CO N C ERT A la Chambre QHÊOttwm Téléplione 52 Téléphone 52 Samedi 7 Décembre 1907 10 centimes ie iS 42 Annee N° 4457 Le Miracle Réveilion Fête des Rois Les fils des Beiges en France Le Sénat Sermon de Charité rChronique Yproise et... Neuve- glisoise A Caton, Zoïle et Zola L'ïnitnaculée Conception Om s'übonne rue au Bcurte, 36, Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. a Ypres, et a tows les bureaux de poste du royaume. Dimanche 15 Décembre 1907 Discours de M. Grousseau La réponse du Ministre iir tournez donc& 1 éc> le JO JOURN TPRES ©rgane Gatholique de l'Arrondissement Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent i5 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centime» la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coutent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a l'Agpnee Mayas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. La 2e Conférence d'Apologétique du Cer. cle d'Etudes et de ConférencesExcelsior aura lieu Ala Salle IWE1NS, Mercredi 11 Décembre, ft 8 1/2 heures trés precises. signe de la religion chrétienie par le R. P. Symphorien docteur en Philosophie de l'Institut Supé rieur de Philosophie A l'Université de Louvain. HARMONIE COMMUNALE a 6 heures du soir, Salie Pauwels [entree sous le Nieuwwerk) Programme 1. Lespetits Beiges, marche militaire, EDM. JAMINÉ. 3. Obéron, ouverture, CH. M. DE WEBER. 3. Rigodon de Dardanus, musique de RaMEAU (1739) 4. Les deux Pigeons, Ballet, d'ANDRÉ MESSAGER. N*' 1, 2, 3, 4. 5. Fantaisie de l'opéra Rigoletto DE VERDI. 6. LégovianeDanse Eipagnole, LacoME. Le Réveilion annuel aura lieu au Cercle catholique le 3i décembre a 9 3/4 h. A 8 1/4 heures concert par le Cercle symphonique. Le Lundi 6 Janvier a 7 h. souper des Rois au Cercle Catholique. A l'occasion de la discussion du budget d» la guerre sur une question posée par M. Grousseau, député du Nord, le général Picquart, ministre de la guerre, a fait une déclaration importante, qui nous intéresse vivement. M.Qrousseau tient ft attirer, d'une manière spéciale, l'attention du ministre de la guerre sur la situation des jeunes gens nés en 1884, qui sont visés par la convention franco- beige de 1891, et par la convention franco- Suisse de 1880. Ces jeunes gens, au lieu dêtre portés sur leg tableaux de recensement a l'Age de 20 ans révolus n'y étaient inscrits qu'a l age de 22 ans terminés l'année précédente. C'est ce qui résulte notamment de Partiele 2 de la convention franco-beige du 30 Juillet 1891. Oomme, d'autre part, ces jeunes gens, aux termes de Partiele 12 de la loi militaire de 1889, n étaient assujettis qu'aux obligations de la classe a laquelle ils appartiennent par leur Age, ils n'avaient qu'un an de service actit a accomplir. 11 n'en est plus de même sous ia loi du 21 mars 1905, mais il en était ainsi sous la loi du 15 Juillet 1889. 0r, les jeunes gens, nés en 1884, qui appar tiennent par leur Age a la classe 1904 sont, aussi bien que les jeunes gens nés en 1883 9ui appartiennent par leur Age a la classe de 1903, régis par la loi de 1889. M. Groussau continue Je n'ai pas A examiner en ce moment la •phère d application de la convention franco-beige, mais je ne crains Pas d'affir- mer que les jeunes gens nés en 1884 appartenant a la classe de 1904, sont sous f e»pire de la loi de 1889. Parnai les jeunes gens de cette classe, les UB|>üont été incorporés qu'après leurs 22 aDï, et je crois savoir que M. le Ministre de la Guerre compte les assimiler a des "journés quin'ont plus k accomplir qu'un "u de service. Ces autres, ayant devancé l'époque prévue Par la convention franco-beige, dans des conditions spóciales que je suis prêt, si c'est nécessaire, a signaler, ne peuvent pas équitablement être reten us sous les dra- peaux après Ie renvoi de la classe 1904. Te demande a M. le Ministre de la Guerre d'ordonner leur retour immédiat claus leurs foyers, et j'espère, après l'entretien que j'ai eu avec lui, qu'il doahera satisfaction a cette demande. En ce qui concerne les franco-beiges dont a parlé M. Grousseau, je considère queceux de la classe 1904 oïit les mêmes droits que ceux de la classe 1903, ils peuvent être compaiés a des ajournés, qui n'ont qu'un an a faire. Je sais bien qu'il y a une circu laire de mon prédécesseur, M. Etienne, du 113 