A la Chambre Téléphone „52 Téléplione 52 Samedi li Avril 1908 10 centimes ie N( N° *4677 43 Annei On s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres, Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. et A tons les bureaux de poste du royaume, Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centime» la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser k YAxttta* Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. Discours ilc M. Colacrt Rapporteur du Budget des Sciences et des Arts Messieurs, Avant d aborder les points principaux que je compte traiter dans la discussion générale du budget, je désire répondre deux mots l'honorable M. Buyl.ou sujet de la statistique dont il nous a entretenu hier. Parlant de la Flandre occidentale, l'hono rable membre a dit que la criminalité est plus grande dans cette partie du pays, et notamment dans l'arrondissement de Cour- trai, que dans les autres provinces de la Belgique. J'ai interrompu itnmédiatement l'honorable membre pour lui demander de distinguer entre les crimes et les délits. II n'a pas répondu a mon interruption et je pense même qu'il n'en a pas compris la portée. Af. Persoons. II a dit tout simplement qu'il ne possédait pas la statistique. Af. Colaert, rapporteur. Quand on ne possède pas tous les renseignements néces saires, il vaut mieux ne pas traiter ces ques tions la, paree qu'elles sonf, par leur nature même, trés délicates. II y a peu de temps, on a public l'ouvrage de M. Henri Joly, membre de l'lnstitut de France, qui ctait venu faire une enquête en Belgique au sujet de la criminalité. M. Joly a entendu des membres du gouvernement, il a entendu des fonctionnaires, deg administra teurs communaux et des magistrats, etil est arrivé k cette conclusion que pour ce qui concerne les grands crimes, tels le parricide, i'empoisonnement et l'assassinat, c'est-a-dire le meurtre prémédite'.tcl encore le grand vol, la France dépasse la Belgique. Af. Hens.Parlait-il d'après la statistique! M ..Degroote. En ce qui concerne la Flandre, nous n'avons pas besoin de statisti que, nous connaissons la situation. Af. Colaert, rapporteur. Je fais remar- quer a l'honorable M. Rens que M. Joly parle d'après des renseignements pris a bonne source, qui valent peut-être mieux que les statistiques et qu'il parle aussi d'après les statistiques. Af. Rens. Pourquoi reprochez-vous a M. Buyl d'avoir parlé sans statistique, puis- que vous reconnaissez qu'on peut avoir des renseignements plus justes que ceux données par la statistique f M. Colaert, rapporteur. Je n'ai pas fait de reproche a l'honorable M. Buyl. J'ai dit que les questions dont il s'est occupé méri- tent un examen trés approfondi et qu'il y avait une distinction a faire entre les crimes et les délits. II n'a rien répoadu a mon objec tion. M. Rens. Mais les statistiques ne font pas cette distinction. Af. Descamps, ministre des sciences et des arts. Alors, elles ne prouvent rien. Af. Colaertrapporteur. En effet, si vous ne faites pas de distinction entre les crimes et les autres contraventions, les statistique» ne prouvent rien du tout, parce qu'elles ne font pas connaitre le degré de perversité des populations. Je vous disais done que d'après un auteur sérieux, qui a fait une enquête documentée et qu'on peut considérer comme impartial, puisqu'il est étranger a notre pays,— je vous 1 l'ai même nommé, e'est M. Henri Joly,mem- bre de l'lnstitut de France, pour ce qui i concerne les crimes, le pourcentage est plus élevé en France qu'en Belgique, et il a été démontré par d'autres que pour ces mêmes crimes,le pourcentage est plus élevé en pays wallon qu'en pays flamand. II est essentiel de distinguer ici entre crimes et délits. Or, quels sont les délits qu'on peut le plus reprochcr aux Flamands f Ce sont les délits que M. Joly dénomme