A Ia Chambre Au Sénat Page 3 Au «Christen Vlaamsch Verhond Musique d'église ia Protection de i'Ënfance Vraiment chrétienae et vraiment flamande a fête de Noë! donnée, dimanche soir, par le Christen Vlaamsch Verbond. II faisait froid ce soir la, dehors frisquet même dans la salie du Volkshuis, qu'on n'avait pas chauffée en conséquence. Mais on a bien songé au froid On était la entre vrais flamands, de ceux dont Gezelle a dit: koud koud en is het nooit waar eene vlaumsche borst leeft. On était lk surtout entre vrais chrétiens dont les coeurs s'enflammèrent sans peine au contact des flamèches qui s'échap- paient de lame ardente du confe'rencier, M. Ph. De Munninck. Et c'est en nous parlant de la froide crèche de l'Enfant-Dieu qu'il sut nous faire oublier les rigueurs de la tempera ture. En un langage d'une souplesse et d'une correction rares, avec uneéloquence soutenue et naturelle paree qu'elle partait du coeur, il nous trac tun heureux parallèle entre la si. tuation qui règnait a l'avènement du Messie et l'époque actuelle; puis entre l'immortel épilogue dont l'étable de Bethléem fut le the'atre et celui qui aujourd'hui encore peut mettre fin aux troubles sociaux si nous le vou" lons sincèrementet traduisons généreusemen en a'tes cette volonté. Paix aux hommes de bonne volonté Oui, que chacun, riche ou pauvre, fasse son devoir, tout son devoir, et la paix sociale rêgnera sur la terre, confor- mément a la prophétie des messagers célestes qui saluèrent de cette bonne nouvelle la nais sance du Dieu d'amour. L'ardente et élo quente parole du conférencier remua profon- dérnent les coeurs. Aussi, apiès que M. De Munninck eut quitté la tribune, le président du Bond, M. H. Van der Ghote trouva t-d sans peine la note juste lorsqu'il remercia le bienfaisant orateur en l'assurant quil n'avait pas prcché dans le désert, mais que la semen- ce de renovation sociale qu'il venait de ré- pandre a Ypres ne manquerait pas de germer et de lever pour les moissons de lavenir. Soyons justes et reconnaissons que les marches entrainantes, les valses, polkas et mazurkas si habilement enlevées par la Sym phonic surent, kleur tour, faire oublier par leur feu sacré... celui qui boudait dans le pcêle. Soyons sincères aussi et regrettons tout haul qu'on ait négligé d'installer une creche au fond de la scène. Malgré cette absence de la crèche, les chants si doux, et les voix si pures des jeunes choristes nous transporte rent a l'endroit béni oü les concerts des anges s elevèrent jadis, plus célestes encore, pour chanter la naissance de l'Enfant-Dieu. Après avoir si bien chanté ils méritaient bien d'être appelés aux joies de l'arbre de Noël, et ce ne fut pas le moindre attrait oe la soirée que de les voir dépouiller l'arbre ma- gique de ses fruits étranges mais délicieux. fp fp 1F Nous veroiiB de déplorer le radicalisme et Timpatience dont font preuve ceux qui ont assumé la tache trés méritoire de resti- tuer a notre musique d'église la dignite et lo caractère sacré qu'elle avait perdus. Nous tenons k revenlr la dessus pour mreuxpreci- ser la portée de nos critiques. Car nous nous en voudrions de decoura- Kcr, si peut que cesoit, les efforts si dignes d'ó'oges qui sont faits ici dans l'esprit du Motu proprio. Le pius artiste et le plus harmonieux des poètcs nous allions écrire des musiciens, Lamartine, a émis cet aphorisme qui résumé bien la these donts'inspiraient. nos critiques: En fait d'art, la sensation est dans lafoule, mais lejugement est dans 1 élite Eh bien 1 soyons généreux, et reservons le brevet d' élite pour tous nos maïtres de chaueUe et pour eux seuls. A eux seuls done le droit dejuger souverainement de ce qui convient, en fait de musique, dans nos églises. Mais, leur amour propre satisfait, nous accorderont-ils, k leur tour, a nous la lonle, que les égli-es sort faites pour un Dieu jaloux des hommages de tous Et dès lors, ils n'ont pas k faire dujubé un sanctuaire de l'art, indépendant du sanctu- aire de la prière. lis ont a tenir compte de la sensation de la foule et de la fagon dont elle entend l'expression musicale de sos adorations. L'éducation musicale de m generatie nes fidèles est k refaire, d'accord. Mais prernse- ment parcequ'il s'agit de foute uneéducation il imports de ne rien brusquer. A voulon redresser sans ménagements la tl ge qui a pris un mauvais pli, on risque de la bnser. Elite au foule, qui done parmi les fidèles s'aviserait de contredire a la proposition si formeilement énoncée par Pie X dans son Motu proprio: Que tous tienren poui certain qu'une fonctiou religieuse n a abso- lument rien a perdre de a soïenmte, Iers mém* qu'elle ne