A ia Chambre AVIS Téléplione 52 ,v Samedi 28 No ve ml re I 10 centimes !e N Ccrcle ciVHudeset de conférences EXCELSIOR Cercle d'études «Excelsior!» Paroles de découragement Le sport du jour Les jeunes fiiles On s'abomiie rue aa Beurre, 36, Ypres, et tows les bureaux de Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de Tabonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. SO c. par a:t po::r tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. poste du royaum@. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal So eS£ttoS3 la ligne. Les" insertions judicaires, i franc la ligne. Xes numéros supplémentesres coütstó io francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'sdresaef TA'0*gê Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse, Mardi 1 Décembre, a 8 1/2 heures trés precises, en la Salie Iweins, troisièrne con férence d'apologétique sur LA LIBERTÉ DE L'AME HUMAINE, par le R.P. J.-B.PAQÜET, S. J., directeur du cercle d'apologétique de Bruxelles. Sujet La Liberlé et la Providence. Les personnel non-abonnes qui désirent suivre la conférence, peuvent se procurer des cartes a 1'en trés de la salie le soir de la con férence, au prix de 1 Ir, if* <tf* if° 40: p~, Devant un auditoire plus nombreux encore que celui de la semaine passée, le R. P. J.-B. Paquet, S. J., directeur du Cercle d'Apologétique de Bruxelles, traite, cette fois, de «La liberté et l'an- tropologie criminelle.» Les anthropologistes criminels sont aussi des déterministes D'après eux r.homme subit, dans ses actes mauvais une poussée de causes fatales contre lesquelles il ne peut réagir. Remarquons dès le principe combien leur doctrine n'est que pure théorie. En pratique its agissent et conseillent d'agir contre leurs propres idéés, puisque, pour se garantir contre ces dangereux irresponsables, i s donnent a la société le pouvoir de se d'éfendre en réprimant les délits commis par ces malfaiteurs fatalement crimi nels. Le Maltre de 1'anthropologic criminel le est le fameux «Lombriso» quitrouvede de nombreux partisans dans les diffé rents pays. Les anthropologistes crimi nels se sont aussi réunis en Congres oü ils ont 1-oyalement accordé a leurs ad versaires la permission de contredire. C'est ainsi qu'au congrès de Genève, en 1876, le «chanoine De Baets» de Gand, a la tête d'un groupe imposant de sa vants catholiques, a pris part anx tra- vaux et a forcé les anthropologistes a reculer, a faire des aveux prëcieux a recueillir pour nous. Néamnoins la these de nos adversaires n'est pas sans jxyoir produit quelque bien pour la cause de la vérité ei de la justice en précisant la notion de folie intellectuelle et affective, la part. de l'hé- rédité et de l'influence du milieu. S011 tort est de plaider l'irresponsabilité de tout criminel l'homme est soumis a la même loi qui régit la plants et l'animal, au point de vue intellectuel il est sous la domination des circonstances déter- minantes, il n'est pas un être spirituel fi bre. En admettant cette these de la non-li- berté humaine, comment est-il possible de justifier la repression a laquelle on veut malgré tout condamner le coupable irresponsable L'éloquent conférencier s'efforce avec une superbe maitrise de réfuter point par point le raisonnement adversaire. Le raisonnement le voici L'homme serait par des prédisposi- tions physiques et naturelles porté a po ser des actes criminels. Ces predispo sitions se traduisent dans le corps, in strument de nos actes. Malgré tons les remèdes essayés les statistiques accuse- raient leur persistance de la criminalité. L'hérédité serait une cause indéniable. La récidive marquerait les predispo sitions fatales. Le R. P. Paquet dans une discussion serrée, preuves et témoignages d anthro pologistes sincères a l'appui, établit le cas qu'il faut faire des signes physio- logiques retrouvés en nous, tels que 1 a- symétrie ou l'identité des deux parties du crane, la chevëlure, les mains etc. aux statistiques il en oppose d'au tres afin d'établir que ies résultats de la sta- tistique ne peuvent prouver la these. L'hérédité, dit-il, se corrige par l'in fluence d'un milieu meilleur et de l'c- iducation religieuse. La récidive provient beaucoup moins des predispositions que des circonstances mauvaises. Après avoir détruit les arguments des adversaires, l'orateur termine sa brillan- te conférence en apportant des preuves indéniables que l'hoomme peut se dégager de ces circonstances mauvaises. Ges preuves sont: l'aveu de la responsabilité par les criminels eux-mêmes; le remord du crime et l'amendement de leur vie. Les applaudisse-ments et les felicita tions des auditeurs prouvaient suffisam- m'ent combien le R. P. PAQUET avait été gouté par les abonnés d' «EXCEL SIOR.)