mi&sf Téléplione 52 Téléplione .52 IJ Samedi 9 Mai 1908 10 centimes le Nu Harmonic Communale La Question du Congo Quelques travaux On s'abonae rue au Beurre, 36, k Ypres, et k tous les bureaux de Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de I'abonnement, payable par anticipation, est de 3 ?r. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. g poste du royaume. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centime» la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémeniaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Lour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser k YAgetum Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. DiïMNCHE 17 ÉVIAI (908 Programme o 1. Allegro Militaire 2. Le Marcchal Chaudron, ouTerture P. Lacome 3. Terpsis, fantaisic-ballet J. Heymans 4. La joyeuse Neuve, pot-pourri P. Lehar 5Caprice Espagnol Weyts Discours de M. Henkin Ministre de la Justice Messieurs La question soumise aux délibérations du Parlement est complexe. Son examen appro- fondi touche au problème de la colonisation considéré darts son ensemble et dans ses rapports avec le pays colonisateur. II exige l'étude de la situation exacte de l'Etat Indépendant, de son avenir écono- mique, des réformes qui s'imposeront, des effets de 1 annexion sur la situation finan- cière de la métropole enfin l'analyse et la justification des clauses des deux traités et de leur portee exacte. Chargé de défendre les solutions propo- sées par le gouvernement et de répondre aux nombreuses objections que 1 on a formu- lées contre eiles, je compte aborder tous ces points aussi clairement, aussi succinctement qu'il me sera possible de le faire. J'espère que la bienveillance de la Cham bre allégera la tSche qui m'incombe. Mon exposé sera d'ailleurs absolument objectif. Je considère cette question comme question nationale. J'entre dans le débat sans la moindre arrière-pensée de parti, avec l'uniqup souci de l'avenir du pays. Pour moi, il n'y a plus ici des partis qui se disputent la direction politique du pays. Je ne distin gue pas dans cette discussion entre libe'raux, socialistes et catholiques. Je ne vois que des Beiges qui ont le devoir de surmonter leurs préjugés pour résoudre en ime et conscience le problème important qui leur est soumis. L'annexion rencontre deux sortes d adver- saires i° ceux qui en principe combattent toute colonisation 2C ceux qui combattent l'annexion, soit a raison des charges qu'elle imposerait ou des dangers qu'elle ferait courir au pays, soit a raison des conditions des deux traités. Dans la première partie de mon discours, je rencontrerai la thèse anticoloniale dans la seconde, j'examinerai les traités. PREMIÈRE PARTIE Examen dc la Question Coloniale Messieurs, les adversaries de la colonisa tion mvoquent un argument d'ordre moral et un argument d'ordre économiqqe. L'argument d'ordre économique consiste k dire que la colonisation est inutile a la métropole, que le commerce de la Belgique ■'est admirablemeut développé sans colonie et que, par contre, l'annexion nous expose au danger de voir no3 finances ébranlées par les dépenses qu'imposera la possession d'une colonie ou a des conflits avec de puisBants voisins. L'argument d'ordre moral consiste a dénoncer les abus qu'engendre la colonisa tion. Elle est avant tout, a leurs yeux, une oeuvre de cruelle exploitation. lis diseat qu'au Congo notamment la population a été réduite en esclavage et soumise k un régime pire que la domination arabe. Le point de vue moral Messieurs, s'il se produisait des abus en Belgique ou dans une colonie beige, j'ad- mettrais parfaitement que notre droit et notre devoir seraient de les discuter et de rechercher les moyens d'y remédier. Mais, ne l'oublions pas, une natioD est une grande familie, et dans les families on n'aimepas a étaler ses tares. A ce point de vue, mes sieurs, j'expiime le regret d'avoir vu trop de Beiges prendre une part trop bruyantu a la campagne qui, a l'étranger, s'est pour- suivie avec uu acbarnemeut sans exemple contre l'Etat du Congo. M. Vandervelde. S il y avait eu plus'tle Beiges pour le faire, on n'aurait pas dfi a'tendre l'intervention de l'étranger pour amélioier la situation. M, Renkin, ministre de la justice. La question de l'organisation inférieure de la Belgique et des colonies ne regarde que nous nous aurons a la résoudre en pleine iodépernlance envertu denotre souveraineté, conformément a la justice. Et, puisque 1'autre jour M. Bertrand m'a demandé ce que je pensais de certaines personnes qui, actueiiement, se livrent a dc-s publications particulièrement