A la Chambre
Fails divers
BISCUITS PAREIN
i
Kquité cTad vers? ires
Le scandale du jour
ncore une affaire
de haute trahison
EXAMENS
Distinction
Pour cause d'agrand ssements
Liquidation Générale
Terrible accident du pélrole
a Boubaix. - Huit victimes
3Süan,Cs0rHrfinaatteUr'-M' ^'S"mer Dujardin
38 ans, de Kant lui-même boulevard de
Beaurepaire, 212, se trouvait dans re8tanjj
net. II sortit aussitót, suivi du cabaretier,
qui s etait mum d une wassingue mouil-
lée, et de sa femme qni accourait avec un
sceau d eau.
Goütez
Petil Beurre
Is altBtis de 50 a 7() j>.
mour.Or que de politicians disent en iparté
Pourquoi exposer ces choses f Vous
nuiset k notre cause.... Si vous les exposiez
■utrement l'opinion en serait tout differe-
remment impressionnée En voili qui, jamais
n'auraient ouvert les archives du Vatican a
la curiosité des savants
A travers tous les risques d'erreur, mar-
chons droit avec l'intention ferme de voir
les choses telles qu'elles sont, de ies juger
avec équité. L'envie de ménager des puis
sances ou de» intéréts se met elle entre le
spectateur et le spectacle, le spectateur ferme
lesyeux, ou il prononce fclanc Ia oü le noir
apparait dans le rayonnement de l'évidence.
Qui sert on ainsi
Pas la vérité, pas Ia cause de Dieu a coup
sür. Dieu n'a pas besoin de nos menson-
ges, a dit un grand pape, la vérité n'est pas
utilement servie par le mensonge, a dit
Montalembert.
Aussi 1'inverie se vérifie sous nos yeux,
chaque jour depuis que nou» avons Tie
d'homme pensantle parti qui s'emploie au
service dei Terreur n'est qu'occasionnelle-
ment sincere il dissimule ses desseins, il
cache ses voies, il se déguisef II n'est pas
libéral »,il n'est pas neutre il n'est pas
démocrate Avec des mots il trompe et
séduit I
Victor Jacobs s'exprimait ainsi, peu de
temps avant sa mort: II faut être droit
avant tout; mais la droiture ne demande pas
I être escortée par la malrdresse: il est bon,
il est désirable, il est louable d'etre droit avec
adresse Voila la définition de la bonne,
de la saine Politique. On se trouvera toujours
bien de l'avoirpratiquée, et rien de plus aisé,
quand on ne poursuit que des buts purs et
honnêtes.
Les enfants pauvres des écoles communa
les auront, par suite d'une décision du con-
■eil provincial du Brabant, droit a participer
a toutes sortes de faveurs qui seront refusées
aux enfants, tout aussi pauvres, fréquentant
les écoles libres.
En affet, k l'occasion de l'article 81 (sub
sides aux communes qui consacrent une
partie de leurs ressources a une distribution
régulière d'aliments et de vêtements en
faveur des enfants pauvres fréqueDtant les
école communales) M. Goenen proposa un
amendement tendant a faire participer les
enfants pauvres fréquentant les écoles libres
aux mêmes faveurs que celles qui sont dis-
tribuées aux enfants des écoles communales.
Cet amendement, vivement discuté et eom-
battu par plusieurs membres des gauches,
alors que d'autres s'y ralliaient.fut repousse
par 42 voix contre 34 et 3 abstentions.
II y a pourtant beaucoup de socialistes
dans ce coDseil, qui ont certes voté avec la
gauche et repoussé l'amendement. Jugent
ils aussi que les besoins sont limités aux
seules écoles officielies et que les pauvres
d'autres écoles ue sont pas dignes de leur
pitiéf Fort bien, maïs alors pourquoi faire
tant de parade de principes égalitaires et
parler de justice sociale, quand on ne l'ob-
serve pa« soi même
Toute l'équité de nos adversaires est danB
ce vote et toutes leurs décisions sont em
preintes du même sectarisme C'est ainsi que
les feuilles libéral js sont tout tv-ureuses
d'annoncer que les deux gauches du dit
conseil se sont mises d'accord pour diminuer
sensiblement la poste prévu au budget pour
les travaux de construction ou d'appropria-
tion des églises et des presbytères.
Dans le Hainaut, ajoutent leurs journaux,
la province ne subsidie plus les travaux de
l'espèce.