délits de brutalité La, il y a en efiet, au point de vue du nombre des délits, une eer taine supériorité des Flamands sur les Wallons, comme il y a également une supé riorité des Beiges sur les Francais. Je ne le niéconnais pas, mais quand il s agit, par «xempie, de grands vols, la différence est énorme et quand il s'agit d'un crime tout spécial, le parricide, la proportion entre ia Belgique et la France est de 1 a 10. Voiia les constatations que je puise en 1 ouvrage de M. Henri Joly et je crois savoir que plusieurs de nos honorables collègues, entre autres M. Vandervelde, ont été consul- tés par M Joly sur notre situation morale, intellectuelle et sociale. M.Masson.J ugez-vous done des qualités de deux races ou de deux nations d'après les statistiques sur des faits exceptionnels de ce genre? Ce sont des généralités qu'il faut voir. Af. Colaert, rapporteur. Aussi, c'est la généralité que l'auteur y voit et je préfère son argumentation a celle de l'honorable M. Buyl. Vous voudrez bientenir compte,messieurs, a nos populations flamandes du moindre degré de perversité qui se rencontre dans la criminalité générale que dans celle des popu lations frau^aises et wallonnes. Ceci dit, messieurs, j'aborde immédiate- ment les deux points sur lesquels le rapport de la section centrale a cru devoir attirer spécialement l'attention de la Chambre la subvention scolaire et l'enseignement obli gatoire. Quant aux auties points, nous en parierons dans la discussion des articles. L honorable M. Vandervelde, dans son discours d'hier, a reproché au gouvernement d'avoir changé la dénomination du ministère dont nous discutons le budget, et d'avoir fait disparaitrt les mots de l'instruction publi- que Les gauches semblaient unanimes a partager les critiques formulées a eet égard par l'honorable membre. Tout le monde n'a pourtant pas partagé Ie sentiment de l'honorable M. Vandevelde et il s'est trouvé un honorable sénateur, aussi partisan de l'instruction que lui,pour déclarer que cette critique est puérile. Af. Af. Terwagne. On l'a déji dit. Af. Colaertrapporteur. Oui, mais puisqu'un membre important de cette assem- blée a critique'a son tour la dénomination nouvelle,il est bon que Ton répète la réponse. Af. Af. Terwagne. Expliquez-vous 1 Af. Colaert, rapporteur. Je m'expli- querai, soyez sans crainte. Sans traiter de puérile la critique dont je parle, je dois cepend.int constater, comme je l'ai fait dans le rapport de la section cen trale, qu'elle n'a aucune importance. Quel changement la dénomination nou velle sciences et arts a-t-elle apporté k la situation de l'enseignement public? Les sciences et les arts ne comprennent-ils pas l'instruction a tous les degrés Af. Masson. Oui, mais la nouvelle dénomination marque définitivemeat et trés nettement votre volonté de faire disparaitre l'instruction publique et de lui substituer l'instruction privée. Af. Descamps, ministre des sciences et arts. Mais vous savez trés bien que la plupart des libéraux, M. Solvay en tête, ainsi que de nombreux journrux libéraux lont demandé 1 Je vous apporterai les jour naux de votre parti. M. Colaert, rapporteur. Done, d'après l'honorable M. Masson, le changement de titre marque une tendance et une tendance contraire k l'enseignement public Af. Masson. C'est une importation du Sénat que nous devons a M. le ministre Af. Colaert, rapporteur. Peu importe que ce soit une importation du Sénat. Vous dites que c'est une tendance et je réponds a l'honorable M.Masson que cette question n'a aucune importance. L'honorable M. Picard est d accord avec nous pour le prociamer. Mais vousy voyez une tendance k la sup pression del'enseignement public.C'est-a-dire, sans doute, qua l'avenir l'enseignement public sera entravé dans son développement, et que le gouvernement n'y consacrera plus les