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Samedi H septembre 1909
10 centimes le !V°
Ue A*nee - N° 4558
li y a 25 ans
La loi scolaire
Annit'ersaire
L'adjudication des travaux
Hepos dominical
PHARMACIEN DE SERVICE
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Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine.
A tous les bureaux de poste du royaume.
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Le Congrès de Malines
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JOURNAL
©rgane Catholique
YPRES
de I'Arrondissement
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Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse.
Henri Ryckmans a publié en commemora
tion du 25e aniversaire du renversement du
ministère liberal, un livre pour lequel M. Paul
Wauwermans a écrit une excellente préface.
JVI. Ryckmans a intitulé sou ouvrage: 1881,
011 la Nouvelle année des merveilles. Nous
croyons que nulle enseigne ne convenait mieux
que celle-lü. Nos lecteurs pourront s'en con-
vaincre en suivant pas a pas l'auteur dans
l'exposé succinct des évónements de 1884,
telle que nous les puisons dans la Nouvelle
année des merveilles.»
Ce rappel des luttes et des triomphes d'antan
est, notre avis, plus apte, que de longues ex
hortations a stimuler lc zèle des catholiques
en vue des luttes qui déja s'annoncent tout
aussi implacables qu'en 1884.
En janvier 4884, la presse catholique ve-
nait de se réveiller et luttait avee un réel
enthousiasme; la fondation du Patriote le 1
janvier 1884, fut un événement considerable;
les allures martiales du petit journal captivè-
rent aussitöt la faveur du public; la fureur
des adversaires fut incroyable; les vendeurs
du «Patriote» furent assaillis; on leur arra-
cha leurs numéros et on les brüla en pleine
place de la Monnaie! O lolérance! Mais le
nouveau journal n'en luttait que plus ardem-
ment; le Patriote donne en prime ses lec
teurs le renversement du gouvernement liberal,
fcci'ivait le vaillant directeur Victor Jourdain.
En province, le feu s'ouvrit d'abord a Bru
ges, après l'attentat contre la chapelle du
Saint-Sang, puis ce fut dans tout le pays, un
indicible émoi, a la suite des revelations con-
cernant les honteux gaspillages des deniers pu
blics, auxquels se livraient les libéraux sous
le couvert de l'enquète scolaire
Le parti libéral, pris de crainte, élabore un
plan de campagne anticléricale pour faire di
version aux scandales de la gestion ministé-
rielle; on dresse devant Ie peuple, le spectre
do la main morte cléricale; la presse libérale,
grand rentort de phrases pompeuses pour ea
rlier le vide de ses arguments, discute des
questions angoissantes combienü) concer
tant les religieux. Voici, a titre d'échantillon,
co que disait la Gazette «De quoi vivent
les religieux? Ils sont 25,000; a 1000 francs
par an, cela fait 25 millions. Gela doit sortir
co nos poches Comme logique, c'est écra-
santl x
C'est alors que parut le Dossier Frère-
Orbanpamphlet satirique, réfutant nette-
ment les calambredaines anticléricalesson
succès fut énorme; la presse libérale el les
tonitruants orateurs tels Janson et Goblet
éehouèrent lamentablement dans leur tentative
da détourner l'opinion des scandales ministé-
Gels, pour la remener sur le terrain antireh-
gieux; l'opinion publique se dégoütait de l'in-
signifiance des gouvemants et de leur intole
rance; le commerce et l'industric étaient dans
une situation vraiment désastreuse. L'heure de
la délivrance allait sonner.
Hevant l'état de l'opinion, la jeunesse libé
rale se mit en branie; un étudiant de l'Uni-
versité de Bruxelles M. Louis Franck
fit preuve d'une malhonnêteté insigne en lan-
fant un pamphlet violent et calomniateur,
dont il voulut donner la paternité aux catholi-
'lues; la brochure êtait intitulée l'Etudiant,
organe des étudiants catholiques de l'Uni-
versité de Bruxelles mais cetle basse manoeu
vre ne réussit pas, et des libéraux mêmes
admonestèrent l'étudiant coupable.
.Nos adversaires s'étaient fait un monopole
de la violence et de la fraude, et chaque jour
soulevait un peu du voile derrière lequel ils
So eachaient; la falsification des listes électo-
lales montra bien quelle était la menlalité de
«os gouvernants; en 1884, la cour d'appel de
Bruxelles eut a juger plus de 12,000 affaires
electorates; rappelons en passanl, que pres-
que la moitié de ces contestations venaient
dAnveis, oü 1 au dace des radicaux était in
croyable.
