r~ Téléphone 52 Téléphone 52 Samedi 28 aoüt 1909 10 centimes le IV0 446 A*nee N° 4556 Hommage a Rodenbach Un grand exemple Pensées diverses Discours tenu a des «Héros» mm* On s'abonne rue au Beurre, 36, Le Journal d'Ypres paraft une fois par semaine. A Ypres, et A tous les bureaux de poste du rpyaume. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centimes Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la iigne. Les numéros supplémentaires coüteüt 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adresser 1 YAgtNSt Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. t Oui, hommage, en francais, au grand initiateurdu mouvement flamand 1 Qe serait amoindrir Rodenbach, en efïet, ce serait contredire tous ceux qui, dimanche, célébrèrent magistralement sa mémoire im mortelle que de le donner comme patron aux flamingants. II n'y a qu'un jugement la-dessus Ro denbach fut un ge'nie sain et complet. C'est ce que ses panégyristes les plus enthousias- tes et les plus autorisés proclament a l'envi et par dessus tout. C'est ce qui nous permet de dire que l'idéologue rolarien tout le premier se füt insurgé centre l'idéal amoindri des flamingants qui se re'clament de lui. Car le flamingantisme est au noble mou vement flamand ce que sont les «gourmands» k nos arbres fruitiers des pousses superbes, sans doute, les plus belles de l'arbre, d'une vigueur incomparable, mais lamentablement stériles et malfaisantes pour l'arbre lui même dont elles accaparent toute la force végéta- tive, déforment la belle structure et compro- mettent en partie la fertilité. La belle besogne, en effet, de ne viser qu'a la domination exclusive du flamand, en tout et partout sans délai et sans réplique wij eischen sans se soucier des droits des autres compatriotes ni des situations de fait Le beau profit d'asseoir le règne du fla mand sur les ruines de la liberté,de la liberté d'enseignement surtout de poursuivre une querelle de langues au mépris des abjurga- tions de nos chefs et de nos évêques les plus patriotes, en provoquant de véritables déchi- rements nationaux et en compromettant le maintien au pouvoir de ceux-la qui seuls peuvent efficacement soutenir et faire triom- pher la cause flamande et patriotique, envi- sage'e dans toute son ampleur et dans sa veritable essence. Quelle amère ironie, au surplus, que de fulminer contre la littérature Irancaise et de n'attendre le salut que de l'emploi exclusif du flamand, tandisqu'on laisse s'épanouir ici une littérature flamande, écrite ou chan- tée, qui ne le cède en rien aux pires produc tions du pays de Voltaire et de Zola! Comme s'il était de trop vraiment, a 1 heure actuelle, de tous les concours honnêtes, lussent-ils d'expression Irancaise, pour sauvegarder contre les assauts de l'impiété et de l'immo- ralité notre pays en général et la race fla mande en particulier Comme le disait le professeur Van Cau- welaert, en un magnifique langage, chez Albert Rodenbach les aspirations d'une gran de Ime ne se bornaient pas au seul triomphe inguistique mais, telle une lyre pafaile, on ame concentrait et faisait résonner, dans a plénitude de leur harmonie, les vibrations es plus diverses recaeillies éparses dans la ie antérieure ou actuelle de la race. Et la Manchester westflamande qui a si >ien glorifié son enfant ne pensait pas autre- nent.N'a-t-elle pas pris coutume de recevoir riomphalement dans ses murs ce général ran^ais sous les ordres duquel se rangèrent aguère de nombreux Flamands pour com- 'attre, sous un drapeau étranger et sur une erre étrangère, mais pour une cause essen- ellement flamande, la cause de l'Eglise atholique Et n'est-ce pas aussiaux accents de l'hymne ational des Flamands, des Wallons et des 'Iemands de Belgique que fut inaugurée la tatue du jeune