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m
ys*: wiFiFXiFiFIFir'
Un pressant devoir
PENSÉES DJ VE USES
Le Droit ^Association
et les Catholiques
La restauration des
Halles d'Ypres
Hoses d'Octobre
Le banquet offert le soir par le Cercle
africain fut trés brillant.
M. Renkin a répotidu au toast de M.
Goffin, président du Cercle en por taint
d'abord la santé du Roi fondateur cle la
colonie. Puis il a donné ses impressions
sur le Congo dont nous retenons les prin-
cipales.
Une chose m'a frappé cependant, et
c'est la discordance qui éclate entre les
réalités que j'ai constatées des problè-
mes qui doivent solliciter l'attention
d'un gouvernement soucieux de son de
voir et les déclarations auxquelles la
question congolaise donne lieu en Eu
rope
M. Renkin dit que son enquête fut mi-
nutieuse et il ajoute:
J'atteste que si des fautes peuvent
se commettre au Congo comme ailleurs,
il ine s'exerce aucune attrocité dans la co
lonie, et que, sous le rapport du traite-
ment des indigènes, elle peut supporter
la comparaison avec nimporte quelle co
lonie du centre de l'Afrique.
fl est temps de mettre fin a certains
préjugés dont l'injustice finit par révol-
ter la confiance de ceux qui ont vu ce
que n'ont pas vu ceux qui écrivent et
qui accusent. J'ai lu récemment, sous
une plume que l'on dit axitorisée, qu'au
Congo l'indigène nie trouve d'appui que
chez le magistral et le missionnaire.»
Et le ministre répond:
«Cela est faux. II peut y avoir des
fautes dans le personnel de la colonie
beige, comme dans le personnel de toute
colonie. Mais j'atteste que dans son en
semble il est humain, dévoué k sa ta*
che, préoccupé d'améliorer la situation
de l'indigène et j'estime que mon devoir
strict, ayant vu ce que j'ai vu, est de lui
rendre ici eet hommage mérité. D'ail-
leurs, radministration supérieure dont
je suis l'organe responsable, ne tollére-
rait pas qu'il en fut autrement.»
Sur la question de la dévolution des
terres
On accuse nos administrations de li-
miter les facultés de travail des indigè
nes en les privant de la terre qui est né
cessaire k leur travail. Une telle accu
sation n'a pas de sens pour quiconque
connait l'Afrique. Notre plus vif désir
est de voir l'indigène cultiver les terres
et jamais, ni sous mon administration
ni, j'ose le dire, sous radministration
de mes successeurs, on ne limitera eet
égard leurs facultés. La question des
terres n'existe pas. Je défie qui que oe
soit de citer un indigène, un village, une
tribu a qui la colonie ait refusé des
terres ou défendu de cultiver des terres
arables.»
Enfin, le ministre parle de réformes
II m'est naturellement impossible
chaciui le comprend d'entrer dans le
détail des mesures que le gouvernement
compte prendre au Congo.
Je puis dire cependant que le progrès
de la colonie suppose essentiellementj
d'abord l'bccupation plus intensive du
territoire de perfectionnement progressif
de l'appareil administratif qui est indis
pensable pour frayer les voies a la civi
lisation; le développement des facteurs
moraux, missions, établissements d'ins-
truction primaire et professionnelle, a-
mélioration, organisation et défense des
institutions familiales; développement
du commerce tant intérieur qu'extérieur
par toutes mesures destinées a en favo-
riser la pénétration, par la protection
des agents, l'amélioration des voies de
communication, la refonte des impots
et des tarifsl'amélioration et la protec
tion des indigènes, tant conlre les coutu-
mes barbares ou les abus possibles que
contre les facteurs physiques qui les
déciment. Sur tous ces points le gouver
nement saura faire son devoir. A aucune
bonne volonté son encouragement ne Fe-
ra défaut.»
Et le ministre termine sur un appel
aux énergies et répondant aux félicita-
tions adressées a Mme Renkin, sur un
hommage aux femmes beiges qui Furent
au Congo.
J'ai dit que le» catholique» Belg'», réunis
a Malines, venaient de sauver la patrie.
Aujourd'hui, loin de Malines et des grise
ries morale» de» journées du Congrès, je
maintiens hautement mon affirmation pre
mière. Mais celle ci sous-entendait deux
condition» que je crois devoir exposer
aujourd'hui.
