CHMOmUUE JMO/SÈ
Education de jeunes filles
Jardins Anglais
autour des Eglises
Fanfare Royale
Foeiété chorale l'Orphéon
Grande et bonne nouvelle
La saint Leopold
Chez les Polieiers
629 ^ovembre 1303
Necrologie
ALFRED CAPUS.
Almanach Hachette 19091.50 fr.
'1F të5 tP[OP. V* V* 1f*
L'ennemi est dans 110; murs.
ce charme inconnu, cette fraiche auréole i
Qui couronne un front de quinze ans. -
II est des jeunes filles qui en croient
Alexandre Dumas un expert du theatre,
s'il en fut lorsqu'il signale les dangers du
théfttre pour la jeune fille soucieuse de gar ier
ses plus nobles attraits.
II en est qui n'apprécient pas la sagesse et
Ie bonheur de bondir, éperdue, en la foule,
De sentir par le bal ses sens multipliés,
Et de ne pas savoir si dans la vue on roule,
Si Ton ehasse en fuyant la terre, ou si Ton foule
Un flot tournoyant sous ses pieds
Oui, il en est même qui respectent leurs
parents et preferent la société de leur mere a
celle d'une collection d'hurluberlus, partenai-
res de lawn-tennis ou d'autres genres de g
flirt qui savent limiter raisonnablement les
heures de piano et s'adonner a une lecture"
substantielle et bienfaisante, a des occupa
tions se'rieuses et utiles, ne dédaignant ni
l'aiguille ni le tricot, ni l'apprentissage dc la
vie pratique sous toutes ses formes.
Mieux que cela elles savent consacrer
aux dévoÜments les plus nobles, aux devoirs
les plussacrés de l'être doué de raison main-
tes heures que d'autres dissipent en vains
amusements et en frivolités, sinon en passe-
temps inexcusables.
Celles la possèdent les attraits véritables
de la jeune filleet, fussent-elles laides
comme les sept péche's capitaux, n'en sont
pas moins des fleurs vivantes, assurées d'etre
cueillies, tót ou tard, par une main—divine
ou humainedigne de les cueillir.
On commence a pouvoir formuler les
régies essentielles de l'éducation des jeunes
filles en France, telle que le roman, le
theatre et les discours de distribution de prix
sont en train de la présenter. Ces régies se
réduisent d'ailleurs a un petit nombre, faciles
a appliquer.
i° Ne pas éveiller l'idée du mariage chez
la jeune fille, avant l'êge de dix-huit mois ou
deux ans,. La laisser, pendant cette première
période de la vie, se livrer a ses instincts
naturels, jouer innocemment a la poupée ou
d'autres jeux enfantins.
2° De deux ans a quatre, lui inculquer,
mais encore avec beaucoup de ménagement,
quelques notions de psychologie. La lecture
et l'écriture seront d'un précieux secouis
pour eet enseignement. Par exemple, au lieu
d'épeler les mots insignifrints comme cheval
dne, maison, choisir amourflirt, rendez
voustrahison, etc.
3* A partir de quatre ans, la jeune fille doit
être en pleine période de lutte. Elle doit
savoir aue l'unioue bilt Je.sn vie est cfe.faire
un Deau manage, ccst-a-.Pre de choisir un
mari, d'abord, parmi cette foule de gamins
qui grouillent a ses cötés et qui seront un
jour des hommes.
A cette époque également, premières no
tions de divorce et de droit conjugal. Attitu
des a prendre en cas de trahison de la part
del'époux en cas de trahison de sa part a
elle en cas de trahison des deux paus a la
fois.
4* La jeune fille de six ans sera done fixée
presque définitivement sur la manière dont
elle conduira sa vie.
Elle aura déja, dans son imagination, le
type d' homme qu'elle préférera pour mari,
ainsi que le type qui lui fournira ses amants.
Et sans pouvoir dire avec une grande préci
sion ce que c'est qu'un amant et ce que c'est
qu'un mari, elle saura cependant que ce n'est
pas la même chose.
5° Entretemps, notions d histoire, de geo
graphic, de littérature, de caleul. Une ou
deux langues vivantes, car on n'est jamais
süre de se marier en Prance. Relations mor.-
daines. Conversations rafïinées.
Puis, bientdt, mariage et couronnement
de l'éducation par des lectures fin-de-siècle.
En vente au bureau du Journal.
