CHMOmUUE JMO/SÈ Education de jeunes filles Jardins Anglais autour des Eglises Fanfare Royale Foeiété chorale l'Orphéon Grande et bonne nouvelle La saint Leopold Chez les Polieiers 629 ^ovembre 1303 Necrologie ALFRED CAPUS. Almanach Hachette 19091.50 fr. '1F të5 tP[OP. V* V* 1f* L'ennemi est dans 110; murs. ce charme inconnu, cette fraiche auréole i Qui couronne un front de quinze ans. - II est des jeunes filles qui en croient Alexandre Dumas un expert du theatre, s'il en fut lorsqu'il signale les dangers du théfttre pour la jeune fille soucieuse de gar ier ses plus nobles attraits. II en est qui n'apprécient pas la sagesse et Ie bonheur de bondir, éperdue, en la foule, De sentir par le bal ses sens multipliés, Et de ne pas savoir si dans la vue on roule, Si Ton ehasse en fuyant la terre, ou si Ton foule Un flot tournoyant sous ses pieds Oui, il en est même qui respectent leurs parents et preferent la société de leur mere a celle d'une collection d'hurluberlus, partenai- res de lawn-tennis ou d'autres genres de g flirt qui savent limiter raisonnablement les heures de piano et s'adonner a une lecture" substantielle et bienfaisante, a des occupa tions se'rieuses et utiles, ne dédaignant ni l'aiguille ni le tricot, ni l'apprentissage dc la vie pratique sous toutes ses formes. Mieux que cela elles savent consacrer aux dévoÜments les plus nobles, aux devoirs les plussacrés de l'être doué de raison main- tes heures que d'autres dissipent en vains amusements et en frivolités, sinon en passe- temps inexcusables. Celles la possèdent les attraits véritables de la jeune filleet, fussent-elles laides comme les sept péche's capitaux, n'en sont pas moins des fleurs vivantes, assurées d'etre cueillies, tót ou tard, par une main—divine ou humainedigne de les cueillir. On commence a pouvoir formuler les régies essentielles de l'éducation des jeunes filles en France, telle que le roman, le theatre et les discours de distribution de prix sont en train de la présenter. Ces régies se réduisent d'ailleurs a un petit nombre, faciles a appliquer. i° Ne pas éveiller l'idée du mariage chez la jeune fille, avant l'êge de dix-huit mois ou deux ans,. La laisser, pendant cette première période de la vie, se livrer a ses instincts naturels, jouer innocemment a la poupée ou d'autres jeux enfantins. 2° De deux ans a quatre, lui inculquer, mais encore avec beaucoup de ménagement, quelques notions de psychologie. La lecture et l'écriture seront d'un précieux secouis pour eet enseignement. Par exemple, au lieu d'épeler les mots insignifrints comme cheval dne, maison, choisir amourflirt, rendez voustrahison, etc. 3* A partir de quatre ans, la jeune fille doit être en pleine période de lutte. Elle doit savoir aue l'unioue bilt Je.sn vie est cfe.faire un Deau manage, ccst-a-.Pre de choisir un mari, d'abord, parmi cette foule de gamins qui grouillent a ses cötés et qui seront un jour des hommes. A cette époque également, premières no tions de divorce et de droit conjugal. Attitu des a prendre en cas de trahison de la part del'époux en cas de trahison de sa part a elle en cas de trahison des deux paus a la fois. 4* La jeune fille de six ans sera done fixée presque définitivement sur la manière dont elle conduira sa vie. Elle aura déja, dans son imagination, le type d' homme qu'elle préférera pour mari, ainsi que le type qui lui fournira ses amants. Et sans pouvoir dire avec une grande préci sion ce que c'est qu'un amant et ce que c'est qu'un mari, elle saura cependant que ce n'est pas la même chose. 5° Entretemps, notions d histoire, de geo graphic, de littérature, de caleul. Une ou deux langues vivantes, car on n'est jamais süre de se marier en Prance. Relations mor.