agressives contre l'Etat du Congo, j'ajouteque nous aurons a résoudre ces questions sans demander de conseils aux ancidns agents de l'Etat du Congo qui, après l'avoir servi pendant les longues annéos, j agent bon de l'attaquer quand leurs attaques ne peuvent avoir d'autre effet que de nuire a leur pays. C'est faire preuve d une criante injustice que de vouloir juger l'ceuvro du Congo d'après les défauts qu'elle peut présenter, d'après les abus qui ont pu s'y comrnettre. A entendre cei tains de ses détracteurs, il semblerait que la colonisation beige au Congo n'a été quffin vaste brigandage dont les crimes rappelleraient les piros épisodes de la colonisation du XVIe siècle. M. Vandervelde. I'arfaitement. M. Renkin, ministre de lajust.ce. - Rien n'est plus faux, plus odieusement injuste. Je ne conteste pas qu'il y ait eu des abus et je les déplore, mais a cóté des abus que de nobles effort, que d'actes d'héroïsme Nous ne pouvons pas faire abstraction de tout cela. M.Vandervelde. Et le régime du travail forcé M. Renkin, ministre de la justice. Notre action civilisatrico au Congo a eteadmirable. j Nos concitoy ens y ont doimé l'exemple des plus haute3 vertus. j Le sergent De Bruyne. Rappelez-vous l'histoire presque épique de ce petit sergeut De Bruyne dont on rap- pelait récemment le souvenir... M. Vandervelde. Cela ne justifie pas le régime de servage qui existe au Congo. M. Renkin, ministre de la justice. Vous ne voulez voir que des abus, j'entends expo- ser les faits dans leur ensemble. j Ce jeune liomme de 24 ans, a qui sou- f riaint toutes les promesses de la vie, était déteuu avec lelieutenantLippens a Kasongo. 11 refusa de suivre le lieutenant Tobback accouru avec ses compagnons sur les bords du Lomami pour le délivrer. II refusa de s'échapper paree qu'il ne voulait pas aban- donner son chef. Quelques jours plus tard, il était assassiné avec lui. Il avait sacritié sa vie au devoir. L'admiration publique a élevé a cet bumble et glorieux soldat, sur les rivages de la mer du Nord, un monument qui rappelera a jamais son sublime sacrifice, j fian que son exemple, a dit un de nos écri- vains, stimule éternellement les Beiges de l'avenir. M. Berloz. Celui-la, est un liéros mais cela ne justifie pas les abus. I M. Renkin, ministre de la juitice. Monsieur Berloz, soyez trauquille, j'exa minerai la question sous toutes ses faces. Ces iuterruptious sont inutiles. Vous pouvez ouvrir les annales de l'huma- nité. Nulle part vous ne trouverez l'exemple d'un peuple comme le nötre... j M. Vandervelde. Tous les peuples I disent cela. M. RenkiD, ministre de la justice. ...qui après des siècles de domination étrangère, refait sa destinée, reconquiert son indépendance. prend, malgré lexiguïté de son territoire, une des premières places dans le commerce du monde et fournit, a la fondation d'une colonie, tous les explora- teurs, tous les soldats, tous les mission- naires, tous les administrateurs qu'elle exigea. Decouverte de V Afrique centrale Avant 1870, le centre de l'Afrique était a peine connu. Le sort de Livingstone avait excité l'intérêt public, les récits des explora- teurs avaient éveillé la curiosité et l'horreur. On savait vaguement que l'Afrique centrale était une contrée mystérieuse et terrible, désolóe par la traite des eselaves, que la population, réduite en esclavage par les razzias arabes, tyrannis-ée par les despotcs locaux, était encore décimée par la maladie, par les gueries de tnbu a tribu et Fanthro- popbagie qui en était la conséquence. Voici que Stanley entreprend la traversée de l'Afrique parti de Ragamoyo, le 17 novembre 1874. il descend le Lualaba et, après avoir parcouru le fleuve entier, aboutit a Boma, au printemps de 1877 (9 avril). Le problème de l'Afrique ceutrale était résolu. Lo. Roi se préoccupait depuis longtemps du problème de la colonisation, il s'agissait d'ouvrir au pays des horizons nouveaux et de servir en même Beaucoup ont succombé et dorment k pré sent sous la terre que leur courage a délivrée. M. Delporte.Et il n'a pas un franc pour leur familie M. Renkin, ministre de la justice. D'autres sont revenus parmi nous et modes- tes, comme il sied aux héros, continuent simplement leur admirable carrière. Leurs noms, que je ne prononce pas, ne voulant oublier personne, restent gravés dans nos coeurs, car accomplissaut une tache civilisa- tricedevaut laquelleles plus fortshésitaieut, ils ont exalté devant le monde Fhonneur du nom beige. (Trés bien sur un grand nom- bre de bancs.) En deux ans, l'esclavagisme était vaincu et, continuant leur oeuvre, nos officiers balayaient vers