Chromque religieusc Fnfin Oui, le printemps est enfin arrivé; mais afin de pouvoir en profiter largement et éviter les maladies sai- sonnières, débarrassons d'abord notre Orga nisme de toutes les humeurs glaireuses, qui s'y sont accumulées pendant l'hiver; pour cela, ayons recours a la Pilule antiglaireuse Walthéry. 1 franc. Sermons de Caréme en fEglise de St-lVicolas Le Révérend père Hoffmann, dans sa dernière instruction,a entretenu ses auditeurs de la Passion de notre Seigneur Jcsus-Christ. II a appliqué les différents traits de ce récit toujours si émouvant aux enseignements qu'il a donnés pendant le cours de ce caré me Le Christ a été fort pour expier nos lachetés II s est livré aux injustices des hommes póur expier nos oublis et nos in justices tl a accepté d'horribles souffrances pour expier les péchés de nos sens. moyenne du pays et c'est a celle-la que je m'attache. Déja, nous avons pu constater par les -fe-nseignements que j'ai obtenus que, depuis 1900, la fréquentation scolaire s'est notablement améliorée el je répète que lorsqueJ'on procèdera au prochain recense- ment décennal, on constatera certainement une nouvelle et notable augmentation du pourcentage des lettrés. Af. Verheyen. Dans lesgrandes villes. AL Colaert, rapporteur. Que voulez- vous dire Af. Verheyen. Qu il ne faut pas mêler les résultats obtenus dans les grandes villes oü l'enseignement est organisé et dans les petites communes il faut distinguer. Af. Franck. II y a ici une équivoque. Nous ne demandons pas qu'on fréquente l'école en vue d'arriver a savoir lire et écrire ou a pen prés, comm. les statistiques le con statent. Ce que nous voulons, c'est que tous les enfants recoivent dans de bonnes écoles une instruction primaire compléte. Af. Colaert, rapporteur. C'est ce que nous demandons aussi. Af. de Broqueville. C'est ce que tout le^monde désire. Af. Franck. Eh bien, cela, vous ne l'aurez pas sans ^'obligation. Af. Le Paige C'est pour cela que nous fondons nos écoles catholiques. Af. Colaertrapporteur.C'est pourquoi nous avons fondé des écoles dans toutes les communes du pays. =Af. Franck. C'est avec le systême que vous de'fendez encore que le progrès réalisé entrente-sixans.de 1870 a 1906 se chiffre par moins de 10 p. c, et aujourd'hui plus de la moitié des jeunes hommes de 19 ans n'ont pas les connaissances quecomporte une bon ne instruction primaire. Af. de Broqueville. Mais cet.e période comprend plusieursantées de régimelibéral. Af. Colaertrapporteur. J'ai pris tout a l'heure la statistique des lettrés et j'ai trouvé qu'en cinquante années, nous adons ga- gné 34.50 p.c.Lorsque M. Hymans constatait cette situation, il disait que l'enseignement obligatoire était inutile en Belgique. Notez que je parle de feu Louis Hymans. Que di- rait-il s'il pouvait constater aujeurdhui que depuis lors nous avons fait des progrès qui s'ilèvent au chiffre que j'ai cité Non, messieurs, ("instruction obligatoire n'est pas nécessaire en présence des résultats que je viens de noter, a moins que vous n'exigiez pour tout le monde les connaissan ces de l'enseignement moyen.Est ce la ce que vous voulez Af. Franck. Absolument pas nous demandons que l'enseignement soit obliga toire jusqu'a l'age de 14 ans. oM. Colaertrapporteur. Dans la discussion d'hier on n'e'tait pas d'accord sur l'age. Je vous ai fourni, me semble-t il, des chif- fres suffisants. J'en arrive aux sanctions de 1 obligation scolaire. Je n'ai pas méconnu que le principe de l'enseignement obligatoire peut ss conci- lier avec celui de Ia liberté d'enseignement mais ce que je prétends, c'est que cette libtrtó na pent roexister avec les sanctions au moyen desquelles on cherche a