A ia Chambre Le Sénal Téléphone 52 Téléphone 52 Samedi >5 Février 1908 10 centimes le N° 48 Annee N° 44^69 Elrenues Pontificales Manifestation en l'honneur de M. Struye Hommage a Eugène Struye Lourdes et fa tolérance Attention Au Cercle Excelsior A, On s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres, Le Journal d'Ypres parait une fois par sernaine. et A tons les bureaux de poste dsi royaume. fr. Vive STRUYE tic d - JOURNAL D'YPRES ©rgane Gatholique de l'Arrondissement Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 e. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent i5 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centime» la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplément aires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a 1 'Agenct Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. Liste précé lente M. Nap. Meersseman, Yper 780.00 5o.oo La population catholique de la ville d Ypres et nos amis do l'arrondissement préparent pour Dimanche prochain une manifestation grandiose de sentimen's de vénétation. d'estime et de reconnaissance en l'honneur de celui que nous pou ons appeler le veteran de la cause catholique, Motsieur Eugène Slruye. Ii est juste, que ceux qui connaissent les joies du triouiphe, se inontrent réconnais- sauts én vers ceux qui ne connureut pendant de longues années que les apretés de la lutte et l'ennui des iusuccès, tout en ne se décou- rageant jamais au lendemain de la défaite. l'armi les hommes qui oi.t donné la branie au parti catholique Yprois et qui toujours étaient prêts a payer de leur personne et de leur bourse, du moment que le bien était en cause, nous pouvons citer Monsieur Eugène Struye a une place d'honneur. Des 1854, avant même d'avoir quitté les études, Monsieur Eugène Struye inaugurait sa belle carrière d'homme de bien, en pro- Toquant malgré les hésitations des uns et les craintes des autres, l'institution d'une conférence de Saint Vincent de Paul a Ypres. Dopuis lors, c. k d. pendant plus d'un demi siècle aucune oeuvre un peu im portant n'a été fondée pour la défense de la Foi, le soulagement des pauvres, l'enseigne- ment libre ou le triomphe du parti catho lique, sans quelle n'eut Monsieur Struye ou pour principal promoteur ou pour ferme soutien. Après avoir été de longues années repré sentant et sénateur de l'arrondissement d'Ypres, Monsieur E. Struye a couronné sa carrière en remplissant pendant quatre ans les fonctions d'échevin de sa chère ville natale. Au grand regret de ses amis, l'&ge l'a forcé de sa démettre de ces fonctions. La manifestation de Dimanche répond au besoin que tous ses amis éprouvent de dire a Monsieur Struye quels sentiments de pro fonde estime et d'inaltérable reconnaissance remplisssnt tous les cceurs. Le parti catholique de l'arrondissement se dispose a rendre demain un solennel hom mage de reconnaissance et d'estime a M. Eugène Struye, son ancien député et séna teur. Nous tenons k être les premiers k lui exprimer toute notre gratitude et toute notre admiration. Si le Journal d'Ypres est devenu, dès 1870, le MONITEUR DE LA V1CTOIRE et n'a plus cessé depuis lors d'enregistrer les succes de ses amis sur tous les terrains qu'ils affrontèrent successivement, c'est certaine- ment, en trés grande partie, a Monsieur Eugène Struye qu'il le doit a la vi- gueur et k l'habileté de sa stratégie d'abord, maïs surlout aux éminenteB qualités de l'homme privé et de l'homme public, heu- reusement associées en sa peisonne ces qualités de fond qui l'ont, dès ses débuts, entouréd'un prestige que le temps ne pou- vait que faire grandir sans ceise. Voici-un demi siècle que vibre dans toutes les réunions du parti, dans tous les meetings, dans toutes les assemblées publiques, cette voix male écho d'une ime d'apötre, toujours guidée par la sagesse, toujours harmonisée par la bienveillance. Ayant gardé jusqu'a cette heure même sa force et sa chaleur, les jeunes en ont recueilli les accents, sen sont pénétrés et nourris et, vivants gramophones, la feront retentir encore dans les débats et dans les luttes de l'avenir. La manifestation de ce jour disons le franchement, sans laisser incriminei pour cela notre reconnaissance avait sa raison d être déja bien de.