MR NT BOTREL GRAND CONCERT LA PAIWPOLAISE LE FOLKLORE Téléphone Téléplione 52 GËMOMiQÜÉ ÏPfitUSE 43 Annee N° 44673 Etrennes Pontifïcales Séance Bot rel Vendredi 20 Mars 1908 Mercredi 18 mars, a 8 heures incongruités anticléricales Chronique religieuse Installation du nouveau curé de Saint-Bierre On s'abonne rue au Beurre, 36, Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. k Ypres, et A tous les bureaux de poste du royaume. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centimes la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémeniiircs coiltént 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser A YAsrenc* Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. Liste précédente fr. 913.00 Eerw. Heer V.-F. Soete, Bestierder, Yper 5.00 De Derde Orde van den Heiligen Franciscus, Yper 58.82 a 4 heures précises donneront dans la Grande Salie des Fêtes d'Ypres, rue St Jacques, 26, un pour l'audition des eeuvres de Botrel, le barde populaire breton Les Chansons de Che\ Nous Les Chansons en Sabols. Les Chansons des Clochers a Jour. Les Chansons héroïques, etc., interprêtées par MmeBOTREL et 1'AUTEUR. Lesoeuvres de Béranger,Dupont, Nadaud, Darcier, Paul Déroulède, Victor Meusy, Dominique Bonnaud, Marinier, etc., par MM. Martapoura, de i'Opéra de Paris, Georges Launay, Armand- Vassy, du Theatre Antoine de Paris, André Colomb, compositeur. DEUXIÈME PARTIE Epilogue du roman de Pierre Loti, le Pêcheur d'lslande Drame en un acte et en vers par Théod. Botrel exécutépour la première fois en Belgique. Joué par BOTREL, M. MART A- POURA, ARMAND-VASSY et l'AUTEUR. Prix des places Premières 3 Fr. Secondes 2 Fr. On peut faire numéroter ses cartes moyen- nant paiement de I fr. pour les premières et 0.50 c. pour les secondes. Le bureau de location sera ouvert les mardi 17 et mercrsdi 18 de 2 h. a 4 h. chez M. Jules BAUS, 38 rue de Lille a Ypres. L'entrée se fera par la rue de St Jacques, 26, pour les premièrespar la rue de l'Echangeur (rut des Chiens), pour les secondes. La presen tation de la carte sera rigoureusement exigée. Les portes seront ouvertes a 3 heures. La fête sera terminée i 7 h. Des programmes seront vendus dans la «alle. Des vestiaires seront installés avec tous les soins desirables. (Une taxe uniforme de 0.30 sera réclamée au moment du dépót).\ln vestiaire spécialement réservé aux dames sera êtabli a l'entrée, du cöté de la rue St Jacques. Les dames sont instamment priées de vouloir y déposer leur chapeau. Ccrcle d'études et de Conférences Excelsior en la Salie Iweins Conférence par M. Edmond De Bruyn, aToc»t a la Cour d'Appel de Bruxelles, directeur du Musée Folklore d'Anvers. Cfcrte d'entrée A 1 fr. pour les personae» lui ne sont pas abonnées a la seconde série de conférences. Etre liberal en politique bien entendu, est parait-il, être favorable a la liberté. Liberté pour soi, liberté pour autrui. C'est la cer- une belle definition, mail elle est purement théorique. Pratiquement le libé ralisme ne consiste pour la plupart de ses adeptes qu'a manger du curé et crler A bas la calotte. La sagesse politique de ces messieurs ne va pas au-delA... Et la preuvo Elle a été donnée il y a dix jours a peine a Gand oü les Jeunes Gardes libéraux,ceux qui devraient constituer lelite du parti, ont, sous l'oeil bienveillant de la police et de 1 administration communale libérale, organisé uu cortege carnavalesque dans le but de ridiculiser les prêtres, les religieux et les catholiques. Un simple échautillon de Fesprit qui a été dépensépar les organisateurs suffira. L ecole des Pères Salésie.ns de Maltebrugge, qui d'ailleurs iutenteront une action en domma- ges-intéréts, était représenté comme un repaire d'immoralités sans nom La mimique A laquelle se sont livrés les polissons qui occupaient le char visant cecte école était tout simplemeut dégoutante. Si un voyou devait se permettre, en temps ordinaire (et sans autorisation otlicielle 1), pareils gestes obscènes sur la voie publique, il serait promptement appréhendé par la police a moins que le public ne lui fit un mauvais parti. Si ces attitudes devaient être représentées en images ou cartes postales, malgré la trop grande indulgence des Parquets, leurs débitants seraient poursuivis saus aucun doute. Le Commissaire en chef marchait en tête et la police eneadrait le cortège et aucun procès-verba! ne fut dressé.les