mettre en pratique la contrainte scolaire. Que l'on accorde des faveurs aux enfants qui fréquentent l'école publique ou prive'e, et même aux parents qui font fréquenter l'école par leurs enfants, soit que l'on organise la soupe scolaire, pourvu que les secours soient distribués avec justice et impartialité, soit encore. C'est a peu prés dans ce sens que pailait hier l'honorable M. Destréa. Mais vox clamans in deserto M. Destrée n'est et ne sera probablement suivi ni par la gauche libérale ni par la gauche socialiste. Que l'on porte encore a 1 3 ou 14 ans 1 age industriel, comme disait M. Destrée, je n'y vois pas non plus, en ce qui me concernc, de graves inconvénients. Mais examinons les autres mesures, c'est a-dire les sanctions. Celles qui ont óté indiquées par la Ligue de l'enseigne- ment.et sur lesquelles on a gardé, dans cette discussion, un silence prudent, constituent, a mes yeux, une des plus graves objections qu'on puisse faire contre le principe même de l'enseigement obligatoire. Lorsque, en 1870, M. Funck déposa une proposition de loi en faveur de l'enseigne ment primaire obligatoire, il proposa une série de mesures pour sanctionner l'obliga- tion, notamment l'avertissement aux parents, l'amende et l'emprisonnement. 11 allait même jusqu'a rendre l'amende et l'emprisonnemcnt applicables aux parents qui faisaient donner, a domicile, l'instruction a leurs enfants, s'ils refusaient de soumettre ceux ci a un examen de capacité scolaire. Est ce la ce que vous voulez Dans ce système, qu'aurait-on fait des enfants rebel les et des parents dont les enfants, par suite d'incapacité intellectuelle, ne seraient pas aptes a acquérir les notions exigées par le programme de l'instruction primaire Af. Demblon. Ces enfants sont naturel- lement exceptés. Af. Colaert, rapporteur. Comme un honorable membre le disait dans une précé- dente séance, M. Frère-Orban avait déclaré autrefois que l'enseignement obligatoire serait le système de la schlague C'est bien cela, n'est ce pas Af. Demblon. Ce n'est pas moi qui ai dit cela je l'ai attribué a Frère-Orban. Af. Colaert, rapporteur. C'est ce que je viens de dire. En 1883M. Frère-Orban qui avait évolué, déposa, d'accord avec M. Van Humbeeck, un projet de loi qui se ressentait de l'embar- ras que 1 on éprouvait a app'iquer les sanc tions de l'obligation scolaire.On y mnltipliait les avertissements par le comité scolaire et les appels devant le juge de paix. Mais il fallait, le cas échéant, en arriver a une sanction plus efficace. Quelle était cette sanction L'amende et l'emprisonnement. Mais comme il faut, en cas d'amende, pro- noncer un emprisonnement subsidiaire, on sait c'est le père de familie pauvre qui devait se plus patir de la loi. On a essayé d'appliquer ce système en France mais il a échoué. On y a même affiche les noms des parents dont les enfants ne fréquentaient pas l'école. Comme je l'ai dit hier, ces mesures n'y ont produit aucun effet. II en serait certainement de même en Belgique, paree que les Beiges, bien plus que les Francais, seraient rebelles a'la contrainte. De heer Daens. Er zou geen dwang moeten zijn vroeger gingen de kinderen van hun 9 jaar naar de fabriek nu is dit veran derd, zonder boet of gevang. Af. Colaertrapporteur.Je ne saisis pas l'interruption de M. Daens. Voila done, messieurs, quelles étaient les sanctions que l'on proposait.J'ai déja dit que la proposition de M. Funck a été enterrée solennellement elle fut en effet rejetée par toutes les sections a une grande majorité, sauf par une oü elle recueilht quelques voix. D'autre part, vous savez ce qui est arrivé en 1883 lorsque M. Frère Orban présenta son projet: quelque temps après