Frogressiana
CONSEIL COMMUNAL
Cercle d'études et de
conférences
EXCELSIOR!
Conférences d' Apoloyélique
p ur hommes
«Lourdes» au Volkshuis
le nouveau Calvaire
de Ffeglise Sl-Pierre j
La Mutualilé
Liederavond
Faire l'économie d'une dépeDse, c'est
épargner cette dépense, renoncer a la faire.
Ainsi faire l'économie de l'achèvement du
canal Lys-Yperlée c'est renoncer a faire
la dépense considérable qu'exigerait ce tra
vail d'achèvement.
Quiconque sait le francais, ne voulüt-il,
d'ailleurs, tenir aucun compte du lumineux
contexts n'a pu traduire autrement cette
expression, la oü nous l'avons employée,
dans notre numéro du 26 Septembre dernier.
D'autre part, quiconque sait lire n'a pu
nous prêter, a nous, le langage que nous
prêtions par supposition au Progrès, en le
mettant entre guillemets et en le faisant
précéder de ces mots Gageons que notre
confrère nous tiendra èpeu prés ce langage.»
Or, voici le langage que nous prêtions au
Progrès Nous nous gar erons bien de
critiquer systématiquement toutes les éco-
nom'es que nos Maitres éprouveront le
besoin de réaliser. Le mal étant fait, ilfaut
bien leur laisser atténuer la faute de leur
mieux. Le malheur, c'est qu'ils ne feront
pas seulement 1 économie du déplacement
de l'Ecole d'équitation, mais encore celle de
l'achèvement du canal Lys Yperlée et celle
de 1 etablissement, a, Ypres, d un stand pour
armes de guerre.
Ouvrons maintenant le Progrès du 8
Novembre et lisons D'autre part, un
plaisantin avait insinué déja dans le Journal
dl Ypres du 26 Septsmbre dernier, que si
M. Vandenboogaerde. Supposons que
l'acheteur du lot 3 use ce terrain pour une
industrie exigeant un lourd charriage et
qu'a lui seul il détériore tout le chemin de
passage par le lot i, a qui appartiendra la
charge d'entretien de ce chemin de sortie,
sera-t elle a frais comraunsentrelesproprié-
taires du lot i et celui du lot 3.
M. le Bourgmestre. Le chemin devra être
entretenu et réparé par celui qui le déte'rio
rera. C'est le droit comrr.un qui prévaut ici.
Bibliothêque communale. Le budget
1909 de la bibliothêque communale se mcn-
tant en recettes et dépenses a r5oo francs,
est approuve' après que M. le bourgmestre a
fait remarquer qu'un crédit spécial seia
demandé en 1909 pour certains achats de
livres.
Instruction publique. Le conseil arrête
a 5io garcons et 133 fülettes, les listes des
ayant-droit a l'instruction primaire gratuite
et fixe a huit francs par tête la part d'inter-
vention du Bureau de bienlaisance dans les
frais d'école.
Ecoles ménagères. Le compte 1907-
1908 et le budget 1908-1909 de la classe
méiiagère fibre, qui se montent en recettes
et dépenses a 1.940 fr., sont approuvés.
Fabriques déglises. Approuvé ls bud
get 1909 de l'e'glise Saint-Nicolas, s'élevant
en recettes et dépenses a 6.8o3 fr. 70.
La fabrique d'église de Saint-Pierre de-
mande l'intervention de la ville pour la
continuation de la restauration de l'église.
II s'agit de Ia restauration du transept et de
nous n'obtenons pas rachèvement de notre la partie absidale des trois nefs et du choeur
canal, si l'Ecole d'Equitation est transférée
a Bruxelles et qu'on n'établit pas un stand
de guerre Ypres, c'est par nécessité de
réaliser des économies raisonnables.
Comme nous ne veulens pas suspecter la
loyauté de notre confrère, force nous est de
conclure une fois de plus, a son ramollisse
ment ou al'amour qu'il professa jadis pour
l'école... buissonnière.
Vrai, c'est a vous rendre partisan de
l'instruction obligatoire.
jsfc SJfi s# s# s# s# s£
VILLE D'YPRES
Séance publique du Samedi
7 Novembre igo8, a 5 h. du soir.
Présents: MM. Colaert, bourgmestre;
Vandenboogaerde, échevin; Fiers,D'huvetter,
Bouquet, Sobry, Iweins d'Eeckhoutte, Lema-
hieu, Begerem,Boone,conseillers; Gorrissen,
secrétaire communal.