janvier 1905, en sens contraire, mais je ne suis pas de son avis. Certaias franco- beiges de la classe 1904 ayant déja plus d'un an de service vont être renvoyés le plus tot possible. M. Grousseau. Je prends acte de cette déclaration, Cette déclaration aréeliement son impor tance pour les Beiges fort nombreux qui résident en Prance. La ville de Roubaix a elle-seule compte environ trois cents jeunes gens, qui pourront en bénéficier. Séance du 3 décembre. Examen du projet de loi ^ir les mines déja voté par la Chambre.Le prince Albert assiste a la séance. Mgr KEESEN examine longuement ia ques tion du droit de propriété sur les mines. II se déclare partisan de la domanialité et de la journée de huit heures cependant il votera la loi a titre transactionnel et si des mesures sont prises pour prévenir les abus. M. HUBERT, ministre de l'industrie et du travail, fait remarquer qu'au sein des com missions réunies du Sénat on a convenu de transiger sur les questions de principes pour des raisons d'opportunité. Aussi na t-on pas voulu innover dans les principes.On a admis qu'il fallait s'en tenir aux principes du légis- lateur de 1810, qui consacre le droit du possesseur de la surface, mais qui permet a l'Etat de le régler. Ce faisant, on a agi sagement. L'honorable ministre décrit sommairement l'économie du projet nouveau. II est néces saire de rajeunir la réglementation que l'Etat impose aux concessionnaires tant pour la demande en concession que pour l'exploita- tion. L'article 11 port tout uniquement que dans la région réservée, l'Etat ne pourra faire de concessions. II ne pourra pas davan- tage exploiter lui-même sans qu'une loi spéciale ne soit intervenue. L'article 11 n'anéantit done pas le vieux principe des droits de propriété du propriétaire de la surface. M. HANREZ, libéral, est d'avis que le gouvernement a trahi les intéréts du pays en accordant de nouvelles concessions sous 1 empire de la loi de 1810. Séance du 4 décembre. Continuation de la même discussion. A M. Hanrez qui avait protesté contre lélévation des prix du charbon et affirmé quelle était une conséquence de l'organisa- tion actuelle, le ministre répond Si vous voulez faire disparaitre les trusts et les coalitions, laissez accorder des conces sions. laissez exploiter ces gisements plus vous jetterez de marchandises sur le marché, plus les prix baisseront. M. Verspreeuwen dépose a l'article 8 du projet un amendement ainsi concu L'acte de concession stipulera que l'Etat pourra exiger annuellement pour ses besoms personnels la livraison d'une quantité de charbon a concurrence d'un dixième de la production, et dont le prix sera basé sur le cours du jour, sans que ce prix puisse excé- der un bénéfice net de 2 francs par tonne L'auteur s'attache a défendre son amen dement même contre le socialiste Picard qui le qualifie de collectiviste. Séance du S décembre. S. A. R. le prince Albert est présent. M. DUPONT, vice-président du Sénat et rapporteur du projet, fait d'abord l'historique de ja question. Dans le nouveau bassin houiller, dit il, il ne reste, en effet, que peu de surface a con- céder. Mais il n'en est pas moins vrai que de seront nombreux articles de la loi en dis cussion applicabies A toutes les exploitations minières. C'est done a tort qu'on prétend que cette loi sera sans objet. L'article 36 lui-même, qui est relatif a la limitation de la durée du travail, quoique ne visant que les concessions dans le Limbourg, sera fatalement étendu a tous les cbarbonna- ges du pays, au surplus, il faudra de nom- breuses années avant que cet article ne trouve son application, et d'ici la, la legislation sociale aura probablementfourni une solution qui s'étendra a toutes les industries. L'orateur combat l'amendement Ver- spreeuwen. Le ministre fait de même. Sur quoi, M. Verspreeuwen retire son amende ment au grand regret de M. Picard. La Chambre marche eiie marche même avec une vitesse inaccoutinuée. Persóvérera- t-elle Nous Fespérons. Déja elle a discuté et voté plusieurs projets de loi d'ordre juridique, et notam ment la proposition ayant pour but de simplifier les formalités du mariage. A propos de cette proposition, a surgi une autre proposition visant le témoignage des femmes dans les actes de l'Etat civil naissances, mariages, décès. Naturellement