f Téléphone 52 Téléphone 52 Samedi 11 Janvier 1908 10 centimes ie N° 43 Ikmm 446^ Kt ren nes Pontifical es Cerclc deludes el de ConférencesExcelsior!» Les Funéraillesde M.deTrooz chef du cabinet j CONSEIL COMMUNAL Le nouveau chef du cabinet Monsieur Schollaert Le cheaiiii de fer d'Hazebrouck. a la frontière beige On s'abosine rue au Beurre, 36, Ypres, et A tous les bureaux Le Jcurnal d'Ypres parait une fois par semaiae. de poste du royaume. d'Ypres La Glacé Les chiens itègléments communaux Budget 1908 Démission de Vr Eugéne Struye comme éc'eyin I JOURNAL TPRES ©rgane Satholfque de l'Arrondissement Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 ?r. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent i5 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centimes la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a VAgence Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. Liste précé lente fr. 180.00 E. H. Dilger, Bestierder der Knech ten weezenschool, Yper 25.00 Eene onbekende dienstmeid 2.00 Mercreai piochaio, t5 Janvier 1908, aura lieu, a la Salle Iweins, a 8 1/2 heures trés precises, la quatrième Conférence d'Apoio- gétique. Un nouveau conféreni ier, lei? P. Mar tialbachelier en théologie de l'Université de Louvain, traitera de la RESURRECTION de N. S. Jésus Christcommc preuve de la religion chiétienne. Les abonnés r.ecevront sous enveloppe le syllabus de la conférence. Lundi ont eu lieu a Bruxelles les funérail- les de M. de Trooz, ministre de l'Intérieur, et chef du cabinet. Elles ont revêtu un caractère des plus solennel. Malgré le froid intense, des milliers de personnes se pressaient aux abords du Palais de la Nation. Des troupes sont arrivées d'Anvers pour renforcer les garnisons de Bruxelles. Et la haie est formée, sur tont le parcours du cortege, d'un cóté par des soldats d'infanterie, de l'autre par des gardes civiques. A 10 heures la familie du regretté minis tre, parmi lesquels ses neveus M. Georges Iweins, ju?e d'instruction a Gand, et le chevalier Theodore van Elewyck, substitut <|u procureur général prés la cour d'appel de Gand, ainsi que les membres du gouverne ment, prennent place dans la chapelle arden- te, k droite et a gauche du catafalque. La chapelle arJente est de toute beauté. Les murs de la salie des pas-perdus tout entière sont tend as de crêpe, et le catafalque :st dressé prés du grand escalier du Sénat. 3ur la bière sont déposés l'uniforme, la daque et l'épée du ministre. Sous la croix, in grand cousin porte toutes les décoration» lu défunt, et un obit aux armes de la familie le Trooz est devant le cercueil. La salie des pas-perdus est bondée. Le énat et la Chambre s'y trouvent presque u grand completa peine quelques absents, our des raisons de santé'. En outre, tous les ouverneurs des provinces, la plupart des Jiïimiisaires d'arrondissements, le collége ffievinal et les membres du conseil commu- *1 de Bruxelles, la députation permanente le conseil provincial du Brabant, une délé- uion de la ville de Louvain, tous lea fonc- >nnaires des départements ministériels et innombrables amis du défunt, venus de us les points du pays. Avant la levée du corps des discours sont ononcés par M. Schollaert, comme prési- nt de la chambre, par M. Liebaert en sa »lité de doyen des ministres, par M. Sau- secrétaire général du ministère de itériaur et par le lieutenant-général Ver ste, inspecteur général des gardes civi- du royaume. -e président de la chambre fut, dèsl'en- cei lami intime de M. de Trooz, son lotoyen, qui devint son compagnon de e et ion collègue au conseil provincial du bant, puis au Parlement il retrace la tere d» l'éminent chef que le parti catho- le vient de perdre. Jules de Trooz naquit a Louvain le 21 ier i85-, II avait a peine atteint depuis quelque» s i ^ge de l'éligibilité, que ses concitoyens c°nfièrent le mandat de conseiller pro- '®1. G'était en 188J. II ne tarda pas dre dans le conseil une place considéra- se consacrait non seulement au mandat avait accepté, mais a toutes les oeuvres 'Ppelaient un dévouement. II n'en est pas dans sa ville natale, pres que aucune dans son arrondissement qui ne l'ait compté au nombre de ses membres les plus actiis et la plupart parmi ses directeurs. Celles qui l'absorbèrent davantage au déout de sa carrère furent les ceuvres ouvnères et les oeuvres scolaires. II s'y lévéia o'ganisateur de premier ordre. Ses mérites le signalaient pour un tbéa- tre plus vaste lorsque en 1889 nous perdi- mes ie vénéré M. Delcour, ancien ministre de 1 intérieur, il fut appelé a le remplacer a la Chambre des représentant-s. Son mandat lui fut renouvellé constamment depuis lors. C'est a la Chambre qu'il donna toute sa mesure. 