«tisoeessse m ys*: wiFiFXiFiFIFir' Un pressant devoir PENSÉES DJ VE USES Le Droit ^Association et les Catholiques La restauration des Halles d'Ypres Hoses d'Octobre Le banquet offert le soir par le Cercle africain fut trés brillant. M. Renkin a répotidu au toast de M. Goffin, président du Cercle en por taint d'abord la santé du Roi fondateur cle la colonie. Puis il a donné ses impressions sur le Congo dont nous retenons les prin- cipales. Une chose m'a frappé cependant, et c'est la discordance qui éclate entre les réalités que j'ai constatées des problè- mes qui doivent solliciter l'attention d'un gouvernement soucieux de son de voir et les déclarations auxquelles la question congolaise donne lieu en Eu rope M. Renkin dit que son enquête fut mi- nutieuse et il ajoute: J'atteste que si des fautes peuvent se commettre au Congo comme ailleurs, il ine s'exerce aucune attrocité dans la co lonie, et que, sous le rapport du traite- ment des indigènes, elle peut supporter la comparaison avec nimporte quelle co lonie du centre de l'Afrique. fl est temps de mettre fin a certains préjugés dont l'injustice finit par révol- ter la confiance de ceux qui ont vu ce que n'ont pas vu ceux qui écrivent et qui accusent. J'ai lu récemment, sous une plume que l'on dit axitorisée, qu'au Congo l'indigène nie trouve d'appui que chez le magistral et le missionnaire.» Et le ministre répond: «Cela est faux. II peut y avoir des fautes dans le personnel de la colonie beige, comme dans le personnel de toute colonie. Mais j'atteste que dans son en semble il est humain, dévoué k sa ta* che, préoccupé d'améliorer la situation de l'indigène et j'estime que mon devoir strict, ayant vu ce que j'ai vu, est de lui rendre ici eet hommage mérité. D'ail- leurs, radministration supérieure dont je suis l'organe responsable, ne tollére- rait pas qu'il en fut autrement.» Sur la question de la dévolution des terres On accuse nos administrations de li- miter les facultés de travail des indigè nes en les privant de la terre qui est né cessaire k leur travail. Une telle accu sation n'a pas de sens pour quiconque connait l'Afrique. Notre plus vif désir est de voir l'indigène cultiver les terres et jamais, ni sous mon administration ni, j'ose le dire, sous radministration de mes successeurs, on ne limitera eet égard leurs facultés. La question des terres n'existe pas. Je défie qui que oe soit de citer un indigène, un village, une tribu a qui la colonie ait refusé des terres ou défendu de cultiver des terres arables.» Enfin, le ministre parle de réformes II m'est naturellement impossible chaciui le comprend d'entrer dans le détail des mesures que le gouvernement compte prendre au Congo. Je puis dire cependant que le progrès de la colonie suppose essentiellementj d'abord l'bccupation plus intensive du territoire de perfectionnement progressif de l'appareil administratif qui est indis pensable pour frayer les voies a la civi lisation; le développement des facteurs moraux, missions, établissements d'ins- truction primaire et professionnelle, a- mélioration, organisation et défense des institutions familiales; développement du commerce tant intérieur qu'extérieur par toutes mesures destinées a en favo- riser la pénétration, par la protection des agents, l'amélioration des voies de communication, la refonte des impots et des tarifsl'amélioration et la protec tion des indigènes, tant conlre les coutu- mes barbares ou les abus possibles que contre les facteurs physiques qui les déciment. Sur tous ces points le gouver nement saura faire son devoir. A aucune bonne volonté son encouragement ne Fe- ra défaut.» Et le ministre termine sur un appel aux énergies et répondant aux félicita- tions adressées a Mme Renkin, sur un hommage aux femmes beiges qui Furent au Congo. J'ai dit que le» catholique» Belg'», réunis a Malines, venaient de sauver la patrie. Aujourd'hui, loin de Malines et des grise ries morale» de» journées du Congrès, je maintiens hautement mon affirmation