leur amour pour la liberté et la tolérance. Dès lors, est-il admis sible qu'ils ne finissent pas par aboutir, en matière d'enseignement, a un régime s'inspi- rant du grand principe, prétendümer.t commun, de la liberté Quoi de plus logique que de décréter que les écoles sont institu tions privées que catholiqmes, libéraux, gaziers, etc. ont le droit d en fonder et de les organiser conformément a leurs principes philosophiques que les pouvoirs publics les subsidieront toutes au prorata de leur popu lation, pourvu qu'elles réunissent un mini mum de conditions indispensables pour toute école et pour tout enseignement, car il ne saurait être question, n'est ce pas, de faire patronner et soutenir officiellement un établissement insalubre, un antre révolu» tionnaire ou anarchiste, une école de crime, d immoralité ou d'intolérance Voila 77 ans que la constitution beige, née en partie de l'accord des opinions sur Ie principe de la liberté d'enseignement, nous invite toujours a chercher sur ce terrain, cher a tous, eet apaisement de nos querelies qui est dans les voeux de tous. Non, je ne puis croire que eet admirable mouvement de progrès qui s'étend aujour d'hui a toutes les branches de l'activité najionale n'affecte bienlót aussi le domaine de la politique et ne supprime les regrettables effets de celle-ci en supprimant leurs causes. Non, nous n'attendrons pas pour cela le centenaire de notre chère Constitution. Si vous êtes sincères, Messieurs, prouvez le done sans retard en faisant l'accord des partis sur ces grands mots de liberté et de tolérance dont vous avez tous plein la bouche. Et notre joyeux carillon voici que je me remets a parler musique entonnera dimanche sa plus patriotique brabanconne. Rosette cette suprème satisfaction des hommes dé vouésé la chose publique,d'avoir vu pendant vingt ans ses concitoyens lui renouveler constamment leur confiance, et, mieux en- core, de savoir que son nom est béni de toute ia classe ouvrière d'une ville. Nous n'illuminerons pas cette fois en l'hon. neur dece jubilaire mais ses amis regret- tent vivement que son mandat ne soit pa» a renouveler, dimanche prochain, afiu de pouvoirlui donner, ce jour ia, un éclatant témoignage de reconnaissance. Et bien ce témoignage ils ont l'occasion de le lui procurer ausd complètement que s'il ótaii sur les rangs.Car il est de la trempe de ceux qui estiment que la cause est tout et qu'il n'est, lui, qu'un ouvrier de cette cause bi nous croyous, nous, avec tous nos amis, comme avec une fouie de libéraux que eet administrateur modèle 11e serait pas rein placé, il pense, lui, avec tous les esprits larges, qu uucuu homme n'est .indispensable ea ce bas monde. Les cathuliques comptent toujours a?ec la Providence.Ils croieut qu'il importe avant tout d'assurer le triomphe de la bonue cause et que les bons dirigeants de cette cause leur seront alors conservés ou dons-és par surcroit. C'est pourquoi nous savons qu un seul témoignage de reconnaissance plaira a notre ém nent bourgmestre celui d'assurer di manche le triomphe complet de la )ijte catholique. Aucune autre manifestation de fète ne sera acceptée par lui qu'a cette condition la. Vive n tre digtie Bou grn s re! Vive la liste IS0 J Voter pour un ou deux candidats des listos adversaires c'est renier le programme catholique et vouloir l'élection d'un candidat de liste n° 3. Votez en tête de liste, sous le N° fl. C'est le vote le plus simple et le plus efficace. Ypres aura le 23 Octobre prochain, un grand jubilaire. Sou norn Demandez le a tous leséchos de notre viile. 11 n'est pas une rue, pas une ruelie qui ne le redise avec reconnaissance et tierté. 11 est inscrit et répété cent lois sur tous les nouveaux pavages, sur tous les élé gants trottoirs de nos grandes artéres et üe nos quartxers populaires,comme il l'est aussi sur nos vieux monuments mis en restaura- tion et sur les fagades artistiques, nouvelies ou anciennes, qui enjolivent notre ville. 