Téléphone 52 Téléphone Samedi '28 Mars 1908 10 centimes le M° 43 Annke N0; 44$75 Cercle cTétudes et de conférences Excelsior Etrennes Pontificales Paroles d'évêque Dédié a nos amis de France Chronique religieuse Botrel a Ypres Ou s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et k tons les bureaux de poste du royaume, Un poète Beige, Ëmile Verhaeren. Monsieur Hoyois n'est pas un inconnu poor non*. Sermons de Carème en VEglise de Sl-I\icolas TPRES ©rgane Gatholique de I'Arrondissement Le Journal d'Ypres paraft une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour I'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent i 5 centimes la ligne.Les réclames dansle corps du journal 3o centimes la ligne. Les insertions judicaires, i franc la ligne. Les numéros supplémenciircs coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser k 1 'Axenc* Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et k Paris, 8, Place de la Bourse. Samedi 4 Avril, a 8 heures, conférence par M. THOMAS BRAUN, a la Cour d'appel de Bruxelles, SUJET Liste précédente fr. 976.83 Heilige Vader, zegen ons huisgezin o.5o Le vaillant archerêque de Cambrai, Mgr Delamaire, s adressant, il y a quelques jours, a une immense assemblee de femmes Ou se souvient encore du succès énorme obtenu par le sympatbique député de Tournai lors de la brillante campagne electorale menée par notre association con servatrice en 1906. L'infatiguable lutteur vient de porter la bonne parole a Metz et voici comment un journal francais s'exprime a son sujet L'union populaire catholique lorraine tenait, dimanche.a Metz, une grande reunion a l'Hotel Terminus, sous la présidence ile M. le chanoine Louis. La vaste salie qui avait vu les assises du Congres eucharistique du mois d'aoüt, était remplie de catholiques indigenes, tant de la campagne que de la ▼ille. C'est qu'on avait lu sur le programme, le nom de M. Hoyois, le vaillant député de chrétiennes pour leur parler du röle social j Tournai, qui était venu il y a trois ans déja, de la femme, leur donnait dans ce sens une direction qui mérite l'approbation de tous les bons esprits. Après avoir constate que pour une fois les barrières sociales étaient abaissées, quo l'ouvrière, la femme du grand industrial, la pauvre servante se trouvaient coufondues sous ses yeux, il leur disaitJ'ai des con- seils a vous apporter, des choses trés fortes et trés graves k vous faire entendre. Pour réaliser le bien que vous vous proposez, vous devt\ changer beaucoup de vos manières de voir et d'agir. Les la richesse sauront qua vie doit pouvoir servir de modèle, que la table, que les toilettes, que les conversations puissent être regardées par tous les yeux sans que personae n'en recoive jamais qu'un bon exemple. Devant Dieu, il n'y a pas de classe, il n'y a de hiéarchie Téritable que celle qui subordonne l'enfant a son pèf», le fidéle au prêtre, mais les differences établies entres les hommes par la fortune sont acci dentelies et factices,»® l'oubliez pas.L'hum- ble fille de service, si elle a dans le coeur davantage de foi et de dévouement, vaut plus que sa maitresso, la grande dame, fêtée, adulée', adorée Votre action sociale doit s'exercer de mille facons. La charité qui ports l'aumóne au pauvre est bonne, elle n'est l'essentiel. Je recommande de soutenir par vos achats le petit commerce, ce rempart de la société, ces maisong de notre ville qui méritent vótre preference. Faites prospérer les mutualités, les écoles ménagères et toutes ces oeuvres qui éclosent sur votre sol et qui ont besoin nous charmer de son talent oratoire et qui avait laissé a Metz, un souvenir ineffa^able. M. Hoyois nous a montré, hier,s l'organi- sation catholique en Belgique. Cette organisation est religieuse d'abord sociale ensuite, en enfin, politique. L'apostolat laïque occupe une tres large part de nos jours dans ^organisation reli gieuse,car il y a bien des victimes de l'erreur, auprès desquelles le prêtre n'a point d'accès. L'organisation sociale a pour but d'amélio- rer le sort des classes les plus intéressantes, femmes qui ont i telles que les ouvriers, les campagnards et tout dans leur les petits bourgeois. On ne fera jamais assez sur ce terrain, j C'est l'organisation politique sérieuse qui permis aux catholiques beiges de renverser les libe'raux au pouvoir, et de s'y maintenir eux-mêmes pendant