La première c'est que le pays maintienne
au pouvoir et le gouvernement qui assuma
la responsabilité de la reprise du Congo et
plu» particulièrement notre premier mi
nistre des colonies, notre vaillant Renkin.
L'aveugle passion politique pourrait seule
contester que eet homme soit admirable-
ment préparé k la difficile mission qui lui
incombe.
Documenté mieux que personne, instruit
de science personnelle, guidé par le» afri-
cains, tant missionnaire» que laïques, qui
apportèrent aux débats de la section colo-
niale du Congrè» l'autorité de leur compé-
tence, M. Renkin, homme de gouvernement
aupérieurement doué, saura résoudre le
problême colonial au mieux des intéréts
combinés de la colonie et de la métropole.
Nou» pouvons avoir en lui une entière
confiance mais il est indispensable que
nous lui raaintenions cette confiance jusqu a
ce que sa lourde tkche soit accomplie.
La seconde condition, c'est que les Beiges
secouent un peu leur torpeur, se fassent a
l'idée coloniale et ne limiteat p<s leur ex
pansion a l'envoi de missionnaire» et de
fonctionnaires.
Si nous ne prenons pas possession effec
tive et permanente de notre colonie, les
Anglais le feront a notre bar be. Et notre
ministre des colonies aura eu beau détour-
ner par sa sage fermeté, les menaces qui
pèsent sur ia patrie, il retrouvera au Congo
même un danger presque comparable a celui
qu'il aura écarté ici.
Car les Anglais, (a fait volontiers comme
la lice du fabuliste
Laissez-leur prendre un pied chez vou»,
lis en auront bientót pris quatre.
Pas n'est besoin d'ajouter qu'ils sont en
tendus en affaires, en affaire» ooloniales
surtout. I Is ont su flairer la valeur du Congo
en géuéral et du Katanga en particulier.
Et comme la fixation a demeure est pos
sible pour les Européens au Katanga mieux
que partout ailleurs, ils »ont dé)A en train
des'y répandre tant et si bien qu'il est urgent
pour nous de neutraliser et de dominer leur
invasion par un afflux supérieur.
Sans doute, nous sommes allé au Congo
rempür avant tout une mission civilisatrice,
un devoir de nation trés chrétienne, toute
désignée pour une oeuvre de relèvement de
races barbare».
Mais eette préoccupation principale de
chercber le règne de Dieu et sa justice ne
doit pas nous empêcher d'escompter le sur-
croit.
Bien plus, ce n'est qu'eu appuyant de co
lonisation l'osuvre évangélique que nous
donnerons k celle-ci toute son efflcacité.
Cc sera done double profit.
La dignité et l'intérêt national lecomman-
dent d'ailleurs. Quelle ridicule posture pour
nous si, après avoir teuu nous annexer
une colonie,nous nous montroos incapables
d'en prendre possession effective et la lais-
sons en fait aux mains de l'étranger
Quel faux calcul économique aussi que d»
semer sur la terre africaine, h nótre
notre or, nos sueurset notre sang au profit
de nos concurrents commerciaux I
Quelle désertion enfin de notre devoir de
nation catholique si nous ne délrichous
l'Afrique que pour y laisser l'ivraie étouffer
le bon grain I
Le» tombes nombreuse» de héros beiges
tombés sur le sol africain missionnaires,
religieuses, soldats, ouvriers, etc. sont la
pour attester que notre race est a même
autant que la race anglaise d'ouvrlr des
terres barbares a la foi, a la civilisation et
au commerce.
C'est unélao plusgéoéral qui nou» man
que encore. Ilimporte de faire mieux con-
naitre la nouvelle Belgique afiu de la lan e
aimer davantage.
Le Congrè» de Malines a fourni de pré-
cieuse» indications au sujet du mal et du
remède.
II faut répondre. sans retard aux vceux
qu'il a formulés dans eet ordre d'idée»*.
Certes ce fut une généreuse et magnifique
peusée qui lit concevoir a notre Roi le glo-
rieux projetjde civiliser l'Afrique centrale.
L'histoire dira peut être qu'endormis ar
l'atmosphère amolissante de notre vie con
temporaine, sijégoïs'ehélas I uous.iiejl'avous
pas appréciée *;avec j u s tice
Qu'ello ne dise pas au moins, qu'après
avoir reconnu lafgrandeur de l'entreprise,
nous n'y avous pas, aidé, que nous nous
sommes désintéressés dej ces choses loiu-
taines, que nous lui avons marebandé notre
or et nos coeurs. Non, cela ne sera pas
V. Van TrichtS. J.
Voulez-vou8 oue vraiment soient laissés
la ces milliers de frères qui nous supplieut
et, comme le Mécadonien de Paul, vous
orient
Oh venez a nous... Youlez vous que
le Christ recule?...