Nous trouvons dans la Palrie les justes
reflexions suivantes qui seraient applicable»
aux Jardins qui entourent nos églises Saint-
Martin et Saint-Jacques.
Ladi8Cussion sur la restauration deGruut-
huuse a mis a propos Jes pet its jardins
d'agrément qui ont remplacé les cimetières
entourant nos principals églises Saint
Sauveur, Notre-Daine et Saint-Gil!e3.
Ces petits jardins sont-ils réussis, remémo-
rent-ils le passé et produisent-ils avec l'église
un tout satisfaisant
Un flot de verdure dans une ville fait
toujours plaisir a !a vue il est rafraichis-
•ant et délasssnt, n'importe ses formes, et
pour le reste, ces jardinets sont dans le geüt
du temps de leur creation. Mais, incontesta-
llemeDt, ila ne rappelient n rien le c'iamo
des morts reposant a l'ombre de l'église, car
jls sont plutót fol&tres. Oa en fait da tels
pour lesguinguettes et un charcutiercnrichi
s'en payera un semblable aux portes de la
yille en le perfectionnant d'une baignoire en
zinc et d'une boule d'argent. II sera con?u
de même, avec des cbemius que personne
ne suit et ne menant nulle part, la ligue
droite évitée comme une calamité, chaque
buisson et chaque arbnste d une essence dif
férente, au point qu'il ne manque que lat
étiquettes pour pari aire un petit botanieken
hof. L'ensemble est mou, neutre et mièvre
et, loin de compléter l'église, n'a absolumc-nt
aucune harmonie avec elle.
L'église qui est un édifice suggérant lagra-
vité et la sévéritó et l'ancien chann de repos
qui ne l'était pas moins, se complétaient l'un
l'autre. 11 na convient pas plus de fleurir ces
jardins qua de fleurir nos cimetières quant
aux plantations qui conviennent dans
une pelouse unie, il suffit de regarder autour
de nous pour les deviner. A Damme, a Lisse-
weghe, k Lophem, k Meetkerke et partout oü
l'esthérique et la craiute puerile de paraitre
villagen'a pas encore fait dévier lo cachet
essentiellement flamand et de décoration
religieuse, il y a d. s allées et des i ordures
de ti leuls taillés en rideau, a hauteur eta
épaisseur convenables, et personne ne con
tested leur cachet doux et calme, ni l'heu-
reuse harmonie de cette ceinture aérienne
avec l'église; elle couvre mais ne cache pas,
elle lai. so passer l'air et la lumière jusqu'a
la base de l'édifico et elle procure ua ensem
ble tel que les artistes lo reproduiront
comme ils reproduisent par centaiues le
préau du Bégnioage, tandis que pas un seul
n'a jamais s mgó a trouver un sujet dans les
pelites pépinièros de nos églises. Or, en
matière d art, 'es artistes ont souvent le
flair. Sylv. BOerbboom.
M. Boereboom a cent fois ïaison. Le coin
de St-Martin, avant de dsvenir le cbantier
nécessaire au travail de restauration, élait
charmantet nous avous hautemant
approuvé M. ie Bourgomestre d avoir fait
dispar iltre les arbustes quisy trouvaient,
pour les remplacer par des essences qui,
sanscaclier 1 édifice, contri'ouaient a donner
a ce coin du mouvement un cachet doux et
calmeadmiré et reproduit par les artistes.
Nous serons charmés de voir, après l'achè
vement des travaux de restauration, repa-
raitre L-s arbres qui, fort heureusement sont
restés defcout et dont le nombre peut être
légèrement augmenté.
Et peur dire toute not re pensée, nous esti-
mons que los deux autres squares, celui qui
se trouye du cöté gauche du choeur, comme
celui qui louge ia chapelle dito la chapelle
du Doyen pourraient être trés heureuse
ment transformés. (J est ce dernier surtout
qui laisse a dés rei' aux points de vue oü se
place M. Boereboom.
Kans (vinintpr rrufi l'enfret'Qn dps iardius
tols qu'ils sont établis donna lieu a des frais
d'enfretien assez ólevés.
Qu'en pense... l'opinion pubüque
Notre vaillante Société Royale a inauguré
Dimanche dernier les fêtes traditionelles de
la Sainte Cécile par l'assistancc a la tnesse
anniversaire célébrée en la cathédralc de
St Martin.