et géniallittérateur flamand? Que dis-je Les glonficateurs de Roden- ach nont pas hésité, dimanche, a aller ïcueillir une parcelle de l'ame de la race dela des trontières d'établissement plus cent que celles de la France. Jamais peut- re, depuis i!3o, on n'avait vu en Belgique borer aussi Ranch ement et aussi sympathi- lement les couleurs hollandaises, en les Rant du cri de Oranje boven ft malheureusement oublié d'y associcr ('rapeau francais en l'honneur de nosfrères 1 nord de la France. A eet oublf prés, nous ne eraignons pas d'etre taxé d'exagération en disant que Roulers a supérieurement fait les choses et que les fêtes en général et le cortege en par ticulier étaient superbes. Ce journal n'ayant pas la spécialité des primeurs, nous nous abstiendrons de donner un apercu des festivités.Mais ce qu'il importe designaler c'est que, mieux que tout l'appa- rat et tous les artifices de la jubilation, il y eut de l'enthousiasme vrai; un enthousiasme d'autant plus vrai et d'autant plus expressif que la jeunesse dominait dans ces flots, dans cette pluie de Flamands, pour rappeler un mot heureux de M. le Gouverneur. Ah il faisait bon contempler l'ame d'un peuple dans )a houle délirante de son élite et de sa jeunes<e II faisait bon se laisser subjuguer par une cause qui s'afïirmait si belle, si bonne et si juste, parmi les manifes tations les plus nobles de la pensée et de l'art, parmi les mouvements les plus dignes, quoique les plus exubérants, d'une volonté unanime et indomptable 1 Et nous comprenons l'émotion qui étrei- gnit et faillit renverser le digne vétéran de cette cause, le curé Hugo Verriest, loisqu'il évoqua la figure de son cher élève Albert Rodenbach et qu'il demanda a son ombre si elle était satisfaite. Avec quel bonheur et quelle fierté le vieux maitre de Berten posa cette question sans se soucier de la réponse Et pourtant le triomphe n'est pas définitif et la question se posera encore bien des fois. Quant a la réponse, demandons la plutot au fier lion flamand qui veille sur la tombe de l'illustre amant de la Flandre, comme il veil- lait a ses pieds sur le devant du char qui le glorifiait. Pour que l'ombre de Rodenbach soit satisfaite dans sa tombe, il faudra que le lion rugisseIn Vlaanderen Vlaamsch maar bovenal in Vlaanderen vrijheid F. Si les Beiges en général ont manifesté la plus vive joie a l'occasion de l'heureux re tour du Prince Albert, les abstinents en particulier ont dü se livrer a de véritables transports d'ivresse honni soit qui mal y pense I Car ce retour du Prince en parfaite santé (il a même gagné trois kilos), d'un voyage de quatre mois a travers l'Afrique, constitue, dans les conditions oü il a été effectué, un véritable triomphe pour la cause antialcoolique. Nous lisons, en effet, dans le Patriote Le Prince s'abstenait de boissons alcoolisées pendant le jour et prenait quetidiennement 25 centigrammes de quinine. II attribue a ces mesures de précaution de n'avoir été malade un seul jour. Laissons la les sceptiques retors qui se demanderont ce que l'auguste voyageur buvait le soir et songeront malicieusement a ces disciples de Mahomet qui, düment gavés la nuit, ronflent et fainéantent tout le jour, a l'etfet de bien supporter le rhamadan... Si le Prince attribue pour une large part a l'abstinence d'alcool sa bonne santé inalté- rable, cela veut certainement dire que sa legitime méfiance a l'égard de l'alcool ne se démentait pas au repas du soir, après s'être invariablement affirmée lout au leng de ses rudes journe'es. Après cela, qu'au bout d'étapes de 8o kilomètres, a pied ou a vélo, a travers la brousse et sous le soleil d'Afrique, il lui soit peüt-être arrivé d'accepter une coupe de champagne oü le vin de l'amitié le moins traitre, on peut l'admettre et