sei ait accompagneed aucune autre musique que du chant gregonen tradi- tionnel Epur si muove Nous avons ete berces par ia vieille chanson poiyphonique et par les douees pastora'esdussions nous passer pour des ennemis du progies, nous deman- dons grkce pour nos délieieux et chers ele ments, tant que notre formation grégorienne ne sera pas une oeuvre acéfnjiplie. L'épuration du répertoire de musique sacrée se fera d'elle-même une fois que nous sentirons, a l'égal de nosmaitres de chapelle, toute la dignité religieuse de la monodie grégorienne. La foi du charbonnier ne suffit pas en l'espèce il nous faut comprendre et sentii'. Alors seulement nous aimerons. Alcrs aussi, en plsine communion d'idées et de sentiments musical avec nos maltrises, nous abandonnerons sans sacrifice notre babil enfantin et mièvre pour les accents pleins de gravité et de noblesse de la prière chantée monodique. E pur si muove. Nous sommes tous élite comprise nous sommes tous et res- terons toujours de grands enfants. Et la ma jeure partie de la f'oale n'aura jamais, en matière de musique sacrée, qu'une mentalité d'enfant. Toujours il en sera un peu de nos menus sacro-mueicaux comme des menus de notre table. Malgré toiste 1 importance que nous attachons au plat do résisiancc, a l'aliment sérieux; ma'gré tous ros principes d'hygiène et de frugalitó, toujours nous vou- drons la menu des fêtes différant de l'ordi- naire, et cela jusqu'a la surcharge, jusqu'a l'oubli de tcus nos beaux principes.Toujours il nous semblera que notre menu ne serait pas digne de telle grande circonstance s'il n'y figurait,en sus de '.'ordinaire,d'horribles mélanges suspects, des glacés et des vius capiteux, des bonbons psinturlurés et des mevvsilles d'architecture pktissière, Ouvrez les journaux des jours derniers; vous verrez que poor des millions de Fran cais notamment, i! n'y eüt pas eu de fête de Noël si aux principales messes Fanfares et Harmonies municipales n'a^aient exécuté bruyamment, qui le Val d'Andorre qui la«Marchedes mousqur taires» et la «Marche Hongroiso qui 1' Idylle bretonne ou l'ouverture Renaissance si tels instru- mentistes enfin n'avaient émerveillé l'assis- tanca, l'un par un «andante», l'autre par un Jé3us de Nazareth pour flüte. In medio virtus. II faut tenir compte de ce besoin universel de variété et d'^xtra Aussi, c@ux !k même qui, contrits et re- pentants, ont fait, cette année, amende ho norable t ublique pour les dévergondages de leur vie mudcale passée, seront propable- ment les premiers a en revenir d'une austé- rité iucomprise, et, quittant Dieu pour Dieu, estimeront avec nous qu'ïl est avec le Ciel des accommodements. Vers la mi décembre nos honorables ont fait preuve de beaucoup de zèle en siégeant tous les matins pour la discussion de la loi sur les Conseils de Prud'bommes. Dans la séance de l'après-midi du 18 Dé cembre le budget métropolitain de la colonie a été vöté pour la première fois par 77 voix contre 33 et 21 abstentious. Les séances de Samedi 19 Décembre ont été marquees par la fin de la discussion et par le vote de la loi sur les conseils de Prud'hommes consacrant un triomphe pour le féminisme. En effet, l'smendement Troclet, consa crant le droit électoral et l'éligibilité des femmes a été mis au vote par appel nominal. (Dès le dèbut du vote, les libéraux y cornpris M. Nolf se sont éclipsés l'un après l'autre, de l'hémicycle). Notre bourgmestre député M. Colaert en vrai féministe qu'il est a voté oui. (Appl. a l'extrême gauche). L'amendemeut de M Nolf disant que les parties pourront se faire assister d'un avocat est voté par assis et levé. La proposition de M. Carton de Wiart instituant la R. P. pour les élections ae prud'hommes est adoptée par aé voix contre 29- Un amendement consacrant lobhgation du vote a été adopté a l'unanimité. Le second vote aura lieu le premier mer- credi après la rentrée. Mardi 22 Décembre Les séances du maiin et de l'après-midi ont eu pour objet la discussion des articles du budjet des voies et moyens. Puis la Chambre a abordó la prise en consideration de la proposition Snoy tendant a constituer une commission d'enquête char- gée de rechercher les résultats de la loi du 21 Mars 1902. Celle-ci a été adoptée après une discussion trés sérieuse, par 68 voix contre 59 et 1 abstention, Mercredi s3 Décembre A la veille des vacances, nos honorables, toujours remplis d'un beau zele ont examiné le matin un projet modifiant la loi sur les pensions de vieillesse, de facon a permettre dans les délais précis les versements de 18 francs a effectuer par les personnes nées en 1843-44 et 45, soit au cours des trois années L'après-midi