- daines. Conversations rafïinées. Puis, bientdt, mariage et couronnement de l'éducation par des lectures fin-de-siècle. En vente au bureau du Journal. Nous trouvons dans la Palrie les justes reflexions suivantes qui seraient applicable» aux Jardins qui entourent nos églises Saint- Martin et Saint-Jacques. Ladi8Cussion sur la restauration deGruut- huuse a mis a propos Jes pet its jardins d'agrément qui ont remplacé les cimetières entourant nos principals églises Saint Sauveur, Notre-Daine et Saint-Gil!e3. Ces petits jardins sont-ils réussis, remémo- rent-ils le passé et produisent-ils avec l'église un tout satisfaisant Un flot de verdure dans une ville fait toujours plaisir a !a vue il est rafraichis- •ant et délasssnt, n'importe ses formes, et pour le reste, ces jardinets sont dans le geüt du temps de leur creation. Mais, incontesta- llemeDt, ila ne rappelient n rien le c'iamo des morts reposant a l'ombre de l'église, car jls sont plutót fol&tres. Oa en fait da tels pour lesguinguettes et un charcutiercnrichi s'en payera un semblable aux portes de la yille en le perfectionnant d'une baignoire en zinc et d'une boule d'argent. II sera con?u de même, avec des cbemius que personne ne suit et ne menant nulle part, la ligue droite évitée comme une calamité, chaque buisson et chaque arbnste d une essence dif férente, au point qu'il ne manque que lat étiquettes pour pari aire un petit botanieken hof. L'ensemble est mou, neutre et mièvre et, loin de compléter l'église, n'a absolumc-nt aucune harmonie avec elle. L'église qui est un édifice suggérant lagra- vité et la sévéritó et l'ancien chann de repos qui ne l'était pas moins, se complétaient l'un l'autre. 11 na convient pas plus de fleurir ces jardins qua de fleurir nos cimetières quant aux plantations qui conviennent dans une pelouse unie, il suffit de regarder autour de nous pour les deviner. A Damme, a Lisse- weghe, k Lophem, k Meetkerke et partout oü l'esthérique et la craiute puerile de paraitre villagen'a pas encore fait dévier lo cachet essentiellement flamand et de décoration religieuse, il y a d. s allées et des i ordures de ti leuls taillés en rideau, a hauteur eta épaisseur convenables, et personne ne con tested leur cachet doux et calme, ni l'heu- reuse harmonie de cette ceinture aérienne avec l'église; elle couvre mais ne cache pas, elle lai. so passer l'air et la lumière jusqu'a la base de l'édifico et elle procure ua ensem ble tel que les artistes lo reproduiront comme ils reproduisent par centaiues le préau du Bégnioage, tandis que pas un seul n'a jamais s mgó a trouver un sujet dans les pelites pépinièros de nos églises. Or, en matière d art, 'es artistes ont souvent le flair. Sylv. BOerbboom. M. Boereboom a cent fois ïaison. Le coin de St-Martin, avant de dsvenir le cbantier nécessaire au travail de restauration, élait charmantet nous avous hautemant approuvé M. ie Bourgomestre d avoir fait dispar iltre les arbustes quisy trouvaient, pour les remplacer par des essences qui, sanscaclier 1 édifice, contri'ouaient a donner a ce coin du mouvement un cachet doux et calmeadmiré et reproduit par les artistes. Nous serons charmés de voir, après l'achè vement des travaux de restauration, repa- raitre L-s arbres qui, fort heureusement sont restés defcout et dont le nombre peut être légèrement augmenté. Et peur dire toute not re pensée, nous esti- mons que los deux autres squares, celui qui se trouye du cöté gauche du choeur, comme celui qui louge ia chapelle dito la chapelle du Doyen pourraient être trés heureuse ment transformés. (J est ce dernier surtout qui laisse a dés rei' aux points de vue oü se place M. Boereboom. Kans (vinintpr rrufi l'enfret'Qn dps iardius tols qu'ils sont établis donna lieu a des frais d'enfretien assez ólevés. Qu'en pense... l'opinion pubüque Notre vaillante Société Royale a inauguré Dimanche dernier les fêtes traditionelles de la Sainte Cécile par l'assistancc a la tnesse anniversaire célébrée en la cathédralc de St Martin. A 5 i/2 heures du soir, un