Ine emotion eonsidérable accueillit la cam-
l'Jgne menée contre les médecins catholiques,
Umsi fiue la fameuse affiche du «Patriote.,
clamant de MM. Jottrand et Janson. les
70,000 trancs d'indemnité parlementaire, qu'ils
avaienl indüment refus.
L'enquète de M. Bara sur le clergé, tourna
a Ia contusion des libéraux; les témoins en
tendus étaient tous trés lionorables, disaient
nos adversaires; l'incident Bartholini, entr'
au tres clioses, le prouva fort bien: eet indi
vidu avail sali la reputation de son curé,
et ies libéraux disaient que son témoignage
était digne de toute confiancè; huit jours
après, il assassitiait un garde, et était condam-
né a la peine de mort. L
Les libéraux progressistes et doctrinaires
semblaient s'en vouloir a mort, mais ils
avaient tot fait de se réconcilier, sur le ter
rain de l'anticléricalisme a outrance. De leur
cöté, les catholiques s'organisaient aussi: Dans
un discours qu'il fit a Anvers, M. Victor Ja
cobs exposa clairement le programme du parti
catholique; peu après, naquit 1'Union na
tionale pour le redressement des griefs l'ar-
mée catholique, organisée et disciplinée, allait
au combat avec enthousiasme; elle était süre
de vainere, car le droit était manifestemenl
pour elle, et tout le pays pensait de meme;
on désirait un gouvernement s'occupant moins
de politique, el un peu plus des affaires du
pays.
La reunion des Cercles catholiques Mar-
che, déborda d'un enthousiasme indescriptible;
M. Beernaert y fut ehaleureusement acclamé;
c'est sur lui que le pays comptait pour obtenir
la victoire; de son cöté, M. Beernaerl ré-
clamait 1 union la plus étroite, comme een
dition indispensable du triomphe.
Dans le camp lib él-al, la discorde entre doc
trinaires et progressistes s'accentuait de jour
en jour. Pris de peur devant la vague anti-
ministérielle qui agitait le pays, les parle-
mentaires libéraux rejetèrent la proposition
d'enquète sur les couvents, présentée par M.
Paul Janson, l'homme-trombonne; ce dernier
fait agrava encore la désunion des progres
sistes et des doctrinaires,
i. Les elections provinciales du 25 mai furent
tunastes aux libéraux et ne leur auguraient
rien de bon pour la bataille legislativea Bru
ges, M. Pecsteen, député libéral sorlant, re-
nonca au renouvellement de son mandat,
a cause du sectarlsme scolaire de ses amis.
Le 26 mai eut lieu a Bruxelles le célèbre mee
ting du Palais du Midi, oü les libéraux, doctri
naires et progressistes, s'eng...uirlandaient a
coeur joie; le tumulte y fut incroyable, réelle-
ment honteux. Mais hientöt la discorde libérale
prit fin, et nos ennemis présentèrent une lisle
commune; les doctrinaires et progressistes, qui
tantöt s'en voulaienl k mort, marchaient cor-
dialement ia main dans la main....
De leur cöté, les catholiques continuaient
lalutte; le 1 juin eüt lieu dans la salie Marugg,
l'assemblée générale de l'association catho
lique de Bruxelles, présidée par M. Beernaert;
ce dernier présenta la liste des candidats catho
liques unis aux Indépendants; 1 assistance sa-
lua avec enthousiasme les discours de MM.
Beernaert, Herman de Baets et Malou. L'opi
nion accueillit ehaleureusement le manifeste
des catholiques et celui des Nationaux-In-
dépendants. Le Patriotecontinuait a édi-
ter ses affiches, dont le succès était énorme,
on sentait que le vent était a la victoire ca
tholique. Le 7 juin, le Grand-Orient, pris
de peur, adressa a tous les F.:.. M.beiges
un appel désespéré, mais qui comme nous
le verrons dans un prochain article n'em-
pècha ni la pluie ni la foudre de tomber trois
jours après, sur le Temple.
23 26 septembre.