un quart de siècle. La Belgique avait eu le malheur d'etre dotée par les libéraux de la néfaste école neutre, pépinière et révolutionnaire. Quand les écoliers ont dit sans Dieu les ouvriers répondent sans maitre et le socialisme est la. Heureusement que les catholiques sont la pour préserver les ouvriers de la propagande révolutionnaire. I Les catholiques sont au pouvoir en Belgi que malgré les libéraux, malgré les socia- listes, malgré les loges ma5onniques. Mais ils se maintiennent par leur sollicitude a s'occuper de toutes les classes de Ja société, sans tyranniser personne, tandis que les socialistes veulent enlever de force a tous les citoyens ce qu'ils ont de plus cher leur reli gion, leur propriété, leur familie, leur ma- riage et même leurs enfants. Les socialistes plus encore de votre concours personnel que assimilent l'homme a la brute de votre argent. Pour la mode, vous avez Yotre mot a dire. Quand les grands couturiers lancent des créatious, immorales et coüteuses jus qu'au scandale, c'est a vous de dire par votre opposition On ue passe pas Vóus étes désormais uue force immense par votre nombre et votre organisation, il sera impos sible de faire réussir ces modes-la si vrai- ment vous n'en voulez pas... Enfin, vous avez a faire une education de tout le peuple, vous devez apprendre k vog fils et a vos filles le prix de la vie, les exercer a l'énergie.a l'endurance, et non pas a l'existence brillante, prodigue, inutile et veuée a la corruption. Ce laugage d'apótre a fait grande im pression, il est de nature a faire disparaitre certaines barrières que la morgue et l'indi- vidualisme s'emploient toujours a relever. Les hommes gouvernent, mais les femmes conduisent. Dans le g&chis moral oü la société actuelle se débat, la lemma peut jouer cependant un röle considérable. Gar- dienne du foyer, maitresse de la conversa tion et des relations socialas, il lui appar- tient de eonstruire la digue salutaire qui arrêtera le flot envahissant de la corruption et de la l&cketé. Aux femmes chrétiennes surtout de se prêter courageusement cette grande oeuvre de réconciliation et de relèvement. L'orateur cite a ce sujet, différents passa ges d'auteurs socialistes. Si les ouvriers savaient tout ce qu'ont dit et écrit Benoït Malon, Guesde, Jaurès, Bebel, Vandervelde, ils en auraient assez du socialisme. M. Hoyois termine en proclamant, aux applaudissements enthousiastes de l'assem- blée, le règne du Christ dans la société. Et la réunion se termine par la bénédiction donnée par Mgr Benzier, évêque de Metz. Les catholiques lorrains saventgréaM. Hoyois des enseignements qu'il leur a donnés sur la nécessité de s'organiser.Ils ont compris comment on arrive a la victoire et en considérant l'organisation des catholiques beiges, ils se sont dit qu'il y avait la un exemple a suivre La quatrième instruction du Révérend Père Hoffmann a été consacrée a la vertu de Prudence la reine de toutes les autres vertus morales. Ecoutons toutes les idéés fausses qu'éveille I ce motla Prudence n'est ni la timidite' ni le manque d'ardeur, ni la crainte de se com- promettre, ni la manie de donner des conseils, ni la peur de dangers imaginaires qui nous empêchent d'agir, ni la ruse. Non I dans un sens général c'est choisir les moyens qui permettentd'atteindre une fin déterminée. L'éminent orateur justifie sa définition par d«s exemples l'architecte qui doit élever tel édifice, le jeune homme qui veut arriver a Noüs devons au Comité organisateur de telle carrière Joseph qui a la mission de la séance Botrel uos plus chaleureuses félici- p'éserver l'Egypte de la disette Napoléon tations, nos plus sincères remerciements, qui demande a pénétrer dans Madrid. Paree parce qu'ils ont procuré a Ypres et a l'arron- que cbacun a son but particulier il cboisira dissement a une grande salie toute pleine, les moyens les plus sürs de l'altelndre. Ce a sept cent cinquante auditeurs, l'occasion choix est l'ceuvre de la prudence. Pour d'entendre, de goüter et de fêter choisir ces moyens en toute süreté de cause, Théo Léna Botrel. il faut délibérer, avoir du discernement, Honneur au comité organisateur prendre conseil, décider et se mettre au Honneur surtout aux chevilles ouvrières travail. La prudence,comme on se l'imagine, qui furent Fame de la fete Monsieur n'est pas un frein qui arrête, elle fait agir, Vavocat