Wtm (s) Hector Vander Donckt. Vers le Congo La dèche «s m #5 ci 0 m. A propos de Majesté* ilepos dominical PHARMACIEN DE SERVICE In memoriam el Te Deum La plus noble conquète de la bete -xfï tl En portant cette douloureuse nouvelle a la connaissance de nos concitoyens, nous j avons exprimé nos sentiments de haute estime et d'admiration envers 1'illustre Dé- funt, chef d'une dynastie aimée et respectée, qui a su maintenir notre indépendance, étendre encore nos libertés déja si grandes, doter notre pays d'un vaste Empire colonial et créer une Belgique incomparablement ij grande, heureuse et prospère. Nous avons cru devoir aussi, au nom de la population Yproise et de son administra tion communale, adresser a la Familie royale, en la personne de S. A. R. Ie Prince Albert, nos sentiments de profonde condo léance. Voici les termes dont le College s'est servi Monseigneur, Le deuil cruel,qui vient de frapper Votre Altesse et le pays, en la personne de Sa Majesté le Roi, est vivement ressenti par la ville d'Ypres, si profondément attachée a la dynastie nationale et a la Patrie. Notre population se rend compte que, comme tous les Beiges,elle a perdu un Grand Roile Fils du Fondateur de notre indépen dance, le Souverain qui par sa haute intelli gence, son esprit de sacrifice, son labeur incessant, a maintenu uos institutions,rafter- mis nos libertés et donné a notre pays une extension et une prospérité qui en font la cinquième puissance du monde. Ces bienfaits, qui rejaillissent sur le peuple beige tout entier, nous ne les cublie- rons pas et le souvenir qu'ils laisseront parmi nous ammortalisera le nom de Leo pold II,votre Oncle bien aimé, notre illustre Souverain. Daignez, Monseigneur, voir dans ros paroles l'expression de la vive condoléance de la ville d'Ypres, et agréer, pour Votre Altesse et toute|la Familie royale, les senti ments d'un dévouement qui n'a d égal que notre patriotisme. Au nom de la ville d'Ypres, Le College de3 Bourgmestre et Echevins, (s) R. COLAERT. Le Secrétaire, Ypres. le 17 Décembre 1909. A son Altesse Royale, le Prince Albert de Belgique. n A Bruxelles. II nous reste un autre devoir a remplir, celui d'exprimer au Successeur de l'éminent Défunt, a Notre nouveau Souverain, Ls sentiments que nous avons proclamés le jour de sa prestation de serment et qui animent la Ville et son administration a son égard et a 1'égard de notre bien aimée Reine Elisa beth. Nous avons 1 honneur, Messieurs, de vous proposer d'envoyer a Leurs Majestés 1 adresse suivante, élaborée par votre;.Collége éche- vinal Sire, Madame, Au moment oü vos Majestés prennent pos session d'un tröne illustre par nos premiers Souverains.la population de/la ville d'Ypres, que nous avons [l'honneur de représenter, Leur adresse les sentiments de respect, il affection et de loyauté qu'elle a le bonheur de partager avec tous les Beiges dignes de ce nom. Sire, L'écho des paroles mémorables, pronon- rées par votre Majesté au moment de la prestation du] serment constilutionnel, a produit dans toute la ville d'Ypres une pro- lande émotion. Le souvenir,"si heureusement rappelé.des Fondateurs.de notre indépendance et du chef de la dynastie [nationale, Léopold le Sage 1 hommage rendu a la me'moire de Léopold 11, le conquérant pacifique, qui sut rendre le pays riche et prospère et, en étendant ses étroites frontières, assurer l'avenir économi- que du Royaume, tout en faisant progresser les idéés de paix et de civilisation la vision ti és nette de la têche qu'entreprend Votre Majesté devoirs du prince, responsabilités du Tröne, maintien des forces vives de la Nation, sollicitude pour les humbles tout ctla, Sire,si profondément senti, si éloquem- rnent exprimé, tout cela nous a vivement louchés et donné a tous l'assurance que votre ïègne, sur lequel nous implorons avec le Roi l'aide de Dieu, donnera a la Belgique une nouvelle ére de bonheur, de paix et de prospérité. Faut il d'autres preuves de la