Téléphone 53
Téléphone 52
Sa medi 2 Octobre 1909
10 centimes Ie N°
44'A/fflfte N° 4597
Le Congres de Malines
Après le Congrès
La Question militaire
a I'Association catholique
Le Congrès et la presse
adversaire
«®w©'©w«"0'®®®©«
Le retour de V. Benkin
On s'abonne rue au Beurre, 36,
Le Journal d'Ypres paralt une fois par semaine.
Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays
pour l'étranger le port en sus.
Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre.
Toutes les communications doivent être adressées franco de port a 1 adresse ci-dessus.
A Ypres, et A tous les bureaus de poste du royaume.
Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal So centimes
la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les auméros supplémentaires coütCüt
10 francs les cent exemplaires.
Pour les annonces de France et de Eelgique (exceptê les deux Flandres) 3adfCSMC A li
Hay as, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et k. Paris, 8, Place de la Bourse.
L'activité catholique, inanifestée au
Congres dans la grandeur solennelle des
'assemblées générales et dans le vigou-
reux travail des sections, s'est répandue
au dehors des murs du Petit Séminaire
de Malines, par la colossale manifesta
tion de toutes les villes et de lous les vil
lages, des arrondissements environuants
et des confins du pays. Les incrédules et
les pessimistes y out appris que le parti,
comme la religion qu'il défend, ne se
meurt pas!
L'union des catholiques et de la
jeunesse catholique a éclaté surtout
a l'iassemblée de nos jeunes gardes, avec
les applaudissements soulevés a l'émo-
tionnant discours de M. Jacquier, l'avo-
cat de Lyou, au chaleureux appel du
R. P. Rutten et aux paroles si sages, si
vénérées et si aimées de S. E. le car
dinal de Malines.
Commencée dimanche matin par le
touchant et réconfortant spectacle d'une
communion générale que distribua S. G.
Mgr. l'évêque de Bruges et a laquelle
prirent part des milliers de coiigressistes
la journée historique se clötura, kla
Grand'Place de Malines, par la clameur
gigantesque de plus de 100,000 hommes
remerciant le Dieu qui donne la victoire
et: lui demandant de sauyer son peuple.
Ge fut une journée superbe de force,
d'union, d'apothéose.
Les récits les plus entliousiastes et
les mieux délaillés, ne pourront donner
qu'une faible idéé de 1'effort gigantes
que que fut le Congrès de Malines dont
la journée de dimanche fut le couron-
nement et qui suscita chez nos adversai-
res a la fois de Ia haine et de 1'admira
tion. Tout ce que les belles espérances
avaient fait concevoir a été largement
dépassé et les vaillants qui se sont mis
a la tache ont été récompensés par la
presence de ceux qui ont répondu a
l'appel. De toutes parts les catholiques
fürent nombreux mais dès maintenant,
il nous plait a le reconnaitre, ce fut la
.Wallonië surtout qui se distingua a la
journée du 26; la province du Hainaut
avail envoyé a elle seule un cortège for
midable!
Le Congrès de Malines a non seule-
ment permis de dénombrer la puissance
de notre parti, la vaillance et la quantilé
de nos Oftuvres religieuses, scientifiques
et sociales, mais encore it a été l'occa-
sion de prouver que l'union et la disci
pline sont encore assez puissantes el
assez fortes pour être nos seules régies,
et pour aplanir les difficuités que peu-
vent soulever les divergences d'opinion.
Le Congrès catholique enfin, ei ce 11e
sera point le moindre de ses bienfaits
sera l'occasion d'un regain de vigueur,
il aura retrempé les courages, raffer-
mi les énergies et transformé ceux qui
y prirent part en apötres, qui compre-
nant la grandeur de leur mission out
quitté Malines pour rapporter dans leurs
foyers, l'enthousiasme, la force, la pru
dence qu'il faut, pour nous conduire a
de nouvelles victoires.
Son éminence le cardinal Mercier a
magistralement défini, dans le discours
de cloture, prononcé a l'assemblée gé
nérale de samedi soir, les conclusions
sociales et moralesqui se dégagent
du Congrès de Malines.
Nous appelons également l'attention
spéciale de nos lecteurs sur les recom-
inancfations adressées par le vénéré pri-
»tat de Belgique a la réunion plénière
des membres des conférences de S*-Vin
tent de Paul. Ces recommandaiious con
cernent particulièrement la jeunesse
chrétienne: elles lui rappellent la sou
mission et le respect dus a la hiërar
chie écclésiastique et la nécessilé de
s'unir étroitement dans une sphere su-
périeure aux dissentiments d'ordre pu-
rement politique et aux différences d'o-
rigine el de langage. II y a la, comme un
fidéle écho des paroles que l'Apötre St.
Plaul adressait a nos pères dans la foi
en leur prêchant la charité et l'égalité'
dans le Christ.