pre mière. Mais celle ci sous-entendait deux condition» que je crois devoir exposer aujourd'hui. La première c'est que le pays maintienne au pouvoir et le gouvernement qui assuma la responsabilité de la reprise du Congo et plu» particulièrement notre premier mi nistre des colonies, notre vaillant Renkin. L'aveugle passion politique pourrait seule contester que eet homme soit admirable- ment préparé k la difficile mission qui lui incombe. Documenté mieux que personne, instruit de science personnelle, guidé par le» afri- cains, tant missionnaire» que laïques, qui apportèrent aux débats de la section colo- niale du Congrè» l'autorité de leur compé- tence, M. Renkin, homme de gouvernement aupérieurement doué, saura résoudre le problême colonial au mieux des intéréts combinés de la colonie et de la métropole. Nou» pouvons avoir en lui une entière confiance mais il est indispensable que nous lui raaintenions cette confiance jusqu a ce que sa lourde tkche soit accomplie. La seconde condition, c'est que les Beiges secouent un peu leur torpeur, se fassent a l'idée coloniale et ne limiteat p<s leur ex pansion a l'envoi de missionnaire» et de fonctionnaires. Si nous ne prenons pas possession effec tive et permanente de notre colonie, les Anglais le feront a notre bar be. Et notre ministre des colonies aura eu beau détour- ner par sa sage fermeté, les menaces qui pèsent sur ia patrie, il retrouvera au Congo même un danger presque comparable a celui qu'il aura écarté ici. Car les Anglais, (a fait volontiers comme la lice du fabuliste Laissez-leur prendre un pied chez vou», lis en auront bientót pris quatre. Pas n'est besoin d'ajouter qu'ils sont en tendus en affaires, en affaire» ooloniales surtout. I Is ont su flairer la valeur du Congo en géuéral et du Katanga en particulier. Et comme la fixation a demeure est pos sible pour les Européens au Katanga mieux que partout ailleurs, ils »ont dé)A en train des'y répandre tant et si bien qu'il est urgent pour nous de neutraliser et de dominer leur invasion par un afflux supérieur. Sans doute, nous sommes allé au Congo rempür avant tout une mission civilisatrice, un devoir de nation trés chrétienne, toute désignée pour une oeuvre de relèvement de races barbare». Mais eette préoccupation principale de chercber le règne de Dieu et sa justice ne doit pas nous empêcher d'escompter le sur- croit. Bien plus, ce n'est qu'eu appuyant de co lonisation l'osuvre évangélique que nous donnerons k celle-ci toute son efflcacité. Cc sera done double profit. La dignité et l'intérêt national lecomman- dent d'ailleurs. Quelle ridicule posture pour nous si, après avoir teuu nous annexer une colonie,nous nous montroos incapables d'en prendre possession effective et la lais- sons en fait aux mains de l'étranger Quel faux calcul économique aussi que d» semer sur la terre africaine, h nótre notre or, nos sueurset notre sang au profit de nos concurrents commerciaux I Quelle désertion enfin de notre devoir de nation catholique si nous ne délrichous l'Afrique que pour y laisser l'ivraie étouffer le bon grain I Le» tombes nombreuse» de héros beiges tombés sur le sol africain missionnaires, religieuses, soldats, ouvriers, etc. sont la pour attester que notre race est a même autant que la race anglaise d'ouvrlr des terres barbares a la foi, a la civilisation et au commerce. C'est unélao plusgéoéral qui nou» man que encore. Ilimporte de faire mieux con- naitre la nouvelle Belgique afiu de la lan e aimer davantage. Le Congrè» de Malines a fourni de pré- cieuse» indications au sujet du mal et du remède. II faut répondre. sans retard aux vceux qu'il a formulés dans eet ordre d'idée»*. Certes ce fut une généreuse et magnifique peusée qui lit concevoir a notre Roi le glo- rieux projetjde civiliser l'Afrique centrale. L'histoire dira peut être qu'endormis ar l'atmosphère amolissante de notre vie con temporaine, sijégoïs'ehélas I uous.iiejl'avous pas appréciée *;avec j u s tice Qu'ello ne dise pas au