CHRONfQUi rPROlSE A la Garde Catholique A la Chorole l'Órphéon 'au Cercle «Excelsior» cas, nous n'en voulous gnement obligatoire ce être laïque. A cótp se trouve l'école libre, et le père d. familie peut choisir. La doctrine. Monsieur Colaert, ensSigne que 1'col# publique et Vest la doctrine libérale; vieille d'un demi siècle efc qui, n'a done rien de neuf Ja doctrine libérale done enseigne que l'école publique doit être placée sous la seule autorité civique et être Jaïque. Cela remonte k 1847. Vous qui aimer les témoigoages des morts, allez done relire les Annates de cette époque et le programme du premier cabinet libéral de 1847. Voilé quelle était la doctrine l'école publique doit étre laïque, mais a cóté de cela il y a l'école privée qui peut être confessionnelle. Le père de familie a le choix. M. Colaertrapporteur. Vous voulez done l'école laïque en même temps que l'école obligatoire Af. Hymans. Le programme du con- grès libéral de 1846 proclamait la laïcité de l'école publique. M. Colaert, rapporteur. Je croyais que vous n'en éiiez pas encore la. M. Hymans.Mais pardon, moi j en reux. Af. Colaertrapporteur. Dans tous les pas. Après l'ensei- sera renseignement laïque. Af. Colfs. Dans toutes les écoles aussi bien libres que communales. M. Colaertrapporteur. Nous avons devapt nous l'exemple de la France. Nos excellents amis frangais, plus nail's que nous, ont voté l'enseignement obligatoire en 1881, paree qu'ils ne voulaient pas passer pour dés obscurantins. Nous ne sommes pas des ignórantins. Ce que yous ppuvez nous reprocher.ee nest pas d'aYOir construit trop peu d'écoles, mais d'en avoir construit de trop. Si nous n'en avions pas créé, youb n'auriez jamais déchainé contre nous la guerre scolaire. Le jour oü vous arriveriez au pouvoir, vous instaureriez l'enseignement obligatoire, qui sera bientót suivi de l'ensei gnement la'ic. Af. Fléchet. En attendant vous renver- sez les róles. Rires a gauche). M. Colfs. Et vous, vous avez hate de nous renverser. Af. Colaertrapporteur. Je ne dirai pas C9 que M. Bara disaitici il y a une trentaine d'années. Vous, disait-il, vous catholiques,vous ne reverrez plus jamais le pouvoir. Cinq anüées après,nous sommes revenusavec une majorité écrasante, et nous nous sommés maintenus au pouvoir depuis vingt quatre ans et demi. (Rires approbatifs a droite). M. Colfs. Gouverner c'est pré voir. Af. Colaertrapporteur. Nous ne fai- sons pas de prophéties. 11 est possible qu'un jour les libéraux reviennent au pouvoir, mais ce jour me semble encore fort éloigné. Ce jour-la vous forez sans doute, comme disait M. Malou, beaucoup de sottises, mais peut-ètre ne reierez-vous plus la folie scolaire. Mais il paralt que je me trompe et que M. Malou lui-même s'est trompé. S'il faut en croire nos adversaires, ils vont entasser folie sur folie, jusqu'a ce qu'ils soient de n luveau renversés. Voulez vous connaitre les folies que vos amis vont faire M. A. Delbeke, ministre des travaux publics. Ecoutez doneil est toujours bon d'être averti. <£M. Hymans. Bon pour vous. M. Colaertrapporteur.Voulez vous écouter? M. Hymans.Nous écoutons. M. Colaert,J'extrais le programme scolaire du parti libéral du journal le Ral- liement du 24 février 1904. pas 'présent pour le moment. Je, pense cepeiidant que cèlui-ci ne me contredirait pui^que j'ai, extrait ce programme de sou propre'journal., 3° Tout subside sera enlevó aux écoles libres. Sur ce point vous êtes d accord, je le reconnais mais sur ce point, nous ne sommes pas. d'accord avec yous et ie suis convaincu que le pays ne le sera pas davan tage. 4» Les anciens élèves des écoles libres seront exclus des fonctions publiques et de toutes les professions oü l'intérêt social est engage. M. Colfs. Voila la liberté I Rires a droite.) Af. ADelbekeministre des travaux pu blics. Voudriez vous bien nous relire cela, monsieur Colaert Af. Colaert, rapporteur. Voici Les anciens élèves des écoles libres seront exclus des fonctions publiques et do toutes les professions oü l'intérêt social est engagé, enseignement, barreau, médecine, notariat, etc. Voila votpe programme, ou plutot celui de M. Janson. Af. Colfs. Est ce que M. Hymans approuve Af. Colaertrapporteur Un de vos journaux, Etoile beige. n'a pas vouiu se joiudre au programme