Ces enseignements, pleins de sagesse
et d'oportunité, seront a relire et a mé-
diter, en même temps que plusieurs au-
tres bons discours prononcés a Malines,
lorsqu'aura paru nous souhaitons que
ce soit le plus tot possible le compte
rendu intégral et authenlique des déli-
bérations du Congrès.
II ne faut, en effet, pas perdre de vue
que les journaux, malgré tout l'empres-
sement qu'ils y ont mis, n'ont pu don
ner qu'un apergu général et incomplet
de ces grandes assises. La promptitude
obligée des travaux de presse entraine
nécessairement des lacunes, des iixcor-
rections et des inexactitudes. Nous nous
en excusons, pour uotre part, auprès des
orateurs et des lecteurs; mais c'est bien
le cas de dire qu'a l'impossible nul n'est
tenu.
II est beaucoup plus difficile de rendre
bien compte d'un Congrès comme celui
de Malines que de pholographier avec
une précision détaillée une vaste foule
ou un corps d'armée en mjarche.
Tout ce qu'on peut raisonnablement
tenter, c'est d'obtenir une vue d'ensem-
ble qui donne une idéé suffisante de la
puissance des efforts déployés et de l'im-
portance des résultats acquis, et nous
croyons que ce but a été atteint. Notre
Congrès catholique s'est affirmé, dès son
ouverture, comme un succès et il s'est
achevé dimanche dans un éclatant tri-
ompbe qui en impose a nos adversaires
eux-mêmes. Ils se ridiculiseraient en es-
sayant de Pamoindrir.
Certes, après avoir rcmercié Dieu de
ses bénédictions, nous avons le droit de
nous réjouir et de nous montrer fiers de
ces belles journées; mais cette légitime
allégresse ne doit pas nous empêdfier de
songer, sans désemparer, aux devoirs du
lendemain et a la mise eu pratique des
resolutions que nous avons prises. Il
11e faut pas laisser tomber de l'arbre
les fleurs dont nous avons admiré l'épa-
nouissement; il faut veiller a obtenir
bientöt des fruits qui cox-respondent a
ces espérances.
L'étude pratique et approfondie des
travaux du Congrès peut efficacement
contribuer a cette fin. Il y a la comme
une mine iuépuisable d'enseiguements a
reeueillir, de bons conseils a suivre, d'i-
dées nouvelles a creuser, d'améliora-
tions a intx-odxxire, de réforxxies a opérer
C'est, dès a présent, pour les hommes
d cexxvres le cas de se ixxettx-e a l'ceuvre,
chacuu selon ses aptitudes et suivant sa
spécialité, afin de retirer lous les avan-
tages possible dune assemblée organi-
sée pour eux et par eux.
Le programme du Congrès avail une
lelie ampleur qu'on peut vainemenl se
dexnander quel genre d'application du
zèle catholique 11e s'y trouvail pas com-
pris. Toutes les prédilections ont pu de
Ia sorte se satisfaire, mais il en résulte
aussi que toutes les activités doivent
avoir trouvé les moyens de s'employer.
C'est done l'heure du travail, c'est le
moment de passer des voeux aux actes
capables de les réaliser.
Ou a agité a Malixies la question de
savoir s il n'y avail pas lieu, de décider
la périodicité régulière de uos grandes
assemblées catholiques. Ces rencontres
oi-ganisées des soldats d'xxne même cause
produisent, il est vrai, un bien si facile-
ment appi-éciable el sont si visiblexnent
fécondes qu'il semble, a première vue,
désirable de les renouveler a date fixe.
Mais il !ne faut pas publier que l'homme
11'est pas maitre du temps et que le
changement des circonstances, les vicis
situdes des évéuemexxts sont des coeffi
cients éventuels dont il conviexxt de lenir
compte avanl de prendre des résolutioxis
qxxi peuvenl s'étendre a toute une suite
d'années. C'est, nous semble-t-il, a ceux
qxxe leur situation et leur autorité ren-
dent ici particulièrement compétents a
prendre les décisions dictees par l'in-
térêt général de la cause et par le com-
mun sentiment des catholiques.
Quoi qu'il en soit, il sera toujours avan-
tixgeux, a notre avis, d'établir entre des
oeuvres idexitiques ou similaires des re
lations de plus en plus fréquentes, de
telle sorte que ces oeuvres soient mises
a même de xxxieux concerler leur action
et de se préparer plus efficacement a
participer d'une manière utile, a un con
grès général.