Et ils veulent faire admirer catte modéra-
tion 1
On devine dès lors ce qu'ils feraient s'ils
parvenaient a être les mattres
Diver* amendement» sont proposés aux
fins de reconnaïtre les libertés de prease, de
réunion et d'association. Mi» aux voix dan»
la séance du jeudi 30 ces amendements sont
tous rejetés.
Le mardi 28 juillet la Chambre a continué
la discussion de l'interpellation Carton de
Wiart surleMont des Art» et les explications
du ministre Delbeke au sujet de ce projet.
II eu résulte que le dégagement des musées
se fera et le Mont des Arts aussi. Mais on ne
s'en tiendra pas au projet Maquet qui a sou
levé de si légitimes critiques.
Enfin )a séance du matin du mercredi 29 a
étéconsacrée a la discussion générale etala
discussion des articles du projet de loi rela-
tif a la saisie et a la surenchère sur aliéna-
tion volontaire des navires et des bateaux.
Le second vote aura lieu mercredi prochain.
Plusieurs journaux anticatholique» 4ont
la «Chronique», organe particulier de M. le
bourgemestre de Saint-Josse-ten-Noode,
suppriment nettement l'arrestation d'un
instituteur communal de Saint-Josse ten-
Noode, sur aveu, du chef d'actes immondes
commis en pleine classe depuis cinq mois
et dont quantité d'enfants ont été victimes.
L'inspection ne savait rien. La direction
ignorait tout. L'autorité communale dor-
maitsur ses deux oreilles. Cet odieux systè-
me d'éducation aurait pu se prolonger
irdéfinimentsi un des écoliersn'avaitpréféré
l'école buissonnière k cette école d'infamie et
si, surpi is vagabondant par son père, un
brave ouvrier, il n'avait été amené a dire ce
qui l'éloignait de la classe, cet enfer.
Alors, le père, alla rosser le «pionnier de
la civilisation», sur le seuil de la classe et
le «pionnier™ eut la noble assurance de por
ter plaintea la police la, le père justicier
révé'a pour sa défense, les faits ignobles qui
avaient provoqué son intervention. De la,
enquête les témoignages concordants des
enfants, désignés par le premier plaignant,
obligèrent le criminel a avouer.
Certes, si uue telle révélation s'était pro-
duite a charge d'un instituteur libre, toute
la presse du Grand Orient eüt fulminé. Le
«Peuple«, qui ne souffle mot, pas plus que
la «Chronique», eüt lancé dans les rues une
nuée de crieurs L enseignement clérical en
action Epouvantable scandale 1 Achetez
Le coupable en aveu
FAUCHEUR PAR VENGEANCE
Un inconnu, qui, croit-on a agi par
I vengeance, vient, ét la faveur de la nuit, de
faucher a rag de la terre une parcelle de
plus de six mille plants de tabac cultivés sur
les champs de M. Charles Vulsteke, fermier j
au hameau du Moulin-Brü'é, territoire
deZillebeke.jLa ustice recherche activement
1 auteur de cet acte de malveillance.
Les journaux de France donnent de nom-
breux renseignements sur l'enlèvement d'une
jeune fille en automobile qui s'est produit
samedi a Rueil pres de Paris, et qui ne res-
1 semble nullement aux enlevements romanes-
ques qui de temps a autre défraient la chroni-
que de certains journaux.
Au moment oü MIIe Marie Bassot, fille
5 du general Bassot, membre de l'Institut, se
rendait a la messe, son frère et deux autres
personnes qui étaient postés prés d'une
f automobile, l'accostèient et, malgré sesobser-
I vations, l'entrainèrent jusqu'a la voiture oü
ils la firent montei. Pendant la route, elle
appela plusieurs fois a l'aide, mais ses cris ne
furent pas entendus. Elle fut conduite dans
un asile d'aliénés a Genève.
Elle arriva mardi matin a Paris, oü elle a
raconté son odyssee a son avocat,puis au juge
d'instruction.
Le directeur de l'asile ne voulant pas,
après la lecture des journaux, prendre la
responsabilité d'une sequestration arbitraire
l'avait remise en liberté.
Elle voulait se faire religieuse. Son père s'y
opposa.
Me'le Bassot, qui est agée de 3o ans, et qui
veut consacrersa vie a l'enfance n alheureuse
est une des jeunes filles les plus dévouées de
l'oeuvre de i'Aide sociale.