da M. Janson, il a trouvé. que pp dernier point présentait quel- que danger et il l'a passé sous silence. Af. Colfs. C'était un peu trop clair. Af. Colaert, rapporteur. Mais, mes sieurs,le quartodont je viens de vous donner connaissance tout en résumant l'idée de M. Janson n'est pas textuel. Le voici «La liberté d'enseignementn'implique pas non plus que des institutions libres puissent comme c'est le cas aujourd'hui, délivrer des diplêmes donnantaccès aux fonctions publi ques ou a l'exercice de professions dont les titplaires dans un intérêt social supérieur, doivent justifier d'une capacité dont il appar- tient a l'Etat d'apprécier le degré et la mesure M. Hymans. Quel est, de ces textes, celui de M. Janson Est-ce celui que vous avez lu d'abord M. Colaert, rapporteur. Non, cela, c'était mon résumé. M. Hymans. Ah II était intéressant de fixer ce point. M. Colaert, rapporteur. Mais pour que vous ne doatiez pas de ce que je disais, je vous ai promis, et j'ai exécuté ma promes se, de vous lire le texte même de M. Jan son. Interruptions Je vous demanderai maintenant de me dire quelle difference il y a entre les deux textes. M. Colfs. Aucune 1 M. Colaert, rapporteur. Faut-il relire encore le texte pour quo vous le saisissiez M. Hymans. Est-ce moi que vous in- terrogez M. A. Delbeke, ministre des travaux pu blics. Non, c'est une forme orato.ire M. Colaert, rapporteur. Je ne vous interroge pas mais nous serons sans doute d'accord pour reconnaitre que mon résumé donnait bien le sens des paroles de M.Janson. Mais, je le reconnais bien volontiers, vous n'en êtes pas encore la. Je ne réponds cependant pas que vous n'y arriverez pas un jour, et ce jour est peut-être plus prochain qu'on ne le croit, paree que jusqu'ici dans toutes les questions oü vous vous sépariez autrefois des radicaux et des socialistes, c'est toujours vous qui avez fléchi. "M. de Broqueville.- Le prochain congrès libéral vous imposera l'obligation de vous soumettre a la proposition de M. Janson. M. Colaert,rapporteur. II est une autre HélasJ si la main chaste ouvrait ce livre infame Tu sentirais soudain Dieu mourir dans ton ame» Mais 1 averti.sement donné a l'ige et au ••xe qui doivent en tenir compte il est permis d'admirer avec M. Braun bien de. pages irréprochables, voir excellentes a tous egards.Nous ne pouvons songer k reproduire ici toutes celles qu'il nous a lues bornons nous a quelques courts extraits pour donner une idéé de la puissance d'érocation d'un jPoete au eouffle génial, au verbe éclatant, ,pou8sant l'horreur de la fadaise mais aussi 'vraimpnt J,u®qu a .hl barbarie, d'un poète ▼raiment beige, aimant sa Flandre d'un ramour qui se retrouve dans toute son oeuvre, mats qui vibre plus intense et plus .outenu' berghe, elle a vivement intéressé les nom- Jjdana les prestigieuses esquis.es de Toute la breux auditeurs et tout spécialement les premier communiants des membres actifs en l'honneur desquels pette séance était donnée Nos félicitatioqs au méritant conférencier et au Conseil de notre vaillante Garde Catholi que. Ce programme a été. publié,sous la signa- j liberté garantie par la Constitution et qui ture de l'honorable M. Janson, qui est I Bera violée Par le Parti de l'honorable M. Janson. Je lis j 5° La loi pourra enlever aux congréga- tions religieuses la faculté d'ouvrir des écoles et pourra les dépouillerde ïeurs bien», soit qu'elles possèdent ces biens sans droits, soit qu'elles le. possèdent par personnes interposées. En 1884 déja, il y a eu un projet d'enquê- te sur les couvents.Mais dans cette question, des libéraux n'ont pas suivi les radicaux. MM. Han8sens, Lambert et Pirmez, notam- ment, ont voté contre le projet. Quelle est l'opinion de 1'hoDotable M. Hymans Pen- se-t-il comme M. Janson, ou s'obstinera-t-il, comme MM. Pirmez et cod sorts f (A continuer). La Soirée Tabagie de Jeudi dernier avait réuni au local de notre Socie'té Chorale M. Janson, qui est quelqu'un dans cette chambre et qui pour- rait bien être suivimême par vousmonsieur Hymans. Voci le premier point; Dans les petites communes d'une population en dessous d'un chiffre déterminé, l'Etat seul aura la mis sion de pourvoir aux fraiset a i'ofgaiiisation de l'instruction publique.» Ainsi les communes n'auraient plu3 rien Ce