mêmes credits qu'avant Lorsque le regretté M. de Trooz, lors de la constitution de son ministère, nous a annoncé le changement du oom du départe ment de l'intérieur et de l'instruction publi que, il a ajouté ce qui n'est pas une tendance que le gouvernement se proposait de développer encore l'enseignement a tous les degrés. II est vrai qu'il a déclaré en même temps que le gouvernement traiterait de la même facon l'enseignement privé, et c'est la la raison de toutes vos critiques. Af. Hubin, C'est encore un de ces grands mots a la mode dans le genre d'ex- pansion mondj \*Moins on fait la chose, plus l'étiquette4<«Wit. Af. Colaert, rapporteur. Je constate done que, dans les vues du gouvernement, rien n'est changé que la dénomination du ministère.Si de ce cf\ef il a eu a subir quclques critiques, les éloges et les hommages ne lui' ont pas manqué non plus. Au surplus, pour couper court a toute équivoque que l'on veut créer autour d'une question d'étiquette, examinons dans le budjet de 1908 les crédits affectés a 1 enseignement public. Tous ou presque tous ont été augmentés, aucun n'a été diminué. Je ne vois done pas apparaïtre jusqu'ici ia tendance que signale l'honorable M. Masson. S'il y a une tendance chez les ministres catholiques qui se sont succédé depuis [884, elle se manifeste par l'augmen- tation constante des crédits alloués k l'en- seigntment k tous les degrés. Voici quelques chiffres.pour ne citer qu'un certain nombre d'années Enseignement supérieur, dépenses.exercice 1903: a,35o,88i francs.Chaque aanée les crédits augmentent ils ont été pour le budget de 1907, de 2,731,63o francs. Si je prends l'enseignement moyn en 1903, les dépenses de l'exercice ont été de 4,537,115 fr. 93 c., et le crédit TOté pour 1907 de 4,851,460 francs, Vous voyez qu'il y a entre les années 1903 et 1907 une augmentation considerable des crédits demandés par le gouvernement et accordés par la Chambre pour l'enseigaement supérieur et l'enseignement moyen. Mais l'augmentation est plus considerable encore pour l'instruction primaire. Toujours pour l'exercice 1903, les crédits ont été de 16,475.447 francs, et pour l'année dernière dei8,96i,ooo francs.Done une augmentation de plus de 2 millions en quatre années. Et je répète que le budget de 1908 voit se reproduire le même phénomène une augmentation sensible de tous les crédits ordinaires. Done, s'il y a une tendance, elle est l'extension, dans le développement de l'enseignement a tous les degrés. Et cette tendance-la se constate surtout pour l'en- seignement primaire. En 1840, tous les crédits alloués par les communes, par les province» et par l'Etat s elevaient a 2 millions. Af. Masson. A quelle époque Af. Colaert, rapporteur. En 1840, En 1880, ils s'éievaient a prés de 3o millions. Aujourd'hui ils montent, d'après les chiffres que nous a communiqués l'honorable ministre des sciences et des arts et que nous connaissions du reste, a prés de 47 millions I Peut-on dire, dans ces conditions, que nous avons 1 intention de détruire l'instruc tion publique I Je disais tout a l'heure, messieurs, que Cétait la declaration tninistérielle faite en avril 1907 par l'honorable M. de Trooz qui avait surtout amené les gauches a critiquer la dénomination de ministère des sciences et des arts. J'ajoute que c'est parce que le gouvernement avait associé l'enseignement privé a l'enseignement public que nous avons constaté une nouvelle levée de boucliers contre ia liberté d'enseignement. Nous avons entendu alors l'honorable M. Hymans déficr le gouvernement d'entrer dans cette roie. Af. Hymans. Oui, et nous Pen défions encore I Af. Colaert, rapporteur. Nou» ne craignons pas votre opposition 1 Af. Hymans. Prenez garde I Af. Colaert, rapporteur. Je suis con- vaincu que si vous essayiez de galvaniser dans votre sens l'opinion