Voulez vous abandouner 1» vos prêtres,
vos religieuses, vos fils et vos filles après
tout, car ils sont votre sang Dite», dites
Mais, ce jour li, ce n'est plus la patrie qu'il
vous faudravoiler de crêpe...
Voili la Groix et le Crucifié, et que les
vieux bourdons de nos cathédrales sonnent
le glas funèbre, car le peuple, le grand
peuple que le Christ avait la bas, par dela
les mers, sera bien prè» de mourir.
idem.
Sachon» maintenaut prouver que la Bel
gique est h la hauteur d» sa noble tiche.
II faut des colons en Afrique que ce ne
soient plus de mauvai» riches, que ce soient
des Jeune» gens del'élitequi gavent se don-
ner un peu au faible.
Que le» mères de familie» soient assez
fortes pour rempür leur devoir qu'eües
sachent accepter la séparation.
Le riche doit être pour le pauvre et lo
pauvie doit être pour le riche.
R. P. Vermeersch, S. J.
A la section de la Presse et de la Propa-
gande du Congrès de Malines, M. Albert
Biebuyck, avocat et conseiller communal a
Ypres, a présenté un intéressant rapport sur
la Question du Droit d'Association, qui est
sans conteste l'une de celles qui a été le plus
discutée et qui a été le plus obscursie par
la passion et l'esprit de parti.
Nous ne pouvons songer a faire ici une
analyse détailiée de cette étude force nous
est de la résumer en quelques lignes.
Le Congrès National, on le sait, consacra
d'une fagon générale et absoiue la liberté
d'association sous les régimes précédents»
les associations nepouvaient se constituerque
moyennant une autorisation préalable du
Gouvernement; Partiele 20 de la Constitution
eut pour but et pour effet de mettre un ter-
me a eet arbitraire. La proposition avait été
faite au congrès de régler en même temps le
statut civil des associations, de les doter du
régime de faveur qui porte en droit le nom
plutot barbare de personnification[civile
Mais les constituants libéraux réveillèrent le
spectre de la main-morte et l'on s'empressade
leur donner satisfaction en réservant cette
question pour l'avenir.
Chose extraordinaire, ce silence du consti-
tuant a l'égard ae la personnification civile fit
conclure par les légistes et poütciens libéraux
et par toute une jurisprudence, aujourd'hui
bien oubliée, non seulement que les ass icia-
tions sans but lucratif ne jouissaient pas de
la personnalité "civile, ce qui étaittd'évi-
dence, mais qu'elles n'avaient aucune exis
tence en droit.
Les sophismes mis en honneur par la
subtilitédes Orts, des Laurent et des Frère.
Orban iurent mis^a néant en 1882 par M. J-
Van den Heuvel, ministre" d Etat, dans les
savantes études qu'il consacra a ces questi
ons. DepuiR lors un revirement se produit
dans la jurisprudence etjcelle-ci se prononce
d'uneja^on constantejenÜaveur de lajthéorie
dite u du contrat innoméjjj», a tel point que
M. Wodon,"prolesseur de droit a i'Univer-
sitélibre de'Brux lies s'en constituait tout
récemment encore le défenseur.
Néaumoins, pas plus tard qu'en 1903.au
cours de lintei peliation Crombez sur les
congrégations ^religieuses fraD^aises, l'oppo-
silion-libérale et aocialiste dela chambre fit
chorus contre la thèse de la liberté des
associations. A ses declamations M. Van den j
Heuvel, alors ministre dela Justice, répondit
en droit eten fait d'une facon magistrale.
Que en'partisans de la théorie de l'inexis-
tence des associations soient mal venus de
crier'êfla.fraude,'on s'en convaincra en'con-
statantSlejfait] queries] associations libérales,
maconniques'yetj;socialisies 11e recourent pas
a d'autres procédés pour asseoir le droit de
propriété de leursjjimmeublesjj que !es oeuvres
catholiques qui s'occupent de charité, d'édus
cation, de propagande et que les couvents
eux mêmes.Ce qui est légitime de la part de
uns.J'est également de ia part des autres.