organisateurs avaieut carte blanche. La population gantoise en général a été écoeurée de la scaudaleuse mascarade qtii a déshonoré les rues de la ville. Tousles gautois qui se respectent ont désapprouvé cette infamie. Outre les protestations collec tives, par la voie des journaux, il y a des protestations particulières. La Gazette van Gentqui a toujours ap. précié avec une singulière bienveillance les plus misérables festivités organisées par le libéralisme, juge sévèrement le cortège anticlérical Lorsqu'on prend l'initiative de réjouis- sances publiques, dit le journal flamand, il faut en premier lieu veiller a ce qu'aucune partiede la population n'en soitblessée dans ses sentiments et ses opinions. Ce n'était pas lecas, hier, etce fut une erreur... Qu'il est daugereux de faire dans la rue des representations oü les convictions dune partie des habitants sont outragées, cela est établi par ce fait que les socialistes avaient déclaré qu'ils ne tolèreraient pas d'allusions ironiques ou injurieuses pour leur foi poli tique. Le Vooruit lui même a blamé la polisson- nerie doctrinaire plus impitoyablement encore que ne le fait la Gazette van Gent. Voici quelques extraits de l'article du Vooruit Quelques chars étaient des spectacles de vraie beuverie, d'autres n'avaient aucune signification et celui de Rabot, qui devait être le clou était un mensonge politique et un grossier attrape-nigauds. (Suit une diatribecontre les libéraux qui se donnent pour les partisans du S. U.) II y avait beaucoup de curés a manger dans le cortège, continue VooruitA bas la calotte on n'entendait pas autre chose. Chez beaucoup de petits meneurs libé raux, A bas la calotte! veut dire Don- i nez-nous les bonnes places, mais non aux cléricaux. La sagesse politique de ces t. messieurs ne va pas au-deia... Est ce que les libéraux n'ont done dans toute leur histoire politique aucun fait, absolument aucun, qu'ils puissent glorifier N'ont ils d'autres raison d'être, ni moyen de défense, que d'insulter autrui. Quelle honte pour les libéraux de recevoir ces éirivières-la A noter que la Flandre libérale n'a rien trouvé que d'irréprochable dans le cortège. Tout, d aprcs elle, était remarquable et a été remarqué. On n'attendait pas moins d'elle. Le char» pornographique de Maltebrugge, surtout, a excité son admiration. Les catho liques s'en sont indignés, ont sifflé. Preuve qu'ils ont été sensibles a l'insulte, se dit la Flandre, et son allégresse s'accrolt. Sans doute, écrit-elle, ces catholiques se rappe- laient-ils leur jeune age La Chronique trouvait le cortège fran- chement anticlérical et satirique a souhait.» Compliments aux feuilles libérales. Elles sont dignes du cortège. Et le cortège est digne d'elles. Nous convenons que les socialistes ne se gènent guère pour vilipender dans leurs ca valcades les membres du clergé et les opi nions des catholiques, mais n'oublions pas qu'ils ne sont que les fits du libéralisme. Au surplus, il n'importe; s'ils condamnent leurs propres extravagances anticléricales en même temps que celles des doctrinaires, c'est coup double. Tout récémment, d'ailleurs, M. Vander- velde disait crüment leur fait aux socialistes qui, dans leur propagande libre-penseuse, crop untent a la bourgeoisie libérale ses pro cédés les plus vils. Le chef socialiste beige, rédigeant la preface du Nouveau catéchisme a l'usage des libres penseurs et des lihres croyants écrivait ceci, il y a quelques jours a peine On ne saurait méconnaitre que notre propagande laisse fortement a désirer au point de vue du fond aussi bien que de la forme, du cLoix des arguments aussi bien que de la manière dont ils sont présentés. On sen va chercher dans l'arsenal de la bourgeoisie voltairienne des facéties pesan- tes, des piaisanteries qui sentent le moisi, des pamphlets surannés... 