Nous avons public, dans des numéros anté-
térieurs, les noms des membres du comité
organisateur du congrès catholique qui aura
lieu a Malines du 23 au 26 sept., ainsi que
la liste des objets qui seront traités dans les
sections.
Les personnes qui, par oubli, n'auraient
pas ree 11 la circulaire les invitant a prendre
part au Congrès sont priées de s'inscrire
sans délai au Sécrétariat, 131, rue de Stassart
k Bruxelles.
Le prix de la carte de membre adhérant est
de 5 fr.
Pour avoir droit en outre aux documents et
au compte-rendu, il taut payer 7.50 fr.
Les congressistes désireux de s'aSsurer un lo
gement et de la nourriture pendant lc Congrès
sont instamment priés de faire parvenir leur
demande au plus tot au bureau des logemenfs
établi au Petit-Séminaire, rue de ia Blanchis-
serie, Malines.
Les prix des chambres avec déjeuner du
matin varient de 2 fr. 50 a 6 francs par
jour.
Prix de la pension compléte, 5 a 8 francs.
Voici le programme des travaux:
Dimanche 19 septembre. A 3 heures, ou
verture de l'exposition coloniale annexée a la
section coloniale, au collége Saint-Rombaut.
Jeudi 23. A 9 h. 1/2 messe pontificale
en l'église métropol-itaine; a 11 h.. assemblée
d'ouverture, dans la grande salie du Petil Sé-
minaïre; a 3 h., réunion des diverses sections;
a 8 h., grand concert artistique, dans la saile
de la rue de Mérode.
Vendredi 24. A 9 h., 1/2, réunion des
sections (y compris la section des ceuvres fémi-
nines, k Coloma); a 3 h., assemblée générale
de la section des ceuvres féminines, a Coloma;
a 4 h., 1/2, assemblée générale du Congrès;
a 8 h., conférence. Concert de carillon et il
lumination de la tour de Saint-Rombaut.
Samedi 25. A 9 h. 1/2, réunion des sec
tions; a 4 h., assemblée générale; a 8 h., fète
de nuit au jardin botanique; concert
Dimanche 26. A 7 h., messe de commu
nion; k 9 h., messe pontificale; 10 h. 1/2
réunion de la Jeunesse catholique des Con
férences de Saint-Vincent de Paul, de l'OEuvre
des retraitants, des Conférences du Saint-Sa-
crement et des Confréries de la Sainte-Fa-
mille. Assemblée générale du Tiers-Ordre.
A 1 heure, grand cortège. Tirage des pri
mes (4,500 fr.). Distribution des médailles
commémoratives. v
A 4 h., assemblée populaire 5 h., Te
Deum a la Grand'Place.
s
I-es orateurs qui prendront la parole au
cours des diverses assemblees générales sont:
A rasscmblée d'ouverture: MM. les presi
dents Cooreman et Simonis Mgr louchet,
évêque d'Orléans, qui traitera de la Vail-
lance».
Aux assemblées générales des vendredi et
samedi: MM. Woeste, qui traitera de l'Ac-
tion catholique»; Beernaert, de l'Antialcoolis-
me; Kurth, «ÏEglise et l'enseignement»R.
P Rutten, «les Unions professionnelles M.
J. Van den Heuvel, les Associations en Belgi
que»; le R. P. De Groot, «le Mouvement ca
tholique en Hollande Prum, la Néeessité
de la vie catholique pour les hommes d'ceu-
vres»; le D1' Redeminger, «les Volksverein
le D1' Kaufman, de Munich, les OEuvres
apologétiquesle comte Galen, de Prague,
la Presse
A l'Assemblée de la Jeunesse: MM. Helle-
putte, ministre des chemins de fer, postes et
télégraphes: Jacquier, avocat a Lyon et pro-
fesseur a l'université de Lyon.
Aux assemblées populaires du dimanche,
MM. Léon Mabille; Edouard Servais; De Mun-
nynck; Arthur Verhaegen.
Les Sociétés participantes sont priées d'en-
voyer leur adhésion a M. Jules Ortegat, Re
présentant a Malines. v
Les adhesions au Congrès doivent être adres-
sccs par un mandat-poste, a M. Val. Brifaut,
secrétaire, rue Stassart, 131, Bruxelles.
