Téléphone 52 Téléplione 52 mmmm mm mm mm mmmmmmmmmm m#mmmmwmmmm%m Samedi 4 geptembre 1909 10 centimes ie N° Croix rouge Pensées diverses Nos devoirs soeiaux Les riches Le Longrès de Salines ©.©O© A nos mandataires publics La laïcisation des Höpitaux On s'abonne rue au Heurre, 36, A Ypres, Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. et A tous les bureaux de poste du royaunie, Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal So centimes la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coüteut 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandras) s'adresser YAfiWCê Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. -Alia veille de voir s'ouvrir a Ypres des cours de pratique ambulancièrea l'heure aussi oü la reorganisation de notre système mili taire occupe et divise tous les esprits, il nt'a paru utile de communiquer aux lecteurs du Journal quelques notes et impressions rap- portées de Cologne a propos du service ambulancier. Car le congres Eucharistique a permis aux étrangers d'admirer l'importance et la parfaite organisation du service de la Croix rouge dans la métropoie-Rhénane. En plus, des postes de secours permanents, höpitaux, etc., une quinzaine de postes d'ambulunce supplémentaires avaient été installc's a Cologne a l'occasion du congres Eucharistique. Et tout un balaillon d'arnbu- lanciers des deux sexes quelque cinq cents accompagnaient la procession, con- venablement réparties parmi l'interminable trainee humairte. Sage mesure de prévoy- ance car, pour la seule journée du 8 aoöt, il n'y eut pas moins de 5oo personnes qui bénéficièrent des secours de ce service. J'ignore si tous ces ambulanciers étaieut de religion catholique. Mais comme ils étaient la bien leur place, tous indistinc- tement, dans ce cortege eucharistique N'avaient-ils pas au bras eet insigne sugges- tif adopté en souvenir du Dien d'amour qui s'immola pour tous Mais si ce congres a permis de se rendre compte des précieux services que la Croix rouge peut rendre en temps de paix, il a mis par le fait même en relief son impérieuse nécessité en temps de guerre. La France, dont le service ambulancier était assez embryonnaire au moment de sa guerre avec l'Allemagne, apprit a ses dépens ce qu'il en coöte de 11e pouvoir secourir tous ses blesses. On évalue a cent mille ie notn- bre des soldats francais qui succombèrent faute de soins éclairés et immédiats I N'est-il pas a craindre que nous ne fassions un jour, a notre tour, cette douloureuse experience, pour avoir été trop confiants dans la foi des traités Et même si notre röle devait se bomer a secourir les blessés étrangers, n'est-il pas de notre devoir de ne pas laisser s'amoindrir ce beau titre de sceur de charité que la Belgique s'estconquis en 1870, et de proportionner notre assistance a des tesoins toujours gran- dissants? Quelle douce musique pour une oreille beige que ces strophes par lesquelles Derou- lède tradui.sait jadis le cri de lu France reconnaissante ...Peuple bon, race fidéle Belgique, salu' I Va I la France a la mémoire De ces jours de deuil Oü la défaite sans gloire Brisait notre orgueil Oü, fuyant, vaincus débiles, Un puissant vainqueur, Tu nous as ouvert tes villes, Tes bras et ton coeur. Puis, douce comme une mère, Tu nous a bercés Mieux encor, chère infirmière, Tu nous as pansés. Tu nous a mis sur nos plaies Saignantes encor, Ce baume, les larmes vraies, La Foi, ce trésor Si bien que plus d'un t'a prise, A voir tes vertus Pour une pauvre sceur grise N'aimant que Jésus. La réforme militaire eu preparation poui- rait, semble-t-il, rattacher utilement les immunités qu'elie consacrera au développc- ment du service ambulancier. Ces immunile's s en trouveraient d'autant mieux justifiées aux yeux de tous, et leurs bénéficiaires acquitteraient ainsi leur dette patriotique d une manière plus manifestement équiva lente sinon supérieure a celle des citoyens appelés sous les armes, car leur service militaire serait en quelque sorte permanent. En dehors du cas de guerre et des besoins de l'armée, la frequence plus grande de ces accidents qui sont comme la rancon du progrès et des applications toujours plus hardies des découvertes de la science, rend plus impérieux le besoin de nombreux infirmiersr non professionnels, recrutés dans tous les rangs de la société civile. Vrai, on nest pas fier de ses contempo rains males quand on les voit en masse, et dés leur première culotte, se soucier de passer maitres