grand concert artistique rcuniss rit un grand nombre de nos concitoyens a l'imposante salie des fêtes de nos Halles antiques briliamment éclairée et ouverte pour la première fois dans toute sa longueur de i32 metres. Excellente innova tion permettant au nombreux public de cir- culer librement dans les superbes salles Pauwels et Delbeke, qui font jeter a chaque fois qu'on les visite un juste cri d'admiration. Le distingué Directeur M. L. Arschodt avait préparé un programme de tout premier ordre consacré aux oeuvres de nos maïtres compositeurs nationaux Peter Benoit, Ed- gard Tinei, Henri Waelput et Paul Gilson. Disons avec satisfaction que notre phalan ge royale s'est surpassée dans [interpretation de ces oeuvres magistrale» et que les nom breux amateurs et connaisseurs ont souligné par des applaudissements leur satisfaction de constater les progrès incrs3ants de la Fanfare Royale. A l'i.isue du concert a eu lieu le banquet traditionnel a la salie Iwrins. Lesympathique Président de la Fanfare Royale, M. le Séna- teur baron de Virick présidait la table d'hon- neur ayant a ses cótés M. le Bourgiriestre- Député Colaert, MM. Vandenbogaerde, échevin, I weins d'Eeckboutte et D'Huvettere conseillers provinciaux, Va: denberghe, pré sident du bureau de bienfaisance, Baus, com mandant des Pompiers, Jules Antony, pré sident de la chorale l'Orphéon, Fiers et Bou quet, conseillers communaux, les membres de la commission, etc. A l'heure des toasts M. le Président a bu en d'excellents termes au Roi. Puis M. le Vice-Président Iweins d'Eeckhoutte a remer- cié les autorités et les membres honoraires qui encourageaient par leur presence la mu sique du PARTI CATHOLIQUE et porté la santé du Président baron de Vinck et de l'Administration Communale en la personne de M. le Bourgmestre Colaert, 1'intelligent restaurateur de nos splendides monuments Yprois. La réponse de l'honorable Bourg mestre a été, comme toujours, éloquente et des plus intéressante, quand il a développé ses plans de restauration puis il a félicité la Commission, les musiciens et en particulier leur digne Directeur M. L. Arschodt pour le succès du concert de ce jour. Ce dernier a répondu en excellents termes et promis de travailLr a la prospérité de la Fanfare Royale et d'y faire apprécier de plus en plus 1 art des illustres musiciens qui donnent a la Belgique le renom artistique dont elle est fiére, i Ces différents toasts ont été chaleureuse- ment applaudis par toute 1 assistance et la fê'e pleine de cordialité s est continuée, sans musique toutefois, laissant un excellent sou venir a tous ceux quiy ont participé, Dimanche prochain 29 Novembre, a l'oc- casion de la messe anniversaire de la Stc-Cé- cile, notre chorale Yproise exécutera deux oeuvres religieuses et artistiques a la messe da 11 1/2 heures a la eathéJrale de St-Martin. Ave Maria de Arcadelt, Super flumina Rabylonis, de Gounod. Les orgues seront tenues par 1 excellent organiste de notre cathédrale, M. Louis Vanhoutte, prix d'honneur de Hnstitut Lemmens, élève du maitre Tinei. Nous félicitons notre chorale d'avoir pris l'initiative de fêter aussi dignement leur Sainte Patronne. Le Progrès une fois n'est pas coutume rend hommage a notre édilité d'avoir si bien rétabli dans son état primitif une partie de la cathédrale St-Martin et n'hésite pas a qualifier ce travail de belle transforma tion (I D'aprés ce que nous pouvons juger, dit» il, de l'ensemble de la partie restaure'e de l'église St Martin, l'architecte a dü s'occuper spécialement a rendre a ce beau monument ses lignes d'un style ogival correct et pur. I En retour de eet éloge, nous sommes heureux de pouvoir faire part a notre con frère el a tous nos concitoyens d one grosse et excellente nouvelle, Nous apprenons, en effet, de bonne source que la restauration de l'ancien couventdes j Pauvres Claires est chose