le gouver nement libéral fut renversé, et je pense que le dépot de ce projet a contribué a accélérer sa chute. Protestations d gauché). Si un jour vous reventz au pouvoir, n'essayez pas d'instaurer l'enseignement obligatoire il vous arriverait ce qui est arrivé en 1884, vous tomberiez plus bas, si possible, que le ministère Frère-Van Hum beeck. Le peuple beige ne supportera jamais le régime de la tyrannie Protestations a gauche et 1'extréme gauche) M. Monville. Cela veut dire que vous recommencez l'insurrection. M. Colaert, rapporteur. Cela veut dire que la Belgique, qui, sous le gouvernement hollandais n'a passubi la contrainte scolaire, ne la supporterait pas davantage sous un gouvernement libéral, radical ou socialiste. AfVandervelde. Allons done et la caserne, et l'impót Interuption a droite). Af. Colaert, rapporteur C'est parce qu'il appréhende le régime de la contrainte que vous préconisez, qu'aux prochaines elections il ne voudra pas de vous. Af. Van Marcke. Alors nous ne tomberons pas. Rires Af. Demblon. Ne vous füchez pas, monsieur Colaert. Af. Colaert, rapporteur.Tout le monde sait que je ne me facho jamais. Nouveaux rires.) Messieurs, le système de sanction préco- nisó par MM. Funck et Fiére Orban a été récomment ditcuté par la Ligue de l'i nseigne ment otliciel, qui voulait que la première sanction fut l'admouestation par ie bourg- mestre en cas de fréquentation irréguliere. Voyez-vous la situation qui serait faite aux bourgmestres des grandes villes, s'ils devaient admonester les parents chaque fois que les enfants mauquent d'aUer en classe C'e6t un système impossibleet même quand on trouverait des délégués pour se livrera cette besogne, je suis convaincu que les parents 11e s'y prêteraient pas. Af. Verheyen. Est-ce de la ville d'Ypres que vous parlez Af. Colaertrapporteur. Mais non.ee ne serait pas nécessaire dans la villed'Ypres, puisque je viens de vous dire qu'il n'y a pas dans notre ville d'enfants ne fréquentant pas l'école. Af. Hymans. II y en a des milliers et des milliers. Af. Colaert, rapporteur, A Ypres M. Hymans. Je parle de l'ensemble du pays. M. Colaert, rapporteur. Je vous ai déja dit quel est le nombre réduit d'enfants ne fréquentant aucune école et je vous ai détié d'en trouver plus de 2 p. c. Af. Hymans. Mais si I cela a été démontré dix fois et avoué par l'honorable M. de Trooz, qui évaluait 120,OüO le nombre des enfants ne fréquentant aucune école. Af. Colaert, rapporteur. Ce chiffre a été contredit, nous le savez bien, par M. de Trooz lui-même. Af. Monville. Oui, après l'aveu. Af. Claes. Et par ordre. Af. Colaertrapporteur, Je répète que 1 pourcentage des enfants ne fréquentant aucune école n'est guère plus élevé que 2 p. c. Af. Demblon. 11 faut également tenir compte de ceux qui n'ont regu qu'une instruction absolumentinsuffisante 1 presque rien parfois Af. Colaert, rapporteur. Je tiens les chiffres et les statistiques a la disposition de l'honorable M. Hymans. 11 y verra qu'en tenant compte des enfants qui fréquentent lea écoles adoptées, de ceux qui recoivent l'instruction chez eux, des enfants qui se trouvent dans les établissement spéciaux de FEtat, des anormaux et des enfants de bateliers, le chiffre de 80.000 n'est de loin pas atteint. M. Furnémont. Si s'était vrai, vous n'auriez pas tant de mal a Ie démontrer. M. Colaert, rapporteur. Ces chiffres sont indéniables et on ne peut les contester, a moins de dire que dans les écoles privées non subsidiées, il n'y a pas d'enfants. M. Monville. Personne n'a jamais dit cela. M. Colaert, rapporteur. Alors, nou» sommes d'accord. M. Monvi le, Mais nous disons que vos statistiques ne sont pas exactes. M. Colaert, rapporteur. En tenant compte du chiffre de 80,000 dont je pariais tantöt... M. Demblon. 