A 5 i/2 heures du soir, un grand concert
artistique rcuniss rit un grand nombre de nos
concitoyens a l'imposante salie des fêtes de
nos Halles antiques briliamment éclairée et
ouverte pour la première fois dans toute sa
longueur de i32 metres. Excellente innova
tion permettant au nombreux public de cir-
culer librement dans les superbes salles
Pauwels et Delbeke, qui font jeter a chaque
fois qu'on les visite un juste cri d'admiration.
Le distingué Directeur M. L. Arschodt
avait préparé un programme de tout premier
ordre consacré aux oeuvres de nos maïtres
compositeurs nationaux Peter Benoit, Ed-
gard Tinei, Henri Waelput et Paul Gilson.
Disons avec satisfaction que notre phalan
ge royale s'est surpassée dans [interpretation
de ces oeuvres magistrale» et que les nom
breux amateurs et connaisseurs ont souligné
par des applaudissements leur satisfaction de
constater les progrès incrs3ants de la Fanfare
Royale.
A l'i.isue du concert a eu lieu le banquet
traditionnel a la salie Iwrins. Lesympathique
Président de la Fanfare Royale, M. le Séna-
teur baron de Virick présidait la table d'hon-
neur ayant a ses cótés M. le Bourgiriestre-
Député Colaert, MM. Vandenbogaerde,
échevin, I weins d'Eeckboutte et D'Huvettere
conseillers provinciaux, Va: denberghe, pré
sident du bureau de bienfaisance, Baus, com
mandant des Pompiers, Jules Antony, pré
sident de la chorale l'Orphéon, Fiers et Bou
quet, conseillers communaux, les membres
de la commission, etc.
A l'heure des toasts M. le Président a bu
en d'excellents termes au Roi. Puis M. le
Vice-Président Iweins d'Eeckhoutte a remer-
cié les autorités et les membres honoraires
qui encourageaient par leur presence la mu
sique du PARTI CATHOLIQUE et porté
la santé du Président baron de Vinck et de
l'Administration Communale en la personne
de M. le Bourgmestre Colaert, 1'intelligent
restaurateur de nos splendides monuments
Yprois. La réponse de l'honorable Bourg
mestre a été, comme toujours, éloquente et
des plus intéressante, quand il a développé
ses plans de restauration puis il a félicité la
Commission, les musiciens et en particulier
leur digne Directeur M. L. Arschodt pour le
succès du concert de ce jour. Ce dernier a
répondu en excellents termes et promis de
travailLr a la prospérité de la Fanfare Royale
et d'y faire apprécier de plus en plus 1 art des
illustres musiciens qui donnent a la Belgique
le renom artistique dont elle est fiére, i
Ces différents toasts ont été chaleureuse-
ment applaudis par toute 1 assistance et la
fê'e pleine de cordialité s est continuée, sans
musique toutefois, laissant un excellent sou
venir a tous ceux quiy ont participé,
Dimanche prochain 29 Novembre, a l'oc-
casion de la messe anniversaire de la Stc-Cé-
cile, notre chorale Yproise exécutera deux
oeuvres religieuses et artistiques a la messe
da 11 1/2 heures a la eathéJrale de St-Martin.
Ave Maria de Arcadelt,
Super flumina Rabylonis, de Gounod.
Les orgues seront tenues par 1 excellent
organiste de notre cathédrale, M. Louis
Vanhoutte, prix d'honneur de Hnstitut
Lemmens, élève du maitre Tinei.
Nous félicitons notre chorale d'avoir pris
l'initiative de fêter aussi dignement leur
Sainte Patronne.
Le Progrès une fois n'est pas coutume
rend hommage a notre édilité d'avoir si
bien rétabli dans son état primitif une partie
de la cathédrale St-Martin et n'hésite pas
a qualifier ce travail de belle transforma
tion
(I D'aprés ce que nous pouvons juger, dit»
il, de l'ensemble de la partie restaure'e de
l'église St Martin, l'architecte a dü s'occuper
spécialement a rendre a ce beau monument
ses lignes d'un style ogival correct et pur.
I En retour de eet éloge, nous sommes
heureux de pouvoir faire part a notre con
frère el a tous nos concitoyens d one grosse
et excellente nouvelle,
Nous apprenons, en effet, de bonne source
que la restauration de l'ancien couventdes
j Pauvres Claires est chose décidée.
Dans-quelques années, Ypres pourra se
vanter de posséder pour y abriter ses collec
tions d'art et de science, un des locaux les
plus remarquables du monde entier.
Nous croyons inutile de faire ressortir tout
ce que la réalisation de ce projet aura d heu*
reuses conse'quences pour notre vi'le.