En ce moment elle est résidente a la
colonie de vacances de Rueil elle s'occupe
des enfants qui vont en vacances.
L'oeuvre est laïque et libre, la présidente
esr laique et libre, elle aussi. Mais cette mis
sion qui plait a Mile Bassot est désapprouvée
par son père et son frè-e qui par deux fois
ont voulu la séparer, par la force, de cette
oeuvre.
II y a quelques rnois de'ja, le procureur de
la République était intervenu pour exiger la
mise en liberté de Mile Bassot, qui est
majeure et libre de ses actes.
(lix
ce
.es
i te
res
bu-
s
couehé a même le sol, le cadavre d'une
femme dont 1'age n'a pu être détini.
Le mot cadavre est peut-être mal employé
ici, car il s'agit plutot d'un squelette ou tout
au moins d'une inomie. La tête au milieu
des vêtements apparait grosse comme le
poing Tout le corps est décharné. Suivant
l'expression populaire, il ne reste que la
peau sur les os Encore cette peau st file
patcheminée.
La défuute est moi'te depuis au moins
huitmoi'. On doit se trouvei' eu prése
d'une maraichère ou d'une journalièr.
environs.
Prés du corps on a retrouvé un p
monnaie vide et uue clef. Enfin, dét.-.i.'
caractéristiqe, l'annulaire gauche s e. i
ré d'une alliance en or d'une tiès forte
seur et pouvant se séparer en deux par s.
A l intéri' ur de ce bijou, on lit linscnj t n
suivante; J. J M. N. 26 févru-r lO rl
La morte était done jeune, en juger p. u
la date assez récen e de son mariage. Su'r le
craue, des cheveux adhèreut encore. Qu .nt
a la dentition, elle est absolument comp ète
et d'une remarquable blancheur.
Par qui ce cadavre a t il été apporté en cet
enrlroit? Car, le champ a beau être sit
dans un lieu désert, il est inadmissib'e qu'un
pa-sant ne l'ait pas remarqué plus tót
II y a la un mystère que 1 enquête ouv< r.e
ne saurait tarder a nous faire connaitre.
sub is par les anciens élèves du Collége St.
Vincent a Ypres.
Mr. Jean Deruytter de Bruges a passé avec
succès 1' examen de docteur en médecine
2e épreuve
Mr Honoré Vander Ghote d' Ypres a passé
avec succès 1' examen d' élève ingénieur des
arts et manufactures et des mines 2e épreu
ve II a été classé premier de son cours.
Mr. Joseph Billiaert de Beernem a passé
avec grande distinction l'examen du second
doctorat en médecine.
Mr. Tavocat Pierre Van Houver d'Ypres,
ancien élève du Collége S' Vincent, a été
proclamé lauréat du concours Universitaire
1907 08 pour son mémoire de procédure
civile sur la valeur des jugements étrangers
en Belgique.
La discussion de la Charte coloniale se
poursuit avec une désespérante lenteur. Des
appel# nominaux sont réclamés pour le vote
de chaque alinéa et parfois d'une section
d'alinéa. A ce compte la on ne voit pas quand
le débat actuel pourra prendre tin.
La gauche voudrait fatiguer la droite et
reporter k Octobre la suite de la discussion
d'une question qui pèse depui» longtemps
■ur notre vie politique
Le Jeudi a3 Juillet
On vota l'article l«r qui consacre l'autono-
mie flnancière afisolue de la colonie. Un
amendement de M. Woeste mettant a la
charge exclusive de la colonie le service de
U rente congolaise fut adopté par 74 voix
contre 44 et une abstention.
L'article 2 règle les droit» et libertés de#
beige», étrangers et indigènes. Des garanties
de liberté individuelle et autres sont accor-
dées, raai» on ne reconnait ni la liberté de la
pre»se, ni la liberté d'association. Elles ne
•ont néamoins pa» exclue». Comme le faisait
remarquer M. Renkin il s'agit d'un pays
oü ces libertés pourraient constituer un
grave danger. Il faut laisser au législateur
ordinaire le soin de les règler.
Un grave accident a l'école régimentaire de
Menin.Un élève de l'école du 3e chasseurs
a pied, le soldat Raes, avait trouvé dans un
poubelle, une cartouche pour tir réduitil
l'avait prise et mise en poche. Or, se trou-
vant dans la chambre avec d'autres cama-
rades, 1 idéé lui vint de placer dans lo rnaga-
sin d'un fusil la cartouche qu'il croyait vide
de sa charge de poudre.