vision nette qu'a Votre Majesté de sa l^che, que eet engagement pris solennellement devant le pays Nul 11e doute de la parole d'un Prince dont on proclsme partout 1 amour de la Patrie, la passion du travail, la conscience des aspirations d'une nation libre, la volonté derègner suivant la Charte constitutionnelie, le souci de connaitre a fond le pays et ses habitants, jusqu'aux populations de la terre lointaine ouveite a notre activité et aux sollicitudes de l'amour fraternel. Madame, Les sentiments que nous exprimons au Roi s'adressent aussi a Votre Majesté. Comme le Roi, Vous aimez notre pays, Comme Lui, Vous avez soin de pénétrer vos Enfants de vos sentiments d'inaltérable fidé- lité a la Patrie. Comme Lui, Vous éveiliez chez Eux, a la fois, l'amour du sol natal, l'amour de la familie, l'amour du travail, l'amour du bien. II n'est done que juste que nous joignions le nom de Votre Majesté a celui du Roi, et qu'en Vous exprimant nos sentiments de fidélité et d'affection, nous confondions nos Souverains et toute la Familie royale dans une même effusion de respect de reconnais sance et d'amour patriotique. Nous prions Dieu de nous entendre et de rendre heureux un règne qui commence dans l'enthousiasme de tout un peuple. Daignez, Sire, Madame, agréer l'expres sion de ces sentiments qui sontceuxdela ville d'Ypres tout entière. Ce discours, si heureusement inspiré dis paroles mèmes de Sa Majesté, produit une expression profonde sur tout l'auditoire, et rencontre la plus vive adhésion. En conséquence le texte de l'adresse est déclaré adopté. M. le Bourgmestre demande que cette adresse soit signée par tous les membres du conseil, en témoignage de leurs sentiments unanimes de patriotisme et d'attachemeut a la Dynastie. Un Te Deum solennel sera cbanté en 1 église de St-Martin, le Jeudi 6 Janvier, a midi, auquel le conseil assistera en corps. Les habitants seront invités, par voie d'affiches, a pavoiser leurs demeures. M. le Secrétaire donne lecture du texte des résolutions prises a la dernière séance du conseil. Ce texte ne donne lieu a aucune observa tion et est déclaré approuvé M. leconseiller Lemahieu signale que bon nombre de cyclistes se seraient vu récemment dresser procés-verbal par les agents de police pour avoir emprunté la bande cyclable, établie dans les rues de la Station et du Temple et dans la rue au Beurre, en se rendant (le l'entrée de la ville vers la Grand' Place. L'honorable membre estime que ces me- sures sont trop rigoureuses, l'erreur étant toute naturelle en particulier pour les cy clistes étrangers qui ignorent le règlement communal en poignant de rouler a droite. Le seul moyen pratique.pense-t-il, d'éviter a l'avenir tout malentendu, serait de suppri- mer cette bande en la rempla^ant par des pavés ordinaires. M. le Bourgmestre répond qu'en tffet l'erreur se cor.coit, et que certains cyclistes peuvent croire que, puisqu'une bande cy clable existe, ils ont le droit d'en user. Le règlement communal, toutefois, existe, et il faut le faire respecter. Les abus seront rares, le plus grand nombre ayantété averti de- puis trois mois en effet des agents ont e'té postés dans les rues de la Station, du Tem ple et au Beurre, aux fins d'aveitir les cy clistes qu'i's aient a tenir la droite. II est done a penser que parmi eeux a charge de qui procés verbal aurait été dressé, il y en a surtout qui sont re'eidivistes et de mauvaise foi Quoi qu'il en soit, M. le Bourgmeste par- tage l'opinion de M. Lemahieu en ce qui concerne l'application du remède radical que celui ci propose. II y aura lieu de porter les inconvénients signalés a la connaissance du Gouvernement, propriétaire de la rue au Beurre, et de le prier d'enlever poer sa part la bande en question. La ville en feraq ensuite autant pour les rues du Temple it de la Station. En attendant les agents seront invités a se montrer,autant que possible,accommodants. (A suivre). Fanfare Royale Samedi 5 févrierd 8 