Los Anciens Miiitaires étaient en fète,
dimanche, pour céióbrér la iëto patronate
de S. M. Léopold II, roi des Beiges. Pro
cédés d'un corps de musique, ils ont fait un
tour on ville, marchant comme il sied a d'ari-
ciens miliiaires, avec une allure martiale et
trés soucieux do la discipline. Le soir, ils se
sont réunis en un barquat en leur local,
Aulionnoir», spécialement dócoró pour
la circonstancé. Los bustes des souverains
beiges Léopold ler et Léopold II orneut la
salie, toute garnie de drapeaux beiges et
congolais et des arm s de la Belgique et
de la Flandre. Au dessert, le président,
Gustave Houzé, daDS un discours vibrant
de patriotisme, exprime le profoad attache-
roent des Anciens Militaires k la dynastie et
a la patrie, et porte la santé do S. M. Léo
pold II.
Dimanche, a deux heures et demie, la
Federation nationale des fonctionaires
subaltemes de la police avait convoqué
tous les policiers do l'arrondis.sement judici-
aired'Ypres a une reunion a l'Hötel de Ville
d'Ypres, dans le but d institusr une section
de la dite federation. Presque la totalité
des gardes-champêtres des communes ru-
rales et bon nombre des agents de police dos
différentes villes avaient_ ïépondu a l'appel.
MM. les commissaires de police d'Ypres,
Poperinghe, Co nines, Langemarck, Moors
lede, ainsi que M Compernolle, commis-
saire de police d'Oostcamp, président de la
Félération provinciale des officiers da
police, bonoraieat la reunion de leur
présence.
M. Vandenhende, commissaire de police
adjoint qui avait bien voulu accepter la pré-
sidence de cette reunion, prend !e premier la
parole, Après avoir remercié M. le bourg
mestre d'Ypres d'avoir gracieusement mis un
local a la disposition de la Federation, il
donne quelques explications au sujet de la
reunion et présente les délégués de la Fédé-
ration Nationale, MM. Delestrez, président
de la Federation Nationale des fonctionnaï-
res subalternes de la police Borremans,
vice-président de la section d Liége, et Ver
meulen, président de la section de Courtrai.
M. Delestrez adresse les remerciements de la
Fédération a MM. les commissaires de police
et h tous ses collègues.
II développe dans ua beau discours, plu-
sieurs fois interrompu par de vibrants applau
dissements, le but et les avantages d'une Fé
dération des agents subalternes de la police
et termine enfaisant un appel pour la creation
d'une section dans l'arrondissement d'Ypres.
M. Vermeulen, garde-champêtre a Heule,
s'adresse tout spécialement h ses collègues
pour faire ressortir tous les avantages qu'ils
auraient en se fédérant. C'est par le grand
nombre, dit-il, que nous parviendrons a ob-
tenir pour nous et notre familie, les bienfaits
que nous réclamons depuis plus de trente ans.
On procédé ecsuite a la loi matton de la
sectiou de l'arrondissement d'Ypres. Trente-
sept présents se font immédiatement inscrire
et le Comité est formé comme suitPrési
dent, M. Emile Masschelein, garde-cham
pêtre a Langemarck; vice-président, M.
C mille Decrock, agent de police a Ypres
secrétaire, M. Achiile Ilaghebaert, garde-
champêtre a Roninghe seertairo-adjoint,
M. Depoorter, brigadier k Ghelnwe tréso-
rier, M. Richard Üesmytt^r, brigadier a
Poelcapellepremier commissaire; M.
Désiré Odent, brigadier, Bas-VYarneton
deuxième commis8v.il e, M AugusteMe tuns,
agent de police k W-rvico. Membre cortvs-
pondant pour le bull°tin mensuel,!.Ponders,
garde champêire a Zonnebeke membre de
la Commission d'études, M. Alph. Bulduyck,
garde-champêtre a Saint-Jean dólégué au
Consail général, M. Auguste Merteas, agent
de police a Wervicq délégué a l'assemblAe
générale, M. Désiré Bouehart, ageat de
police a Ypres. Avant la fin de la réuuion,
tous les commissaires do police présents se
sont fait inscrire coramo membres protec
tees.
Nos éphémérides Yproises signalent qu'a
Ia date d'aujourd'hui eut lieu, en l'an i3o3,
un événement dont les siècles n'ont pu effa-
eer le souvenir sanglantcelui du massacre
de nos magistrats communaux et de leur dé-
fenestration.