Bien que la loi de 1884, modifiée en 1895,
ait rétabli l'enseignement de la religion au
programme de l'enseignement primaire, l'école
officielle, dans plusieurs villes importantes, est
devenue, grace au régime des dispenses, l'é
cole neutre, c'est-a-dire l'école athée: inutile,
je crois, de s'appesantir sur cette constatation
douloureuse.
Dans la plupart des écoles officielies du
pays, toutefois, l'enseignement de la religion
se donne. Mais dans quelles conditions trop
souvent? Ici, il est confié a un délégué de
lautorité religieuse, car le personnel ensei-
gnant de l'école, usant d'un droit que la loi
lui reconnait, refuse d'enseigner le cathéehis-
me. Point n'est besoin de faire rëssortir les con
sequences de ce pratique dédain des institu-
teurs vis-a-vis de l'enseignement religieux. II
aboutit a faire considérer la religion, par les
enfants, tout au moins comme une chose in
utile, dont les gens intelligents, a commencer
par les maïtres, ne s'occqpent pas. Si la reli
gion est chose inutile, la pratique religieuse
n'est ..plus qu'unc superstition ridicule: la
deduction sera tot faite par les jeunes disciples
de l'école neutre.
~La, le maïtre d'école otficielle donne en
core la lecon de religion, j'entends Ia lettre
du catéchisme. Mais je ne puis, en l'écoutant,
me défendre d'une tristesse poignante; quelle
pitié de l'entendre parler de nos adorables mys-
lères, 'de la Sainte Trinité, de la divine Eucha
ristie, des fins dernières, sur un ton indifférent,
pour ne pas dire acceptique et gouaiUeur! Ah!
plutöt le silence dédaigneux, que eet enseigne-
ment négatif: loin de porter la conviction, il
est bien plutöt destine a provoquer le doule,
sinon a tuer la foi dans les jeunes esprits
qui le subissent.
Je vais paraitre grincheux, et cependant
je dirai toute ma pensee. Quelle est la valeur
éducatrice d'une lef011 de catéchisme, meme
irrcprochable au point de vue pédagogique, si
elle est donnée par un instilateur qui ne prati
que pas, qui. ne rempiit pas. ses devoirs reli
gieux?
Amère clérision I Vous enscignez a vos en
fants des vérités auxquelies vous infligez un
démenti par votre conduite, vous leur recom-
mandez des devoirs que vous fouiez aux pieds,
et vous vous étonnez, ou vous feignez de vous
étonner que nous sifflions cette comédie. et
que nous dénoncions les dangers de votre
école aux parents soucieux de l'éducation de
leurs enfants?
Et le cas que je signale est-il si rare? Ne
sait-on pas que bon nombre d'instituteurs offi-
ciels sont inféodés au socialisme el a Ia franc-
maf onnerie? II en est ainsi dans nos gran-
des villes, dans nos centres industries et ail-
leu rs encore. Ce n'est pas sans raison que les
ennemis de l'Eglise parient de «leurs» écoles
quand ils défendent les écoles officielies, et
l'on a entendu des orateurs affirmer que le
socialisme n'a pas besoin d'ouvrir des écoles
pour se recruter, attendu que les écoles offi
cielies y suffisent abondamment.
Avais-je raison do dire que les conséquen-
ces de la neutralité de l'école officielle s'accu-
sent aujourd'hui plus qu'en 1879 et que, par
suite, l'école fibre catholique s'impose plus
impérieusement que jamais?»
Nous en céléhrions un cette semaine avec
Ie retour de la fameuse date du 7 septembre,
plus glorieuse quoique plus douloureuse peut-
être que les autres. Qui eut dit alors, au son
de cette journée, oü se déchainèrent contre
nous toute la rancoeur, toute la haine et la
rage des anticléricaux, que les catholiques,
un quart de siècle plus tard, seraient encore
au pouvoir? Pouriant ce fait s'est accompli
et nous avons réalisé cette chose inouïe dans
l'histoire des partis, de pouvoir sans interrup
tion nous consacrer l'oeuvre gouvernemen-
tale en accordant a tous le bénéfice d'une
liberté généreusement comprise et d'une mo
deration largemenl pratiquée.
Combattant au nom de la liberté, les catho
liques n'en ont point été avares et si, au cours
de leur long règne, il en est qui n'en ont pas
retiré tous les avantages, ce ne sont en tous
cas pas nos adversaires qui peuvent songer a
se plaindre.