moins, qu'après avoir reconnu lafgrandeur de l'entreprise, nous n'y avous pas, aidé, que nous nous sommes désintéressés dej ces choses loiu- taines, que nous lui avons marebandé notre or et nos coeurs. Non, cela ne sera pas V. Van TrichtS. J. Voulez-vou8 oue vraiment soient laissés la ces milliers de frères qui nous supplieut et, comme le Mécadonien de Paul, vous orient Oh venez a nous... Youlez vous que le Christ recule?... Voulez vous abandouner 1» vos prêtres, vos religieuses, vos fils et vos filles après tout, car ils sont votre sang Dite», dites Mais, ce jour li, ce n'est plus la patrie qu'il vous faudravoiler de crêpe... Voili la Groix et le Crucifié, et que les vieux bourdons de nos cathédrales sonnent le glas funèbre, car le peuple, le grand peuple que le Christ avait la bas, par dela les mers, sera bien prè» de mourir. idem. Sachon» maintenaut prouver que la Bel gique est h la hauteur d» sa noble tiche. II faut des colons en Afrique que ce ne soient plus de mauvai» riches, que ce soient des Jeune» gens del'élitequi gavent se don- ner un peu au faible. Que le» mères de familie» soient assez fortes pour rempür leur devoir qu'eües sachent accepter la séparation. Le riche doit être pour le pauvre et lo pauvie doit être pour le riche. R. P. Vermeersch, S. J. A la section de la Presse et de la Propa- gande du Congrès de Malines, M. Albert Biebuyck, avocat et conseiller communal a Ypres, a présenté un intéressant rapport sur la Question du Droit d'Association, qui est sans conteste l'une de celles qui a été le plus discutée et qui a été le plus obscursie par la passion et l'esprit de parti. Nous ne pouvons songer a faire ici une analyse détailiée de cette étude force nous est de la résumer en quelques lignes. Le Congrès National, on le sait, consacra d'une fagon générale et absoiue la liberté d'association sous les régimes précédents» les associations nepouvaient se constituerque moyennant une autorisation préalable du Gouvernement; Partiele 20 de la Constitution eut pour but et pour effet de mettre un ter- me a eet arbitraire. La proposition avait été faite au congrès de régler en même temps le statut civil des associations, de les doter du régime de faveur qui porte en droit le nom plutot barbare de personnification[civile Mais les constituants libéraux réveillèrent le spectre de la main-morte et l'on s'empressade leur donner satisfaction en réservant cette question pour l'avenir. Chose extraordinaire, ce silence du consti- tuant a l'égard ae la personnification civile fit conclure par les légistes et poütciens libéraux et par toute une jurisprudence, aujourd'hui bien oubliée, non seulement que les ass icia- tions sans but lucratif ne jouissaient pas de la personnalité "civile, ce qui étaittd'évi- dence, mais qu'elles n'avaient aucune exis tence en droit. Les sophismes mis en honneur par la subtilitédes Orts, des Laurent et des Frère. Orban iurent mis^a néant en 1882 par M. J- Van den Heuvel, ministre" d Etat, dans les savantes études qu'il consacra a ces questi ons. DepuiR lors un revirement se produit dans la jurisprudence etjcelle-ci se prononce d'uneja^on constantejenÜaveur de lajthéorie dite u du contrat innoméjjj», a tel point que M. Wodon,"prolesseur de droit a i'Univer- sitélibre de'Brux lies s'en constituait tout récemment encore le défenseur. Néaumoins, pas plus tard qu'en 1903.au cours de lintei peliation Crombez sur les congrégations ^religieuses fraD^aises, l'oppo- silion-libérale et aocialiste dela chambre fit chorus contre la thèse de la liberté des associations. A ses declamations M. Van den j Heuvel, alors ministre dela Justice, répondit en droit eten fait d'une facon magistrale. Que en'partisans de la théorie de l'inexis- tence des associations soient mal venus de crier'êfla.fraude,'on s'en convaincra en'con- statantSlejfait] queries] associations libérales, maconniques'yetj;socialisies 11e recourent pas a d'autres procédés pour asseoir le droit de propriété de leursjjimmeublesjj que !es oeuvres catholiques qui s'occupent de charité, d'édus cation, de propagande et que les couvents eux mêmes.Ce qui est légitime de la part de uns.J'est également de ia part des autres. Auasi-le droit pour les'associations san but lucratif de contracler, de posséder, d'agir en justice, par l'intermédiaire de leurs membres 11e peut-il plus aujourd'hui être contesté a l'aide d'arguments sérieux. Tandis que Ia these cle liberté prévalait de jour en jour d'avantage, un courant de plus en plus fort se dessinait, même dans le camp adverse, en faveur de la personnification civile des associations. Les signes en sont ncmbreux le dernier ct le plus remarquable est le débat qui s'est engagé a la Fédération des avocats sur le projet qu'un juge impar tial, Edmond Picard, stigmatisait en disant qu'il avait un parfum d'anticléricalisme et qui aboutit au vute dun ordre jjdu jour préconisant l'octroi de la personnalité civile a toutes les associations sans but lu"ratif qui voudront bénéficier de ce régime. Quoi qu'il en soit le rapporteur estimait que 1'lieure nétait pas encore sonnée ou le Parlement apporterait par une loi vraiment large et libérale son complément indispen sable a la liberté d'associa'ion. Gar si l'on paratt d'accord sur la nécessité d'une réfor- me, on ne l'est pa» sur les conditions aux quelles la personnification civile serait accor- dée ni sur les catégories d'associations qui pourraient en profiter. Ce qui importe, c'est de continuer la propagande en répondant des notions plus exac'es sur le droit d'association et la person nification civile, et en combattant tout sys- lème qui ferait de ia personnalité civile un mode de mainmise de l'Etat sur les asso ciations et le prélude d'une confiscation éventuelle. Le rapport de M. Albert Biebuyck donna lieu a une intéressante discussion a laquelle prirent part MM. Van den Heuvel, ministre d'Etat, et Louis André, avocat a la cour d'Appel de Bruxelles. Les joumeaux 1 out suffisamment résumée pour qu'il soit besoin d'y revenir. Les vceux proposés par le rapporteur et légèrement amendés sur la proposition de MAndré ont été votés a l'unanimité par la section. lis sont congus comme suit Le C ugrès, considéraut que la liberté d'association proclamée par la constitution, impliqtie au profit de toutes les associations la garantie d'uu régime pratique a 1 abri duquel elles puissent vivre, quel que soit l'objet qu'elles poursuivent et quel que suit le caractère laïc ou religieux des membres q ui les composent. Formule le voeu de voir la presse défen dre et propager les principes suivants en vue d'en arnener la consecration legislative dès que les circonstances le permettront 1° Que le» diverses associations exi»tantes en Belgique ont le droit d'adopter des tor mes pratiques idsntiques pour régler leur situation juridique 2° Qu'il est légitime pour toute» les asso ciations, tant religieuses que laïques, de se constituer sous l'égide des droits indivi duals de leurs membres 3° Quïls convient i'écarter tout système ée personification civile qui dépendrait de l'arbitraire gouveruemental, porterait at- teinte a l'autonomie de l'association ou attribuerait a l'Etat un droit éminent sur son patrimoiae. Sous ce titre, le Journal des Débats s'occupe des travaus de restauration entre- pris a Ypres et formule les reflexions et critiques que void Les Habitants d'Ypres se sont mis a la besogne il y a quelques mois et leur oeuvre pour ne pas être encore acheve'e n'en est pas moins fort remarquable et digne en tous points d'etre vanrée et imitée des riv*ges des Fiandres aux rochers de la Meuse. Leur vieille commune, rivale de Bruges et de Gand, possède une halle de drapiers, la plus belle incontestablement de toute la Belgique et qui même est dans son genre un monu ment a peu prés unique au monde. Get édifice fameux, dont la fondation fut prési- dée, dit-on, par le comte Boudouin XI, exigeait-il quelques travaux de léparation pour affronter de nouveaux siècles après plus de six