! f 1 m. Nous rappelons a nos lecteurs cjue le R. P. PAQUET donnera mardi pro- chain, en la salie Iweins, a 8 1/2 li. trés prècises, la troisièrne conférence, sujet: La liberté et la Providence. Au début de la séance, M. le prési dent se léve ct devant Tassemblée qui l'é- coute debout, ex prime la cordiale sym pathie de la Chambre pour notre voisine de l'Est qui vient ld,'être éprouvée par u'n 'épouvantable désaslre minier en Westphalie. M. Davignon au nom du gouverne ment, et. M. Cavrot au nom des mi neurs et de la gauche socialists, s'asso- cient aux paroles exprimées par M. Coo- reman. Les ministres ont ensuite répondu aux questions habituelles. Parmi elles, nous notons celle posée par notre député M. Nolf, au sujet des réformes a introduire dans l organisation des cliemins de fer de 'la Flandre Occidentale a laquelle M. Helleput te a répondu: Ainsi que je l'ai dit antérieurement, les divers desiderata qui ont été expri- rn'és au sujet de l'organj'sation du ser vice des trains de voyageurs sur les li- gnes de l'ancienne société de la Flan dre Occidentale font l'objet d'un exa men d' ensemble. La difficulté d'apporter des modifica tions notables aux horaires des trains de voyageurs dess;ervant actuellement les ligues dont il s'agit results surtout de ce que ces horaires comportent des corres- pondances multiples et trés serrées, de serte qu'un remaniement important sup- primerait de nombreuses relations, ce qui provoquerail de vives et légitimes protestations. Puis la Chambre passe aux interpel lations que M. Daens a l'honneur d'i- naugurer en demandant au ministre de 1'Industrie et du Travail raison des faits blamables auxquels donne lieu l'Insti- tution des pensions de vieillesse, qui, dans certaines localités, pourrait dégé- nérer en une arme électorale, si on n'y porte remède. M. Janson rappelle Ie confiit qui a fail- li mettre aux prises la France et l'Allc- magne qui va se terminer fort lieureuse- ment par un arbritage. II demande que la chambre exprime a ces puissances 1'expression de sa satisfaction de voir la paix de l'Europe assurée. Cette notion ne soulève aucune opposi tion, mais elle est néanmoins retirée par son auteur sur l'observation de M. Woe ste qui déclare que nous ne devons pas avoir l'air de marigéner les autres peu- ples. Séance de mercredi 18 novembre. Le projet de loi déposé par le ministre des finances formant le budget des dé- penses de l'administration centrale des colonies d'ici au 31 Décembre 1908 et s'élevant a 80,000 francs, est renvoyé a l'examen d'unc commission spéciale. Mi' le ministre des colonies fait con- naitre qu'il pourra déposer ceite semai ne le budget des colonies. L 011 passe a l'ordre du jour qu a pour objet les conseils de prud'hommes. Avant d'ouvrir la discussion générale, M. le président rappelle les diverses pro positions examinées, par la commission spéciale, qui réunies, (forment le texte unique soumis aux délibérations de la chambre. MM. Yerheylen et Troclet démontrent la nécessité de reformer l'organisation actuelle, puis la discussion est interrom- pue, pour permettre a la chambre de procéder a la nomination des commis sions permanentes des finances, de l'in- dustrie et des naturalisations. Pendant eet entr'acte quatres deman- des d'interpellation sont parvenues au bureau, parmi lesquelles deux concer- nant les chemins de fer de notre provin ce par Mrs Nolf et Debune. Puis la discussion sur le débat des aes conseils de prud'hommes conlinuc. MM. Mechelyck. Deloorlr ot Hand/., rickx se rallient au projet présenté; mais M. Woeste estiine que eelui-ci devra su- bir des modifications. Séance du jeudi 19 novembre. O11 s'est loccupé des conseils de prud'hommes en général et des femmes en particulier, que quelques députés, par souci de justice ou de galanterie, veulent faire admettre dans les dits conseils. M. Denis qui, par exception, a é'ta court s'est prononcé contrairement a l'a- vi's (de M. Woeste en faveur de l'élig'b lite dels