Cette règle de conduite de notre passé,
nous guidera encore dans l'avenir et c'est
pourquoi nous devons l'envisager avec séré-
nité. Sans doute l'heure présente offre bien
des incertitudes et peut-être que le jubilé
catholique a aidé a ravirer toutes les haines
antireligieuses longtemps endormies. Ce n'est
pas a la guerre sociale, ni a celle des interets
économiques que nous appellent nos adver-*
saires, mais a la guerre religieuse. Comme
au 7 septembre 1884, leur meute exaltée a
pris comme cri de ralliement le A bas la
calotte!de jadis et ils pensent nous intimi-
der ou nous faire peur.
Nous 11'avons rien a craindre il suffira de
nous garder. Reportons-nous en esprit aux
temps agités qui ont précédé la victoire de
1884, songeons que nos adversaires, avec plus
d'audace et surtout avec plus de ruse et d'ha-
bilité peut-être, recommenceraient la guerre
a l'enseignement fibre qui, maintenant déja,
fait l'objet de leurs constantes attaques, et
veillons.
Cet aniversaire du 7 septembre rappellera
utilement aux catholiqiies qu'aujourd'hui
comme autrefois, l'ennemi nous guette, que
nous avons a serrer nos rangs, nous tenir
unis et termes pour eontinuer a gouvej-ner
comme par Ie passé, avec la justice, la liberté
et la modération qui nous ont valu vingt-
cinq ans de règne pacifique et prospère.
La question scolaire a été trailée a fond,
au Congrès des catholiques d'Allemagne y
Breslau.
L'école, disait un orateur, est a nos yeux
une institution d'instruclion et aussi d'éduca-
tion. Elle doit former l'inlelligence et en mê-
me temps le coeur et le caractère. Elle doit
faire ld/es jeunes gens et hommes, dans ie
sens le plus noble du mot, des hommes qui se
trouvent sur Ia terre pour connaïtre Dieu,
I'aimer, le servir et arriver au Ciel. L'ora-
teur en concluait que l'enseignement de la
religion doit avoir l'école la place qui lui
revient, en cónsidération du role qu'il joue
dans l'éducation.
Les catholiques beiges ne pensent pas au-
trement.
Et voila pourquoi its soutiennent avec zèle
leurs écoles.
dachèvement du canal de la Lys
a l' Yperlée.
L'ouverture des soumissions pour l'adju-
diqation-concours des travaux d'achèvement
du canal de la Lys a l'Yperlée, a la trayer-
sée de la crête de partage des bassins de la Lj
et de l'Yser, aura lieu a Bruges Ie samedi 18
septembre prochain.
Le Patrioterappelle sommairement
cette occasion l'histoire du canal.
Ce canal, concédé a une société par arrêté
royal du 31 janvier 1863, devait franchir la crê
te de partage, soit par une tranchée a ciel ou-
vert, soit par un souterrain. Après avoir essaye
vainement i'une et l'autre solution, la Sociétx
aba 11 donna les travaux, en novembre 1870. Les
dilficultés rencontrées en cours d'exécution
étaient dues a la nature des terrains traversés:
u n banc imperméable d'argile yprésienne sur-
monté de couches perméables de sable plus
ou moins argileux. v
E'Etat reprit cette concession, par la loi du
9 mai 1886, et fit dresser un projet d'achève
ment du canal comportanl notamment un sou-
teirain de 247 mètres de longueur porté en-
suite a 318 m. 60.
Entamés en 1889, les travaux furent pour-
suivis a travers les plus grandes dilficultés, jus-
qu en 1893. La tranchée tul ouverte sur toute
son étendue, mais la cunette ne fut pas creusée
partout a la profondeur prévue. Le tunnel fut
con.st.ruit sur toute sa longueur, mais il s'effon-
dra, le 26 juillet 1893, sur 97 mètres pendant
l'exécution des remblais au-dessus de l'ouvrage.
Pendant et après l'exécution de ces travaux,
des éboulements nombreux et importants se
sont produits dans la tranchée, causant l'ob-
stiuction parliclle ou compléte de la cunette
du canal. Aujourd'hui, I'amploi du béton armé
fournira la résistance suffisante pour effectuer
ces travaux.
Dimanche 12 Septembre ifog
C. LI BOTTE, Marché au Beurre, aq.