En observant a l'assexnblée de Malines
le travail des sections, plusieurs de nos
amis ont été frappés dc« la surcharge
des drdres du jour et du défaxit de pré-
paration d'assez nombrexxx oratexxrs. Il
ne faxxt pas chercher a résoudre trop
de questions a la fois et il faut avoir
préalablcment étudié celles dont on dé-
sire formuler la solution, sinon on risque
d'écourter des débats vraimexXt utiles oxi
de s'exiliser dans des digressions inter-
nxinables. Des études prélixninaires, fai-
tes entre hommes voués aux mêmes oeu
vres, et xxne sélection sobre et intelli
gente des sxxjets a aborder parvien-
draient sans doute a prévenir ou tout au
moins a attéxxuer ces inconvéuients. Aixi-
si les congrès spéciaxxx ou régionaux,
les petits congrès si l'on veut, assure^
raient mieux encore le succès des gx-ands
congrès collectifs.
D'une manière générale nous espé-
rons, en abx-itant ce voeu sans 1'autorité
de S. E. Ie cardinal Mercier, que la ma-
gnifique assembiée qui vient de se clore
a Malines aura profondément inculqué
aux catholiques beiges la nécessité de de-
meurer plus étroilement unis que jamais
dans la vérité et dans la charité. Cette
union procédé en droite ligne du respect
dü a l'Eglise enseignante par l'Eglise
enseignée et de la subordination des
intéréts qui varient et qui séparent, a
l intérêt supérieur, qui demeure et qui
approche. Sous cette discipline tous les
dissentiments doivent s'éteindre et tou
tes les volontés se rallier dans une rai-
sonnable obéissance. L'Eglise est une
société parfaite et une société gouvernée.
Si on veut l'aimer et la servir comxxie
Elle doit être aimée et servie, il faut
commencer par reconnaitre sa consti
tution et par accepter son gouverne
ment, sous peine de tomber dans le px-o-
testanisme oxx dans sa contrefacon con
temporaine, le modernisme. Partout oxx
les catholiques comprennent et prati-
quent ce devoir, ils sont invincibles, et
l'on voit se réaliser cette pax-ole des
Livres Saints: C'est notre foi qui triom-
phe du moude hOéc est victoria quae vin-
cit mundum fides nostra».
©j©j©.© jDS
W Ypres
Le Journal d Ypres a fait connaitre
a ses lecteurs les voeux exprimés par les
délégués de 1 Association catholique de
1 arrondissement d'Ypres relativement
au projet de revision de la loi sur la mi-
lice.
La réunion s'est tenue le samedi 18
iseptembre a 2 h, 1/2 dans la grande
isalle du olkshuis sous la présidence
tie M. Fraeijs, entoxxré du bureau de
1 Association et dè MM, Cplaert gt sgn
Merris, représentants, et de Vinck, sé-
xxateur.
En ouvrant la séance, M. le président
rappelle les grandes lignes du projet dé-
posé par le gouvernement sous les si-
gnatur es de M. Schollaert, chef dxx cabi
net et dxx général Hellebaut, nxinistre de
la guerre. Ce projet est la résultante
des constatations faites par le rapport
de la commission militaire chargée de
vérifier les effeclifs; il est la conséquen-
ce de l'échec ou dxx défaut d'application
'suffisante de la loi de 1902. Un fait
indéniable, c'est qu'il faut mettre fin 5
la situation aetuelle et résoudi-e une bon
ne fois la question militaire. Le projet
du gouvernement constitue une transac
tion; moyennant certain es modifications
il est de nature a donner satisfaction
a 1'opinion et a assurer complètement
les nécessités de la défense nationale.
M. le président donne lecture du pro-
jet d'ordre du jour, élaboré par le bu
reau a la suite des réunions qu'il acon-
saterées a eet objet.
M. Remi Gesquière de Gheluwe prend
la parole, pour demander que la durée
du temps de service soit déterminé par
la loi et pour proposer un ordre du
jour, préconisant l'instruction et le corn-
manriement en flamand des soldats d'ori-
gxne flamand e.
M. Colaert, représentant, fait observer,
que Ia question flamande n'est pas
1 ordre du jour et répond quelques mots
quant au fond. Il expose brièvement la si
tuation. A son avis, le volontariat doit
rester a la base du recrutement, il
taut lux procurer de nouveaux encoura
gements, et le remplacement doit être
maxntenu, seuleraent il pourrait être mo-
uirie.
M. Brimeel de Montpellier, conseiller
provxncxal, se montre plus intransigeant.
après lui on ne pourrait pas toucher
au remplacement tel qu'il est actuelle-
ment ox-ganisé.
M. Léon Vanderghote parle en faveur
du-projet combiné avec la suppression
du remplacement, mais sa voix ne trouve
que peu d echo.
M. Huys, de Gheluwe, demande que
la loi réduise la durée du temps de ser
vice; l'expérience d'autre part, notam-
ment de la Hollande, démontre qu'une
reduction notable pourrait être intro-
duite.
Après un échange de vues entre plu
sieurs délégués l'ordre du jour proposé
par le bureau est adopté avec certaines
additions.