11 y en a bien plus de 80,000 1 et de 120,000 1 Af. Colaert, rapporteur. et en décomptant en même temps les autres caté gories denfants dont je viens de parler, vous arriver. z a ce résultat... Af. Demblon. Nous condamneroDS lea parents récalcitrants a lire votre discours, ce sera le plus dur des chatiments. (Rires a lextréme gauche). M. Colaert, rapporteur. Vous ne pouvez done me laisser une minute sans m'interrompre. (Interruptions diverses a gauche.) Je vous écoute toujours etavec beaucoup d'intérêt. Je n'ai pas l'habitude de vous iDterrompre si vous vouliez user un instant du même procédé a mon égard, je vous en serais trés reconnais.-,a;>t. Est-ce qu'après avoir parlé de l'enseignement obligatoire, comme vous 1 avez fait, vous ne pouvez douc pas supporter la contradiction Af. Demblon. Mais si Af. Colaert, rapporteur. La seconde sanction sera done l'amende, et, eu cas de récidive, la privation du droit de Tote pour ceux que l'amende n'atteindra pas. Mais l'amende, comme je le disais tout i l'heure, implique nécessairement l'empri- sonuement subsidiaire. Vous allez done emprisonner les Beiges dont les enfants ne veulent pas fréquenter l'école Mais, messieurs, est-ce que le père ou la mèie ou le tuteur serout toujours coupables de eet état d. s choses Vous avez un autre moyen et celui-la est nouveau. Frère-Orban n'y avait pas songé mais la Ligue de l'enseignement veiile, et elle propose d'enlever le droit electoral aux pères de familie dont les enfants ne fréquen tent pas réguiièrement l'école. Je dis que, dans un pays de liberté comme le nótie.vous ne pourrez jamais arriver a cette extrémité, parce que vous devriez assimiler des pères de famil.e dont les enfants font l'école buissonnière aux grands coupables que la loi déclare indigne du droit de vote. Je vou3 détie d'inscrire dans la loi pareille sanction. Or sans une sanction efficace,il n'y a pas moyen d'appliquer votre enseigne ment obligatoire.(Rires ironiques a gauché). M. Furnémont. M. de lt Palisse n'est pas mort. M. Colaert, rapporteur. On cherche a trouver dos griefs contre l'euseignement privé, et le principal de ces griefs a été donué daim cette discussion par M. Vander velde. L'honorable membre a adressé la fódératiou des instituteurs chrétiens du pays de Charleroi des leproches qui, eu réaiité, sont ridicules. Suivant l'exemple du bien heureux de La Salie, dit-il, ces instituteurs prient, font leur examen de conscience, portent des scapulaires Est-ce que ce sont lades griefs séiieux Sons-ils moins bons instituteurs pour cela? Soinme toute, ce qu'il font, c'est prior, et ils ne Sont pas plus ridicules que les chefs d'Etat et les peuples qui savent encore clever leur ama vers Dieu lis fo t pjrtie d'uue fédératiou c'est leur droit. Et quelles sont done I s obligations de vos syndicats socialistes? Est-ce que vous u'avez pas le droit, quan i vous les l'ormez, d'imposer des conditions M. Demblon.Nous n'imposous pas des conditions ridicules. M. Colaert, rapporteur. Si vous n'avez pas d'autres griefs a faire valoir contre 1'enseignemrnt libre que ceux-la, je dis que vous n'en avez pas. Messieurs, on a quelquefois insinué que l'enseignement privé n'est pas a la hauteur de 1 enseiguement official. La encore vous n'êtes pas dans le vrai. Les concours anciens ont établi a toute évidence quo l'enseigne ment privé valait l'enseignement official M.Demblon.C'est une erreur. J'ai passé par la. M. Colaert, rapporteur. Ce n'est pas une erreur. Et si j'ai été de ceux qui ont parlé en faveur de la suppression des con cours, ce n'est pas paree que je constatais