serait l'Etat qui organiserait, et sans doute subsidierait ces écoles. Je demacde a l'honorable M a dire, dirigerait Hymans s'il partage la manière de voir de M. Jansou? L'honorable membre, qui n'est jamais k bout d'srgument, ne me répond pas cette fois. C'est plus prudenl. Sourires a droite Je passe a uu point plus intéressant i° L'Etat a le devoir de former lui-même le personnel enseignant. C'est dope le monopole le plus complet en matière d'enseignement. Etes-vous partisan de ce monopole? Je me permets de le demander a M. Hymans, paree quejene ^proi.e un grand nombre d'amateurs'"de puispas le damander a M. Janson, qui n'est musiqüe. Pour clóturer sa saison de conférences de 1907-1908, le vaillant cercle d'études a tenu a justifier plus que jamais la belle devise qui constitue son nom. II nous a emportés plus haut que le. monuments et les so.m- mets culminants de la terre, plus haut que les nuages, plus haut que le firmament même. II nous a fait enfourcher Pegase et, en selle sur le coursier ailé, nous avons escalade le Parnasse, guidés par un fancier de ces régions de l'idéalM.. Thomas Braun, avocat, k ses heure. de vie terrestre, a la Cour d'appel de Bruxelles. Sans médire de Botrelcar nous n'avons nulle envie de nous faire lyncher par la foule distinguéé qui l'applaudissait dans nos murs, il y a quelques jours a peine et tout en préférant de loin la foi et la moralité des chaDts du barde catholique a l'iudifféren- tisme et aux truculences de Verhaeren, il faut bien convenir que ce dernier a souvent des envolóes poétiques qui font- tort k certains égards aux charmeï plus discrets des paimpolaises et des chansons bretonnes. Mais voilé 1... Non licet omnibus adire Corinthum. Et c'est peut-être ce qui expli que que le brillant parterre féminin de la Grande salie des Fètes s'est fondu, en se transplantant dans la salie Iweins, en une anthologie des plus réduites, mais combien éclectique Une élite certainement éclecti- que elle même dans ses goüts littéraires et dans le chpix de ses auteurs, sachant résis- ter aux séductions du fruit defendu et désireuse d'apprendre d'une bouche autori- sée s'il y a quelque chose de sain a glaner dans l'ceuvre d'un poète trop applaudi k Paris et trop peu dans la catholique Flandre, sa patrie, peur n'être pas suspect. II faut en dire presque autant du cóté de la barbe. En cette composition de son auditoire semble avoir mis fort a l'aise M. Braun qui manifestement se rebiffait contre le róle de conférencier qu'on avait médité peut-être de lui faire jouer. Admirateur sincère de Verhaeren, il était venu tres volontiers causer d'un de ses poètes favoris, et essayer de faire partager son admiration mais il entendait produire son poète et non pas so produire lui même. Et voila que cette exquise simpli- cité même d'un causeur sans prétention lui eonquiprt d'emblée son auditoire, justifiant ainsi l'aphorisme de l'auteur de l'Art poéti- que Rien n'est beau que le vrai, le vrai seul est aimable. Avec un abandon vraiment coquet et sur un ton d'une discrétion plutöt excessive, M. Braun nous parle d'abondance, avec convic tion, enthousiasme même de son poète favori, en évitant avec soin toute allure didactique, voire méthodique. II nous présente,Emile Verhaeren, natif de Saint Amand-lez-Puers, physique de reltre, k la mise originele, aimant bien la vie de bohème et séjournant tan tót a St Cloud, tantöt a Bruxelles, tantót sur notre littoral. Puis il parle de ses idees philosophiques et de la moralité de .es ceuvres, faisant de grandes réserves sur eet auteur, a rai.on de son scepticisme et de son naturalisme trop fréquent. C'est bien entendu, sous les mêmes réser ves que nous nous faisons ici l'éoho des éloges que lui décerna M. Braun. Nou. croyons même devoir les accentuer, présisé- ment paree qu'il s'agit de l'oeuvie d'un poète talentueux el que les fleur, de la poésie sont plus enivrantes et le. gazes d'un style magique plus provoquantes. Car il importe de réagir contre la propagation de cette thèse mensongère que l'art purifie tout. Qu'il s'agisse du libertinage.du doute ou du naturalisme, il y a toujours lieu de rappeler avis qu'adressait Victor Hugo une jeune fille Flandre. jj Le Beige, on le sait, est affligé atavique- raent d'une incurable