ès-sciences mécaniques sportives et, avec des marottes de vieilles filles, s'absorber en soins maternels prodigués a leur chien, a leur pigeon voyageur oü a leur coq de combat, et plus encore a leur machine de course tandis qu'ils Bont incapables de soigner convenablement un noyé, un fulguré, un blessépis que cela, tandis que leur ignorance, doublée de préjugés, leur fait fréquemment infliger des sauffrances sup plémentaires, voire achever le malheureux qui attendail d'eux soulagement et salut Ne nous faisons pas illusion. La règle- mentation, d'oü qu'elie parte, ne fera pas sensiblement s'abaisser ie taux des accidents. La vertu de prudence ne s'administre guère par voie d'arrêtés Mais la multiplicité même des accidents, d une part et, d'autre part, les progrès de la science de Mars et les appétits croissants de l'ogre militariste, contribueront peut-ètre davantage a dessiler les yeux et a faire comprendre par un plus grand nombre les besoins nouveau d'assis- tance humanitaire. L'enseignement de l'hygiène a l'école pourrait faire beaucoup de bien dans eet ordre d'idées, notamment en dénon$ant les préjugés qui ont cours et en faisant valoir l'importance de l'asepsie. Peut-être eet en- seignement pourrait-il être couronné par un exposé pratique succint de la manière de soigner les victimes d'accidents divers. Nous avons constaté avec plaisir, a la distribution des prix de l'école St-Michel, la bonne place qui y est accordée a l'hygiène dans le programme de l'enseignement. Ainsi lentement imbus de justes notions d'hygiène, les élèves sortis de cette école formeront une excellente graine d'infirmiers fibres. L'exemption du service militaire accordée au prêtre n'est qu'une substitution de servi ces faite en faveur de la société elle-même, c est-a-dire en faveur de l'instruction publi- que et de la religion, sans lesquelles il n'est ni nation ni civilisation possible. Général Charton. En temps de guerre, prenez mes prêtres, faites-en sur le champ de batailie des bran cardiers, mais ne leur inettez pas le fusil entre les mains je veux bien les donner a la mort, mais je ne veux pas qu'ils la don- nent. Cardinal Lavigerie. Le même homme ne peut pas célébrer a l'autel et faire l'exercice a feu, passer du confessionnal au corps de garde, de la cbaire sacrée a une chambrée de caserne, lancer l'obu8 ou la mitraille de la même main dont il élève l'hostie sainte, envoyer la mort de la même main dont il absout et dont il bénit. Cela répugne a la conscience catholique comme a la conscience humaine. Mgr. Dupanloup. II y a deux choses qui tiennent trop de place dans la vie de la jeunesse la première porte un nom anglais, l'autre se désigne par un mot emprunté a l'argot. Vous me par- donnerez de nommer ici l'une et l'autre c'est le sport et c'est la gomme. Le sport aurait du bon, s'il se bornait a développer les muscles sans amoindrir l'esprit. La gom me est aussi béte que malfaisante elle est mauvaise en tout point. Mgr. D'Hulst. Les riches et les puissants disent tous qu'ils ue font tort a personue. Le peuple et les pauvres allèguent des excuses c'est a ckacun de sonder sa conscience. Comme la vérité ne fait acceptiou de personne, nous allons brièv ment examiner l'un et l'autre. On lit dar? s le cornpte-rendu d'uue confé rence sociale Les riches, 'les satisfaits, repus de bien-être et d'honneurs, ont la t'aci- lité d'alo icir leu.rs ^ouffrances, lorsqu'il leur arrive d'en éprouver. Mais ils oublient les malheureux qui meurent de faim, faute d'un salaire suölsaut. Ceux-la, les riches, sont satisfaits pour eux il n'y a pas de question sociale. Ce Iangage nous semble injuste et im prudent. Injuste, paree qu'on applique a la généra- li.é des riches, des reproches qui ne doivent s'appliquer qu'aux mauvais riches. Injuste, paree qu'on ne se lasse de rien aussi vite que du trop grand confort et des plaisirs. Imprudent, paree qu'il nous parait sou- verainement imprudent, surtout en s'adres- sant a des ouvriers peu instruits, de géné- raliser, de représenter les riches comme repus de bien être, comme soustraits aux souffrances de Ia vie, comme oubliant les malheureux qui meurent de faim. C'est ainsi qu'on attise la haine des classes et qu'on soulève les pires passions révoiutionnaireB. Condamner en bloc les classes élevées ou les classes inférieures a cause des mauvais que, les unes et les autres renferment, c'est le procédé habituel des gens qui ne connais- sent ni la logique ni