Sur un lit, reposait le caporal Derock, qui,
ayant pris la garde la nuit précédente, dor-
mait profondément. Raes épaula son arme,
mit en joue le caporal et visant a l'oeil
gauche, il pressa sur la gachette. Une laible
détonation se fit entendre: lecaporal Derock
se leva précipitamment, la figure tout ensan-
glantée.
Le cartouche trouvée par Raes était en
core chargée elle était partie et la balie en
plomb avait atteint le malheureux caporal
au dessus de l'ooil gauche. Le projectile
s'applatissant sur l'arcade soucillière, avait
fait sortir l'oeil de l'orbite.
M. le docteur Debacker vint donner ses
soins au blessé, dont la souffrance était
grande. II constata une blessure a l'arcade
sourcilière et a la tempe quant a l'oeil il
pouvait être considéré comme irrémédiable-
ment perdu. Le capoial Derock a été trans-
féré vers 3 h. et demiea l'hópital d'Ypres.
L'auteur involontaire de l'accident, inter-
rogé, a témoigné beaucoup de regret de son
acte. II a été mis en celluie.
Un acci leut d'automobile vient d'arriver
a M. Sands, beau tils de M. Vanderbilt, le
riche Américain bien connu. M. Sands était
1 parti eu automobile de Deauville, hier ma
J tin, a 5 h. 30, avec son chauffeur, M. Pic-
kiDgs. M. Sands teDait le volant L'auto-
mobile marchait a 100 kilomètres a 1' heure.
Elleallait arriver au cbüieau des Grésillons,
propriété de M Vanderbilt, quand tout a
j coup une jante se détacha et la voiture, pro-
I jetée contre un autre arbre. M. Sands resta
sous la voiture renversée. M. Pickings était
j tombé sur la route de Triel, les pieds pris
sous la voiture.
Les spectateurs de 1' accident voulurent
se porter au secours des deux victimes, mais
ils durent y renoncer momentanément, car
la voiture était en feu et on craignait une
explosion du moteur. Enfin, on put dégager
M. Sands, dont la jambe, horriblement mu-
tilée, resta sous la voiture. M. Sands fut
transporte' au chkteau de sa familie. II y est
mort ce matin a 9 heures, ayant conserve'
jusqu k la fin sa connaissance. Le corps sera
transporté a Paris. M. Sands était agé de 23
ans. II était marié et père de deux enfants,
dont le plus jeune est ügé de six semaines.
Le chauffeur n' a que des contusions légères.
Ses chaussures ont été carbonisées par suite
de 1' incendie de la voiture, mais il n' a
aucune blessure aux jambes. La voiture est
complètement brülée. II n' en reste plus
qu un amas de fers tordus.
m m
GRANDS MAGASINS DE NOUVEAUTÉS
RUE NEUVE BRUXELLES
Afin d'éviter la deterioration
des Marchandises
Lundi 3 Aout et jours suivants
I pq Q u j| Huit heures de travail, huit de
J de repos et huit de délasse-
I ment, ce serait idéal; mais encore faudrait-il
avec ga, faire usage de la Pilule purgative Wal-
théry, car sans elle, pas de santé,, et sans la
santé, pas de repos, ni de bonheur; alors k quoi
bon?
Morte depuis dix-huit mois
Le commi8saire de police de Saint-Denis
s'occupe en ce moment d'une affaire qui pas
sionne toute la population des alentours.
Presque au milieu de la vaste plaine qui
sépare les dernières maisons de la ligne de
Soissons, on a découvert, dang un champ,
Louis Berton et sa femme comparaissaient
hier, devant la cour d'assisses de la Seine,
sous l'inculpation de haute trahison.
Louis Berton, age' de trente cinq ans, ori-
ginaire de Dun-sur-Auron, se dit commis-
sisonaire en marchandises. II est en même
temps officier d'administration auxiliaire du
service de santé. A Paris.il habitait rue du
Baigneur, mais il avait loué dans le Cher,
un chateau en ruines, au Val Guay. Berton
faisait de fréquents voyages a 1 etranger.
notamment en Allemagne, oü il faisait, pré-
tend ii, le commerce des laines, objets d'art
et antiquités.
Le 12 octobre dernier, Me Chapuis.avocat
a Paris se trouvaii a 1'hötel Terminus, a
Strasbourg, oü il occupait la chambre n° 22.