-- années plus iöt. Les vertus même du héros n'en furent pas le moindre empêchement. Mais pour se pro- duire au soir desa carrière et prendre 1 impor tance qu'elle revêtira, nous le savons, cette manifestation n'en a que plus de chances de faire une violence triomphante a !a modestie du héros de la fête, car elle se présentera a ses yeux comme le consolant témoignage que ce courageux effort de toute sa longue vie nesera pas perdu pour la société et pour le parti en faveur desquels il fut si noblement accompli. j (SUITE) M. Colaert, rapporteur. Dans la discus sion du budget en section centrale, une autre jj question a été soulevée, et celle la concerne plus spécialement le budget de l intérieur j il s'agit de la question de la compétence du j pouvoir provincial. Un membre a demandé que les attributions du pouvoir provincial fussent bien définies, notamment en matière d'enseignement. C'est la première fois, depuis de longues années, je pense, que cette question est traitée a la Chambre des représentants et il importe que je m'en explique. Dans le rapport de la section centrale, messieurs, j'ai soutenu qu'en general les attributions du pouvoir provincial sont suffi- samment délimitées. Elles le sont par les articles 3 iet 108 de la Constitution et par les articles 88 et 89 de la loi provinciale. La province ne peut s'occuper que d'intérêts essentiellement provinciaux; ses attributions sont limitées au territoire de la province même elle ne p.ut en sortir. D'autre part, lorsque le législateur s'est prononcé, les délibérations que la province a prises même dans certains cas, lorsqu'il s'agit de délibérations d'intérêt plus ou moins general tombent par la même que le législateur a légiféré ou que le gouverne ment, par des dispositions générales, a réglementé ces matières. Mais il ne s'agissait pas de cela en section centrale. On y a soulevé la question de savoir quelle est la compétence de la province en matière d'enseignement. M. Demblon. C'est cela Est-ce au Hainaut et a la province de Liége que vous faites allusion M. Colaertrapporteur. Si c'est cela, il n'est pas besoin de confirmer ce que je dis. La compétence du pouvoir provincial en matière d'enseignement ne se rattache pas seulement a la question soulevée par M. Demblon, e'est-a-dire a la question de savoir si la province peut créer certains établisse- ments, tels que 1 'institut bactériologique ou le sanatorium dont il a parlé il ne s'agit pas de cela. II s'agit de matière d'enseignement. M. Domblon. J'entends bien, trop bien. M. Colaert, rapporteur. Et lè, le pou voir provincial est limité. En matière d'en seignement primaire, nous serons sans doute d'accord pour dire que, puisque la loi organique a réglé cette matière, la province n'a plus rien a y voir. En matière d'en seignement moyen, la loi de i85o permet aux provinces d'établir des institutions d'enseignement moyen du degré inférieur et du degré supérieur. Suivant une disposition de la loi de 1895, la province peut encore organiser des écoles normales, sauf a en voir régler le nombre par le gouvernement. Nous sommes toujours d'accord mais lorsqu'il s'agit de certaines autres délibéra tions concernant des établissements destruc tion ou de charité, situés dans d'autres provinces, se pose la question de savoir oü s'arrête la compétence de la province appelée t délibérer. M. Demblon. Citez un exemple. M. Colaertrapporteur. Voici un exemple, et c'est celui-li qui a donné lieu aux observations présentées en section centrale. II s'agit de l'orphelinat rationnaliste de Forest. Nous sommes au coeur de la question, n'est-ce pas Cet institut-la est d'initiative privée il a été créé par une société libre- penseuse, qui s'occupe même de faire du commerce. II se trouve, en effet, dans ses statuts que la société peut faire certaines opérations commerciales. C'est done une société commerciale. M. Furnémont. Naturellement,puisque c'est une société coopérative 1 M. Colaert,rapporteur. Naturellement, dites-vous. M. Furnement. Ces malices sont cousues de fil gris M. Colaertrapporteur. Voici ce que je critique a propos de cette institution C'est que certaines provinces subsidient cet établissement et notamment celles de Liége et du Hainaut. Elles donnent, st je ne me trompe, un subside de 1,000 francs a cet institut, qui n'en a, du reste, pas besoin. M. Furnémont. Vous ne dites pas combien ces provinces donnent au clergé catholique. M. Colaert, rapporteur. Ce qu elles donnent au clergé catholique 1 Mais, rien du tout. M. Furnémont. Comment, rien du tout C'est admirable 1 M. Colaért, rapporteur. Qu'est-ce qu'elles donnent au clergé Vous ne