Auasi-le droit pour les'associations san
but lucratif de contracler, de posséder,
d'agir en justice, par l'intermédiaire de leurs
membres 11e peut-il plus aujourd'hui être
contesté a l'aide d'arguments sérieux.
Tandis que Ia these cle liberté prévalait de
jour en jour d'avantage, un courant de plus
en plus fort se dessinait, même dans le camp
adverse, en faveur de la personnification
civile des associations. Les signes en sont
ncmbreux le dernier ct le plus remarquable
est le débat qui s'est engagé a la Fédération
des avocats sur le projet qu'un juge impar
tial, Edmond Picard, stigmatisait en disant
qu'il avait un parfum d'anticléricalisme
et qui aboutit au vute dun ordre jjdu jour
préconisant l'octroi de la personnalité civile
a toutes les associations sans but lu"ratif qui
voudront bénéficier de ce régime.
Quoi qu'il en soit le rapporteur estimait
que 1'lieure nétait pas encore sonnée ou le
Parlement apporterait par une loi vraiment
large et libérale son complément indispen
sable a la liberté d'associa'ion. Gar si l'on
paratt d'accord sur la nécessité d'une réfor-
me, on ne l'est pa» sur les conditions aux
quelles la personnification civile serait accor-
dée ni sur les catégories d'associations qui
pourraient en profiter.
Ce qui importe, c'est de continuer la
propagande en répondant des notions plus
exac'es sur le droit d'association et la person
nification civile, et en combattant tout sys-
lème qui ferait de ia personnalité civile un
mode de mainmise de l'Etat sur les asso
ciations et le prélude d'une confiscation
éventuelle.
Le rapport de M. Albert Biebuyck donna
lieu a une intéressante discussion a laquelle
prirent part MM. Van den Heuvel, ministre
d'Etat, et Louis André, avocat a la cour
d'Appel de Bruxelles. Les joumeaux 1 out
suffisamment résumée pour qu'il soit besoin
d'y revenir.
Les vceux proposés par le rapporteur et
légèrement amendés sur la proposition de
MAndré ont été votés a l'unanimité par la
section. lis sont congus comme suit
Le C ugrès, considéraut que la liberté
d'association proclamée par la constitution,
impliqtie au profit de toutes les associations
la garantie d'uu régime pratique a 1 abri
duquel elles puissent vivre, quel que soit
l'objet qu'elles poursuivent et quel que suit
le caractère laïc ou religieux des membres
q ui les composent.
Formule le voeu de voir la presse défen
dre et propager les principes suivants en
vue d'en arnener la consecration legislative
dès que les circonstances le permettront
1° Que le» diverses associations exi»tantes
en Belgique ont le droit d'adopter des tor
mes pratiques idsntiques pour régler leur
situation juridique
2° Qu'il est légitime pour toute» les asso
ciations, tant religieuses que laïques, de se
constituer sous l'égide des droits indivi
duals de leurs membres
3° Quïls convient i'écarter tout système
ée personification civile qui dépendrait de
l'arbitraire gouveruemental, porterait at-
teinte a l'autonomie de l'association ou
attribuerait a l'Etat un droit éminent sur
son patrimoiae.
Sous ce titre, le Journal des Débats
s'occupe des travaus de restauration entre-
pris a Ypres et formule les reflexions et
critiques que void
Les Habitants d'Ypres se sont mis a la
besogne il y a quelques mois et leur oeuvre
pour ne pas être encore acheve'e n'en est pas
moins fort remarquable et digne en tous
points d'etre vanrée et imitée des riv*ges des
Fiandres aux rochers de la Meuse. Leur
vieille commune, rivale de Bruges et de
Gand, possède une halle de drapiers, la plus
belle incontestablement de toute la Belgique
et qui même est dans son genre un monu
ment a peu prés unique au monde. Get
édifice fameux, dont la fondation fut prési-
dée, dit-on, par le comte Boudouin XI,
exigeait-il quelques travaux de léparation
pour affronter de nouveaux siècles après plus
de six cents ans d'existence Cela est possi
ble, probable même. Et fs'il ne setait agi
actueliement a Ypres quejde faire a la halle
des drapiers des reparations discrètes et du
rables, rendues d'ailleurs nécessaires par le
temps, c'eüt éié la une entreprise fort sage
et tout a fail inattaquable. Mais on a concu
dans la Klandre Occidentale de plus vastes
et somptueux projets, et le commencement
d exécution qui leur a déja été donné permet
d imaginer aisément le résultat final.