M. de Ghedinck a défendu son rapport et répondu aux critiques formu- lées et faisant observer qu'on ne peut favo- riser ceux qui par l'effet d'une fkcheuse negligence, ou d'iudifférence, ont omis de faire les versements prévus par la loi. M. le ministre Hubert accorde toute faci- li téipour le versement des 18 francs et insiste sur ce point que 1 octroi de la pension ne vieillesse doit être la récompense de la prévoyance et ne doit pas etre un acte de charité. C'est pour cette raison qu'il faut écarter les amendements de la gauche socialiste Après quelques discours socialistes com battant la thèse du mmistre, la Chambre a repoussé les divers amendements présentés et voté sur l'ensemble 122 voix pour et 12 abstentions. Puis on a voté le budjet de la Chambre, diverses feuilles de naturalisation et uns convention avec le Nicaragua relative a l'arbi trage obligatoire. Jeudi 24 Décembre On a vote le contingent pour 1909 sans rop d'opposition d'ailleurs, sauf celle habi- tuêlle des socialistes, après certaines réserves faites par M. Woeste, par 75 voix contre 52. Le budjet des dotations a été vote par 92 voix cootre 3o et 5 abstentions puis nos députés sont partis en vacances après avoir déc:dé de discuter a la rentrée la loi sur les mines avec celle de la limitation des heures da travail. Les membres de la Haute Assemblee se sont réunis le Mardi 22 Décembre pour la discussion du budget colonial dont Mgr Keesen a été le ïapporteur. iCette discussion a été terminée le lende main après quelques observations de M. Dupont et. du baron della Faille d'Huysse.Le pfemier au mom de la gauche libérale, dé claie qu'il votera le budget voulant prêter tout son concours au gouvernement pour assurer le bien-êtro materiel et moral de la colonie. Avant de passer au vote, le Sénat a pris en considération le projet de loi déposé par M. lecooatede Mérode, supprimant le rem placement en temps de guerre puis par motions d'ordre, M.le baron Stiénon du Pré a demandé la prompte discussion du projet de loi modifiant les conditions de l'indigénat ct M. Magnette la raise a l'ordre du jour du projet de loi relatif a la circulation des automobiles. Le c'énat s'est constitué en comité secret pour la discussion de son budget après quoi la séancö publique a été reprise pout" voter le budge' du Congo qui a été adopté par 59 voix contre 15 et 4 abstentions Le budget métropolitaiu a été adopté par 56 voix contre 12 et 5 abstentions. La discussion générale du budget des voies et moyens a pris touto la séance de Jeudi 24 Décembre, en presence de S. A. R. le prince Albert. Elle s'est continuéa Mardi dernier, puis l'ensemble a été voté par 45 voix contre 23. La discussion générale est ensuite ouverte sur le projet de loi fixant ie contingent de l'armée pour 1909, et on entend un long dis cours du générai Hellebaut concernant la loi sur le volontariat qui n'apas donné les ré sultats voulus et defendant ses idéés person- nelles pour une nouvelle loi militaire. Séance de Mercredi 3o Décembre M. le président adresse ala nation italien- ne l'expression des vives condoléances du Sénat paur le terrible cataclysme qui vient de détruire las malbeureuses régious de la Calabre et la Sicile. Après discussion l'ensemble du budget du contingent est adopté par 43 voix contre 2 et 20 abstentions, buis on vote le budget des dotations par 59 voix contre 2 et 2 absten tions. La séance est levée k 4 h. 30. Le Sénat s'ajoum© jusqu'k convocatio 1 ultérieure. *J$> Rapport de M Colaert Notre honorable Député, qui se distingue, depuis vingt-cinq ans qu'il est k la Chambre par ses rapports en matière jurid'que, viert de remporter un nouveau succès que signu- lent les journaux de toutes les opmions. Voici, entre autres, l'éloge que fait la Meuse, journal doctrinaire de Liége, du rapport de M. Colaert M. Colaert vient de corriger les épreu- ves de son volumineux rapport relatif a la protection de i'enfance. Plusieurs proposi tions avaient éte formulées dans cet ordre d'idées clles émauaient non seulement du 8ympathique député d'Ypres, mais de M. Denis, du gouvernement et de la Section centrale. Toutes ces propositions ont été bouleversées, réunies, disjointes, fondues encore pour ne former qu'un tout chaotique, sorte de dédale a travers lequel M. Colaert a fort heureusement, dit-on, jeté le til d'A- riane si nécessaire pour se retrouver dans ce monument législatif passablemént com- pliqué. 