11 prit part a presque tous les grands débats. Sa tacilité d assimilation, son apreté au travail, sa ciarté d'exposition en faisaient un deba'er de piemier ordre. Toujours il se montra a la hauteur de la tache qui lui était imposée. Aussi lors de la reconstilution du cabinet en 1899, Sa Majesté fit appel a son dévouement et a son concours et lui confia le ministère de i'inté- rieur et de l'instruction publique. M. Liebaert, ministre des finances, rappelle les services rendus par M. de Trooz comme ministre et comme chef du cabinet. Sa gestion pendant prés de huit ans des multiples services du département de 1 'inté rieur et de l'instruction publique a été fécon- de sur le terrain de l'ensei'gnement elle fut marquée par le merveilleux élan donné a l'instruction primaire, par le développemenj incessant de 1 enseignement supérieur, par les mesures prises pour favoriser les études scientifiques a l'étranger.Son röle fut brillant dans nombre de débats politiques il défen- dit avec un rare talent la réforme électorale de 1899 et la loi de milice de 1902 il se fit un titre d'honneur d'assurer la stabilité des emplois communaux et comment ne pas parler, même en ce jour de deuil, du triom- phe que lui vaut l'organisation desinoublia- Cudule par des sous-officiers des grenadiers et des carabiuiers. Un cortège imposant et interminable comprenant les plus. hautes autorités civiles et militaires du pays accompagne le corps. Le prince Albert suit le cercueil et precede la tamille. Les coins du poêle sont tenus, a gauche, par MM Sauveur, le général Verstraete, le ministre Liebaert et Simonis, vice-président du Sénat a droite par MM. le bourgrnestre De Mot, le gouverneur Beco, le ministr: Renkin et le président Schollaert. A cote', de MM. les ministres Davignon, Del >eke, Hubert, Heiieputte etH.llebaut, venaient MM. les ministres d'Etat de Fa- vereau, Van den Heuvel, De Lantsheere, Devolder et de Smet de Naeyer. Le Cardinal Mercier, archevêque de Ma- lines, coide 'a mitre blanche et tenant en main la crosse episcopale, s'était rendu aux portes de l'église des SS. Michel et Guduie, pour lecevoir le corps et le bénir. Dan> le choeur de l'église avaient déja pris place les membres du corps diplomatique, au prat. J complet en uniforme d'apparat, et les représentants de la magistrature, revêtus de la pourpre ld cour de cassation et la cour dappel. Du cöté de.l'iipitre se tenaient ie nouvel évêque auxiiiaije, Mgr Legraive, ay.mt ses cotés Mgr Hebbelynck, recteur de l'Uni versité catholique et Mgr Coenraets, vice- recteur. L'église avait regu une décoiation magni- fique et la cérémonie religieuse fui céle'bre'e avec toute la pompe et avec tout 1 eclat qui convenaient aux funérailles d un premier ministre. A la fin du service, le cardinal vint réciter lui-même les absoutes et dire les ultimes prières. Le coitège se reforma a midi pour se dirig.r vers la gare du Nord. L'après-mihi la dépouille mortelle du bles fêtes du anniversaire de notre indé- ministre fut inhumée au cimetière d'Hévetlé pendance nationale II faut renoncer a énumérer, tant elles sont multiples, les occasions qui mirent en haut relief ses talents de parlementaire, d'administrateur, d'organisateur, d'homme d'Etat. Lorsque survint la crise ministérielle d'avril 1907 tous les regards se tournèrent vers lui. Sa carrière ministérielle déja longue lui donnait droit au repos, sa santé ébran- lée le lui commandait peut-être, m'ais il avait entendu la voix du devoir, il caressait l'es- poir de cimenter l'union, il était tenté par l'oeuvre d une plus grande Belgique. Coura- geusement il répondit a l'appel du Roi. Le ministre dépeint ainsi les qualités maf- j tresses du défunt i i C'était un homrne tout de droituie et de i franchise, d'une volonté ferme mise au ser- vice d'un coeur généreux. lis portait son i drapeau avec fierté, mais ses vues étaient larges il estimait que la politique est faite de contingences. Inflexible sur les principes, il était connu pour son esprit de conciliation j et se distinguait par son extréme courtoisie j il avait des adversaires, il n'avait pas d'enne- mis. La verve de sa parole enjouée, la viva- j cité