L'édifice est, pour le moment, divisé par
le beffroi en deux parties symétriques et qui
présente une opposition agréable. A gauche
de la belle et puissante tour centrale, la halle
allonge encore comme autrefois la suite si
joliment monotone de ses fenêtres oü les
annéts ont mis leur patine aux tons fanés.
Mais, a droite A droite sur les vieil-
les pierres, maintenant proprettes et hien
fraiches, les meneaux grèles et tous les
ornements si délicatement sculptés se
détachenten blanc cru, en bl ine éblou-
issant, en blanc de platre. La tourelle
d'angle élégante et mince, du coté du
Nieuwerka subi le même sort affligeant.
Toü%s les boiseries sont bien vernies. Le
beffroi en est, lui, a la période de transition,
moitié sombre et moitié clair, d'un gris
foncé par ici et par la couleur de neige.
inutile d'ajouter qu'il est chargé des écha-
faudages nécessaires. Le grand cadran de
cuivre de l'horloge a été astiqué avec soin
il est brillant, poli, flambant il lerait beau-
coup d honneur a la batterie d'une cuisinière.
Mais le plus beau et le plus admirable, c'est
encore Je toit, le toit de droite, d'oü emer
gent sur les ardoises neuves, un forêt de
tuyaux de ziac et qu un décorateur savant a
orné de quatre écussons armoiriés, gigan-
tesques, criards, aveuglants, et qui attendent
qu'a l'aile gaache du monument un second
groupe d'écussons semblables vienne com"
pléter l'effet atUndu.
En outre, les habitants d'Ypres massa-
crent le portail sud de la cathédrale Saint
i Martin en même temps que la halle des
drapiers.
j Souhaitons que nos voisins de Belgique,
gurdiens de tant de trésors d'art qui nous
touchent de prés surtout lorsqu'ils sont
antérieurs au mariage de Marie de Bour-
I gogneréussissent a empêcher da nouveaux
j actes de vandalisme. Certains paraissent
aussi enragés que nos compatriotes a alumer
1 ce qui fait le charme de leurs provinces et
i!s semblent pensei comme ce concierge d'un
j célèbre hopitai de Bruges qui, montrant
récemment l'ancienne salie de malades,
j disait avec un geste de fiertéVoyez',
monsieur, elle est toute restaurée 1
Un ami, justement ému de cette singu-
lière appréciation, éctit
Voici qui montre le singulier état d'esprit
de beaucoup de critiqueurs. Ils ont regardé
pendant deux minutes et solenellemeut ils
rendent leur jugement
Si le correspondant des Débats avait jte-
un connaisseur, et s'il avait attentiveaien
examine' la partie non restaurée jusqu'jcjl
il auraul remarqué d'étranges choses Q
auraient peüt-être bien pu modifier un peu'
son opinion.
Ainsi aurait-il pu ne pas voir l'étran»
style et le mauvais caractère de certaine
sculptures f La sécheresse de certaines niou
lures? N'aurait-il pas admiré commeat
toutes les pierres posées lors d'une restaurs
tion antérieure tombaient en ruines ja
suite de leur texture trop friable f
S'il avait feuilleté le Guide d' Ypresfi
aurait rencontré la phrase suivante
restauration est tout entière a reprendre
Espérons que les diverses autorités pourronj
s'entendre en vue de ce travail de la *iu
grande urgence.
S'il avait parcouru les archives, ou le liTre
consacré aux Halles par feu Alph. Vanden.
peereboom, il y aurait lu la description du
crêtage primitif en plomb (et non en zinc I)
décorées d'armoiries polychromées.
Mais non. Ces messieurs qui ne voient
pas de difference entre le zinc et le plomb
entre la pierre d'Ecausines et le marbre dé
Carrare, s'érigent en censeurs publics. Leur
ignorance leur sert de criterium, et ils cricnt
leur opinion sur tous les tons.
Et cependant, ainsi s'égare l'opinion pu.
blique.
Nous ajoutons
Qu'il n'est pas digne pour un grand
journal francais de compter parmi ses col
laborateurs des ESTHÈTES de iomt ordre,
Le Journal des Débats ferait chose utile
en renvoyant son personnel l'ccole de son
village.
Nous pouvons nous permettre de lui
donner se sage conseil.
Un Monsieur facétieux disait: «Aujour
d'hui, j'ai gagné un franc. Je comptais
acheter un billet de la tombola de l'Exposi-
tion de Bruxelles je ne l'ai pas laitmon
franc est toujours la je vais me payer un
verre.