publique, elle ne vous suivrait pas. J'en arrive au point qui domine le débat sur le terrain des subventions scolaires. Peut on subsidier l'enseignement privé C'est ici que nous différons surtout d'avis. Nous prétendons que l'enseignement privé peut être subsidié aussi bien que l'enseigne ment public. Sur ce point, je crains qu'entre vous et nous l'accord soit toujours impossi. ble. Nous voulons que l'enseignement privé soit favorisé aussi bien que l'enseignement public, parce que le premier est aussi con- stitutionnel que le second. L'enseignement privé se trouve même inscrit en tête de Partiele 17 de la Constitution, et lorsque nous proclamons nos libertés constitution- nelles, nous disons en termes lapidaires l'enseignement est libre mais nous ne songeons pas même a ajouter que l'enseigne ment public, donné aux frais de l'Etat, est organisé par la loi. M. Hymans. La Constitution dit que l'enseignement est libre, mais elle ne dit pas qu'il sera subsidié. M. Masson. Elle ne dit pas que l'en seignement libre doit être assimilé a un service public. M.Hymans. Elle proclame le droit d'enseigner, mais c'est tout. M. Colaert, rapporteur. Mais ne voyez- vous done pas que, dans le texte constitution- nel, l'enseignement privé occupe la première place,qu'il y est considéré comme l'enseigne ment principal L'enseignement public n'y figure qu'au second plan, et l'on peut soutenir qu'il ne doit être organisé qu'a de'faut de l'enseignement privé. Af. Hymans. Cette thèse n'a pas été soutenue au Congrès. Af. Colaert, rapporteur. C'est vrai, la thèse n'a pas été soutenue au Congrès mais elle n'a pas moins la logique pour elle. Dès lors, pourquoi l'enseignement privé ne pourrait-il être subsidié Af. Hubin. Vous faites confusion. Ce que le conslituant a eu devant les yeux, c'est l'importance de la liberté, mais non pas l'importance de l'enseignement libre. C'est autre chose. Af. Masson. C'est trés juste. Af. Colaert, rapporteur. Aucune dispo sition constitutionnelle n'empêche de subsi- dier l'enseignement piivé, sur ce point nous sommes done d'accord. Si vous aviez érigé des écoles comme nous, la question scolaire aurait éte résolue. C'est ce qu'a dit trés bien un honorable publiciste, M. Louis Hymans, ancien membre da la Chambre des représentants, en 1880. Voici ce qu'il écrivait i propos de la ques tion scolaire Si les libéraux s'étaient associés, s'ils avaient, avec leurs deniers, créé des écoles et formé des instituteurs, nous aurions proba- biemeut échappé aux longues et aux ardentes querelies et a de redoutabies difficultés qui ne sont pas encore aplanies aujourd'hui. Mais ils commirent la faute de s'en rapporter trop cxclusivement aux pouvoirs publics.» Erigez des écoles comme nous en avons érigé partout, et se posera alors la question de savoir si nous ne pouvons pas mettre l'Etat hors de l'école en subsidiant vos écoles comn e les nötres. C'est une théorie qui n'a rien de contraire la Constitution. Hier, dans un langage fort élégant, je le reconnais, 1 honorable M. Vandervelde nous disaitVoici une commune qui organise un service du gaz en voici une autre qui érige une distribution d'eau un particulier ne veut pas prendre le gaz, il prefère le pétrole un autre ne veut pas avoir l'eau de la ville, il aime mieux l'eau de source ou, comme le disait M. Hymans, il préfère l'eau minérale. Faudrait-il subsidier ces particulars Mais, messieurs, comparaison n'est pas raison. Si M. Vandervelde nous disait Une compagnie s'organise dans une commune pour distribuer le gaz ou l'eau et la commun» la subventionne, parce que cette compagnie assure un service d'utilité publique, nous serions d'accord sans doute pour accorder une subvention, si la commune n'entend pas exploiter elle-même de service. Ce serait un cas analogue au notre. Messieurs, les. libéraux