de son eloquence tantót chaude et f vibrante, tantót fine et spirituelle, lui ser- f vaient a attaquer l'adversaire sans le blesser la solidité de son argumentation et la süreté de sa dialectique révélaient la méditation et le labeur du ministre consciencieux qui approfondit lui-même toutes les questions. i Etait-ce sa devise Loco et tempore qui se traduisait dans ce tact, dans ce doigté, dans ce sens politique, dans cette souplesse dont il possédait le secret Pendant le discours de M. Liebaert sont arrivés les représentants du Roi, 'qui ont pris place a droite du catafalque, devant la iamille. Aussitót après les discours, S. A. R. M. le prince Albert est venu saluer la dépouille mortelle de M. Trooz. Immédiatement après, le clergé officiant vient prendre le corps qui est porté a Sainte pres de Louvain, Séance du Mardi 3i Décembre igoy La séance s'ouvre a 6 1/4 heures. Présents MM. Colaert, bourgmestre; Struye etVandenbogaerde,échevins;Fraeijs, Fiets, Vanderghote, Vandenpeereboom, 1 Bouquet, Sobry conseiliers Gorrissen. se crétaire communal. i Le bourgmestre invite la presse a rappe- ler au public et spécialement aux parents qu'il y a toujours grand danger a s'aventu- rer sur la glace des remparts et du canal. Cette glace même après les fortes gelées pré sente toujouis des endroits peu résistants et des accidents sont souvent i craindre. La police veille dans la mesure du possible pour en défendre l'accès, mais ii n'est pas possible de placer partout des agents le long des remparts et du canal, la police devant éga- lement remplir sa besogne ordinaire. Le bourgmestre. II y a a Ypres un nom-- bre considerable de chiens qui errent dans les rues. Des mesures s'imposent et nous serons peut-être amenés a faire capturer les chiens. M. Struye. Une mesure pareille sera mal vue. M. le bourgmestre. Oui, mais en cas de rage ou incriminera le bourgmestre et le conseil communal de ne pas avoir pris des mesures préventives. M. Vanderghote. 11 serait peut être bon de prevenir au préalable. M. le bourgmestre. Nous verrons. M. le bourgmestre. Certains propriétaires et entrepreneurs commencent a ne tenir au- cun compte du règlement communal sur 1 a b&tis3e. lis déposent des matériaux de con struction sur la voie publique et font des chau gements de facades ou même des construc tions nouvelies satis au moins nous aveitir. Si nous ne voulons voir supprtmer le règle ment communal nous devons le faire appli- quer. Nous serons obliges Don seulement de faire poursuivre lescontrevenants, mais exi- gerons la démolition de toute construction faite sans autorisation. Une legére rectification de chiffres est faite au budget 1908 qui est ensuue approuvé dans son ensemble a l'unanimité, M. Struye. Messieurs le moment est venu de cesser ma carrière d'écbevin. Je remercie le conseil du soutien, qu'il ma toujours té- moigné le poids des années m'a empéché de fait e tout ce que je désirais, maisj'ai essayé dans la mesure de mes moyens de travaiiIer a la prospérité de notre ville. J'ai été surtout soutenu dans ma lourde charge par l'honorable bourgmestre, aussi je l'en remercie publiquement. Mon écbevinat a dure plus loDgtemps que je ne le croyais et quejene lesouhaitais,vous trouverez facilement un successeur. car par mi vous un grand nombre peuvent avtc un honneur assumer les charges d'un échevi- nat. D'ailleurs tant que mes forces le per- mettent mon concours nefera jamais défaut. Je vous prie done d'accepter ma démission décheviu. M. le bourgmestre. Messieurs, lorsque 1 honorable M. Struye m'a annoncé sa dé- cision de donner sa démission d'écbevin je n'ai pas osé insister pour le faire revenir sur cette dé< ision. II a ceitaine ment merité un repos, dont, espérons nous, il pourra jouir pendant de nombreuses an nées encore. M. Struye me remercie pour le concours quejelui ai prété pendant son échevinat, mais c'est a moi plutot a remercier M.Struye pour les sages conseils qu'il m'a prodigués pour ie peu que j ai pu faire pour lui, Je suis peruadé que toutè Ja population, a n'importe quelle opinion politique qu'elie appartienne, sera d accord avec moi pour remercier M. Struye des services éminents qu'il a rendus a la ville d'Ypres et pourimplorer le Seigneur d'accorder a M. Struye pendant de nombreuses années enc re un repos bien mérité et une santé floris sente. Longs applaudissements). M. Struye remercie M. le bourgmestre pour ses paroles bienveillantes. M. le