décidée. Dans-quelques années, Ypres pourra se vanter de posséder pour y abriter ses collec tions d'art et de science, un des locaux les plus remarquables du monde entier. Nous croyons inutile de faire ressortir tout ce que la réalisation de ce projet aura d heu* reuses conse'quences pour notre vi'le. Los Anciens Miiitaires étaient en fète, dimanche, pour céióbrér la iëto patronate de S. M. Léopold II, roi des Beiges. Pro cédés d'un corps de musique, ils ont fait un tour on ville, marchant comme il sied a d'ari- ciens miliiaires, avec une allure martiale et trés soucieux do la discipline. Le soir, ils se sont réunis en un barquat en leur local, Aulionnoir», spécialement dócoró pour la circonstancé. Los bustes des souverains beiges Léopold ler et Léopold II orneut la salie, toute garnie de drapeaux beiges et congolais et des arm s de la Belgique et de la Flandre. Au dessert, le président, Gustave Houzé, daDS un discours vibrant de patriotisme, exprime le profoad attache- roent des Anciens Militaires k la dynastie et a la patrie, et porte la santé do S. M. Léo pold II. Dimanche, a deux heures et demie, la Federation nationale des fonctionaires subaltemes de la police avait convoqué tous les policiers do l'arrondis.sement judici- aired'Ypres a une reunion a l'Hötel de Ville d'Ypres, dans le but d institusr une section de la dite federation. Presque la totalité des gardes-champêtres des communes ru- rales et bon nombre des agents de police dos différentes villes avaient_ ïépondu a l'appel. MM. les commissaires de police d'Ypres, Poperinghe, Co nines, Langemarck, Moors lede, ainsi que M Compernolle, commis- saire de police d'Oostcamp, président de la Félération provinciale des officiers da police, bonoraieat la reunion de leur présence. M. Vandenhende, commissaire de police adjoint qui avait bien voulu accepter la pré- sidence de cette reunion, prend !e premier la parole, Après avoir remercié M. le bourg mestre d'Ypres d'avoir gracieusement mis un local a la disposition de la Federation, il donne quelques explications au sujet de la reunion et présente les délégués de la Fédé- ration Nationale, MM. Delestrez, président de la Federation Nationale des fonctionnaï- res subalternes de la police Borremans, vice-président de la section d Liége, et Ver meulen, président de la section de Courtrai. M. Delestrez adresse les remerciements de la Fédération a MM. les commissaires de police et h tous ses collègues. II développe dans ua beau discours, plu- sieurs fois interrompu par de vibrants applau dissements, le but et les avantages d'une Fé dération des agents subalternes de la police et termine enfaisant un appel pour la creation d'une section dans l'arrondissement d'Ypres. M. Vermeulen, garde-champêtre a Heule, s'adresse tout spécialement h ses collègues pour faire ressortir tous les avantages qu'ils auraient en se fédérant. C'est par le grand nombre, dit-il, que nous parviendrons a ob- tenir pour nous et notre familie, les bienfaits que nous réclamons depuis plus de trente ans. On procédé ecsuite a la loi matton de la sectiou de l'arrondissement d'Ypres. Trente- sept présents se font immédiatement inscrire et le Comité est formé comme suitPrési dent, M. Emile Masschelein, garde-cham pêtre a Langemarck; vice-président, M. C mille Decrock, agent de police a Ypres secrétaire, M. Achiile Ilaghebaert, garde- champêtre a Roninghe seertairo-adjoint, M. Depoorter, brigadier k Ghelnwe tréso- rier, M. Richard Üesmytt^r, brigadier a Poelcapellepremier commissaire; M. Désiré Odent, brigadier, Bas-VYarneton deuxième commis8v.il e, M AugusteMe tuns, agent de police k W-rvico. Membre cortvs- pondant pour le bull°tin mensuel,!.Ponders, garde champêire a Zonnebeke membre de la Commission d'études, M. Alph. Bulduyck, garde-champêtre a Saint-Jean dólégué au Consail général, M. Auguste Merteas, agent de police