Albert Biebuyck, président, et elle commande nos actions. Monsieur Jules Bans, secrétaire. Si l'on transporte ces notions dans le Pendant 1 entr'acte le Comité a rempli un domaine des choses de notre ame et de notre devoir de reconnaissance envers les dames et salut nous disons la Prudence est une les demoiselles qui ont prêté leur concours vertu surnaturelle qui nous fera prendre tous actif pour Ia réussite de la séance, les moyens nécessaires pour opérer notre Messieurs le Président, et les membres du salut et pour nous mener a Dieu. Comité organisateur ont offert des fleurs aux Meltons nous en garde contre une fausse dames du Comité de patronage et aux gra- prudence que St-Paul appelle la «prudence cieuses jeunes filles qui s'étaient chargées de de la chair Tous ne choisissent pas Dieu D vente des cartes et des piogrammes. comme but de leur vie, mais les créatures. j H fallait un bouquet plus fleuri et des Ils oublient Dieu, leur ime, leur salut. lis remerciements tout spéciaux a Madame Struye sont toujours occupés du but qu'il se sont a fiui 'e Comité organisateur est redevable, proposé que ce soient le plaisir, l'argent, pour la plus grande part, du succès de cette 1'amLH'oa. C'est en faveur de ces choses a inoubliable séance, conquérir que s'exerce leur prudence.Ce sont «lesfils des ténèbres plus prudents que les fils de la lumière lis chercbent tout ce qui est capable de combler leur désir c'est la fausse prudence, celle qu'est la mort selon le mot de St Paul. La vraie Prudence est celle qui s'exerce pour atteindre Dieu. Elle choisit dans les pensées, dans les désirs, dans les actions, dans tout ce qui nous occupe, ce qui est capable de nous conduire au but suprème de notre vie, elle repousse tout le reste c'est le sens qu'elle imprime a toute notre vie. Elle doii caractériser tout état de vie, toute situation Elle nous fera accomplir des actions ordinaires, quelquefois même des actions héroïques. Le Révérend Père demande a ses auditeurs d'être de vrais prudents c. a d. de choisir Dieu comme but de leur vie, etd'yramener tout ce qu'ils entreprennentpour cela il iaut ne pas agir avec precipitation, ne pas être exagéré, être docile et prévoyant. En terminant, le prédicateur a comparé la vertu de Prudence au conducteur de ces chars que nous voyons dans les fresqnes anciennes. Quelle vigilence pour mener ces coursiers fougueux a Failure inégale, aux ardeurs immodérées. La prudence doit ainsi diriger nos passions,nos vertus pour atteindre l'Éternité. Botrel vient de passer au milieu de nous, tenant par le main sa doulce De Février en Mars tous deux ont parcouru nos provinces. Ypres les recut dans une séance inoubliable le Vendredi 20 Mars. Beau caractère que celui du Barde Breton II passe a travers le monde, ce hardi croyant, pour y semer largement l'idéal de foi et d'amour. Quand, en 1904, la mort l'avait frólé presque il écrivait Ah 11e quittons jamais le seuil de notre porte Mourons dans la maison oü notre mère est morte Comme il renaissait a la santé, il entrevit la voie que Dieu lui faisait. Jusqu'alors il n'avait cru devoir sa vie et son oeuvre qu a son pays il comprit que pour Doric Léna le pays c'était ilevenu le monde Et leurs amis tous ceux qui croient... aiment et espèrent 1 Ypres les a acclame's.. Doric et Léna 1 La Belgique entière les a fêtés... La presse des tripots et de bouis-bouis, voire celle d'allures artistiques les plus hautes, ne leur tresse pas de couronnes. Tant mieux Et qu importe après tout, pourvu que uleurn chanson fasse bondir d enthousiasme les simples, les braves, les jeunes, les droits 1 Que dire du programme Martapoura n'était pas un inconnu pour les Yprois. Ou lui a retrouvé bien conservée sa belle voix sonore et expressive dans l'inter- prétation artistique des grandes Chansons de Darcier, de Nadaud, de Dupont et de Dérou- lède. Armand- Vassy a bien mérité les applau- dissement de l'assemblée pour sa chanson de Jean Richepin et son prologue La Bonne Chanson qui enseigne Ia foi, l'espérance et l'amour. Georges Launay par ses spirituels inter mezzos a provoqué les rires, les bravos et les bis On se rappelle son five O' Clock et son propos marseillais puis 1'Anglais et Entrevue,la Visite au Musée,le Papillon et la Tomate, les Enfants (une parodie sur Massenet) et Or age. Ce sont tout spécialement les artistes et les musiciens fort