l'inlériorité de l'enseignementprivé vis-a vis de l'enseignement official non ce n'est pas cela. Je m'en suis expliqué c'est parce que je croyais que, dans l'mtérêt de l'enseigne ment même.il fallait supprimer cesconcours. Voulez vous les rétablir dans l'intention de constater que l'enseignement privé est infé rieur a l'enseignement officiel eh bien, je suis de ceux qui voteront le rétablissement des concours, convaincu que l'épreuve nous sera favorable. Nous avons huit colléges patronnés qui prennent part au concours de lenseignement moyen. Est-ce que nos colléges patronnés obtiennent moins de succès que vos athénées et vos écoles moyennes Non, n'est-ce pas Les résultats des concours sont la pour prouver que nos huit petits colléges patron nés ont plus de succès que les athénées et les colléges communaux. Vous ne dites rien, et pour cause. Af. Demblon. Vous nous reprochiez tantot d'interrompre. Ne nous provoquez pas maintenant Rires sur les bancs de oppo sition.) Af. Colaert, rapporteur, Vous avez tellement l'habitude d'interrompre que je croyais que vous n auriez pirrésister au désir de m'interrompre upe dernière fois 1 Messieurs, je passe a l'enseignement supé rieur. v Ici, J'ai relevéles statistiques du ministère des sciences et des arts concours universi- taires, relevé des lauréats. En 1904, universitéde Gand, 1 lauréat Liége, o Bruxelles, o Louvain, 4 jury central, 1. T J En 1905, Gand, 6 Liége, 3 Bruxelles, 4 Louvain, 3 jury central, o. En 1906 Gand, 2 Liége, 7 Bruxelles, 2 Louvain, 3 jury central, o. En 1907 Gand, 8Liége, 3 Bruxelles, 1 Louvain, 5 jury central, o. Ensemble Gand, 17 Liége, i3 Bru xelles, 7 Louvain, t5 jury central, I. M. Braun. Et quelle est la population des diverses universités Af. Colaert, rapporteur Vous la con- naissez. A l'université de Louvain, on en a un nombre a peu prés égal a ceux de Gand et de Liége réunis. Mais voici, messieurs, le relevé des bour ses de voyage En 1904 Gand, 3 Liége, 5 Bruxelles, 1 Louvain, 3. En 1905 Gand, 1 Liége, I Bruxelles, 2 Louvain, 10. En 1906 Gand, Liége, 7 Bruxelles, 3 Louvain, 11. En 1907 Gand, 2 Liége, 4 Bruxelles, 2 Louvain, 8. C'est-a-dire que pour ces années, il y a u a l'université de Louvain autant de lauréats que dans les autres universités réunies. M. Franck. Qu'est-cc que cela prouve? Af. Colaert, rapporteur. Mais cst-ce que celr ne prouve rien, d api és vous Ah I si vous pouviez invoquer ces résultats ui faveur des universités de t'Etut et de ceile de Bruxelles 1 Cela prouve, d'aprés moi, que les concours sont favorables a l'enseignement supérieur privé. M. Franck. Mais personne n'a jamais prétendu que votre enseignement füt inté rieur au point dene pouvoir, daus certaines hmites, conduire a des succès de concours M. Colaert, rappoiteur. Mais vous le prétendez, puisque vous ajoutez dans cer taines limites. Nous au contraire, nous disons que 1'enseignemcut donné a Louvain est, sans limites, tont aussi bon, sinon meil leur, que celui donné dans les autres univer sités. M. Neujean. Les résultats des concours sont-ils douc pour vous le citerium de la valeur d un enseiguement M. Colaert, rapporteur. J'ai pris les résultats des concours, mais si je ptenais les résultats des examens, vous constateriez immédiatement lat aussi la supériorité de 1 enseignement de Louvain sur celui donné dans les autres universités. M. Braun. - En tant qu'il sagisse des exa mens d ingénieur, l ecole des ponts et cbaussées de Gand, a donné au moins qua tre fois autant d elus que Louvain, M. Colaert, rapporteur. Vous nous donnerez les chiffres et nous les examinerons, mais vous ne contesterez pas que les chiffres que j avance ne soient d une exactitude