Absents excuse's: MMr Fraeys, échevin;
tstruye, Vanüergiiote, Vandenpeereboom,
Biebuyck. Le procés-verbal de la précédente
réunion est approuvé.
M- Sobry demande letablissement de ré-
verbères au gaz, chaussée de Menin, au-iela
de l'école de Bienfaissar.ee.
M. le Bourgmestre. Ou ne tient pas
assez compte que le nombre des réverbères
au gaz a augmenté considérablement en ces
derniers temps. On ne peut pas toujours en
demander partout. Cette question du piac»-
ment des réverbères devra être étudiée de
facon générale.
M. D'huvetter demande l'e'tablissement du
gaz, chaussée de Brielen, vu quec: quartier
est appelé a subir des transformations prc-
fondes.
Propriétés communales. Le Conseil
approuve la location faite a M Vcys, bras-
seur, a Vlamertinghe, au prix de i5o fr. l'an,
de Ia cave située sous Ia Halle aux Viandes.
Autorisation est donnée au Collége éche-
vinal de vendre un terrain a batir de 3oo m.
carrés, sis a l'Ouest du boulevard Malou.
Autorisation est e'galement donnée pour
la mise en vente de l'ancienne usine a gaz.
Les pourparlers ont trainé assez longtemps
mais ont heureusement abouti. Le terrain,
grand de 60 ares 82 ares, sera divisé en trois
lots, d'après un mesurage fait par M. Defran-
ce, géomètre du cadastre, et mis a prix aux
chiffressuivants:
ior lot: 18 ares 54 centiares, au prix de
4fr. 5o; 2e lot. 21 ares 35 centiares, au
prix de 2 fr. 5o; 3e lot: 20 ares 93 centia
res, au prix de 3 fr. 5o.
L'acheteur aura droit d'accumulation de
deux oü trois lots. Aucune construction ne
pourra être étabiie sur la bande de terrain
longeant les constructions actueiles le long
du chemin de ronde extérieur. Le lot 3 se
trouvant enclavé aura un droit de sortie
parle lot Les plans seront exposés a l'ins-
pection du public.
M. D'huvetter fait remarquer qu'avant ces concours permanents
cette vente, ilyaura une enquête de commo- f M. Sobry. Le comité de patronage a
do et incommodo,puis unlapsde temps avant fait placarder ce soir l'affiche annongant le
l'adjudication definitive et ainsi l'on arrivera concours, do sorte que le concours pourrait
a la fin de l'année. Dans l'hypothèse oü l'oc- toujours durer du 1 Janvier 1909 a la ïuin-
cupant actuel du terrain de l'ancienne usire dag.
a gaz ne se rendrait pasacquéreur du terrain, f M. Bouquet. II serait bon aussi d'inviter
sera-t-il obligé de déblayer a partir du i6r s des dames a faire partie du jury.
janvier 1909, ainsi que l'accord antérieur dit? M. Vandenboogaerde. On donne des pri-
M. le bourgmestre. -- Dans cette hypothè- mos en argent, pourquoi nc jsas doener des
se, nous serions trés accommodants et nous i ustensiles de ménages
pourrions accorder un délai plus grand. Je Finalement le conseil vote un Bubside de
crois que l'arrangement intervenu entre le 400 fr. et examincra ayec le comké de pa-
locataire actuel et la ville donnera satisfac- f tronage C8 qu'o;i pourr ait faire pour donner
tion. La ville, tout en sauvegardant ses inté- un effet plus utile a ce concours,
rêts, a eu pour but de conserver unc indu- 1 Ecole moyenne de l'Etat.Le budget 1909
strie portant en réqettes, 30.782 fr. 29 et en dé-
au dela du transept- Lc devis est de 65.859 fr-
La part de la fabrique d'église, 16.476 fr. 87,
est assurée. L intervention de la ville devrait
être de 16.476 fr. 73. Le reste serait donné
par la province et l'état.
M. le Bourgmestre fait ressortir que cette
restauration qui complètera l'heureuse in
stallation des fenêtres ogivales n'est pas du
pur luxe mais est devenue nne nécessité, les
bardaux et plafonds menacant presque ruine.
IL propose de re'partir la part d'intervention
de la ville moitié sur l'excercice 1909 et
moitié sur l'exercice 1910.