femmes, se basant pour cela sur le grand 110111 bre de celles engagées dans les diverses industries. M; Coifs estime que les conseils de prud'hommes exercent une influence pa- cil'icativedont témoignent les statistiques et conclut a l'éligibilité des femmes. M. Demblon qui fut épatant... par ee qu'il y avait des dames dans la tribu ne, ce qui est pour Célestin lc meilleur des encouragements a défendu leurs droits a l'électorat. M. Daens a défendu la même thèse, puis M. Delporte a reproché au gouver nement de ne pas avoir exprimé de senti ment au sujet de la question. Eniiii M. Wauwermans, exaimnant spécialement la situation des employés, estime que la réforme vraiment intéres sante est celle qui portera sur leur con- trat de travail. II sara bon de leur assu- rerune juridiction prompte et économi- que et de les laisser juger par leurs pairs, non dans une pensee de méfiancé a 1 endroit des tribunaux de commerce, mais dans la seule pensée de dépendre désormais d'une juridication rapide et essenliellement conciliatrice. Séance du vendredi 20 novembre.) 'M. Wauwermans, achevant son dis cours de la veille, démontre en termes excellents qu'on 11e peut voter la loi sur les conseils de prud'homlnes que lorsque celle-ci sera bien rédigée. Sur ce, la chambre a iuterronipu la discussion pour consacrer une grande partie de la séance a régler son ordre du jour. Après un débat embrouillé, la Cham bre estime par 69 voix contre 58 qu'il ti'y a pas lieu de recommencer le travail forcé des sessions précédentes. La-<lessus on reprend le débat sur le conseil des prud'hommes et M. le minis tre Hubert fait les déclarations suivan- tes «II est juste iet logique d'étendre le bénéfice des conseils de prud'hommes aux employés. Mais l'accord, complet sur le principe, ne l'est pas sur les dé tails d'application. I! faut done coordon- ner, c'est ce que veut faire le gouverne ment. C'est ce qui m'a amené a rediger un projet de loi qui sera déposé sans re tard. Ce projet relatif aux conseils de l lndustrie et du travail, mettra fin a beaucoup de difficultés 'dont souffrc Ia 'classe ouvrière. Quand ces organismes' existeroht, ion pourra leur soumettre les conflits, en attendant que la loi sur les conseils de prud'hommes soit revisée et complétée. Contentons-nous done, au- ijoiurd'hui, de faire les réformes sur les quelles nous sommes d'accord.» I.e récent décès d'un vaillant démission- naire de 1879, qui résida longtemps a Ypres, a rappeJé l'attention sur la situation de ces catholiques modèles qui sacrifièrent coura- geusement tous les avantages d'un poste ofiiciel l'aisance, l'avancement, l'avenir - au souci d'obéir a leur conscience. Or, dans les reflexions qui s'échangent souvent a ce sujet parmi nos amis, une appreciation domine de plus en plus, que ici, tant elle est amère, mais qu'il y a lieu de signaler cependant, précisément paree qu'elle est révélatrice d'une situation anormale et intolerable. On est a peu prés unanime a dire que si jamais nous devions revivre les heures som bres et critiques d'un nouveau 79, l'on ne verrait plus se renouveler dans toute sa tragique beauté le noble geste des 1400 démissionnaires d'alors... Eh quoi 1 le sentiment catnolique aurait-:l done baissé sous le long gouvernement de nos amis Hatons nous de dire que nous n'en croyons rien, que nous sommes même con- va'ncus du contraire. Ce qui est certain, c'est que la gestion de nos amis n'a pas été faite pour encourag r la génération nouvelle a imiter,lecas échéant, le noble exemple de ses devanciers. Oui, nous le craignons, si jamais Its douloureuses conjonciures d'aulrelois de- vaient se représenter, le devoir de conscience risquerait d'être examiné -le plus prés et l'on ferait moins fi des distincfions et des reserves qu'il comporte, surtout si l'impérieuse néces sité iniervenait, provoquant un conflit de devoirs. Qui done se sentirait le courage de blêmer ces he'sitations Primo vivere, deinde philosophari. Tout ceci néanmoins n'est que pure f présomption. Les faits sont la, malheureusement, qui j iégitiment ces suppositions. Lea glorieux démissionnaires de 1879 ont 5 e'videmment agi avec un admirable désinté- ressement, et leur décision fut prise dans l'incer.titude absolue s'ils recevraient jamais, ici bas, la recompense de leur bel acte. Ils ne prévoyaient pas, ils escomptaient moins encore