autophobie (rien de la haine de l'auto)le Frangais, qui a plutöt le defaut contraire, n'en est que plus sincère jquand il se décide a louer l'étranger Or il n'est pas rare que les Parisians ovatioanent ce poète beige que l'un d'eux, M. Lanson, 1 eminent professeur de laSorbonne, appelle un de nos grands, tout a fait grands poètes. Voici d'abord un extrait de la Guirlande des dunes tout imprégné de son sol natal amour du Les Tours au bord de la Mer Nous nous abstiendrons, comm. de juste, pour donner une idéé compléte de Verhae ren, de donner des spécimens de ces tableaux truculents et orgiaques qui dépa- rent son oeuvre par endroits et qui dominent sur tout dans ses Flamandes. Mais voici quelques spécimoc s de la vigueur de sou coup de pinceau qui permettront de juger dq ce que doivent être ses peintures plus brutales et franchement naturalistes Un coin du quai Quand le vent bonde et que la dune pleure, Les vieux pêcheurs, durant des heures, JS'inquièteiit h regarder la mer. Un jus brun mouille Ïeurs lippes Ils se taisent: rien ne s'entend que,dans Ïeurs [pipes Le bref grésillement de leur tabac. lis adorent ce coin de quai Oü s'installeat, d'Octobre en Mai, Les énoi mes marchandes, Avec leur établi de bois Et Ïeurs harengs et Ïeurs anchois Ei leur brasier aux flammes coites, Dans une boite. lis y crachent k l'unisson. lis y regardent l'horizon, lis y somnolent, ils y baillent Et leur vieux dos bouleux et lourd, En s'y frölant ets'y frottant toujours, Laisse desa crasse h la muraille. Les Bouges C'est un hameausale et baroque Tout est branlantmuraille et seuil Ghaque carreau y semble un ceil Malade ou mort sous une loque. i if/J r i Le programme trés varié, a e'té exe'cuté avec succes par nos orphe'onistes et les chanteurs, pianistes, viploniste et violoncel- liste amateurs, tous membres executants de la Socie'ié. Nos felicitations au digne president, au Directeur et aux membres de notre me'ritante Chorole l'Orphéon ini Itfcl '8 i irp .sjs j La reunion mensuelle de notre société populaire tenue Dimanche dernier au Volks huis a éte' agrémentée par une belle confé- rence avec projections sur la Terre Sainte. Donnée avec un grand talent par Mr l'abbé Bonte, Directeur du Colle'ge de Blanken IJ Mais vous êtes, quand même Debout encor, au long des mers, Debout, dans l'ombre et dans l'hiver, Sans couronne, sans diadème, Sans feux épars sur vos fronts lourds Et vous demeurei lb. seules au vent nocturne, Vous, les tours, les tours gigantesques, les tours De Nieuport, de Lisweghe et de Fumes. Sur les villes et les hameaux flamands, Au dessus des maisons vieilles et basses, Vous carrez votre masse, i Tragiquement Et ceux qui vont, au soir tombant, le long des grèves, A voir votre grandeur et votre deuil, Sentent toujours, comme un afflux d'orgueil Battre leur rêve Et leur cceur chante et leur cceur pleure et leur coeur bout D'être jailli du même sol que vous. Flandre tenace au cosurFlandre des aïeux morts Avec la terre bimée entre ïeurs dents ardentes Pays de fruste orgueil ou de rage mordante, Dès qu'on barre ta vie, ou qu'on touche a ton sort Pays de labours verts autour de blancs villages Pays de poings boudeurs et de fronts redoutés Pays de patiente et de sourde volonté Pays de fête rouge ou de pêle silence Clos de tranquillité ou champs de violence, Tu te dardes dans tes beffrois et dans tes tours, Comme en un cri géant vers l'inconnu des jours Cbaque brique, chaque moellon ou chaquepierre, Renferme un peu de ta douleur héréditaire Ou de ta jole éparse aux Jges de grandeur Tours de longs deuils passés ou beffrois de spiendeur, Vous êtes des témoins dont nul ne se délivre Votre ombre est la, sur mes pensers et sur mes livres, Sur mes gestes nouant ma vie avec sa mort. 0 que mon cceur toujours reste avec vous d'accord Qu'il puise en vous l'orgueil et la fermeté haute, Tours debout prés des flots, tours debout prés des cêtes, Et que tous ceux qui s'en viennent des pays clairs Que brüle le soleil a l'autre bout des mers, Sachent, rien qu'en longeant nos grèves taciturnes, Rien qu'en posant le pied sur notre sol glacé, Quel vieux pcuple rugueux vous leur symbolisez Vous les tours de Nieuport,de Lisweghe et de Furnes

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1908 | | pagina 3