11 est vraiment inouï qu'au lendemain du dix-neuvième siècle, on en soit encore a enseigner que lo christiauisme est une invention de charla tans et de saltimbanques, que Jésus Christ s'ainusait a faire des tours de passe passe, que les martyrs chrétiens étaient plus bêtes que méchants, que les sacrements sont des signes sensibles de la fourberie des prêtres, qu il faut travailler le dimanche pour affirmer son anticléricalisme, et transformer les confessionnaux en water-closet pour proclamer son afFranchisSement intellectuel 1 N esLce pas chose lamentable que des hommes qui ont charge d'Ames fassent des sacrifices de temps et d'argent pour répandre de telle3 él ucu orations Gardons-nous de croire que M. Vander- velde le cede en anticléricalisme aux prétro- phobes de son parti, ni a ceux du parti doctrinaire. Ce n'est point par esprit de modération, c'est pour donner a sa propa gande plus d'efficacité, qu'il convie ses amis libres-penseurs a garder le souci des conve nances et a ne pas s'avilir eux-mêmes En écrivant, ditil, ces lignes, qui les froisseront peut-être, je n'ai pas eu d'autre but que de rendre notre propagande commune plus efficace et plus digne de la grande cause qu ensemble nous défendons 1 C'est en apprenant a comprendre avant de réfuter, et non pas en se bornant a des piaisanteries faciles, en se contentant de chausser les vieilles savates de l'anticlérica lisme bourgeois, que la libre-pensée sera ce qu'elle doit être le prolongement philoso- phique de Faction sociale du proletariat L'illusion de M. Vandervelde est profonde et naive. Depuis qu'il existe des anticléricaux, les armes avec lesquelles on attaque l'Eglise n'ont guère été perfectionnées. Même les hommes qui ont re$u une instruction supérieure, même ceux qui se piquent d'éducation soignée, se déchainent contfe le culte non avec des arguments, mais avec des insultes et de lourdes piaisanteries. Les exhortations du leader socialiste n'aboutiront pas plus A multiplier le nombre des anticléri caux décents, que sa campagne contre l'alcool n'a réussi a susciter de Bons Templiers. Au moins peut-il se rendre cette justice qu'il a osé blamer ses amis. De telles ignominies méritent Ie chétimen1 de l'exposition publique. Ils méritent aussi, pour la honte de la bourgeoise doctrinaire, d'être mis en regard de 1 appreciation qu émet le leader socialiste Vandervelde, plus soucieux de dignité que le prétendu parti de l'ordre. rmons de carême en I'église St iNicolas Jeudi 5 Mars, le Révérend Père Hoffmann a inauguré la ti oisième série de ses sermons dj carême en notre ville. Le nombreux auditoire témoiguait l'interêt que l'on porte a la parole éloquente d'un prédicateur qui a conquis toutes les sympathies. Le Révérend Père résuma d'abord trés brièvement les deux carèmes précédents. II a montré la Grandeur du Chrétien et les ressources que Dieu avait placées en lui Parmi ces ressourses les unes sonl les vertus théologales qui conduisent les hommes directement a Dieu. Pour nous permettre de rester lidèles k notre devoir au milieu des dangers du monde, nous possédons les vertus moralesles vertus morales eardinales sontla force, la justice, la prudence et la tempérance elles feront le sujet des instructions de cette année. L'éminent orateur a commence par traiter de la vertu de Force. La force n'est ni Ia violence, ni une ardeur enthousiaste ni la froideur et l'iudif- férence. C'est une vertu surnaturelle qui nous pousse a marcher en avant et a réoister aux obstacles qui se présentent. Marcher en avantc'est nous souvenir de ce que nous sommes, de la familie curétien- ne a laquelle nous appartenons, pour nous rendre toujours digues de notre grandeur pour accomplir des progrès, pour faire des efforts, pour parcourir avec ardeur la route qui mène a une via plus parfaite. Résister, c'est envisager toutes les diffi- cultés qui se présenteut, ne pas s'en effrayer et vouloir les vaincre. C'est Facte Is plus difficile de la vertu de force, s'il eBt aisé de marcher eu avant, avec entrain, il est pénible de lutter tous les jours. Cette lutte continuello amène le découragement surtout quand les obstacles qu'il faut renverser sont nombreux. Ils viennent en effet de uos épreuves physiques ou morales, de nos tentatious, de nos passions. Mais celui-ia est fort et courageux qui sait résister a tous ces daagers. Après avoir appliqué ces vérités A son auditoire le Révérend Prédicateur demaade aux fidèles qui l'entendmit de toujours rester debouts comme Lafayette pour mar cher dans la voie de la peifection et pour résister a tous les dangers qui se pré sent ent. Cette éloquente et réconfortante instruc tion du Révér. Père Hoffmann impressionna vivement l'auditoire qui Jeudi dernier est revenu beaueoup pms nombreux encore. La seconde conféreuce a été consacrée a la vertu de Justice. Aprés avoir indiqué en passant labus que i'oii fait de ce mot, 