bourgmestre. La démission de M. Struye est acceptée et dans uue prochaiua réunion nous choisirons son successeur. La séance est levée a 6 1/2 heures. en toutes circonstances d'impartialiié et de droiture, de fermeté aussi bien que de tact et de pondération, d une compréhension tiès rieïte de ce que permettaient ou nécessitaient les circonstances politiques. On peut cioire 1 Etoile beigeiorsqu'elle écrit que M. Schoilaert fut un président de la Chambre excellent, le meilieur que nous ayons connu depuis 1884. Et Vindépendance qui, dès la première heure, avait dit qu'une combinaison Schollaert était la seule possible dans les circonstances actuelles et qu'il était haute- ment désirable que la direction des affaires lui fut confiée rend loyalement hommage au sens politique de M Schollaert et recon- nait volontiers qu'il jouit d'une autorité personnelle qui 1'impose actuellement comme chefdu gouvernement. La feuille libérale ajoute II ne faut pas se dissimuler que la tache assumée par M. Schollaert est des plus difficiles et que le loyal concours patriotique de tous lui sera indispensable pour faire face a la situation. Quelle que soit son autorité personnelle, elle I seule ne suffira pas a assurer une majorité sérieuseau cabinet pour résoudre la question congolaise. Le chef du cabinet devra done i mettre toute son habileté a la manoeuvre, comme il devra mettre toute sa conscience a concilier les vues des uns et des autres quj^ veulent l'annexion du Congo, mais qui ne s'entendent pas encore sur les conditions de cette annexion. Pour notre part, nous j souhaitons sincèrement que M. Schollaert i réussisse dans sa lourde tdche et qu'il rende au pays les grands services qu'on est en droit d'attendre de lui dans les circonstances I actuelles. j Pareil langage mérite d'être cité et retenu. j 11 est la confirmation de cette appreciation finale du XXe Siècle j Avec M. Schoilaert a sa tête, le ministère j est plus que jamais le ministère de la con» j fiance publique. Le Moniteur de Vendredi a publié l'arrêté royal, nommant M. Franz Schollaert ministre de l'Intérieur, et l'arrêté qui con- firm. it aux ministres en fonctions leurs pori feuilles respectifs. Le nouveau chef du département de 1 intérieur devient en même temps président du conseil. M. Schollaert est député de Louvain et membre du conseil t communal de cette ville il avait été minis tre de l'intérieur et de l'industrie publique de 1895 a 1899, et dépuis 1901 il était président de la Chambre Cette nomination, on peut le dire, était dans les voeux du pays. Dès le lendemain de la brusque mort de M. de Trooz le nom de M. Schollaert s'esttrouvé sur les lèvres de j tous ceux qui hasardaient des pronosttcs au j sujet du remplacement du chet du gouver nement. M. Schollaert s'est acquis comme prési dent de la Chambre une autorité des plus considérables il a dirigé les débats avec une maitrise extraordinaire, faisant preuve Le gouvernement beige a demandé être autorisé par le gouvernement francais a ex ploiter la section située en territoiro fran cais et comprise entre Hazebrouck et Poperinglie, du chemin de fer coucédé par décret du 19 décembre 1866 a la Compagnie beige des ehemins de fer de la Flandre occidentale, dont le réseau aété racheté par l'Etat beige. Un accord a été conclu entre les deux Etats. L'administration des chemin de fer de l'Etat beige s'engage, vis-a-vis de l'Etat francais, exploiter le chemin de fer d'Ha zebrouck a la frontière de Belgique, confor-" mémeut aux lois et règlemènts relatif's a l'exploitation des cuemins de fer frangais, et aux stipulations de la convention du 25 novembre 1869, ainsi que du cahier des charges de la concession de la ligne de la Flandre occidentale. Elle se substitue a la Compagnie. 11 a été stipulé qu'en cas de aaobilisation de i'armée frangaise l'autorité militaire se réservait d'user, a l'égard de la ligne eu question, des droits que lui confèrent sur tous les ehemins de fer frangais la loi du 3 j uil let 1877 et le décret du 2 aoüt de la même année. Le traité aura son effet jusqu'au31 décem bre 1947,date d'expiration de la concession, et pourra continuer d'être valable après cette date par tacite reconduction d'aunée en année. C'est dans ces conditions que la commis sion des travaux publics de la Chambre a proposé d'approuver ie projet de loi présenté par le gouvernement.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1908 | | pagina 1