les fleurs, le keepsake et la croix Pro Ecclesia qu'on offrirait solennel- lement, 27 ans plus tard, aux survivants de leur phalange. Mais ils ne prévoyaient, heureusement, pas non plus que leurs amis arriveraient au pouvoir endéans les cinq ans, et qu'au bout d'un quart de siècle de gouvernement catho- lique, ces écoles fibres auxquelles ils avaient sacrifié leur situation, en seraient encore attendre d'etre traitées sur le pied d'égalité avec les écoles qu ils avaient courageusement abandonnées. Et voila ce qui est de'eourageant pour les amis de l'enseignement catholique. C'est ce découragement que traduisent les propos que nous rapportons et c'est pour- quoi nous avons passé outre au scrupule que nous éprouvions a leur faire écho. II faut croire que les gloires sportiyes de Moorslede empêchent les cyclistes Yprois de dormir, car voici qu'ils ont juréd'avöir, eux aussi, leur vélodrome. Ah I quel bonheur de cycler en rbrid Peut-on bien vivre sans vélodrome Et puis, n'est-il pas assez vexant comme ca de voir les automobiles distancer, en les narguant, vé'os et teuf-teufs Faudrait-il done, par dessus le marché, subir l'humi- liaticn suprème de voir de vagues agglome rations de campagne toiser leur chel-lieu f Non, vraiment, cela n'est point tole'rable. Et voila le vélodrome Yprois décidé. N'en aéplaise a nos jeunes amateurs de sport, mais ils retardent tout de même. Le vélodrome, c'est dc'ja vieux jeu. C'est la piste aéronavale oui s'impose aujourd'hui a la cité modernisante. L'aéroplanisme, voila le sport dernier cri Nez cn l'a'r, Messieurs, et chapeau bas 1 Voici le dieu du jour qui plane... '3 tA rJ? 1$ >J$ C5P Les jeunes filles doivent nous en vouloir par les vieil'es filles, oubliant qu'elle est aussi la Patronne des jeunes filles, Hatons-nous de re'parer eet oubii et parions aujourd'hui de le jeune fille... de la jeune fille d'aujourd'hui. Eh bien, quoi La jeune fille d'aujourd'hui n'est-elle pasfaitc du même bois que la jeune fille d'antan N'est-ce done plus la gazelle rpeurée, tou- jours en alerte devant les moindres libertés du... chasseur? N'est-ce plus la délicate sensitive qui se repiie sur elle-méme et se dél'end centre tout contact profane, tout abord irrévérencieux N'est-ce plus ia petite fleur vivante qui ne peut pas s'empêcher d'ê're joiie, mais qu redoute de provoquer la main indigne, tentée de la cueillir Hélas il faut bien l.s dire, a peine un petit norabro Osc des anciens temps nous reiracer quelque ombre Le reste a de'sappris de rougir et fait de plus en plus rougir Ste Catherine. Rougir C'était bon au temps jadis, cela. La jeune fille nouveau-siècle entend marcher avec son siècle, quand ce n'est pas avec les marcheurs du siècle. Elle ne rougit plus qu'a l'idée de passer pour pudibonde et can- dide. Elle ne sait plus même baisser lesyeux. Car la modestie et la pudeur natives de la jeune fille ne résistent pas longtemps aux moeurs du jour. Elles s'évanouissent a la lecture du roman moderne a la fréquenta- tion du théatre effronté, dans les conversa- tions d'un flirt qualifié de jeu ou de sport. Elles jurent avec les toilettes tapageuses, extravagantes et immodestes de bal et de soiree, comme avec le normal dress des sports vélocipédique et autres. A force de jouer au lawn tennis, d'excur- sionner en bicyclette, de se mêler aux parties de canotage, de chasse, d'équitation, bref a tous les jeux et sports masculins, elle a gagné beaucoup d'aplomb et de désinvolture, une jolie dose de snobisme et de gomi: e sans parler d'une connaissance profondie en mé- canique sportive. Mais elle a troqué contre tout cela ses plus charmantes qualités fémini- nes. A tout ce frolement indiscret, le joli papiilon a flétri ses ailes saupoudrées a'or. Heureusement, il est des exceptions, et celles-ci contrebalancent par la qualité la supériorité numérique de celles qui sont dans le train car leur mérite sc double de la difficulté tres grande qu elles rencontrent dans leur courageuse résistance a 1 courant du siècle. Oui, il en est qui se refusent a croire que leur mérite et leurs charmes dependent du coüt ou de l'effronterie de leur toilette, ainsi que de leur empressement a se dépcuiller de ©rgane Gatholique de l'Arrondissement a, none d'tonn f 1' 1 M. Nnns av;rino laittó nrnorviicr Qr«

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1908 | | pagina 1