M. R. Gesquière ïnsiste pour lp mise
aux voix de son ordre du jour; il est
repoussé a la presque unanimité.
M. le président léve la séance a 4 1/2 h.
Libéraux et socialistes, ont biclié na-
turellement de diminuer rimportance
du congrès, et ccpendant au cours de
leurs compte-rendus forcément partiaux
éclate malgré le parti pris, un sentiment
d'admiration et d'étonnement.
Néanmoins, écrit la Gazette on ne
peut nier que la participation (au con
grès) ait été considérable
La scène est impressionnante pen-
se la Lhroniqueet le nombre des
participants est réellement impression-
nantajoute le correspoudant de 1 E-
toile
La description que donne le Peuple
est aussi a noter.
«C'est un pi-odigieux fouillis sur la
Grand'Place envahie.
Bientöt les autorités se détachent et
vont x-ejoindre le haut clergé.
Pi écédés des pompiers au panache
blanc, voici que les prélats, précédés
des cbanoines et entourés de leurs coad-
juteurs et vicaires généraux, font leur
entrée pi-ocessionnelle sur la Grand'Pla
ce, encombrée et hérissée de drapeaux
et bannières qui finissent par foi-mer
un ti-ophé magnifique.
Les chasses sont poi'tées solennelle-
rneut dans Ie cortège archiépiseopal.
A présent le «Te Deumcommence;
le pleinchant grégorien éclate, soutenu
par des cuivres tour ii tour éclatants et
moëlleux; dans l'assistance, beaucoup
accompagnent de la voix, et cette cohue^
sans remous ni bousculade, si elle
ne dégage pas tout a fait le spectacle
d'un peuple en prière et dévotion, ëvo-
voque cependant les grandes fêtes et cé
rémonies liturgiques des temps h'érol-
ques de l'Eglise.»
Malgré lui l'organe socialiste se sent
subjugué et admire. Et cette impression a
été partagée par tous ceux qui ne pen
sent pas comme nous et qui pourtaiil
ont dfx reconnaitre que Ie spectacle de
la journée d'hier ne manquait pas de
grandeur,
II yia eu, avant hier, k la gare du Midi,
au retour de M. Renkin, une surprise
qui a donné a cette rentree un caractère
.inattendu,
Cette surprise, c'est le Roi qui l'a faite,
le Roi qui avait fait eolneider son retour,
que -nous annoncions hier, avec celui
de M. Renkin. A Pai'is il avait fait accro-
cher sa bei-line a l'express et v avait
fait monter le ministre des colonies, Mme
Renkin, ses deux fils, veinus au-devant
de leurs parents, et M. Deneyn, clief du
cabinet du ministre.
Le fait que le roi ait été a la rencontre
du ministre a Paris est trés coinmenté,
d'autant plus qu'on explique maintenant
que c'est une lettre royale qui invita M.
Renkin a débarquer a la Pallice, ce
qu'il n'avait nullement l'intention de fai
re, parait-il. On dit même que le ministre
des colonies fut le premier surpris de
'ce changement apporté au programme
de son retour. Le roi a sans doute et
cela est assez naturel voulu reeueillir
les premières impressions de M. Renkin
et avoir avec lui un échange de vues
jau sujet de la situation générale de la
colonie.
Au moment oü le train s'arrête, c est
une bousculade folie dans laquelle tous
les rangs sont confondus. II n'y a plus de
hiërarchie, plus de protocole. II n'y a
plus que des amis, et tou les les mains se
tendent, dans un admirable mouvement
d'effusion, vers ie ministre, debout a la
fenêtre de la berline. Puis un arrêt: de la
berline, descend Mme Renkin qui reeoit
dans ses bras ses deux soeurs et les em-
brasse avec effusion. Puis le nxinistre.
Les acclamations éclatent et, trés ému,
M. Renkin salue d'un geste affectueux, la
foule des amis.
Oil ci'oyait que c'était fini et, ma foi,
dans les effusions du retour, 011 avait
oublié que le retour du Roi avait été
annoncé. Mais le souverain avait eu cette
attention délicate de s'effacer et de lais
ser les acclamations aller au ministre,
sans partage. Enfin il descend a son
tour; quand parut dans l'eneadrement
de la portière, la haute stature du Roi,
ce fut de l'efi'arement, de la surprise,
puis de l'enthousiasme se traduisant par
de vibrantes acclamations. Le Roi, trés
souriant, serra la main aux ministres, sa-
lua longuement la foule et se retira, uu
bras de son officier d ordonnaxxee.
De Leur cöté, M. et Mme Renkin, suivis
des ministres, se dirigeaient vers'la sor
tie et rpenaient place dans les automo
biles qui les conduisaient rapidement
au ministère des finances*
JOURNAL
©rgane Catholique
de l'Arrondissement