11 L XXe Siècle consacre plusieurs colonnes a la question de la protection del'enfauce et au rapport de M. Colaert. Aous nous fais ns un devoir de lea reproduire Le Dr Krohne, qui fut un des initia- teurs de la loi prussienne du 2 juillet 1900 sur l'éducation protectrice de 1'en- fancea écrit ces lignes qu'a toute époque il est bon de rappeler et de mé- diter«II y a dans la vie des nations des moments oü, par- l'effet de luttes extérieures ou de débats sur la liberté politique, sur 1'expansion économique, la question de l'enfance est reléguée a barrière-plan. Alors commence pour l'enfance une période de décadence qui, d'abord imperceptible, finit par s'affir- mer par de graves et dangereux symptö- mes: tels l'accroissement de le morta- lité infantile, la dégénérescence phy sique et intellectuelle, l'esprit d'indisci- pline, de barbarie, qui se traduit par des révoltes, par des attentats contre l'ordre social et politique. Le nombre des enfants menacés, abandonnés, cri- minels, augmente dans des proportions effrayantes... Alors retentit un cri d'a- larme: «L'enfance est en péril et de tous les rangs de la nation s'élève, comme un grave avertissement, cc pres sant appel: «Au secours de nos en- enfants En serions-nous, en Belgique, h ce que l'auteur allemand appelle la période critique et dangereuse? II aurait sans doute quelque exagération a l'affirmer: s'il est vrai que divers symptömes d'un danger assez pressant ont pu provo- quer une intervention immediate des pouvoirs publics, il convient d'ajouter que les initiatives officielies ont paré aux besoins les plus urgents et que les initiatives particulières inspirées par le plus noble esprit de charité et de soli- darité sociales leur ont prêté un appui' efficace. Pour ne rappeler que les me- sures les plus récentes, nous avons vu les Chambres voter successivement des lois réglementant le travail des enfants, protégeant les enfants employés dans les professions ambulantes, réprimant certains abus de la pratique de 1 assu rance, consacrant et organisant la re cherche de la paternité. La charité privée s'est montrée a la hauteur de sa Cachesur divers points du pays, on a vu s'établir, a cöté des établissements officiels de correction ou de bienfaisance déja reorganises par une loi de 1891, des asiles oü la régénéra- tion d'une enfance abandonnée se pour- fluences et je rappellerai ici, pour mé- moire ce pressant appel que le XXe Siècleadressait, il y a quelques jours, a ses lecteurs en faveur de cet admi rable Asile de la Miséricorde d'Hé- verlé, oü d'humbles religieuses héber gent et entourent des soins les plus ma- ternels quatre cents enfants, venus de tous les coins du pays, si misérables, si abandonnés, que le plus souvent on ne sait rien de leurs origines, de leurs attachés dans un monde oü ils ont pous- sé comme la plante dont le germe est por té au hasard par le vent... Done les initiatives n'ont pas fait dé- faut, et, dans une trés large mesure, la Belgique est restée fidéle au devoir! de sclidarité que nous dictent une céha- rité toujours active quand il s'agit de 1'enfance, un intérêt bien entendu et le legitime souci de l'avenir. Mais dans la pratique, ,ces initiatives se heurtaient bien souvent a de graves difficultés lé- gales, et quand des hommes de bon ne volonté songeaient a souslraire 1'en fant a une influence pernicieuse, ils voyaient se dresser contre eux une au torité patèrnelledont les droits, en dépit d'une indignité certaine, s'affir- maient avec une certitude que les tri- bunaux consacraient k regret. En cette matière si grave et d'un in térêt parfois si poignant, nous vivons encore sous le régime d'un code, inspire par la tradition romaine, dans lequel la puissance paternelle est moins un devoir qu'un droit. Certaines dispositions par trop sommaties imposent bien au père l'obligation d'entretenir, de nourrir, d'é- lever 1'enfant, mais on cherche vaine- ment dans le code la sanction prati que de ces dispositions et, hormis les rares hypothèses réglées par la loi pé nale, on ne trouve point dans notre ar senal législatif le texte qui permettrait de tenir en échec le droit de garde condition première de l'exercice de la nuissance paternelle. Et cependant les idéés avaient évo- lué. Nous avons, de nos jours, une. idéé plus vraie de l'autorité: nous avons fi- ni par comprendre que l'autorité n a <pas de plus sür fondement que le devoir et, en particulier, l'autorité paternel le 11'est rien si elle n'est exercée avec la conscience des droits de 1'enfant, des droits de la familie et de la société tout entière. De la a dire qu'il fallait en- lever le pouvoir k qui ne savait s en montrer digne, il n'y avait qu un pas, mais, ce pas, la loi paraissait intei dire de ïe franchir. 4 - igio-i 1 et 12. pg 1 1 1 1 1*1 1 J-j

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1908 | | pagina 3