Rappelons brièvement, d'après la bro
chure, devenue trés rare, de feu M. Lambin,
le zélé archiviste d Ypres, les faits politiques
qui amenèrent cette violente démonstration
populaire.
Philippe le-Belroi de France, voyait d'un
ceil jaloux que le comte de Flandre, Gui de
Dampierre, loin de s'unir avec lui contre
l'Angleterre, venait de resserrer les liens qui
l'attach dent déja a ce pays, en s'engageant a,
donner sa fille Philippine en mariage au
prince de Galles, fils d'Edouarcl ler.
Non content de cocquérir le pays et de
jeter en prison le comte, il fit pescr lourde-
ment son joug sur le peuple flamand. Cette
domination fut de courte durée, et, par la
bataille des Epérone d'or, la Flandre recon-
quit sa liberté.
Ce ne fut malheureusement pas pour long-
temps les Francais, pourchassés dans leur
retraite numuiante, nmrem rallier er
t attirent, a leur tour, a, Arques, prés de St-
Omer, une armée de 12000 Flamands.
Des 800 Yprois qui avaient pris part a la
bataille. 200 seulement survécurent.
Cette défaite fut altribuée a une trah'son
de nos magistrats, accuses depuis long'emps
d'être dévoués a la France, et qu'on traitait
pour ce motif de Leliaerts ou partisans du
lis. Les forces de l'armée flamartde, et, en
particulier, le contingent YprofS, avai rnt été
dévoilés par eux a l'ennemi, d'après ce que le
p;uple d'Ypres assurait. Rien ue certain,
toutefois, n existe a eet égard.
Pendant sept mois, un sourd mécontente
ment conlinuait a couver, ft il se traduisit
bientót par une explosion de haine contre
tous les partisans de la France.
La révolte était imminente. Les ma
gistrats, en vue de prendre des mesures de
répression, se réunireut le 29 Novembre 130^
dans la salie échevinale, au second étage du
béffroi. Le peuple, ameuté sur la Grand'-
place, ne tarda pas a envahir 1'liötel-de-vüle.
Le. portes furent défoncées et les magistrats
furent accablés d'injures et d'outrages. La
prétendue trahison d'Arques leur fut formel
lement imputée. Enfin, dans un horrible tu-
multe, on lache le cri de Tuez, tuez tous
les partisans du lisQuelques e'nergumènes
se ruent aussitot sur les magistrals qui sont
impitoyablement massacres et jetés par les
fenêtres.
Ceshorreurs coatinuèrent le lendemain 30
Novembre 1303. De conseillers et d'autres
bonnes gens suhirent.le même soit que les
échevins
Les historiens varieni sur le nombre des
vistimes. Les cadavres des échevins furent
enterrés le jour mé ine dans l'église cle Saint-
Martin, et quelques mois après, on jugea
piobablement uue reparation nécessaire, et
on fit les frais de neut' pierres sépulcrales
ornées descriptions et d'armoiries en
cuivre. Six de ces pierres exis'aient encore
en 1788. On ne siitce qu'ellés ssnt devenues
depuis.
En expiation de ce massacre, un service
solennel fut fondé vers 1315 par lecolatre de
Cassel, un des échappés du drame. Annuel-
lement, le 29 Novembre, l'avoué et les
magistrats de la ville assistaient a ce service
et allaient a l'offrande après que quelqu'un
eut crié a haute voix et a trois reprises
Venez, Messieurs, a l'offrande pour ceux
qui ont été magistrats, venez, Messieurs,
au nom de Dieu.
La révolution francaise, en bouleversant
toutes les anciennes institutions, ne manqua
pas de supprimer ce service en 1794. II ne
fut plus jamais rétabli, et on se contente
d'exposer tous les ans un poêle funéraire qUl
est conservé précieusement dans le trésor de
notre cathédrale.
Ce poêle, que nous espérons voir dressé
le 29 sur un catafalque, selon l'usage, porte
les armoiries des magistrats assassinés. Ces
armoiries n appartiennent pas toutes a des
membres de la noblesse, certaines d'entr'elles
sont purement scabinales Le pied du poêle
renouvelé cn 1628, porte les armes de la
ville.
Un souvenir non moins précieux est con
servé au Musée ce sont des pincettes qui,
d'après la tradition, auraient servi a assom-
mer quelques unes des victimes.