Etant entré par distraction dans la chambre
voisine le n" 21, il y vit le locataire, qui
s'était inscrit a l'hótel sous le nom d'Alexan
dre, en conversation avec un homme de
haute taille, a l'accent allemand, qu'il sut
plus tard être un officier de l'armée alle.
mande. Pendant qu'il s'habillait, M. Chapuis
entendit parler dans la chambre voisine
d'obus Robin, de cours de l'Ecole de guerre,
etc. II se convainquit bientöt que son voisin
avait déja livré et devait livrer encore a cet
agent allemand des documents intéressant la
défense nationale, car les deux interlocuteurs
convinrent d'un langage éconventionnel
horloge devait désigner l'obus Robin,
estampes les plans et portitions Ls
cours de l'Ecole de guerre.
M. Chapuis fila cet individu jusqu'a Bon
départ par le train de Paris, puis télégraphi 1
au préfet de police, qu'un anarchiste, dont il
donnait le signalement, allait a Paris, poiu
assassiner le Président de la Rédublique.
A son arrivée a la gare de l'Est, Lou s
Berton, car tel était son vrai nom, fut filé pa;
deux inspectenrs de la Sureté qui ne lept-
dirent pas de vue jusqu'a son arrestation, qu:
eut lieu le 24 octobre. Elle fut motivée p.r
la saisie a la poste, le 19 octobre, d'une leti
d'Allemagne adressée a Mme Félicie AngL
sa femme, dont les termes de convention
corroboraient les déclarations de M.Chapuis.
En outre, au moment de son arrestation,
Berton était trouvé porteur d'un brouillon i
Jettre adressée a un correspondant étrang. r
oü il sollicitait des fonds pour en en
d'autres.
Les renseignements recueillis sur le compte
de Berton le présentent comme un homme
vivant d'expédients il était en relation avec
plusieurs députés et officie-s, et venait de
faire un stage volontaire a Belfort. II a
établi qu'il avail eu en sa pussession des do
cuments parlementaires et militaiies demi
confidentiels qu'on n a pas retrouvés.
Les temoins sont au nombre d'une ving-
taine, parmi lesquels plusieurs officiers.
La cour a rapporté un arrêt ordonnant le
huis-clos complet.
Berton a été condamné a la déportation
simple.
Un affreux accident a jeté l'émoi, mardi
après-midi, dans le quartier du boulevard de
Beaurepaire. C'est a l'estaminet de M. Arth.
Coppens, situé rue Kellermann, que cette
catastrophe s'est produite. La familie du
cabaretier se compose du mari, agé de 38 ans-
de la femme, Ce'line Blondeau, 32 ans, et dé
trois enfants. Les deux plus age's étaient a
a 1 école, seule la petit Simonne, une fillette
de 26 mois, se trouvait a Ja maison oü était
également une couturière, employée par la
cabaretière, Mme Roussel.née RosineDuboi:
66 ans. demeurant en logement chez M. Cfi
Holvoete, boucher, rue Beauxmarchais 3^
ainsi qu'une jeune bonne, Jeanne Vanden
berghe, agée de 12 ans 1/». Depuis huit jouré
seulement, la fillette avait été confiée k Mm
Coppens. me
Mardi après-midi, Mme Coppens avaitrectl
la visite de deux soeurs venues de St Lé
Vers quatre heures et de mie, comme til»
se disposaient a partir, la cabaretière v0ul
leur offrir du café et sortit dans son amê^
cour pour allumer une poêle placé sur ranB|"
de la muraille. 8
Que s est-il passé a ce moment SeuL J
cabaretière, qui se trouvait a la cour'
sait exactement, mais la malheureuse femme
dont l'état de prostration est extréme, n'a
e re interrogée encore. L'opinion'la pl^
admise, qui circulait dans la foule accoiirueè
l'estaminet, était qu'elle avait dü verser d
pélrole sur le
recipient avait
flammes.