eux-mêmes ont fait quelque chose en faveur de l'enseigne ment libre. N'oublions pas, en effet, qu'en ce qui concerne l'enseignement supérieur, la province de Brabant subsidie l'université de Bruxelles et même l'université nouvelle.Bien plus, le conseil provincial du Brabant, de même que celui du Hainaut subsidie l'insti- tut rationnaliste de Forest. Ce sont des établissements libres. D'autres administrations communales et provinciales subsidient des écoles privées, et a-t-on soulevé des critiques a ce sujet Au contraire, vous avez approuvé récemment le procédé de la province de Hainaut qui donne une subvention a l'école rationnaliste de Forest située en dehors de son territoire i Ce sont des exceptions, dit honorable M. Janson. Pastant quecela, n'est-ce pas L'université de Louvain n'a pas de subsi des. Nous n'obtenons done rien pour l'enseignement supérieur libre. L'enseigne ment moyen est quelque peu payé par les communes qui veulent bien le subsidier. Ce sont nos colléges patronnés et il y en a huit dans tout le pays I Lorsqu'il s'agit d'enseignement primaire, nous reconnaissons que l'enseignement privé est mieux favorisé au point de vue des subsides et cela n'est que juste, parce qu'il rend les mêmes services que l'enseignement officiel. II est loin cependant de jouir de l'égalité a laquelle il a le droit de prétendre. Je disais tout a l'heure que le coüt de l'enseignement primaire en Belgique s'élève a prés de 47 millions de francs ou exactement d'après un document produit récemment par le ministère des sciences et des arts, a 46,788,673 francs. Les écoles officielies communales et les écoles adoptées, c'est-i-dire les écoles inspectées, sont beaucoup plus nombreuses que du temps de M. Van Humbeeck. Leur nombre a presque doublé, de même que celui de leurs élèves. M. Buyl.Vous appelez cela les écoles officielies M. Colaert, rapporteur. Ce ne sont évidemment pas des écoles officielies, mais elles rendent les mêmes services publics que les écoles communales. Elles devraient done être traitées avec la même faveur. Or, les écoles communales et adoptées ont re;u, en 1904, i5 millions 161,000 francs des communes, 1,163,000 francs des provin- ces et 10,582,181 francs de l'Etat. Pour la même année, les écoles commu nales ont regu en subsides extraordinaires les sommes suivantes des communes 3,583,ooo francs, des provinces g38,ooo frs et de l'Etat i,5oo,ooo francs. A coté de cela, qu'a re$u l'enseignement libre, c'est a-dire l'enseignement adoptable f II a refu toujours pour I904 41,000 francs des communes, 12,000 fr. des provinces et *,982,000 francs de l'Etat. Si l'on tient compte du nombre d'enfants qui fréquentent les différentes écoles, on aboutit aux constatations suivantes sur les subsides ordinaire», les écoles communales ont reiju 38 fr. 29 c. par élève et les écoles libres, 14 fr. 07 c. seulement. Et si l'on y ajoute les subsides extraordinaires, auxquel» les écoles libres adoptables n'ont pas acces, on constate que les écoles communales ont reiju en tout des pouvoirs publics, en 1904, 48 fr. 3o c. par élève et les écoles adoptées 14 fr. 07 c. Voila, messieurs, a quelles sommes s'élè- vent les subsides contre lesquels on proteste, lorsqu'il s'agit, bien entendu, de l'enseigne ment libre. Nous nous permettons dene pas partager JOURNAL D'YPRES ©rgane Qatholique de l'Rrrondissement Si nous poussions plus loin notre argu mentation, nous constaterions que les crimes et délits beiges et spécialement ceux qui se commettent en pays flamand sont de ceux qui re$oivent une publicité immédiate, paree qu ils se commettent au grand jour et sollicitent, dès lors, l'intervention des par quets, tandis que les grands crimes restent souvent sans repression et même sans pour- suites.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1908 | | pagina 1