l'expérience des choses. Ce que beaucoup veulent, au fond, pauvres et riches, il n'est pas au pouvoir de la socié té de le leur donner, car ce qu'ils veulent n est pas ou guère possible en ce monde. Certes, il ne manque pas de bons riches et de nobles coeurs dans la classe supérieu re, qui désirent le bonheur des inférieurs et y contnbuent même efficacement, mais leur zèle serait plus grand at leurs efforts seraient cou onnés d un succes plus consolant s'ils travaillaient de tout leur pouvoir a rétablir ou a conserver la paix avec lr;r3 frères inférieurs, en leur prêtant directement aide et protection. Mais combien de riches qui se contentent de faire converger leurs bienfaits toujours du même cöté, sans se soucier des besoins de leur voisia, de leur frère dans la foi, trop souveat injustement rebuté, au lieu d'exammer et de voir avec sagesse la oü il y a du bien a faire. Combien de riches qui règlent leur conduite et leurs sentiments sur ceux qui raillent et qui dé- couragent, et qui se croient ainsi être sur la voie du ciel Voulons-nous done que nos bienfaits soient approuvés de Dieu et des hommes, et nous soient iafiuiment utiles h nous-mêmes attachons-nous a les verser sur les persoo- nes a qui ils sont les plus nécessaires, et qui, malgré leur travail, leur courage et leur bonne conduite, éprouvent les rigueurs de leur mauvaise fortune. La plus belie action consists a découvrir ceux qui souffrent en silence. Ce qu'on appelle la question sociale et la question ouvrière n'est que l'ensemble des abus, désordres et injustices que l'égoïsme a développés soit dans la société en général, soit dans le monde du travail en particular. Malheureusement, le vieux fonds de christia- nisme sur lequel nous vivons s'épuise tous les jours et le moment approche oü nous allocs revenir a l'état dans lequel J. C. a trouvé le monde... Oui, le règne de la force, l'esclavage des neuf dixièmes du genre hu- main, le mépris des petits et du travail manuel, laduretédans les coeurs et la léro- cité dans les moeurs apparaissent déja com me la moisson certaine de l'avenir, si nous ne revenons a la charité. Mais la charité ne peut être que le fruit de la vie chrétienne, on na peut y revenir qu en suivant la voie marqué# par Notre-Seigneur pour chiistia- niser le monde. Grands et petits, ea ces temps troublés, ont le devoir Jo so couformer a la morale chrétienne et aux principe., de la religion. C'est le mépris de l'une et l'oubli des au tres qui a surtout créé la situation sociale critique que tout le monde deplore, mais souventen de superflues recriminations, qui ne serf ent k rien. a3 - 26 septembre. Les personnes, qui par oubli, n'auraient pas re?u la circulaire les invitant a prendre part au Congres sont priées de s'inscrire sans délai au Secretariat, 131, rue de Stas- sart a Bruxelles. Le prix de la carte de membre adhérant est de 5 frs. Pour avoir droit en outre aux documents et au compte-rendu, il faut payer 7.50 frs. Vcici rhoraire-programme du Congrès Dimanche 19 au mercredi 22 septembre 1909 Inauguration de 1'Exposition colo- niale au collége Saint-Rombaut. Jeudi 23 aoüt,9 h.1/2 masse pontificale a la cathédrale 11 h. assemblée générale d'ou- verture après-midireunion des sections «oir concert ou conférence. Vendredi 24 et samedi 25 septembre 9 h. 1/2 reunion des sections4 h. asssem- blée générale soir concert 011 soirée dra- matique. Dimanche 26 septembre 10 h. assemblée générale des conférences de St Vincent de Paul; 11 h. assemblée générale de la jeu nesse catholique 1 h. 1/2, cortège 4 h. as semblée populaire 5 h Te Deum. La manifestation du 20 septembre s'an- nonce trés brillante. On s'apprête dans les villes et les cam pagnes a venir a Malines avec bannières et musique. Nous engageonsvivemeut les manifestante a informer M. Ortegat, représentant, pré sident du Comité du Cortege (Cercle Catho lique, rue Sainte-Cathériae, a Malines), de leur participation afin qu'on puisse prendre a temps les mesures d'ordre nécessaires. Le cortege sera un des plus imposants qu'on ait jamais vu défiler eu Belgique. Première section CEuvres religieuses morales et charitables. PrésidentM. De Baray, conseiller honoraire a la cour de cas sation. Deuxième section CEuvres économiques et sociales. Président M. Arthur Verhae- gen, représentant. Sous sections. 