le Nord la domination madhiste. L'organisation de l'Etat du Congo II ne suffisait pas de mettre fin a la traite. A l'état de dósordre et d'anarchie 011 croupissaient les populations de ces terri tories, il fallait substituer l'unité d'une administration réguliere qui fit régner l'or- dre et la paix la oü sévissait la guerre temps la cause de sauvagede tribu tribu avec ses horreuis, ces régions ont été combattues méthodique- meut. Par l'introduction du vaccin, qui a coüté des efforts et des études dont on ne se doute guère, la vartole est enrayée. La maladie du sornmeil, qui a presque dépeuplé l'Uganda et fait quantité de victi- mes au Congo, a préoccupé les autorités. On a découvert un retnède qui a générale- ment raison de la maladie a la première période et pris des mesures spéciales pour découvrir a temps les cas suspects et pour combattre le mal. La continuation de !a lutte contre cette maladie sera une des taches essentielles qui s'imposeront a la nouvelle administration. Cette oeuvre immense a été accoinplie par les Beiges. Dans aucune des colonies du Bassin conventionnel, on n'a fait plus ni mieux. l'humanitó. L'attention du Roi s'était fixée sur l'Afrique. II comprit que l'heure du destin sonnait. L'association internationale africaine se fondait le 21 juin 1877 'Les premières expeditions, notamment coile de 1879-1881, j qui établit solidement la souveraineté de j l'Association internationale et lar.qa les j premiers steamers sur le Huut Congo, j laissèrent l opinion publique assez iudiffé- rente. Le sort de notie colonie, embryon- naire encore, et des destinées se jouèrent j sur la terre d'Afrique sans que nous nous j en doutions. Mes les délibérations du Congres de Berlin, la formation de l'Etat nouveau I fixèrent l'attention et la croisade entreprise j par le cardinal Lavigerie provoqua a tra vers lo pays une émotion intense. Depuis j lors, les Balges ont occupé le premier rang dans la lutte contre la barbarie. Le lutte contre l'esclavagisme 11 n'est pas inutile de rappeler qu'k la conférence de Bruxelles, reünie du 18 novembre i889 au 2 iuiilet 1890 pour orga niser la lutte contre la traite des eselaves et régler le régime des spiritueux en Afrique, les plénipotentiaircs beiges propose; ent aux puissances de s'obligor a poursuivre la répression de la traite. Je lis le texte même du protocole Lord Yivain, plénipotenïiaire de la Grande-Breta- gne, a expfiiné le voeu que les puissances ne s'obligeassent a poursuivre la répression de la traite par les moyens susmentionnées que graduellement suivant que les circonstances le permettrout. Le gouvernement britanique estime, en effet, qu'une entreprise aussi vaste que celle dont la conférence prépare la réalisation ne peut être accomplie que par un politique prudente et continue et avec une entière liberté d'actiou quant au choix du morneDt. Les restrictions proposées au texte rédigé par les Beiges furent adoptées. L'Etat Indépendant et les Beiges placés au coeur de la domination esclavagiste ne tinrent pas compte de ces restrictions. Sans hésitation, ils entamèrent la vaste entreprise que les puissances estimaient si difficile. Ils s'attaquèrent aux puissants chefs ara bes qui dominaient tout le territoire au delk des Falls et du Lomami. Le Roi fut l'inspira- teur de cette memorable compagne. Le Roi et la Belgique seuls firent face aux lourdes dépenses qu'elle entrainait. La Belgiquo seule fournit les officiers et les hommes d'élite qu'ii fallait a une telle ceuvre. Au moment oü nous allors annexer la colonie, il convient de rendre un solennel hommage a ces braves qui ont écrit avec leur sang une des plus glorieuses pages de notre histoire. (Trés bien sur plusieurs bancs.) quicombattit lescauses de mort et multipliüt les sources de vie. Avant 1880,dansce territoire de 2,350,000 kilomètres carrés, il n'existait aucune orga- j ter ccpendant que c'est temps seulement que le nisation sérieuse.Apeine yavait-il quelques comptoirs commeiciaux dans le Bas-Congo. Depuis cette époque, tout le territoire a été exploré et reconnu. L'administration a été organisée. Après quatre ans d'occupation en 188(3, il y avait au Congo 45 postes et 91 agents de l'Etat. En 1905, il y avait 296 postes et 1,615 agents de l'Etat. C'est encore peu de chose sans doute au point de vue absoiu mais, pour se rendre compte de la supériorité de l'Etat du Congo, il suffit de comparer sous ce rapport la situation des divers territoires du bassia conventionnel que je résumé dans le tableau suivant En ce qui concerne l'organisation de la justice dont le bon fonctioucement est un élément si essentiel du progrès, notre supé riorité n'est pas moins certaine. Mon hono rable collègue, M. Schollaert, vous a donné a ce sujet des chiffres probauts. Le pays a été mis en valaur. La culture forestière organisée de manière k maintenir la richesse des forê.s et a développer les les plantations caoutchoutières.Les cultures vivrières se multiplient. Dans le Bas-Congo surtout, la culture des produits coloniaux donne d'excellents résultats. Le réseau fluvial navigable d'un dévelop- pement de 18,000 kilomètres a été reconnu. Des voies de communication ont été créées ou sont en construction. I e chemin de l'er des Cataractes, voie de péi.