cents ans d'existence Cela est possi ble, probable même. Et fs'il ne setait agi actueliement a Ypres quejde faire a la halle des drapiers des reparations discrètes et du rables, rendues d'ailleurs nécessaires par le temps, c'eüt éié la une entreprise fort sage et tout a fail inattaquable. Mais on a concu dans la Klandre Occidentale de plus vastes et somptueux projets, et le commencement d exécution qui leur a déja été donné permet d imaginer aisément le résultat final. L'édifice est, pour le moment, divisé par le beffroi en deux parties symétriques et qui présente une opposition agréable. A gauche de la belle et puissante tour centrale, la halle allonge encore comme autrefois la suite si joliment monotone de ses fenêtres oü les annéts ont mis leur patine aux tons fanés. Mais, a droite A droite sur les vieil- les pierres, maintenant proprettes et hien fraiches, les meneaux grèles et tous les ornements si délicatement sculptés se détachenten blanc cru, en bl ine éblou- issant, en blanc de platre. La tourelle d'angle élégante et mince, du coté du Nieuwerka subi le même sort affligeant. Toü%s les boiseries sont bien vernies. Le beffroi en est, lui, a la période de transition, moitié sombre et moitié clair, d'un gris foncé par ici et par la couleur de neige. inutile d'ajouter qu'il est chargé des écha- faudages nécessaires. Le grand cadran de cuivre de l'horloge a été astiqué avec soin il est brillant, poli, flambant il lerait beau- coup d honneur a la batterie d'une cuisinière. Mais le plus beau et le plus admirable, c'est encore Je toit, le toit de droite, d'oü emer gent sur les ardoises neuves, un forêt de tuyaux de ziac et qu un décorateur savant a orné de quatre écussons armoiriés, gigan- tesques, criards, aveuglants, et qui attendent qu'a l'aile gaache du monument un second groupe d'écussons semblables vienne com" pléter l'effet atUndu. En outre, les habitants d'Ypres massa- crent le portail sud de la cathédrale Saint i Martin en même temps que la halle des drapiers. j Souhaitons que nos voisins de Belgique, gurdiens de tant de trésors d'art qui nous touchent de prés surtout lorsqu'ils sont antérieurs au mariage de Marie de Bour- I gogneréussissent a empêcher da nouveaux j actes de vandalisme. Certains paraissent aussi enragés que nos compatriotes a alumer 1 ce qui fait le charme de leurs provinces et i!s semblent pensei comme ce concierge d'un j célèbre hopitai de Bruges qui, montrant récemment l'ancienne salie de malades, j disait avec un geste de fiertéVoyez', monsieur, elle est toute restaurée 1 Un ami, justement ému de cette singu- lière appréciation, éctit Voici qui montre le singulier état d'esprit de beaucoup de critiqueurs. Ils ont regardé pendant deux minutes et solenellemeut ils rendent leur jugement Si le correspondant des Débats avait jte- un connaisseur, et s'il avait attentiveaien examine' la partie non restaurée jusqu'jcjl il auraul remarqué d'étranges choses Q auraient peüt-être bien pu modifier un peu' son opinion. Ainsi aurait-il pu ne pas voir l'étran» style et le mauvais caractère de certaine sculptures f La sécheresse de certaines niou lures? N'aurait-il pas admiré commeat toutes les pierres posées lors d'une restaurs tion antérieure tombaient en ruines ja suite de leur texture trop friable f S'il avait feuilleté le Guide d' Ypresfi aurait rencontré la phrase suivante restauration est tout entière a reprendre Espérons que les diverses autorités pourronj s'entendre en vue de ce travail de la *iu grande urgence. S'il avait parcouru les archives, ou le liTre consacré aux Halles par feu Alph. Vanden. peereboom, il y aurait lu la description du crêtage primitif en plomb (et non en zinc I) décorées d'armoiries polychromées. Mais non. Ces messieurs qui ne voient pas de difference entre le zinc et le plomb entre la pierre d'Ecausines et le marbre dé Carrare, s'érigent en censeurs publics. Leur ignorance leur sert de criterium, et ils cricnt leur opinion sur tous les tons. Et cependant, ainsi