Le conseil approuve la proposition du
Bourgmestre.
Finances communales. Le compte com
munal 1907 portant: recettes ordinaires,
387.794 fr. 06; dépenses ordiuaires, 343.-
837 fr. 52,excódent ordinaire 43.956 fr. 54c.
Recettes extraordinaires, 117 770 fr. 07;
dépenses extraordinaires, 87,480 fr. 57 ex-
cédent extraordinaire, 30.589 fr. 50 excé-
dent général, 74.546 fr. 04, est approuvé.
M. Le Bourgmestre fait remarquer que
1 exceaern ordinaire reste assez considérable
quoique d'une part les recettes provenant du
marché au beurre aient flóchi par suite de la
création des nombreuses laiteries et que
d'autre part les dépenses ordinaires aient
augmenté progressivement depuis plusieurs
années. Ce rósultat s'obtient sans que nous
ayon8 songé a nou3 procui'er de nouvelles
ressources. I! ne sera néanmoins pas sans
utilité de diminuer certains postes au pro
chain budget ainsi par exemple j'es ime
que la somme consacrée a, nos festivités est
trop élevée pour une ville de l'importance
de la nótro. Je l'ais remarquer en passant
et je voudrais que les représentants des
jcurnaux ici présents le fassent connaltre
au public que je n'ai jamais dit, ainsi quo
certain journal i'a prétendu que lesfêtes de
la Tuindag ont couté 20.000 fr. Lorsque j'ai
parlé de ce cbifire je l'attribuais a toutes nos
festivités y compris le subside des courses
aux ckevaux,etc. d'ailleurs je m'expliquerai
clairement a l'cccasion en produisant les
chiffres.
Concours d'ordre et de propreté, Le
Comité d» patronage des habitations ouvriè-
resetdes institutions dsprévoyacce demande
un subside a la ville pour l'organisation d'un
concours d'ordro et de propreté.
M.le Bourgmestre.—La dernière fois nous
avons donné 350 fr. si nous donnions cette
fois-ci 400 fr.
M. Begerem. Est-ce qua ces concours
donnent leur effet utile une fois la période
d'inspectioa passéo
M. Bouquet. J'ai fait partie du comité
dinpection et nous visitions a différentes
reprises et sans les avertir les families con-
courantes.
M. Boone. Les families n'étaiont done
pas prévonue3 et avaient intérèt a tenir
leur intérieur en ordre, mais une fois la
j période de corcours terminée qu'advenait-il?
f Ne serait il pas mieux d'organiser des espè-
penses 30.612 fr. 50, est approuvé. Une
somme de 150 fr, est prévue pour récompen-
ser les élèves qui ont obtenu des distinctions
au concours général.
Foires et marchés.La foire annuelle
d'hiver dite «Katfcfeest» est reportée a son
ancienne date, c'egt-a-dire au deuxième
dimauch9 du Carême,l expérience de l'année
dernière corroborée par l'avis des forains
ayant prouvé que l'ancienne date était la
meilleure.
Règlements M. le Bourgmestre fait
remarquer toute l'importance d'une codifi
cation de nos règlements comnaunaux et pro
pose de faire procéder a ce travail.
La séance est levée a 6 heures 1/4.
données a la SALLE IWEINS
a 8 i/zh. du soir
C'est Mardi prochain, 17 Novembre, que
le R.P. J.B. Paquet, S.J, directeur du cercle
d'apologétique de Bruxelles, nous donnera
la première des trois conférences sur La li-
berté de l'ame humaine.
Le onférencier traitera en premier lieu
LA Liberté et le Déterminisme. Dans
la première partie de la conférence seront
fournies les preuves de notre liberté, dans la
seconde partie seront réfutées les doctrines
des adversaires.
La liberté(qualité de la volonté
mode d'action) est le pouvoir qu'a la vo
lonté de se déterminer elle-même k agir et a
ne pas agir, el a choisir entre plusieurs actes
auxquels elle est sollicitée, sans que son
Choix de'pende de la valeur des motifs sollici
tants.
Le bien absolu n'est pas clairement pro
posé a la volonté; s'il l'était, la volonté ne
serait pas libre de le re'euser.
La volonté ne fait pas toujo'irs usage de
cette liberté dans ses actes; mais elle peut cn
faire usage.
La volonté s'appell.- LIBRE ARBITRE en
ce sens qu'elle connak d-s causes détermi-
nantes de ses actes et qu'elle a le droit
d'option entre les motifs, pouvant donner sa
préference et par consequent obéir aux moins
eutrainants d'entre eux.