répon- drez pas. M. Furnémont. Je vous répondrai, soyez tranquille. (A suivre Mardi 11 février Les ministres répondent a une série de questions. M. Pissaert fait appel a la bienveillance du ministre des chemins de fer a l'égard des victimes de l'attentat de la ligne de Statte a Landen. On continue la discussion de l'interpella- tion Brenez sur la catastrophe du Flénu. Le ministre du travailMM. Pepin, Brene$, CaluwaertSmeets, Troclet et Demblon y prennent part. Mercredi 12 Février Suite de la discussion du budget des che mins de fer. M Delporte, réclame la suppression de la convention avec la société de transport Van Gend. Les différents orateurs préconisent des ameliorations de gares et de communications, demandent des modifications de tarifs et des augmentations de traitements ou de salaires pour certaines catégories du petit personnel et des ouvriers. Les ordres du jour Brenez et Masson sur rinterpellation relative a la catastrophe du Flénu sont rejetés. Jeudi i3 Février M. Pirme\partisan de l'exploitation des chemins de fer par l'Etat se prononce en faveur du statu quo II faut se garder, dit-il, de tout vouloir réformer c'est la pure utopie et réclame électorale. M. Col/s voudrait voir adopter l'heure de l'Europe centrale en remplacement de celle de Greenwich; cela présenteralt de nombreux avantages. MM. FossionTonnelierGravis. De Saedeleer et Heynen s'occupent de questions d'intérêt local. Séance du 11 Février Le président, M. Simonis, flétrit l'odieux attentat dont le roi de Portugal et son fills ont été les victimes. Le Sénat reprend ensuite la discussion du projet de loi complémentaire sur l'emploi de lalangue flamande en matière répressive. On s'occupe surlout a défendre ou a combattre les amendements déposés par M. Sam Wiener. Séance du 12 Février Continuation de la même discussion. Mgr Keesen delend le principe de la loi. Celle ci constitue une répafation envers les flamands des arrondissemenfs de Bruxelles et de Louvain elle ne peut blesser les wallons. MM. Dupont et de Selys-Longchamps j combattent le projet, tandis que MM.Orban de Xivry et Picard en prennent la défense. j Le projet ést voté par 5o voix contre 9 et 3 abstentions. Séance du i3 Février Vote par 6» voix et deux abstention de la loi sur les mines. Une pension annuelle de 2000 francs, est j votée en faveur de la veuve de M. Wettinck, ancien député socialiste de Liége. Partm les bienfaits de toute nature que le j fait de Lourdes a semés, un des moindres j n'est pas d'avoir servi de pierre de touche a j l'esprit de tolérance que la libre-pensée aime a céiébrer et dont elle s'adjuge même volontiers le monopole. Voici que tout au bout de la France, dans un coin perdu des Pyrénées, la Mère des chrétiens vient coaverser, en colloque abso- lument particulier, avec une humble pas- tourelle, A cette nouvelle, des foules de chrétiens, ol-éissent a i'appel céleste, y vont honorer Marie, Laquelle, en retour, se plait y multiplier les gréces et les faveurs, même d'ordre temporel Elle y guérit notammeat des malheureux, même incro- yants, que la science impuissante avait abandonnés. Des milliers et bientót des millions de pèlerins y vont donner libre cours a leurs dévotion d'autres y cherchent une grace ou uue guórison, tous s'en revienuent heu- reux et satisfaits. II sembla qu'il n'y ait pas la pour les mécréauts de quoi se plaiudre.moiiis encore de quoi insulter bien au contraire, nos prétendus philanthropes auraient dü sentir leur oceur humanitaire bondir de joie en présence de taut de bonheur qu'ils 8 avouaient impuissauts a procurer a l'iiu- manité souffrante et désespérée. Les faits se sont chargés de ré veler 'ce qu'il y avait de vrai dans leur humauitaris- me, comme 'aussi dans leur esprit de tolérance. Dès les premières manifestations de la bonté céleste, ce fut une tentative d'y mettre fin. Ces faux a po tres de la tolérance remuèrent ciel et terre et appelèrent a la rescousse les pouvoirs publics pour essayer de supprimer les faveurs célestes. Tous ces efforts échouèrent devaut la volouté des foules. On recourut alors a l'arme du ridicule, au mensonge a la calomnie même. Pour mettre en suspicion Tauthenticité des apparitions, il n'y eut de légende assez inepte qu'on n'essayét d'accréditer. Nous avons sous les yeux des versions des appari tions données par des jouruaux iibéraux beiges qui constituent un veritable défi au bon sens et a la crédulité du lecteur. Le ridicule