s'égare l'opinion pu. blique. Nous ajoutons Qu'il n'est pas digne pour un grand journal francais de compter parmi ses col laborateurs des ESTHÈTES de iomt ordre, Le Journal des Débats ferait chose utile en renvoyant son personnel l'ccole de son village. Nous pouvons nous permettre de lui donner se sage conseil. Un Monsieur facétieux disait: «Aujour d'hui, j'ai gagné un franc. Je comptais acheter un billet de la tombola de l'Exposi- tion de Bruxelles je ne l'ai pas laitmon franc est toujours la je vais me payer un verre. Un menuisier de la Capitale qui avait en. tendu le monsieur facétieux, lui répondit II y a quelques semaines.j'al gagné i5o.ooo francs qui m'ont coüté tout juste deux billets de la tombola de l'Exposition de Bruxelles, c'est-a-dire quarante sous. Je trouve ma fa- gon de gagner plus profitable que lavötre; gardez votre franc pour acheter un billet, c'est moi qui paie la tournée. Les Jours diminuent, diminuent, avec une effrayamte rapidité, et pour inaugurer les longues soirées d'hiver les enfants célêbrent la fête des allumoir». Oui, ce sont bien de toutes parts des signea précurseurs de l'hiver qui se révèlent. Toute la nature commence a s'attrister... Adieu les beaux jours I Adiiu la saison de» roses Le beau mois de Marie, avec ses prodigalités florale» en l'honneur de la Rose mystiquê, n'est plus qu'un loin- tain «ouvenir. Et voici pourtant un nouveau mois de Marie qui vlent de s'ouvrir, digne pourtant de l'autre. Et chaque jour de ce mois, les fidèles iront encore semer les rosé», pleiues brassées, aux pieds de la Vicrge. Mais combien plus belles, combien plus parfumées ces roses d'Octobre Roses divi nes qu'un ange apporta sur la terre lorsqu'il vint 8aluer la Vierge pleinede graces, et qui se cultivent depuis lor» dans tous le» cceurs chrétiens. Roses d'autant plu» agréable» k la Reine de» cieux qu'elle» sont plu» parfuinéei de filial amour. Et ces floralies mystiques ouverte» dans tou» nos sanctuaire», a l'égli»e St-Jacques surtout, égayeront plu» que jamais la vie chrétienne tandisque le malheureux qui ne connait pas lea roses immarceasibles du Rogaire.se désolera de ce s premiers Irissons d'hiver qui sont venus flétrir les roseg de »es parterre». Sur h terre oü l'on meurt d'oü peut naitre la joie L'ennui nous enveloppe et la douleur nous broie A tous les détours du cheinin La terre, c'est l'exil, c'est la souffrance Après nos jours de deuil ou de désespérance, Que sert notre lendemain Et pourtant. aux échos de la triste vallée, Vos fils s'en vont chantant, 6 Vierge immaculée, Ce chant que l'amour nous apprit. Et même aux temps d'épreuve oü le courage ploie, Nous vous disons encor Cause de notre joie Douce Mère de Jésus-Christ. BURGERSTAND VAN YPER van den 24 September tot den 1 October. Geboorten Vai.haeeke André, L. Thouroutstraat. Luyten Fritz, Kalfvaart. Kero Gilbert, Meenensteenweg Simoens Octave, Zaalhof. Dullou Lucieo, Waterkasteelstraat. Clarisse Margareta, Patteelstraat Wolff Clementina, G. de Stuerstraat. Claeys Lucien, Patteelstraat. Pirson Laura, Zonnebekesteenweg. Maesen Helena, Meenensteenweg. Huwelijken Claeys Eugeen, schoenmaker en Platteeuff Stephanie, z. b., beiden van Yper Roffiaen Theophiel, schoenmaker, wdr Vam vert Juliette en Didier Evelina, kokin, beid®11 van Yper. Watteyne Gustaai, z. b. wdr Vandenhaegb® Louise en Verhulst Celina, dienstmeid, beiden van Yper. Joye Cyriel, landwerker te Zonnebeke en Cal' lens Maria, z. b. te Yper. Allemon Jules, landwerker en Bouckaer' Angela, z. b. beiden van Yper. Cnockaert Camiel, landwerker en VieD118 Emilia, naaister, beiden van Yper. Sterfgevallen Timperman Camiel, 2 m., Dickebusohsteea*' Grymelpont, Karei, 70 j 1. b., ongehuwd, h- Thouroutstraat. Cornillie Rapbaël, 1 jaar, Kalfvaart. Froidure Emilia, 62j., z. b ongehuwd, Mon®' straat. K Debruyne Sophie, 75 j., kanten werkster, **a Devos Petrus, echtg.lSoenen Karei, Zooueb®lte" steenweg. L*J

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1909 | | pagina 2