absoue. M. Braun. Je crois que vous avez parlé des examens. Eh bien, parlez nous des exa mens pour les places d'ingénieur de i'Etat. urnt monLMais, monsieur Colaert vous êtes rapporteur du budget de I Etat et non du budget dc Tuniversné Je Louvain. M. Colaert, rapporteur. Je suis rappor teur du budget de l'instruction publique et j at le droit de comparer et de jager les deux enseignements. M. Furnémont. Mais vos sympathies sont évidentes, et, dans ces conditions, vous n êtes plus le rapporteur du budget de I'Etat. InterruptionsVotre attitude est scanda- leuse I M. Colaert, rapporteur. Et puisque le législateur consiituant a placé sur le même pied les deux enseignements, nojjs pouvons sutvre son exemple et nous avons nou seuie- ment le droit, mats aussi le devoir de dire ce que valent 1 un et l'autre de ces enseigne ments. M. Van Marckc. Votre devoir serait de défendre l enseignement public au lieu de l'attaquer (Colloques). M. Colaert, rapporteur.-— Je ne l'atlaque pas, je fais des reievés. Messieurs, permettez-moi de terminer ces reievés cn vous indiquant le nombre deB bourses obteriues par arrêté royal Gand. Liége. Bruxelles. Louvain. Jury centra^* 5 t 3 o Annéc 1904 iqo5 1906 1907 Totaux 6 U 7 ai o Et voila, messieurs, les résultats d'un concours officielje pense que vous n'aurez rien a reprocher a cette statistique que j ai demandée au ministère des sciences et des arts. Je ne me suis pas borné a examiner ce point-la VouJez vous une autre comparai- son 11 y a Bruxelles, un institut St Louis... Af. Furnémont. Encore!C'est vraiment inou'il Af. Colaert, rapporteur. Laissez - moi parler. M. Demblon.Vous savez parfaitement que tous ces concours sont truqués; c'est connu de tout le monde. Af. Colaert,rapporteur.— Je quitte le ter rain des concours... Af. Demblon. A Louvain et ailleurs on jette les diplömes a la tête des éièves. M. Co/aerf,rapporteur.—...et j'arrive aux examens qui se passent devant le jury central. M.Demblon.—-Parlons-en du jury central; ce n'est qu un jury clc'rical. Af. Colaertrapporteur. Comment! un jury clerical! M.Demblon,A Liége et dans les grandes villes, on ne veut pas des instituteurs ayant obtenu leur diplome du jury central.; il n'est pas sérieuxf Af. Colaert, rapporteur. Le jury central a done examiné des éièves de l'université de Bruxelles et des éièves de l'institut Saint- Louis de la même ville. Af. Demblon. Vous gavez bien que ce sont la de faux examens. Af. Colaert, rapporteur, Eh bien, voici les résultats: Candidature en philosophic et lettres, pré paratoire au droit: pour l'année 1907, rjéci- piendaires, collége Saint Louis,85, université de Bruxelles, 75; distinctions: collége Saint Lou'si 2 avec la plus grande distinction, 6 avec grande distinction, 12 avec distinction, total 20; université de Bruxelles: o avec la plus grande distinctiom, 9 avec grande di sanction, 10 avec distinction, total 19. L institut Saint-Louis l'emporte done avec des distinctions autrement remarquables que celles obtenues par l'université de Bruxelles. A cela, vous ne répondrez rien, parce qu'il ne s'agit plus de concours. Ici pas de tru- quage possible, il s'agit d'examens passés devant le jury central. M. Demblon. II est connu que le jury central est une institution dérisoire. (Pro testations a droite. Af. Colaert, rapporteur. Allons doncl Af. Demblon. II n'y a pas urie grande ville qui veuille accepter un instituteur ayant obtenu son diplome du jury central. Les examens sont insuffisants! Af. Colaert, rapporteur. Je vous laisse ces observations pour compte. Vous ne ré- pt'hdrez rien aux cfuffres que j ai produits. Af. Demblon. J'y at répondu en un mot. Af Colaert,rappoiteur,Je vous défie de le faire avec des chiffres a l'appui. Af Demi-Ion. Instituez un juri sérieux et impartial. M. de Broque' ille. Vous faites des ob servations qui n'ont ni queue,ni têle. M. Demblon.