nombreux dans l'auditoire qui ont pu apprécier tout le talent du compositeur et maitre accompagnateur, M. André Colomb. Enfin M' Botrel. Comment écrire leur éloge, co.mment exprimer combien ils ont remué les ames?.. On chante, on chantera encore a Ypres les chansons de Botrel VEcho... qui répète... chante... aime... le Moulin et son vieux tic... tac I La Paimpolaise... j'aime bien mieux la Paimpolaise qui m'attend au pays breton!..» Par le petit doigt et Le petit Grégoireextraits des anciennes chansons de Botrel et qui ne sont pas les moins belles. Le petit ongle rose... par le petit bout du petit ongle rose du petit doigt de ta petite main 1 Puis... Le vent dans laforèt. Comme Valouetteune le$on de recherche de l'idéal pour les poètes. Puis encore, Les lunettes de ma grand-mère. Les mamans pleurent. Kénavo l l'adieu du pêcheur breton a sa mère... a sa fiancée Le Couteau... Les Coquelicots et Jésus che{ les Bretons iou I iou iou I Sonnez, les binious Car le divin Maitre Va renaitre iou I iou iou Sonnez les binious I Car Jésus,peut-être, Va revenir chez nous Pendant l'exécution de leurs chansons Monsieur Biebuyck a présenté, au milieu des applaudissements de l'assemblée enthousias- mée, un superbe bouquet a Madame Botrel. Theodore Botrel qu'un écrivain qui s'y connait a appelé La chanson qui marches exerce annuellement son apostolat pour la belle cause de La Bonne Chanson aux quatre coins de la France, de la Belgique, de la Suisse, du Canada. Ce qu'il veut, le barde, c'est combattre la mauvaise chanson en donnant, a tous ceux qui éprouvent le besoin de chanter, des refrains conformes aux saines traditions et pures aspirations. La mauvaise chanson, vilainement égril- larde et lourdement grossière, éveilleuse des instincts les plus bas, décompose peu a peu le cceur et lame populaires, elle désagrège l'édifice de notre société. Contre cette influence pernicieuse, Botrel veut réagir par le moyen de la bonne chanson, Ie siège de la conscience nationale. Quant au Theatre de Botrelaprès ses pièces de jeunesse La médaille du Pilote drame en 1 acte. A qui le neveu comédie en 3 actes. Chantepie drame breton en I actes. Monsieur VAumönier pièce militaire en 1 acte. ty'os Dicyctistes opérette en 1 acte. Les Pièces d'or saynète enfantine. Le Poignard drame en I acte. Un bon métier saynète enfantine. La voix du Lit Clos drame breton en une veillée... Parurent Doric et Lénaidylle bretonne en 1 acte. Fleur d'ajonc, opérette bretonne en I acte. et maintenant la dernière oeuvre LA PAIMPOLAISE une suite en tableaux émouvants ima- ginée par Botrel au Pêcheur d'Islande de Loti. Madame Botrel et Fauteur ont enlevé leurs roles avec une maëstria parfaite. Personne n'aurait pu mieux interpréter les roles d'Erik le-Danois, l'ami fidéle, et de Roupc, le traitre, le Caïn,que MM. Marta poura et Armand-Vassy. Le drame breton fut pour tout l'auditoire Yprois un vrai régal. Nous ne pouvons terminer cette rapide esquisse sans dire les louanges de la plus récente oeuvre de Botrel, la création de la Revue La Bonne Chanson Maintenant Botrel rêve d'étendre plus loin et plus avant encore le règne salutaire de la Bonne Chanson, non pas seule- ment la sienne, mais celle de tous les poètes qui écrivent des oeuvres saints. Et ilachoisipourson entieprise eet instrument éminemment souple, approprié a nos besoins modèrnes, qu'est la Revue familiale et populaire. Nous applaudissons a ces paroles d'un éminent collaborateur de la Bonne Chan son et nous faisons nötre ce qu il ajoutait: C'est un honneur et un bonheur pour nous que de recommander la Bonne Chanson car nous avons conscience de collaborer a une oeuvre d art, qui est en même temps une bonne oeuvre, une des plus utiles de l'heure présente. C'est de tout coeur que nous lui souhaitons longue vie et ample succès Les Catholiques et je dirai même ceux qui ne le sont pas, mais qui se prétendent «hon- nêtes gens, se doivent d'encourager cette oeuvre. Nous sommes inondés en Belgique des plus malsaines productions de France voici le contre poison. Trop souvent nos jeunes gens et nos jeunes filles se laissent mettre entre les mains par les marchands,ou se lais sent tenter par la chanson, ou malpropre ou sentimentalement béte et... malfaisante 1 Cette atmosphère ne vaut rien pour les coeurs

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1908 | | pagina 1