1'orateur la détiuitla volonté de rendre a chacun ce qui lui est dü La justice crée done des devoirs rigoureux que nous ne pouvons transgresser. Quels sont les êtres a qui nous devons quelque chose II y a des êtres supérieurs auxquels nous sommes liés par des obliga tions de justice. Parmi ceux-la le premier de tous c'est Dieu. Pour comprendre cela, il suffit de se rappeler que Dieu est notre Créateur, notre Souverain Maitre, la Providence qui veille sur nous, notre Rédempteur. Nous sommes done sous sa dépendauce. Nous Lui devons toutIl faut Lui soumettre notre volonté, nos actes, notre vieII a droit A l'hommage de notre corps et de notre Ame par le cuite extérieur et interieur. Ainsi nous arnvons a une idéé plus générale de la justicecar en cosapre- nant que Dieu est tout, nous voulons qu'il règne en nous, qu'il règne dans le monde eutier. Ne venons pas dire que l'on peut être honnête saos religion les paiens eux- mêmes disaient le contraire. Sans elle l honnêteté n'a aucune base. Comment être vraiment honnête quand on manque au premier de ses devoirs? Oublier, négjiger Dieu, c'est le bouleversement de toute vie.de toute sociétéles faits sont la nomoreux pour le prouver. Aussi faut-il lutter avec énergie pour rendre a Dieu ce qui lui est dü dans la lamille, dam les écoles et dans la patrie. D alleurs ce qui s'oppose A la justice, c'est l'égoïsme qui est 1'ainour de soi. Comment respecter le droit des autres quand ou 110 pense qu'A soi. Eu finissant son éloquente instruction le Révérend Père dit a ses auditeurs d'être justes a l'égard de Dieu eu lui rendaut les hommages d adoration, le culte auquel II a droit. Jeudi 19 Mars le salut suivi du sermon par le R. P. Hoffmann commencera a 5 heures pour permettre aux fidéle» d'assister ensuite a la soleunité de la fête de St Joseph en i'église des RR. PP. Carmes. M. l'abbé Camille Delaere, ancien princi pal du collége épiscopal Saint-Amand, a Courtrai, a été installé jeudi matin comme curé de l'importanie paroisse deSaint-Pierre, a Ypres. A onze heures, un cortège compre- nant la Fanfare Royale, l'Harmonie de l'Orphelinat de garcpmSjUn groupe charmant de filles de notre bonne Mariaschool, diffé rents groupes représentant des vertus et 1« bon pasteur, vint prendre le nouveau curé chez M. L. Desaegher, trésorier de la fabri- que d'église. A travers la rue de Lille, oü les habitants avaient pavoisé pour la circonstan- ce, on se rend vers I'église.M.le curé Delaere est entouré du R.M.le chanoine Debrouwer, curé-doyen de Saint Martin, qui préside la cérémonie de Finstallation, de ses témoins, MM. les abbés Delaere, son trère, protesseur au collége episcopal de Thourout, et Chewy, directeur des soeurs dominicaines, a Bruges. Suivent MM. ie chanoine Coppieters, Degryse,curé-doyen de Courtrai; DeHulster, curé-doyen de PoperingheOstyn, curé- doyen de Furnes Dewaele, curé de Sainte- Marie, a Scüaarbeek-Bruxeiles, les différents curés de la ville et des environs, le corps professoral du collége de Courirai, un grand nombre d'ecclésiastiques et les membres du conseil de fabrique. Remarqué, ea outre, MM. Colaert, député-bourgmestre d'Ypres; Paul Vandenpeereboom, sénateur Struye, ancien sénateur Biebuyck, président du tribunal; Ver Eist,procureur du roiFraeys, président de l'association cathohque, diffé rents conseillers provinciaux et plusieurs autres notabilités. Une foule compacte se pressait le long du cortège et a l'intérieur de I'église décorée avec sobriété et bon goüt. Des chronogrammes sont apposés a l'entrée, sous les orgues, au- dessus de la chaire, et du contessionnal. Les differentes cérémonies de Finstallation se poursuivent d après le rite usuel du diocèse. Dans un sermon, M. le chanoine Debrouwer, curé-doyen, rappelle les princi- paux devoirs du pasteur et des ouailles en insistant particulièrement sur la docilité k écouter les enseignements de la foi si mépri- sée et combattue a cause de 1 ignorance.il est midi, lorsque la cérémonie s achève pai le chant du Te Deum et la bénédiction du Saint Sacrement. A midi et demi, un banquet a réuni, a la salie- de la Congregation, splendidement ornée, une centaine de convives. Au desSert, des toasts ont été adressés au sympathique JOURNAL D'YPRES ©rgane Satholique de I'Rrrondissement PREMIÈRE PARTIE 0—

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1908 | | pagina 1