Tout revient a démontrer que nous restons
indépendants. Dour agir, des motifs qui de-
vraient par leur nombrc ou par leur poids
entrainer notre decision. Ce pouvoir se tra
hit par des états dame que le conférencier
nous analysera. II faut aussi réfuter les
différentes categories d'opposants.
Les uns ont scruté notre mode d'action
pour y trouver tcujours un motif prépondé-
rant qui nécessite notre determination.
Leur doctrine est celle du déterminisme
psychologique, théorie de LEIBNITZ qui
pretend pourtant sauvegarder les droits de la
liberté. D'autres ont vu dans les lois qui
régissent le monde phys'que, l'impossibilité
d'admettre l'immixtion des causes fibres.
Leur doctrine est celle du déterminisme mé
canique. Les troisièmes, enfin, moins sou-
cieux de la vérité, s'abritent derrière des
dénégations audacieuses.
Le conférencier s'appliquera a la réfutation
de ces théories adverses.
Nous ne doutons pas qu'un sujet pareil
satisfasse les abonne's déja nombreux et enga
ge encore d'autres messieurs a prendre un
abonnement aux conférences publiques
d'Excelsior
Cette première conférence sera suivie
le Mardi 27 Novembre d'une seconde sur
La liberté et antropologie criminelle;
le Mardi 1 Décembre d'une troisième sur
La liberté et la Providence.
Enfin une qua.rième conférence d'apolo
gétique traitera Les voyages de St Paul;
cel!e-ci sera donnée par M. i'abbé A. ÜAMER-
LYNCK, docleur en théologie de l'Université
de Louvain, professeur d'Écriture Sainte au
Grand Sérninaire de Bruges, le Mardi 22
Décembre. Cette quatrième conférence fait
suite a celle que l'éminent orateur vint nous
douner l'hiver passé, sur la Cotiversion de
St Paul.
Nos lecteurs savent déja que cette première
série de conférences d'apologéliquc pour
hommes sera suivie d'une nouvelle série de
conférences pour Dames et Messieurs.
Cette seconde série comprendra
i/Une conférence sur /'Art Grec avec
projections lumineuses par M. I'abbé R.
LEMAIRE, docteur en philosophic et histoire,
professeur a l Umversité de Louvain.
2/ Une conférence par M. HUBERT
Henrard Allo 1 J'écoute!.. Communica
tions interrompues par H. H.
3/ Une conférence de M.THOMAS BRAUN,
avocat a la cour d'appel de Bruxelles, dont
on se rappellera la causerie sur E. Verhaeren
tenue lhiver dernier.
4/ Enfin une grande soiree musicale avec
le concours de M. CHARLES MARTENS,
docteur en philosophie et lettres et en droit,
et de M.JOSEPH Ryelandt,compositeur.
Les messieurs qui désirent encore s'abon-
ner aux conférences d'apologétique trou-
veront des listes de souscription déposées
chez M. Tyberghein-Fraeys.rue des chiens.
i5, et M. Bras-Tavernier ,rue au beurre, 62.
On peut aussi se procurer des cartes
d'abonnement et des cartes d'entrée a l'entrée
de la salie avant chaque conférence.
Pour la 2me série de conférences pour
Dames et Messieurs, des invitations spéciales
seront lancées après le nouvel an, et des
listes de souscriptions seront présentées
domicile.
Oui, St Martin a bien fait les choses,cette
anaée, et jusqu'au soir même de Ba fête il
n'a cessé de prodiguer les plus agréables
surprises, réservant pour la fin le dessus du
panier.
Pour rendre a César ce qui revient a
César, il convient de dire que, le soir,
St Martin s'ctait associé St Nicolas ainsique
le plus dévoué des ministres du Patron
des écoliers II avait même emprunté a
Notre Dame de Tuine quelques-unes de ses
plus dignes protégées et obtenu de St Pierre
le précieux concours de plusieurs des éco-
lières les plus distinguées de notre belle
Mariaschool.
Le cinquantenaire de la Vierge de Lour-
des justifiait eet extra et c'est a la gloire de
rimmarulée que le zélé directeur de l'école
dominicale St-Nicolas. St Martin avait
organisé une soirée tout simplement déli-
cieuse.
Délicieuse de tous points, en effet, cette
Maria's Cantate souvenir des fêtes
jubilaires de 1905.