11 est inscrit en caractères lumineux sur ctiacun des réverbères de notre bel ecfairage public. lx se lit au frontispice de nos écoles iibres soutenues par son concours il se Ixt même sur chacune ile ces éeoies quo nos adversai res consxdèrent comme les leurs et qu'xl leur a non seulement conservées mais améliorées sans lésiuer, dans un généreux esprit de condescendance. Un pouvait même le lire, il y a quelques jours, daus 1 illumination de Tête de ia so ciété dramauque libérale Vlaamsche Ster gratiüée de ses génerosités. (Je 110m se inèie au bruissement des belles frondaisons de toutes nos promenades pu- bliques et de nos plantations de rues il eclate dans fes gaies tonaiués de nos squares. Mais il est grave surtout dans ie coeur de i'ouvnar yprois et de toutes les mères de familie reconnaissants de tout ce qu'il a fait pour l assaimssement et l'embeilissemeut de la ville, a commencer par les quartiers pauvres. Notre digne bourgmestre eélébrera, eu effet, ce jour lè, sa viugtième année de dévoüment au service de ia ville d Ypres. i Après avoir sacniié a la chose publique l'étude la plus lucrative de notre viile, après lui avoir sacrifié aussi sans ménagements une robuste santé, après avoir récoité pour prix de ses sacrifices des avanies innom brables qui ont révoité tous les honnêtes gen3, même parmi ses adversaires politiques les plus ardents, il g<j.üte du moin» aujourd'hui i Nous ne sommes pas un peuple fort dé- monstratif. A cóté des Francais notamment nous sommes d uue réserve excessive dans la manifestation publique de nos sentiments. Con bi en de fois arrive-t-il, par exemple, que le public yprois, si amateur pourtaut de bonne musique, gratifie de quelques applau dissements les plus brillantes exécutions de l'Harmonie Communale C'est a peine même si nous y sommes aliés de quelques claque- ments de mains lors des récents concerts des Grenadiers. Même fioideur apparente le plus souvent devant les plus belles allocutions de nos orateurs publics. Il faut remuer bien fort la corde sensible pour que 1 Yprois éprouve le besoin de manifester bruyammeut les senti ments qu'il éprouve. A plus forto raison, pour que les catholiques y aillent de huées, comme des vulgaires jeunes gardes libéraux, il faut que leur t épulsion soit bien vive pour un homme a qui ils sentent le besoin de le dire sur ce ton la. Eh bien les Yprois des catholiques en majoiitó réunis dimanche soir au Volkshuis, se sont payés l'extra de ce ton significa tif. Et c'est le singe Yprois de Combes qui en a eu les honneurs. C'est assez dire que les Yprois se sou- viennent du passage de M. Brunfaut a l'Hó- tel-de-Ville et qu ils ne veulent, a aucun prix, qu'il y retourne. Voici 23 ans que la Belgiqne a ballayé de son l arlemeut la bande maconnique qui, en l'espace de six années seulement, avait réussi a accumuler déja des ruines irrépara- bles et a instaurer un régime d intolérance pareil a celui qui sévit en France. Eh bi n l'Yprois ne veut pas que la même engeance ne fht-elle représentée que par un seul homme aille s'iustaller encore sous notre libre Beffroi. II a tenu a Ie crier bien haut afin qu'il n'y ait aucune inéprise. Laugure est excellent; et nos adversaires doivent se rendre compte déja de la mala- dres8e qu'ils ont commise en iuscrivant sur leur liste ce nom nefaste. Pour la première fois, depuis seize ans, ils avaiont l'occasion d'escompter sans trop de témérité uusuccès relatif, par suite de la complicité plus au moins formelle des gaziers qui s'ofï'rent a leur servir d'escabeau... Et voilé qu'ils ratent maladroitement cette occasion unique et compromettent iirémódiablement leurs chances de succès en présentant au corps electoral, k coté de noms trés respectables sinon populaires, celui d'un homme dont la place est dan3 toutes les loges que vous vou drez, mais non pas a l'hótel de ville de la cité flamande quo garde Notre Dame de Tuine. La liste N° 2 n'a d'autre raison d'être que de taeher d'enlever des voix aux catholiques, d'em- pêcher ceux-ci d'atteindre la majorité absolue et d'assurer par la R. P. l'entrée de Brunfaut au conseil communal. 1

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1907 | | pagina 2