étration indispensable, oeuvre colossale jugée presque impossible en 1890, le chemin de fer des Grands Lacs d'autres sont pro- jetés en vue d'assurer le tratic régulier du produit des mines Des routes se construisent en vue de supprimer définitivement le portage. Le système de transport par automobiles com mence a s'introduire. Environ 600 missionaries (400 catholi ques, 200 protestants) poursuivent FcEuvre de l'évangélisation. L'enseignement, qui coütait 10,000 frai cs en 1891, coüte aujourd'hui 472,425 francs. Toute une législation a été élaborée, trop parfaite peut-être pour un peuple encore sauvage. Les maladies épidémiques qui désolaient Dans une des dernières séances du con- seil communal, M. G. Begerem signalait avec raison les inconvénients et les dangers qu'il pourrait y avoir k laisser subsister aux environs du quartier de la station la nappe d'eau qui formait le dernier reste de l'ancien fossé si malencontreusement comblé par l'administration libérale. II est juste d'ajou- en ces derniers comblement pro- gressif de cette mare d'eau a présenté des inconvénients et que depuis 1'été dernier la surface et le volume d'eau ont été róduits dans de trés fortes projiortions. 11 devenait urgent d'empêcher les émana- s tions qui ne manqueraient pas de se dégager de cette eau staguante pendant les fortes chaleurs. I Le remède radical était de combler im- médiatement. Mais oü trouver l'énorme j quantité de terres nécessaire, et quel prix n'aurait-il pas fallu payer pour les acheter S et les transporter en cet endroit f La difficulté a été trés heureusement i tournee par M. lechevin des travaux publics en faisant abaisser le niveau des terrains vagues adjacents il a pu disposer de terres suffisantes au comblement complet j de l'ancien fo3sé. Ce travail a été effectué tres rapidement. II restera provisoirement j uu vallonuement qu'on fera disparaitre au fur et a mesure que des terres ou décombres se trouveront disponibles ou qu'il se pré sentera des acquéreurs pour certains lots. La prudence exigera toutefois de prendre des mesures spéciales afin de prévenir que des ga-mins n'aillent jouer sur ces terres sans fixité et ne courent le danger de s'y enliser. Nous avons fail a cette place, autrefois, le dénombrement des rues repavées et remi ses a neuf par les soins ou grace a l'inter vention de notre aJmimst ration catholique. Les rues courte et longue de Thourout, le vieux marché au bois et la rue St Jacques passaient jadis, a fort juste titrs, pour être parmi les moins carrossables de la ville. Notre service des travaux a mis uli terme a cette situation au grand avantage de tous. La rue St Jacques vieut, en dernier lieu, d'être réfectionnée, en partie a l'aide de pavés neufs, en partie k l'aide de pavé» épincés. Le dernier travail est pour ainsi dire achevé. En attendant qu'il le soit tout a fait, n'y aurait-il pas moyen de désencomber une centaine de mètrrs de cette rue, la por tion qui va de la rue neuve St Jacques a la rue de Moscou. Ce bout de rue présente actuellement un aspect lamentable qui tient a la f013 du chautier et de la barricade. II y a loDgtemps que les riverains de la route d'Ypres a Warnêton se plaigneiit de l'ammoncellement de pavés et de débris de pierres qui bordent les deux cotés de cette importante voie de communication. Cela dure depuis prés de deux ans. A qui la taute en incombe-t-elle A l'entrepreneur qui a négligé de nettoyer la route, ou au service ©rgane Gatholique de l'ftrrondissement A MIDI COLONIES Superficie en km2 «"«3 43'O c B-z c o X5 0 £2tS tuO O rt Etat dn Congo Congo francais Uganda j Afrique or. angl. Afrique or. allem. Rhodésie du N. E. Rhodésie du N. O. Angola 2,35o,ooo 20,000,000 i6i5 $9 3o 1,7$ i,ooo 3,65o,ooo 258 it 11 244 281,777 4,ooo,ooo 84 3 i5 29 5i6,ooo 4,o36,ooo 264 4 i5 95o,ooo 7,000,000 4 33 281,220 346,000 53 469,560 320,400 1,290,000 789,946 M

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1908 | | pagina 1