II est des chanteuses, a la réputation
mondiale, qui sur les grandes scènes de
théütre procurent l'agréable impression d'un
art réellement transcendant. Et pourtant,
malgré tout eet art, on éprouve un vérita-
b!e malaise, quand d aventure leur voix d'or
s'exeice sur un thème quelque peu relevé.
Les ames pures seules possèdcnt le privi
lege de chanter dignement les louanges
divines et celles de la Cour céleste. Aussi,
lorsque a eet élément d'innocence s'ajoutent
les charmes d'un organe agréable et exercé
portant ses modulations sur un texte qui
élève les pensees et les ccears, c'est mieux
qu une froide et stérile impression d'art qui
se dégage de ce chantc'est la mise en
branie de toutes les plus nobles fibres de
l'ame.
Et c est semblable régal que nous a pro
cure l'exécution de la Marias Cantate.
II faut en dire autant et davantage encore
de la representation du drame de «Louide.s»,
musique de Mendelshon. La aussi le chant
parlait a l'flmo aussi mélodieusement qua
l'oreille. Et le charme de son expression
trouvait un dernier fini dans la physionomie
et dans le geste des candides actrices, dans
Ie décor et dans les effsts de fóerie si soignés
et si réussis. Tout le drame d'ailleurs rem-
plissait l'assis'-ance des plus douces émo-
tions, ravivant chez les uns d'inoubliablcs
souvenirs de Lourdes, ranimant chez tous
les ardeurs du culte marial. Car, comment
ne pas se sentir remué dans tout son être a
Invocation si fi 'èle de ces immortels épiso
des de l'histoire de Lourdes oü Ia simplicitó
s'allie au sublime et au merveillenx, la
misère la grandeur iufinie, le Ciel a la
terre, avec une vérité qui écrase de son éclat
les fictions les plus hardies des dramaturges
et des poètes de tous les temps
Toute Ia pièce fut excellemmeDt rendue
mais le troisième acte surtout fut un véri-
table enchantement qui restera parmi leg
plus agréables souvenirs de l'année jubilaire
de Lourdes.
Nous avouons que, le 11 février dernier,
tandkque l'angélus tintait a la grotte des
Passionnistes de Courtrai, nous avons tra
versé un état d'hrne d'une rare com plexité,
fait a la foi3 d'une joie et d'une 'douleur in-
tenses. Alors que 'Ja plus doiice des emo
tions nous étreignait provoquée par mille
pensées et mille impressions délicieuses,
d'art et de foi, lous nous désolions a Ja
penséo que ia ville de Notre Dame de Tuine
se laissait battre par Courtrai dans la mani
festation de sa joie jubilaire.
L'Ecole dominicale St Nicolas-St Martin
nous a procuré mercredi, un superbe dé-
dommagement, en même temps qu'elle
faisait prendre aux Yprois une éclatante
revanche, en ofïrant a la Vierge jubilaire une
si lelie Saint Martin.
e5| 2^
Le Père Etienne Colman, de l'ordre des
Augustin8, a prèché avec une éloquence
entraïnante, les ssrmons de l'Octave des
Ames.
Autant de sermons, autant de scènes du
drame lugubre de la mort, terrifiant pour
les impies, consolant pour les bous cfcré-
tiens. La mort approcheelle palpe sa
victime pour découvrir l'endroit faible oü
elle frappera elle terrasse le plus fort et
l'étend sur uu lit de souffrance. La dernière
maladie est une grande grace, une grande
legon, un grand trésor de mérites. Le
pref re arrive bien coupables sont ceux qui
l'appellent trop tard il regoit les aveux du
pécbeur repentant, et exerce le ministère
du pardon, le conüteor marque le triomphe
de Dieu sur l'bomme ennemi. L'extrême
onction est un mystère de la misóricorde
divine, qui sanctitie l inne et guérit le corps.
Le saint Viatique est la grace suprème
Dieu s'nnit a l'Ame pour I'accompagner et la
fortifier au voyage de l'éternité. L'agonie
est la dernière lutte entre la vie et la mort
la mort triomphe et précipite l'ame dans
l'occaD de l'éternité ctl'Église en bonne mère
regoit le corps, lui fait les honneurs de la
sepulture chrétienne et prie pour les ames
du purgatoire qui no peuvent plus prier pour
elles-mème?.