1° CEuvres agricoles 2°, mutualités et pensions 3°, unions pro- fessionnelles; 4U, coopératious et habitations ouvrières 5°, oeuvres féminines 6°, oeu- vres de la Petite bourgeoisie. Troisième section CEuvres de presse et de propagandePrésident: M. Maurice Pirmez, représentant. Sous sections. i°, CEuvres de presse 2", associations et propagande. Cinquième section CEuvres scientifiques artistiques et littérairesPrésident: M. Carton de Wiart, représentant. Sixième section CEuvres catholiques aux colonies PrésidentVL Beernaert, minis- tre de l'État. D'aucuns, parmi nos mandataires publics, sont en qnête de moyens pratiques pour se rendre populaire» d'autres, aspirants-can- didats pour les fonctions parlementairs, cbercheat a trarailler leurs candidatures éventuelles. Voici pour ces messieurs un excellent moyen qui peut leur tailler une popularité a nulle autre pareille Y pen- sent-ils? 1 C'est de ne pas considérer la petite hour geoisie comme une quantité négligeable. Prêtez votre aide et votre influence pour améliorer le soit des petits commercants, industrials, etc. Il est certain que la classe si intéressante de la petite bourgeoisie souffre beaucoup, et qu'en Belgique on ne se préoccupe guère énorraément de la classe intermédiaire qui tend a disparaïire. Cette disparition serait un mal irreparable et malheureusement jee sera un fait accompli d'ici a quelques an- nées a cause de la concurrence énorme de la grande industrie et des cooperatives. Les petits bourgeois ont droit au mê*o titre que les ouvriers a notre bienveillante sollicitude. Allons, messieurs les députés et aspi rants candidate, mettez-vous a l'oeuvrc!, agissez sans attendre plus longtempsSon- gez un pau a ceux de vos coreligionnaires qui sont les plus éprouvés, les plus oubliés. C'est un devoir des chefs d'un parti de sou- tenir leurs fidèles combattants politiques dans leur existence temporelle. Peut-on de- mander moins que <ja N'est-ce pas une chose trés juste et loyale Montrez-vous fraternels, et vous aurez bien mérité de vos mandants et de ceux dont vous comptez demander les suffrages. (La Croix) La Fédération des Sociétés beiges de la Pensée dite fibre revendique deux oeu- vres comme siennes,:: l'Orphelinat rationa- liste de Forest et l'École pour infirmières la'iques. On sait ce que la première, qui expéri- mente la coeducation des sexes coüte aux contribuables pour quelques orphelinB. Quant a la seconde, elle^ figurait au bud get de la Ville de Bruxelles pour une som- me de 4,040 francs, en 1908. Ce crédit a été poi'té, sans que le cahier d'explications ait fourni le moindre renseignement justifi- catif, a 13,200 francs au budget de 1909, non compris les frais effectués pour l'in- 8tallation d'unesalie debains, soit886 francs. Comme un conseiller avait émis l'avis, le 15 mai dernier, qu' «il est a souhaiter qu'aux budgets ultórieurs las frais ne progressed pas avec la même rapidité le F.-. Depage, l un des principaux artisans en Belgique du combisme laïcisateur dans le domaine hospi talier, s'empressa de répondre vous vous plaigne\ dune augmentation de 9.000 francs'! vous en verre\ bien d'autrescar nous avons dans notre programme, la sup pression des soeurs hospitalières et le coüt de cette transformation s'élèvera en chiffres ronds a 100,000 francs.(Bull. comm. 1909, p. 1143). Se montrer liberala ce point de Tar- gent des autres pour faire oeuvre desectaire, constituait un véritable défi a Topinion pu- blique. Des collègues anticléricaux du F.*. Depage ie comprirentils s'empressèrent d'intervenir pour essayer de corriger ce que ce sectarisme sans vergogne pouvait avoir éiectoialement de compromettant. Le trés doctrinaire échevin M. Max, dé- clara Poursuivre la laïcisation des höpitaux,dans une pensée de sectarisme anticlérical serait faire oeuvre déplorable et maladroite. L'honorable M. Depage lui-même vient de rendre hommage a la facon dont les religieuses remplissent leur mission; il a fait l'éloge de leur devourment, de leur abnega tionde leur désintéressement. Je pense que taus ses collègues du service médical des höpitaux s'associeront a ce qu'il a dit eet égard. Je demande done qu'on ne se montre into lérant ni dans un camp ni dans l'autre et qu'on admette, dans les höpitaux, aussi bien les religieuses que les la'iques... J'insiste pour que cette question soit envisagée sans aucun parti pris, car je cousidère qu'il serait aussi iücheux de repousser en principel'idée d'iutroductioa dinfirmières iaïques dans JOURNAL Organe Gatholique TPRES de l'Arrondissement •♦1

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1909 | | pagina 1