Un menuisier de la Capitale qui avait en.
tendu le monsieur facétieux, lui répondit
II y a quelques semaines.j'al gagné i5o.ooo
francs qui m'ont coüté tout juste deux billets
de la tombola de l'Exposition de Bruxelles,
c'est-a-dire quarante sous. Je trouve ma fa-
gon de gagner plus profitable que lavötre;
gardez votre franc pour acheter un billet,
c'est moi qui paie la tournée.
Les Jours diminuent, diminuent, avec une
effrayamte rapidité, et pour inaugurer les
longues soirées d'hiver les enfants célêbrent
la fête des allumoir». Oui, ce sont bien de
toutes parts des signea précurseurs de l'hiver
qui se révèlent. Toute la nature commence
a s'attrister... Adieu les beaux jours I Adiiu
la saison de» roses Le beau mois de Marie,
avec ses prodigalités florale» en l'honneur
de la Rose mystiquê, n'est plus qu'un loin-
tain «ouvenir.
Et voici pourtant un nouveau mois de
Marie qui vlent de s'ouvrir, digne pourtant
de l'autre. Et chaque jour de ce mois, les
fidèles iront encore semer les rosé»,
pleiues brassées, aux pieds de la Vicrge.
Mais combien plus belles, combien plus
parfumées ces roses d'Octobre Roses divi
nes qu'un ange apporta sur la terre lorsqu'il
vint 8aluer la Vierge pleinede graces, et qui
se cultivent depuis lor» dans tous le» cceurs
chrétiens. Roses d'autant plu» agréable» k la
Reine de» cieux qu'elle» sont plu» parfuinéei
de filial amour.
Et ces floralies mystiques ouverte» dans
tou» nos sanctuaire», a l'égli»e St-Jacques
surtout, égayeront plu» que jamais la vie
chrétienne tandisque le malheureux qui ne
connait pas lea roses immarceasibles du
Rogaire.se désolera de ce s premiers Irissons
d'hiver qui sont venus flétrir les roseg de
»es parterre».
Sur h terre oü l'on meurt d'oü peut naitre la joie
L'ennui nous enveloppe et la douleur nous broie
A tous les détours du cheinin
La terre, c'est l'exil, c'est la souffrance
Après nos jours de deuil ou de désespérance,
Que sert notre lendemain
Et pourtant. aux échos de la triste vallée,
Vos fils s'en vont chantant, 6 Vierge immaculée,
Ce chant que l'amour nous apprit.
Et même aux temps d'épreuve oü le courage ploie,
Nous vous disons encor Cause de notre joie
Douce Mère de Jésus-Christ.
BURGERSTAND VAN YPER
van den 24 September tot den 1 October.
Geboorten
Vai.haeeke André, L. Thouroutstraat.
Luyten Fritz, Kalfvaart.
Kero Gilbert, Meenensteenweg
Simoens Octave, Zaalhof.
Dullou Lucieo, Waterkasteelstraat.
Clarisse Margareta, Patteelstraat
Wolff Clementina, G. de Stuerstraat.
Claeys Lucien, Patteelstraat.
Pirson Laura, Zonnebekesteenweg.
Maesen Helena, Meenensteenweg.
Huwelijken
Claeys Eugeen, schoenmaker en Platteeuff
Stephanie, z. b., beiden van Yper
Roffiaen Theophiel, schoenmaker, wdr Vam
vert Juliette en Didier Evelina, kokin, beid®11
van Yper.
Watteyne Gustaai, z. b. wdr Vandenhaegb®
Louise en Verhulst Celina, dienstmeid, beiden
van Yper.
Joye Cyriel, landwerker te Zonnebeke en Cal'
lens Maria, z. b. te Yper.
Allemon Jules, landwerker en Bouckaer'
Angela, z. b. beiden van Yper.
Cnockaert Camiel, landwerker en VieD118
Emilia, naaister, beiden van Yper.
Sterfgevallen
Timperman Camiel, 2 m., Dickebusohsteea*'
Grymelpont, Karei, 70 j 1. b., ongehuwd, h-
Thouroutstraat.
Cornillie Rapbaël, 1 jaar, Kalfvaart.
Froidure Emilia, 62j., z. b ongehuwd, Mon®'
straat. K
Debruyne Sophie, 75 j., kanten werkster, **a
Devos Petrus, echtg.lSoenen Karei, Zooueb®lte"
steenweg.
L*J