M. Golaert, qui est un partisan résolu du féminisme dans ses revendications justes et raisonnables, fut nommé rapporteur. La proposition fut déposée au début de la séance du 29 novembre et déja, dans la même séance, notre honorable Représentant, déposa son rapport approuvé a l'unanimité des membres de la conamissiou. Toute la Chambre vota la proposition. Nous apprenons que, dans le courant de cette semaine les sections centrales chargées de l'examen des deux budgets de l'Intérieur et des Sciences et des arts se sont réunies, et qu'a l'unanimité M. Colaert a été nommé rapporteur de ces deux budgets. Mardi 3 Décembre Au début de la séance, M.de Trooz dépose le projet de loi ratifiant le traité d'an- nexion du Congo a la Belgique et eu deman de le renvoi a la Commission des XVII. M. Janson préconise, au contraire, le renvoi du projet aux sections. M. Hymaus rappelle que la Chambre a décidé de soumettre l'ensemble de la ques tion a ia Commission des XVII trés heureu- sement composée, car toutes les fractions de la Chambre y sont équitablement représen- tées. Suit une longue discussion, a laquelle prennent aussi part le socialiste Bertrand et M. Scholiaert. Finalement, le renvoi aux sections est rejetépar50 voix contre 33 (socialisteset radicaux). Le projet est done renvoyé A la Commission des XVIII. Mercredi 4 Décembre La Chambre reprend la discussion du projet de loi sur l'emploi du flamand devant les juridictious répressives de l'arrondisse- ment de Bruxelles. M. Monville, député libéral de Bruxelles, combat ie projetil trouve detestable 1'idéé de ia formation d'un double jury. Le ministre de la justice invoque, d'une part, le principe qui reconnait a tout incul- pé le droit de se défendre et d'ètre jugé dans la langue qui lui est la plus familière d'autre part, la statistique qui démontre que dans l'arrondissement de Bruxelles le plus grand nombre des habitants parle le fla mand, ou le flamand et le frangais. II faut un double jury précisémenc paree que la province du Brabant est bilingue. Quant aux membres du parquet de Bruxelles, ils sont parfaitement en état de s'acquitter des Ij obligations que leur imposera la nouvelle I loi. I Après un débat sur le moment auquel l'accusé devra cboisir son jury, on passe au I vote sur le3 différents articles qui sont tous adoptés. Jeudi 5 Décembre A l'ordre du jour 1 examen du projet de loi portant modification des articles 151, 187 et 413 du Code d'instruction criminelle. Cette réforme a pour objet de ne faire courir le délai d'opposition contre les con- damnations par défaut qu'a partir de la signification du jugement a personne, ou du moment ou le condamné aura eu connais- sance de la condamnation prononcée contre lui. M. Devigne, député libéral de Gartd, n'approuve pas le projet et croit qu'il eüt suffi pour mettre un terme aux abus, de prolongerles délais. M. Woeste considère comme non justifiées les craintes exprimées par M. Devigne. Les articles sont successivement adoptés et le projet est voté en première lecture. Un auditoire particulièrement nombreux se trouvait Dimanche dernier, vers 4 heures, a Féglise de St Martin, pour y entendre le R. P. Ollivier, le célèbre conférencier, de jadis, de Notre-Dame de Paris. En réalité nous y avons entendu, et écouté avec plaisir, une charmante conférence sur la nature et les quaiités requises de Ia Charité chrétienne. Le prédicateur a choisi, pour développer son sujet, Fexplication et i'application de la parabole bien connue du charitable Sama- ritain. Mais de cette parabole il a fait Fexégèse avec des détails de topographie, a'histoire, d'ethnographie et des notions bibliques, si intéressants qu'après ci; q (quarts d'heure de religieuse attention, ies auditeurs restaient également avides de sa parole. Avec une aisance magistrale il fit i'applica tion de cette parabole A l'exercice de la charité chrétienne. L'exemple du bon Samaritain, qui traduit si bien Fesprit de Notre-Seigneur, nous dit de faire la charité par un motif surnaturel d'amour de Dieu et du procbain, sans aucune distinction de personnes pour quelque raison naturelle. Le nécessiteux c'est le membre souffrant de Jésus-Christ. II n'y a guère que les nécessités plus grandes qui puissent légitimer des secours plus empressés et plus abondants. II nous apprend encore que nos oeuvres de miséricorde, pour être plus agréables a Dieu, demandent notre action personnelle, un généreux dévouement, et une sagesse pré voyante. Enreprenant les principales idéés de son instruction, l'orateur finit par un éloquent appel a la générosité des auditeurs. 