l'accorder sans avoir le droit d'en infirmer la valeur probante ni le mérite de ce bel exemple d'abstinence. La courageuse randonnée de l'héritier de la couronne a travers notre colonie, si elle fut a bien des titres digne d'admiration, aura été en même temps éminemment féconde et profitable pour la patrie. A ce seul point de vue déja de 1 hygiëne coloniale, c'est une éloquente et précieuse lecon que le Prince Albert vient de donner.Combien succombent en Afrique ou y ruinent leur santé par le fait des exces de tout genre et notamment par l'abus des boissons alcooliques I Et qui ne sait que Pabrutissement des noirs par l'alcool est un des principaux fléaux qui retardent 1 oeuvre civilisatrice. II convient de citer désormais en exemple h nos coloniaux et a tous les amis de nos frères africains notre plus illustre abstinent, et de mettre en exergue autour de son effigie le témoignage autorisé tombé de ses levies. Dans notre pays, la peur de l'éle'ment cabaretier, lequel dispose de masses électo- rales formidables, paralyse forcément les meilleures volontés gouvernementales. Mais au Congo, pays encore vierge de politique o terre fortunée il n'en est pas de même et nous serions vraiment indignes de la mission civilisatrice que nous avons assumée si nous formions notre peuple adop- tif a notre image et a notre ressemblance. Pour l'empêcher, que tous les ennemis de l'alcool se donnent rendez-vous au Congres de Malines oü l'on s'occupera A la fois de notre colonie et de la croisade antialcoolique. Qu'ils y aillent aussi pour voir l'Exposition antialcoolique qui s'ouvrira le 26 septembre. lis y receuilleront saus nul doute de pré- cieuses indications et y retremperont leur foi d'abstinents devant les syntheses éloquentes d'innombrables contributions app'»rtées a l'étude du fléau alcoolique et de la lutte engagée contre lui. F Toutes nos institutions d'assistance médi- cale indigène aux colonies, toutes nos crea tions d'höpitaux, de maternités, de léprose- ries, resteront des ceuvres stériles si, avant tout, nous ne supprimons pas d'une manière radicale l'introduction de l'absinthe et de ses dérivés dans nos possessions d'outre-mer. Général Gallieni. Le plus lourd des impots ce sont nos vices. Franklin. Si l'Etat ne se bate pas de devenir le maitre du trafic des liqueurs, le trafic des liqueurs deviendra le maitre de 1 Etat. Lord Roseberry. L'alcoolisme est la principale cause de l'augmentation de la criminalité. M' Henri Robert. J'ai beaucoup étudié la question de lal- coolisme. L'absinthe (pour ne parler que d'elle) est un des grands fléaux de notre pays. Elle est la dégénérescence et la folie en bouteilles. Mgr. Turina\. L'article suivant aurait dü paraitre avant celui qui a paru Saaaedi dernier sur le même sujet. Nous publions sous ca titre le discours qui a valu a M. Ickx, de Courtrai, le prix de composition fran^aise dans le concours organisé, cette année, entre tous les rhéto- riciens des colléges épiscopaux westfla- mands. II est trés intéressant, en effet, d'entendre traiter par un collégien ce sujet si actuel de la gloire sportive il est surtout agréable de l'entendre traiter avec tant de juetesse de jugement et tant d'habilleté oratoire Mes cli«.rs Amis, Hier soir, une grande nouvelle se répan- dait et circulait dans nos rangs enfiévrés, avec la rapidité de l'éclair. Et soudain, c'était une vaste acclamation qui s'élevait, un immense cri de joie, le hourrah de toute une foule, pour célébrer la victoire de quelques uns de ses membres, auxquels elle avait pieusement confié le soin de défendre sa ré^utation... sportive. Et maintenant, comme le délégué du Sénat, parlant au nom de Rome tout entière, venait apporter aux vainqueurs les remerciements de la patrie, je vien8, au nom de tout le