Ces deux épaves du passé sont tout ce qui
ri-ste de ce tragique événement que nous
avons tenu a lappeler. Verrons-nous un
iour nos magistrats s: rendre comme jadis a
l'offrande et de'filer devant le catafalque
dressé dans le choeur ct recouvert de son
poêle historique
PRENEZ LES ARMES
DÉFENDEZ VOS EXISTENCES
Des milliers de victimes tombent autour de
vous, dans les griffes de ce redoutable malf i-
ieur: l'Influer zs. L'i' flusnza rógno dans notre
rays de fagon terrible: elle abime pour toujours
la vie d'une multitude d'hommes. Jamais ollo n'a
été aussi meurtr ière L'influenza dé'mté par des
éternuements ct se complique de pneumonie,
broncbite, phtisie et autres maladies, générale-
ment mortelles. Viöiilards, jeunes gens, soyez
prudents! Défandez vous contre eet ennemi,
xendez la impuissant en n'hésitant pas une
minute de faire usage du merveilleux Sirop do
l'Abbaye, Couvent Sanota Paulo. Faites en sorte
d'avoir du Sirop de l'Abbaye chez vous, aüu de
pouvoir l'employer immédiatomen' a la première
atteinte de toiix, ref'roidisse .ent, brorchite,
enrouement, astlmao, inflammation pulmonaire
ou inlluenza. Des milli:rs de vos connaissances
doivent leur santé au Sirop de l'Abbaye.
Sur;out, n'attendez pas qu'il soit trap tard.
Prenez anjourd'hui même vos précautions afiu
de vo'.s guérir. Achetez une bouteülede Sirop
de l'Abbaye: vo're toux, voire rhume, votra
broncbite ne tardero ff a être guóris. Lorsqua
vous souffrez de la poit'rine, des poumons ou de
l'ast-hme, vous devrez employer plusieurs bou-
teiiles; mais autsi vrai que deux fois doux font
quatre: le Sirop de l'Abbaye vous guérira.
Prix: la bouteille de 230 grammes, 2 fr; de 500
grammes, 4 fr.,et de 100.) grammes, 7 fr. Done
avantages tie prendre les g-raii-
cleei bonteilles.!
Attention! procurez vous le bon Sirop, seul
calui-oi guir-it ot se recorwait a une bande rouga
autour de la bouteille e' portant la signature de
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pharmacies.
Dimanche, 22 Novembre, vers midi, est
décédé a Ypres, dansles sentiments de la
plus vive piété,M.Léon Vauden Peereboom,
Conseiller Communal, Membre do bureau de
bienfaisance et du Conseil de Fabiique d9
l'Eglise St Nicolas.
Depu;s plusieurs mois, le mal qui l'a
emporié l'empêchait d'assister aux Séances
du Conseil Communal main il laissait des
intervalJes qui donnaient l'espoir si non
d'une guérison, tout au moins d'uue santé
relative qui permettrait a M. Vanden Pee
reboom de continuer a exereer ses fonctions
et mandats.
II l'eut désiré lui-même, bien qu'on put
aire de lut qu'il 11e recherchait pas les hon
neurs. 11 ies acceptait quand on les lui iin-
posait, et les remplissait en chrétien et en
citoyen dóvoué a la cause catholique et au
bien public. Dieu n'a pas voulu qu'il s'y
cocsacrat p'us lougtemps.
Ou a dit de M. Vanden Peereboom que
c'était ua homme intègre et craignant Dieu.
Tous ceux qui i'oat connu lui donneront ce
tómoignage. Le pauvre et le inalheureux
surtout trouvaient en lui un ami et uu bienfai-
teur. Personne peut-être ne remplissait
mieux la lourde charge de distribuer les
secours de la bienfaisance pubüque Acco-
modant et prévenant vis-a-vis de tout le
monde, il l'était particulièrement i l'égard
de 1 indigent, a qui il savait faire oublier
sa condition inférieure, ne voulant voir en
lui qu'un enfant d'un père comraan, Jésus»
Christ. II ne se born&it pas du reste k dis
tribuer Is pain de la chanté pubüque il
payait de sa personne et de son propre bien.
Ses collègues du conseil communal et des
autres administrations dont il faiaait partie,
regretteront longtemps la mort de M. Van
den Peereboom. La bonté de son caractère.
son aruabilité, ses prevenances, sa jovialite
étaient proverbiales, et ne nuisaient pas a la
comprehension nette des devoi re de se