escompté retombe a flots sur leurs inventeurs. II n'est pas jusqu'a des représentants qualitiés du monde savant que l'ou ne vit compromettre leur considération, par leur attitude inqualifiable, plutot qua de reoon- cer a satisfaire leur esprit d hostilité et d'intolérance. Cependant, d'autres savants mécréants s'étaient vus contraints de signer des certifi- cats d'authenticité d'une valeur indiscutable tout en déclarant réserver Interpretation des faits ainsi certifiés. De 18 un redoublemen't de fureur de la part des sectairea guidés par la haine antireligieuse uniquement. Les coups de force, les manoeuvres et les menaces de ces derniers temps sont trop connus pour que nous les rappehons. De quelque prétexte hypocrite qu'on les colore, ils achèvent de démontrer que les mots de tolérance et d'humanité ne sont que meDsonge et duperie sur les lèvres et dans Ie ccour des ennemis de notre Foi. Autaut nous devons fóliciter M- lo B-epré- sentant Nolf desjustes raisons quil a fait valoir a la Chambre pour nous obtenir sur les chemins de fer de i'Etat un horaire plué convenabie et des ti air.'s directs qui iacili- tent nos relations avec la capitale en tout temps et avec le littoral en été autant nous trouv <ns insipides les observations et les raisonnements d un correspondant 03. collaborateur, peut-être. intelligent, - dti Progrès, qui veut forcer, sans la mériter', notre attention. Dans le numéro du >26 janvier, dans un langage peu digne ét avec certaines plaisanteries bouffounes a l adres- se d'un homme politique universeliement estimé, il raisonue et trouve biscornue 1'exigence des habitants de Zillebeke d'avoir une halte sur la ligne de Go.urtrai-Ypres. Et il ajoute Le public d'Ypres réclame depuis des années des trains directs pour Bruxelles comment pourrait-il les obtenir, si l'administration augmentait encore le nombre.des stations il. va sans dire que plus il y a de gares, plus la chance d'avoir un service direct et rapide diminue. Le MalinPlus un train s'arrête k des stations intermédiaires, moins il est direct et rapide C'est une vérité comtne celles de Monsieur de La Palisse mais c'est préci sement le grand nombre des haltes et stations secomlaires qui nécessite et fait obtenir des trainsrapides et direct» pour les stations importantes. Grincheux encore, un tantinet, 'maitre Le Progrès, quaud il s'insurge contre la nouvelle dénomiuation d'une rue ancienne. 11 pardonne si difficilement le bien qua le Baron Surmont de Volsberghe a iait au parti catholique et a la ville, paree qu'il y voit le mal du parti libéral. Mais enfin, la rue nouvellement baptises du nom de Surmont de Volsberghe, est précisement la continuation de la rue bap- tisée du nom de Cartonpar l'administra tion libérale.... Au public a juger de la glöire comparative de ces deux noaas et du mérite de la valeur vraie des deux anciens concitoyens. Au début de i'année fleurissent les bilans. Nous n'auripns pas l'indiscrétion de nous peucher sur les hvres de nos commerpants mais nous avons tout lieu de croire que la visible prospénté de notre ville a heureiise- meniaiïecté la plupart des bilans. C'est 'trèi bien mais it y a mieux que cela. D'aucuns visent plus baut que les proüt» matériels. Excelsior 1 C'est la divise de i'élite. Excelsior vient également de dresser son bilan. Et ii est brfllant. Au cours de l'anuée 1907 le vaillaüt cercle n'a pas organisé moins d'une quarantaine de confé rences ou de causeries sur les sujéts les plu» divers se rapportant a i'apologétique, a la sociologie, a Part, au commerce, etc. II a enricül sa bibliotèque d une centaine de brochures et iivres nouveaux; butiaé parmi quantité de revues, de tracts, etc. et il fait bénéficier chacun du travail et de la supérionté des autres dans une branche donnée. Un tel bilan de l'activité du vaillant cercle d'études, pour ne pas se traduire en pièces sonnantes et trébuchantes, n'en est pas moins glorieux et méritoire plus qu'aucun bilan de négociant. Les Yprois s occupent de leurs affaire» aussi bien siuon mieux que les geus d'affai res des Manchester quelconquesmais l'activité matérielie ne les entièvre pas et ne les absorbe pas tout entiers. La vie de l'esprit se bénéficie heureusement ici de tout ce que la vie des affaires y est moins exigca te. »h: n Ce serait déja un bien appreciable si les loisirs de la vie matei ielle étaient pris par

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1908 | | pagina 1