-— G est vous qui n'avez pat do tète (Hilarité générale.) Af. Colaert, rapporteur. Messieurs, je crois avoir terminé ma thehe. Jo pense qu'il estuiutile li'iusister davau a„e sur !es Uoux qu.siions soulevés dans le rapport de la sectiou ee:.tra!c et l'enseigncuient obliga toire. Quant a la première question, j'ai établi que les subsides accordos i l'enseignement primaire par le gouvernement et par les po 11 oirs publics en généial sont justitiés a tous les points de vue. Quant a renseignement obligat ,ire qui,il y a ua demi-siècie déja, était jugé inutile, je crois avoir démout:ë qu'a fortiori il est supert.u aujourd'hui,puisque l'enseignement s'est développé de telle fagon que bientot le nombre des ïllettrés sera ïnsignifiaat. L honorable M. Woeste tvrmihait son di cours davaut-hier par une parolè qui nous a p; ofondément touchés. S'adressaut a ses amis de la droite, tl ieur disau: -Ne per- dez jamais de vue la cause do ï'enseigne- meut fibre. J'ai iutié pour elle pendant 4O ans de ma vie maintenant j approche ue l'extrémité de l'existeucemaïs je vous laisserai eet héritage etj'ai lacoiifiance qu'il sera en de bonnes mains. n Oui, messieurs,eet héritage est en de bon nes mains, conlié, comma il i'est, a la droite tout eutière. N >us espérons que, pendant de longue» années, I'honorable M. Woeste le défendia avec nous et a notre tête. Je suis convaincu que l'enseignement obligatoire sortira atn uudri de cette discus sion et que l'enseignement libre, une lois de plus, en sortira victorieux. Vive approba tion a droite. L'Orateur montre le divin Maitre se débattant au jardin des Oliviers contre tous les tourments qui accompagnent son agonie. II lutte pour chasser les angoisses qui le poursuivent. De ce combat terrible il sort victorieux quand il dit Mon père que votre volonté se lasse et non la mienne. Le voici aux prises avec l'injustice l'in- justice de Judas qui oublie ce qu'il est, pour vendre et trahir son Maltre l'injustice d'Annt 1 hypocrite et de Caiphe le timoré qui l'accusent faussement, qui le laissent oulrager par leurs valetsl'injustice de Pierre qui avait juré fidélité et qui renie trois fois, l'injustice de Pilate qui, malgré l'innocence constatée, laisse flageller et cou- ronner d'épines le prisonnier qui lui est confié, et le condamne a mort, par crainte de perdre sa situation. Pour expier les péchés de nos sens, quels tourments le Maltre a suppoi té la flagella tion si cruelle, le couronnement d'épines, les soufflets, les crachats re^us, la longue route qu'il parcourt pour aller au Galvaire il accepte d'etre cloué a une Croix, II se détache de tout, il brise même les derniers liens qui le réunissent k la terre en se sc'parant de Marie. II meurt victime de nos péchés et sa mort nous délivre. Chacun de ces traits suscitent des appli cations et des enseignements pratiques pour l'auditoire. Le Père Hoffmann demande a tous ceux qui l'écoutent de se souvenir du grand mystèrede la Croix, d'y retremper leurs forces, et d'y trouver une source d'énergie et ïi termine en priant le Christ de nous aider dans les combats de cette terre, afin que nous puissions conquérir le bonheur du ciel. Au nom du nombreux auditoire qui a eu l'avantage d'entendre, cette année encore, l'éloquente et réconfortante parole du Révé rend Père Hoffmann, nous óffrons a 1 emi nent prédicateur l'expression de nos meil- leures felicitations et de notre sincere gratitude.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1908 | | pagina 2