collége, distri- buer les felicitations les plus sincères et les plus éloquentes a ceux qui out combattu pour lui. Aujourd hui la comparaison vous fait sourire hier, dans la üèvre du triom phe, elle n'eüt rencontré qu'approbation vous étiez hier, mes amis, les Sauveurs de la Patrie A présent que 1 enivrement de la victoire s'est un peu dissipé maintenant que vous voila tous, vainqueurs et autres, un peu assagis, et, je l'espère, disposés a écouter sans trop de tumulte l'orafeur qui réclame votre attention, permette/, a la saine raison d'intervenir et d'apprécier, peut-être avec moins d enthousiasme, mais certesavec plus de justesse, le succes qui vient d'être rem- porté si brillamment. Après une réunion sportive, il ne semble pas mauvais d'en rechereher la signification. Que siguifie cet'e victoire, mes amis Avant tout elle nous dit que pendant de longs mois vous vous êtes patiemment eutrainés, mis en forme, en vue du but a atteindreque vous avez assoupli vos muscles, rectifié votre coup d'ceil, combine des mouvements d'ensemble, inventé une tactique, que sais-je encore Elle nous dit aussi que la jouraée d'hier a vu l'application de cette méthode et que, pendant quatre- vingt-dix minutes d'un combat acharné, oui, d'un combatvous avez hautement témoigné des soins et du zèle apportés aux préparatifs de la lutte. Elle nous dit aussi et pour la jeunesse, ce point est important que grAce a nos efforts, l'établissement de X se trouve, au point de vue sportif, a la tête de tout son diocèse. Mais elle nous démontre autre chose encore un point sur lequel vous me permettrez d'appeler l'atten- tion, la réunion d'hier nous fait voir que vous aves compris l'utilité des sports. 11 y a quelque dix ans, il n'était pas rare d'entendre tenir ce laDgage Vous faites du sport A quoi cela sert-il Autrefois, il n'était pas question de cela. Autrefois, d'abord c'était une erreur il ne faut pas être grand clerc en histoire pour connaitre la large part faite au sport (la chose sans le nom, bien entendu), dans l'éducation athé- nienne et romaine et d'autre part, l'étude du moyen-Age ne montre-t-elle pas a chacun l'importance alors attachée au développe ment physique? Non, le sport n'est pas une nouveauté. C'est, habillée d'un terme an glals, l'expression d'une véritable nécessité de la nature bumaine le développement physique. Et telle est bien l'utilité, non pas du football seulement, mais de tous les sports. Pourquoi la course a pied Four développer les poumons, donner du muscle, équilibrer la constitution. Pourquoi la course a l'avi- ron Mèmes motifs. Pourquoi l'équitation, pourquoi la natation, pourquoi ie football, pour linir par votre exercice favori Pour affermir la poitrine, délier les jambes, assou- plir les muscles, etc... C'est done un motif de haute utilité qui a déterminé l'éclosion des exercices phisiques. Alors, me direz-vous, livrons-nous aux sports I Courons, ramons, sautons, na- geons Pourquoi dene nous retenir Une chose utile n'est jamais mauvaise Ici, mes chers amis, je vou3 arrête et vous me permettrez d'adapter a votre situation une parole du grand Bossuet Les sports sont de bons serviteurs, mais de mauvais maitres.» Oui, Messieurs, cultivez les sports, c'est trés bien. MaiB il y a diflérentes ma- nières d'agir. Pour qui sait leur commander, pour qui sait au besoin s'arracber A leurs attraits, leu sports sont d'une utilité rare. Mais le beau profit quand, pour s'adonner aux exercices du corps, on néglique de développer l'esprit. Vous êtes hommes, n'est ce pas Vous êtes les rois de la creation. Mais qu'est ce qui vous assure cette dignité La supériorité corporelle Le cbeval court mieux que vous, le boeuf est plus f'ort,le chamois saute mieux, le poisson ne connait pas de nageur qui puisse se