1 La quête, qui a suivi, aura trouvé la part bonne pour les pauvres. Amusant tout plein le dernier numéro du Progrès. Réduit a quia sur la question de la prétendue victoire libérale, et incapable de démolir nos chiflres, son correspondant de campagne se console en démoiissant... nos coquilles Nos typos oh les traitres 1 nous ont fait écrire constribuer pour contribuer derniere pour dernière cobuste pour robus- 1 te d marqué pour a marquéPis que cela 5 ils ont refusé, après nous.de mettre un accent circonflexe la oh il n'en fallait pas,notamment sur les majuscules Le plus amusant c'est que cette le<jon d ortographe est donnée en pur chinois de Neuve-Eglise a l'exception de deux mots latins seulement qu'il vous orthographie rabies fanaticus Nous aurions mauvaise grSce a ne pas lui laisser, pour le consoler de sa défaite politi que, les innocentes joies d'un triomphe typo- graphique ainsique le butin de quelques coquilles en compensation des nombreux hêtels de ville conquis par nos amis. Maisvoyezsa déveine Tandisque l'aca- démicien de Neuve-Eglise nous donne son cours d'orthographe, voici que, dans 1» colonne attenante, le styliste du chef lieu, en enfant terrible, vient impitoyablement gater la sauce. II vous démolit les vers de Boileau lui même avec un sans gêne qui n'a de com parable que la désinvolture avec laquelle il corrige la langue d'outre-Neuve-Eglise, et vous parle, sans sourciller, d'engence et de crane obtu, a en rendre jaloux le juriste de campagne qui professe a ses cótés 1 11 parait que nous aurions confondu un des correspondant8 du Progrès avec sou Sosie. Nous lui en dounons acte bien volon- üer3. Si ressemblaats qu'iis soient, neus ne les confondrons plus. Quelques traits de détail les distiuguent, en effetl'un pré- fère le sport cycliste, i'autre le sport des plongeons rien du plongeon politique. L'un a appris a sourire jaune comae ErnestI'autre, quoi qu'il fasse, rit vert comme Auguste. A part cela, les deux font la paire. Nous ne garantissons pas, toute- fois, de ne jamais confondre Caton avec Zoïle, car tous deux fréquentent Neuve- Eglise et son Académie. Un Chinois même ies confondrait. Ce que dirait le Christ, s'il revenait sur la terre, vous voulez le savoir Mais, nul doute qu'il ne reprenne, sans y changer uu mot, ses divins enseignements et ses stigmatisantes apostrophes. Aux catholiques assez tièdes pour ne plus faire qu un parfait vomitif, II dirait, aujourd'hui comme alors, qu'il les vomit de sa Louche. Aux pharisiens libéraux qui le combat- tent et foulent aux pieds ses préceptes, tout en pronon^ant soa Nom et en invoquant sa sublime morale, il crierait, comme il y a dix neuf siècles sépulcres blanchis 1 En cette fête du 8 décembre que nous célébrons deu,ain et A la veilie de l'ouverture du j ubilé cinquantenaire de Lourdes, nos lecteurs s intéresseront A quelques détails et suuveniis se rattachant A fa proclamation de la glorieuse prérogative de la Vierge. Et tout d'abord, rappeions un des grands triomphes de ce dogme il précéda de cinq siècles et demi ia definition solenuelle et contribua saus doute beaucoup A écarter pendant si longtemps le besoin d uue déüni- tion dogmatique. Jamais thèse universitaire n'aura été soutenue aussi brillamment que le fut celle de l'Imtuaculóe Conception de Marie, a la Sorbonne de Paris, en 1305, par le jeune frère-mineur Jean Duns Scot. Emu des controverses qui agitaient a ors l'université de Paris sur Ja question de l'Im- maculée Conception de la Mère de Dieu, le Pape avait ordonué une discussion publique en présence de ses légats. Une foule de doc- teurs accoururent 4 Paris pour ce débat. Avant de se présenter a i'illustre assemblee, Duns Scot va se prosterner devant une statue de la Vierge et demande a Celle, qu'il se disposait a defendre,la force de triompher des ennemis, ies modernistes d'alors. Et voila que la statue de xMarie vers laquelle

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1907 | | pagina 1