M. Coppens, d'autre part, donne Une
version differente. «Après avoir allume' son
poele, dit-i avcc du papier et du bois ma
femme voulut se servjr d'une longue broche
qui etait appuye'econtre le mur. Au mom!
de la prendre, l'extrèmiié supérieure du
manche heurta un large bidon pètrok- placé
sur un planche au-dessus d 1 poêle I e -
dent tomba sur le foyer, prit feuTmmédS
ment, et presque aussitót une fortedétonation
se fit entendre. Et quelques secondes les
vetements de ma femme prirent feu et elle tf
p.éc,pita dans la cuisine" cherch nt du s
cours. Pres de la porte, elle se jeta sur L
premiere persoone anVII»»a
a éplucher des po mm es de^t'e'rnn
ents de la fillette p
tour. La petite Simonne
e sa mère,
U pour I acnver, et qUe le
explosé au contact des
premiere persoone qu'elle rencontra. C èta
la servan.e, Jeanne Van denberghe, occupée
pommes de terre. Bieniór l«
vetements de la fillette prennent feu a 1
tour La pe.ite Sim„„„eP
pre» des, 4
peri-
ivoy4
ne Pourrait retraêer les
peties.
M. Coppens raconte alors qu'il se trou
vait a 1 etage au moment oü il entendit
I explosion. Parvenu au reZ-de chaussée
vit sa femme, sa Sella,,e e, sa b„„„e p.Sr
la mataon en tons sens, ainsi ,„e del
L'une des belles-soeurs voulut venir en aide
maïs elle dut se 1 éfugier dans la cuisine pour
eT'tutrë1ïur0na e°fant Pr,t feu e'galëment.
L autre sceur, a ce moment, reievait dans
la maison la vieille couturière, Mm Rous-
selle, qui-dans la bousculade, avait été proie
tee par terre, se brisant la jambe gauche
M Coppens allait d'une des victime
lrf^riaC es vêtements, se brülant
lui-même aux mains et
ne parvenant point
purent aiusi
a ai rêter les flammes.
.Malgré son épouvante, Coppens ou-
lui il -rue en P°ussant devant
elle sa fillette euvironnée de flammes elle
senfuitvers l'estaminet contigu de M Fr-in
gom Deproost. u
M Dujardin arracha les vêtements de M"'«
Coppens tandis que M Deproost envelop-
pait la fillette de sa wassingue De son
'öté, Mme Deprooot aspergeait d'eau les
deux victimes. Les flammes
être éteintes.
Les sauveteurs pénétrèrentalors dans 1 es-
tauunet Coppens. lis apergurent la servants
dans un coin serrée entre une table et un
mur, ies traits coutractés, complètement
devetue et le corps noirci par ies 'brülures.
Ln reste de corsage brülait encore a hau-
teur de la poitrine. Us 1' arrachèrent et la
jeuue fille se. précipita dans la rue, et se
rcfugia dans la peignage de Beaurepaire,
situe en face de l'estaminet.
Des ouvrier magons et le concierge ac-
coururent vers elle et la transportèrent chez
VI. Coppens, oü elle fut étendue sur des toi-
les dans la cour et aspergée d' eau.
Un docteur qui avait été mandé fit les
constatations suivantes
La servarite brülures du trosième degré,
drs pieds a la fete chair calcinée au ventre
danger ue mort immédiat. La pauvre fillette
a ete transportée dans un état désespóré a
1 hopital de la Fraternité'
La petite Simonne brülures du deuxième
et troisieme degré sur différentes parties du
corps; danger de mort, mais état non déses-
pere.
Mme Coppens brulures du deuxième et
troisième degre au bras droit.
M. Coppens brülures aux deux mains.
M. Dujardin b ülure; aux deux mains et
aux deux avant-bras.
Une sceur de la cabaretière: brüluressupcr-
ficieiles a la face et son petite bébé, brülu
res superficielles aux mains.
Uue enquête est ou verte pour établir les
causes de ce terrible accident.
Ainsi qu on pouvait malheureusement le
prevoir, les deux principales victimes du ter
rible accident qui a eu pour tbe'ltre un esta-
minet de la rue Kellermann, mardi après-
midi, n ont pas tardea succomber aux hor
ribles brülures qu'elles avaient regues.
L enfant de M. et Mme Coppens-Blondeau
a petite bimone, agée de 26 mois, est morte
la premiere, mercredi matin, a ur.e heure et
demie, au domicile de ses parents.
Quant a la petite bonne de M. et Mme
Coppens, Jeanne Vandenberghe, agée de 12
ans. qui avait été la plus grièvement brülée,
elle a expire', un peu avant six heures du
matin, en présence des membres de sa famil-
e qui étaient venus de bonne heure a son
chevet, a l'hópital de la Fraternité Dans
les dernières heures, les forces de la mort
bonde s épuisant, se.s souffrances avaient été
moins atroces.
;C