mesurer avec lui. Qu'est ce done qui nous donne la supériorité sur tous ces êtres N'est-ce pas notre intelligence N'est- ce pas ce cerveau inventif qui fit qu'un corps frêle püt vaincre des constitutions autre- ment plus fortes, ce génie humain qui soumit la nature et la rendit obéissante Mes amis, je vous le demande qu'est-ce qui est le plus important, du corps ou de l'ame, des sports ou des études De nos jours, helas 1 il semblerait'que eet ordre füt renversé. Laissez-moi, a ce sujet, vous conter uns anecdote. Un journaliste francais, parlant des universités anglaises, écrit qu'il n'est pas rare d'entendre le dialogue suivant Alors, votre fils a passé plusieurs an- néts a Oxford A-t-il fait de bonnes étude» 1 Oh excellentes Vraiment Mais ouivenez, il faisait partie de lequipa de rameurs qui a battu Cambridge en 1897. Vous riez, mes amis, et vous vous rappe- lez que journaliste francais est un peu synouyme de blagueur. Mais écoutez ce qui se dit autour de vous pénétrez le sens fréquent des conversations entre élèves. Quel est le condiselple que les petits de la division et même les grands révèrent I Celui pour lequel ils róservent leur admiration et leur respect Quel est-il? La plupart du temps, c'est le forward h qui, dans le dernier match de football, a marqué un goal en deux minutes, ou le - goal keeper qui a sauvé son équipe d'une posi tion désespérée, ou encore celui qui, sans trempliü,saute vingt sept pieds d'un coup» pour employer la mesure et le lange colle gians. t qui fait attention a eet autre qui joue modérément, court, saute comme le commun des mortels, mais qui a l'étude ne léve pas une seule fois la tête pour promener des regards curieux autour de lui Qui le révère, qui l'admire, qui le reBpecte Et pourtant, aux distributions des prix, quel est ordinairement le nom qu'on entend a peine, fant les applaudissements le cou- vrent Est-ce celui de ce héros du sport Et eet élève qui remonte sur l'estrade, les bras chargés de prix, n'est-il pas ce moins brillant joueur, trop dédaigné par tous VoilA le point oü je voulais en venir. Livrez-vous aux sports, mes amis, mais n'y attachez point cette importance outrée que d'aucuus leur attacbentsoyez-en de fer vents adeptes mais ne vous livrez pas a ces exercices au détriment de vos études. Sou- venez-vous bien que même chez les ürecs, ce peuple si sportif, Hérodote recueillit aux jeux olympiques plus d'applaudisse- ments que le plus brillant coureur rappe- lez vous que les grands noms que l'histoire nous rapporte ne sont pas ceux des athlètes qui enthousiasmèrent un moment la foule, mais les noms de ceux qui s'illustrèrent par leur culture intellectuelle, les noms d'un Démosthène, d'un Socrate, d'un Platon. Rappelez-vous enfin que ce qui distingue l'homme de la béte, c'est l'ame, c'est l'activi- té de l'esprit. Donnez un peu moins de soins a l'animalité de l'homme, un peu plus a sou intellectualité. Attachez moins d'importance aux exercices du corps employez mieux l'admirable domination que Dieu vous a confié, le cerveau humain. C'est pourquoi, mes chers amis, ne vous reposez pas sur les lauriers de la victoire. Songez que d'autres combats vous appellent, et plus nobles et plus importants. Etudiez Mettez-vous au travail 1 Non pas demain, mais aujourd'hui I Dites-vous avec une legi time tierténous avons développé notre corp3. Mais songez aussipour être vrai ment homme, il nous faut encore et surtout développer notre intelligence. Ne croyez pas cependant, mes amis, que je veuille rabaisser votre victoire. Nul n'en jouit plus, nul n'en est plus fier que moi. Oui, vous fütes vaillaut» oui, vous méritez jKBrSÉMSÉtmiii JOURNAL Organe Gatholique TPRES de ['Arrondissement

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1909 | | pagina 1