Dimancbe passé, au sermon de cloture,
l'assistance était particulièrement nombreu-
se. A Tissue du salut, chanté par le people,
la l'oule se rendit processionnclloment au
Calvaire, érigé au cimetière de St-Pierre et
adossé a la Chapelle des Ames. La croix est
majestueuse, le nouveau Christ,de Bauchar-
don, est en fonte bronzée il mesure des
mains aux pieds2 m. 80 et pèse au-dela de
cinq cents kilos la grotte est restaurée, le
jardïnet et les sentiers jonchós de pierres,
garnies de fleurs et d'arbustes, étaient dé-
corés avec un goüt exquis et un art parfait
par M. Martin Appels, jardinier a Ypres.
A la procession, des centaines de voix,
soutenues par la fanfare de l'école des
Orphelins, cbantaient de pieux cantiques
après le défilé du cortège, le clergé entra
dans l'enclos le T. R, Monsieur le Chanoine
De Brouwer, notre syinpathique doyen,
gravities marches du Calvaire et récite les
belies prières liturgiques de la bénédiction
de la Croix. Le Père Etienne le remplace et
en quelques mots vibrants explique le sens
de la Croix et remercie les assistants qui, en
si grand nombre, sont venus présenter leurs
hommages au Christ du Calvaire. Les habi
tants de St Pierre conserveront longtemps le
pieux et réconfortant souvenir de cette
touchante cérémonie.
La sociétc de secours mutuels Katholieke
Ziekentroost a tenu, dimanche après midi,
en la salie de milice, al'Hotel de Ville, son
assemblée générale statutaire, sous la presi
de M. Fraeys, échevin, conseiller provincial.
Au bureau prennent également place MM.
Boone, conseiller communal, vice-président;
Jules Baus, secrétaire Raeckelboom, tre'so-
rier Louis Desaegher, président du Comité
de patronage des habitations ouvrières et des
instituiions de prévoyaoce de Tarrondisse-
ment; Tingénieur Vanderghote, Michel Seys,
Vanhée, Desmedt, Gheysen, membres de la
commission du Ziekentroost Les mem
bres de la soiété remplissent toute la salie.
Le président Fraeys ouvre la séance par
quelques paroles de bienvenue, rend hom
mage a la mémoiie du regretté tre'sorier M.
Gustave Werbrouck, et présente a I'assem-
ble'e le nouveau vice-président et le nouveau
tre'sorier,MM.Cyrille Boone et Raekelboom.
Du rapport présenté par M. Jules Baus, il
résulte que la socjété compte 62 membres
honoraires et 238 membres actifs. Les dépen
ses sont en légere augmentation sur l'exercice
précédent par suite du paiement de l'indem-
nité de chömage, dès le second jour de
malad'e la situation financière reste excel
lente, les comptes cloturent avec un boni de
1.875 fr. 25 et l'avoir de la société se chiffre a
28.131 fr, 52.
Sur la proposition du bureau, l'a3semblée
decide de supprimer dans un but de propa-
gande la taxe d'entrée et approuve Taffiliation
de la société a la fédération des sociétés de
secours mutuels.
Après un discours du trésorier, M. Rae
kelboom, qui expose les avantages et les
désavantages d'une participation a la Oaisse
de réassurance nationale par rapport a la
situation spéciale du Katholieke Zieken
troost les membres décident a Tunanmité
de ne pas faire partie de la Caisse nationale de
réassurance et de constituer dans leur société
un fonds spécial, qui permettra de payer
l'indemnité de chömage en cas de maladie
pendant une année entière.
La première audition de chansons flaman-
des organisée par M. Louis Arschodt, Direc
teur de notre Fanfare royale avec ie con
cours du réputé quatuor gantois (Zang-
Quartet) a été une heureuse révélation pour
le public Yprois encore peu familiarisé avec
les beautés de notre musique llamande.
Dans une suite de délicieuses pages musi-
cales choisies parmi les oeuvres de nos
maitres nationaux contemporains Gevaert,
Blockx, Wambach, Mestdagh, Uttenhove,
Roeis etc, les artistes gantois ont fait appré-
cier tour a tour leurs solides qualités
vocales et les ressources de leur art person
nel.
Entre les deux parties musicales du
programme une conférence sur la chanson
(Lied) a été donnée par M. le professeur J.J.
Ten Berge de Gand, dont la voix, malheu-
reusement, ne portait pas jusqu'au fond de
la salie.