a Wervicq délégué a l'assemblAe générale, M. Désiré Bouehart, ageat de police a Ypres. Avant la fin de la réuuion, tous les commissaires do police présents se sont fait inscrire coramo membres protec tees. Nos éphémérides Yproises signalent qu'a Ia date d'aujourd'hui eut lieu, en l'an i3o3, un événement dont les siècles n'ont pu effa- eer le souvenir sanglantcelui du massacre de nos magistrats communaux et de leur dé- fenestration. Rappelons brièvement, d'après la bro chure, devenue trés rare, de feu M. Lambin, le zélé archiviste d Ypres, les faits politiques qui amenèrent cette violente démonstration populaire. Philippe le-Belroi de France, voyait d'un ceil jaloux que le comte de Flandre, Gui de Dampierre, loin de s'unir avec lui contre l'Angleterre, venait de resserrer les liens qui l'attach dent déja a ce pays, en s'engageant a, donner sa fille Philippine en mariage au prince de Galles, fils d'Edouarcl ler. Non content de cocquérir le pays et de jeter en prison le comte, il fit pescr lourde- ment son joug sur le peuple flamand. Cette domination fut de courte durée, et, par la bataille des Epérone d'or, la Flandre recon- quit sa liberté. Ce ne fut malheureusement pas pour long- temps les Francais, pourchassés dans leur retraite numuiante, nmrem rallier er t attirent, a leur tour, a, Arques, prés de St- Omer, une armée de 12000 Flamands. Des 800 Yprois qui avaient pris part a la bataille. 200 seulement survécurent. Cette défaite fut altribuée a une trah'son de nos magistrats, accuses depuis long'emps d'être dévoués a la France, et qu'on traitait pour ce motif de Leliaerts ou partisans du lis. Les forces de l'armée flamartde, et, en particulier, le contingent YprofS, avai rnt été dévoilés par eux a l'ennemi, d'après ce que le p;uple d'Ypres assurait. Rien ue certain, toutefois, n existe a eet égard. Pendant sept mois, un sourd mécontente ment conlinuait a couver, ft il se traduisit bientót par une explosion de haine contre tous les partisans de la France. La révolte était imminente. Les ma gistrats, en vue de prendre des mesures de répression, se réunireut le 29 Novembre 130^ dans la salie échevinale, au second étage du béffroi. Le peuple, ameuté sur la Grand'- place, ne tarda pas a envahir 1'liötel-de-vüle. Le. portes furent défoncées et les magistrats furent accablés d'injures et d'outrages. La prétendue trahison d'Arques leur fut formel lement imputée. Enfin, dans un horrible tu- multe, on lache le cri de Tuez, tuez tous les partisans du lisQuelques e'nergumènes se ruent aussitot sur les magistrals qui sont impitoyablement massacres et jetés par les fenêtres. Ceshorreurs coatinuèrent le lendemain 30 Novembre 1303. De conseillers et d'autres bonnes gens suhirent.le même soit que les échevins Les historiens varieni sur le nombre des vistimes. Les cadavres des échevins furent enterrés le jour mé ine dans l'église cle Saint- Martin, et quelques mois après, on jugea piobablement uue reparation nécessaire, et on fit les frais de neut' pierres sépulcrales ornées descriptions et d'armoiries en cuivre. Six de ces pierres exis'aient encore en 1788. On ne siitce qu'ellés ssnt devenues depuis. En expiation de ce massacre, un service solennel fut fondé vers 1315 par lecolatre de Cassel, un des échappés du drame. Annuel- lement, le 29 Novembre, l'avoué et les magistrats de la ville assistaient a ce service et allaient a l'offrande après que quelqu'un eut crié a haute voix et a trois reprises Venez, Messieurs, a l'offrande pour ceux qui ont été magistrats, venez, Messieurs, au nom de Dieu. La révolution francaise, en bouleversant toutes les anciennes institutions, ne manqua pas de supprimer ce service en 1794. II ne fut plus jamais rétabli, et on se contente d'exposer tous les ans un poêle funéraire qUl est conservé précieusement dans le trésor de notre cathédrale. Ce poêle, que nous espérons voir dressé le 29 sur un catafalque, selon l'usage, porte les armoiries des magistrats assassinés. Ces armoiries n appartiennent pas toutes a des membres de la noblesse, certaines d'entr'elles sont purement scabinales Le pied du poêle renouvelé cn 1628, porte les armes de la ville. Un souvenir non moins précieux est con servé au Musée ce sont des pincettes qui, d'après la tradition, auraient servi a assom- mer quelques unes des victimes. Ces deux épaves du passé sont tout ce qui ri-ste de ce tragique événement que nous avons tenu a lappeler. Verrons-nous un iour nos magistrats s: rendre comme jadis a l'offrande et de'filer devant le catafalque dressé dans le choeur ct recouvert de son poêle historique PRENEZ LES ARMES DÉFENDEZ VOS EXISTENCES Des milliers de victimes tombent autour de vous, dans les griffes de ce redoutable malf i- ieur: l'Influer zs. L'i' flusnza rógno dans notre rays de fagon terrible: elle abime pour toujours la vie d'une multitude d'hommes. Jamais ollo n'a été aussi meurtr ière L'influenza dé'mté par des éternuements ct se complique de pneumonie, broncbite, phtisie et autres maladies, générale- ment mortelles. Viöiilards, jeunes gens, soyez prudents! Défandez vous contre eet ennemi, xendez la impuissant en n'hésitant pas une minute de faire usage du merveilleux Sirop do l'Abbaye, Couvent Sanota Paulo. Faites en sorte d'avoir du Sirop de l'Abbaye chez vous, aüu de pouvoir l'employer immédiatomen' a la première atteinte de toiix, ref'roidisse .ent, brorchite, enrouement, astlmao, inflammation pulmonaire ou inlluenza. Des milli:rs de vos connaissances doivent leur santé au Sirop de l'Abbaye. Sur;out, n'attendez pas qu'il soit trap tard. Prenez anjourd'hui même vos précautions afiu de vo'.s guérir. Achetez une bouteülede Sirop de l'Abbaye: vo're toux, voire rhume, votra broncbite ne tardero ff a être guóris. Lorsqua vous souffrez de la poit'rine, des poumons ou de l'ast-hme, vous devrez employer plusieurs bou- teiiles; mais autsi vrai que deux fois doux font quatre: le Sirop de l'Abbaye vous guérira. Prix: la bouteille de 230 grammes, 2 fr; de 500 grammes, 4 fr.,et de 100.) grammes, 7 fr. 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Depu;s plusieurs mois, le mal qui l'a emporié l'empêchait d'assister aux Séances du Conseil Communal main il laissait des intervalJes qui donnaient l'espoir si non d'une guérison, tout au moins d'uue santé relative qui permettrait a M. Vanden Pee reboom de continuer a exereer ses fonctions et mandats. II l'eut désiré lui-même, bien qu'on put aire de lut qu'il 11e recherchait pas les hon neurs. 11 ies acceptait quand on les lui iin- posait, et les remplissait en chrétien et en citoyen dóvoué a la cause catholique et au bien public. Dieu n'a pas voulu qu'il s'y cocsacrat p'us lougtemps. Ou a dit de M. Vanden Peereboom que c'était ua homme intègre et craignant Dieu. Tous ceux qui i'oat connu lui donneront ce tómoignage. Le pauvre et le inalheureux surtout trouvaient en lui un ami et uu bienfai- teur. Personne peut-être ne remplissait mieux la lourde charge de distribuer les secours de la bienfaisance pubüque Acco- modant et prévenant vis-a-vis de tout le monde, il l'était particulièrement i l'égard de 1 indigent, a qui il savait faire oublier sa condition inférieure, ne voulant voir en lui qu'un enfant d'un père comraan, Jésus» Christ. II ne se born&it pas du reste k dis tribuer Is pain de la chanté pubüque il payait de sa personne et de son propre bien. Ses collègues du conseil communal et des autres administrations dont il faiaait partie, regretteront longtemps la mort de M. Van den Peereboom. La bonté de son caractère. son aruabilité, ses prevenances, sa jovialite étaient proverbiales, et ne nuisaient pas a la comprehension nette des devoi re de se

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1908 | | pagina 2