ijs heitres Soirée Tabagie, a la salie Iweins. Le 30 décembre le Bruxellesville est par li pour 1c Congo. C'étail sou dernier depart de l'année et son premier depuis l'avènemcnt du nouveau Souverain du Congo. Le blaiic navire n'emportait, cette fois, ni messagens ni messagères de la Bonne Nouvelle, el ce seront des magis trals, des agents de la force publique, des fonctionnaires et ouvriers divers cpii iront porter a nos compatriotes noirs les grandes et bonnes nouvelles que la Métropole brüle de leur communiquer. Ge sont des soldats du Roi qui ap- prendront aux Congolais ipie le grand Roi a barbe blanche n est plus et que son tröne est mainlenant occupé par ce jeune prince qui est venu les visiter, il y a quelques mois a peine. lis leur cli- ront qu'en montant sur le tröne il a re- nouvelé solennellement les declarations qu'il leur avail faites en Afrique, el qu'il a promis d'aider sou peuple a poursui- vre la mission d humanité et de progrès qu'il a assumee la-bas. Les magistrals, a leur tour, confirmcront ces paroles et s atlacheront a faire aimer la Nation lutrice, paree qu'elle vient briser a ja mais les liens de l'csclavage et garantir au moindre d'entre eux le respect de tous ses droits. Et les ouvriers aussi con- firmeront tout cela et apprendront aux travailleuurs noirs que le Roi Albert est un grand travailleur lui-même, qui aime les humbles et qui veillera, avec 11011 moins de sollicitude qu'en Belgique, a ce cpie toutes les régies de riiumanitë et de 1 équité soient appliqueés a l'ouvrier noir. Ils diront aussi que notre ministre des colonies et nos légisïateurs, tenant compte des vceux émis au Congres de Malines, 011I élalioré une legislation ctninem ment civilisatrice, veillant sur tout a prévenir le retour d anciens erre- ments et a écarter du coup les menaces de complications extérieures cl de révol tes intérieures. Ils diront que désormais l'étoile d or du drapeau congolais n'évoquera plus que le souvenir de l'étoile qui bril la ja- dis sur le berceau de rEnfant-Dieu, venu au monde pour y faire régner Ia paix et la fraternité. Et bien tot, qaund ces grands enfants noirs auront constaté que nous ne les avions pas trompés, qnand ils auront f, apprécié la grandeur des bienfaits que nous leur avons npporfés, Iorsquc sur tout ils auront eu le bonbeur de con- naitre et d'adoplcr noire Foi. source de ces bienfaits, quelle prière ardente et efficacé ils adresscront au Dieu de Beth- léem pour qu'il comblc de ses faveurs cesi enfant généreux de Flandre et de Wallonië qui les auront gratifies de 'ces inestimables bienfaits! Comme ils pric- ront aussi pour ces mères dont le coeur a saigné et longtemps souffert des dou- loureuses mais nécessaires separations, afin que leur douleur se change en joie, a la pensee de l'oeuvrc sublime et im mortelle qu'elles oat aide a réaliser la- bas, pour la gioirc de Dieu, pour l'hon- neur et la grandeur de la Belgique! p* P p jp* p p p p p *p Quoi qu'en disent les fcuilles liberates, le diable n'esl point encore logé 'dans la caissc du gouvernement, puisque l'ex- ercice de 1908 aura propablement un boni d'un million et tlemi. C'est un joli chiffre quand on songe aux conséquen- ces qu'a cues la crise commerciale d'oü nous ne sommes pas encore enlièrement sorlis. II est sur tout joli quand on le compare a la situation financière dés- aslrcuse que nous faisaienl nos adversai- res. On se rappel le fcneore a quel usage sectaire élaient affeclés les .credits obtc- nus pour édifier des écoles officiclles destinées a Combattro l'enseigncment li bre. - i Saus doute, le gouvernement catholi- que connait aussi les Uépenses extra- ordinaires, mais, judicicuscment em ployees, el les ne servant qu'au dévelop- peinent de l'outillage économiquc et de- viennent ainsi un moven de pcrfcction- nement qu'on ne saurait négliger. Pour les autres dépenses 'extraordi- naires, étrangères a eet objel, le gouver nement a su y faire face saus recourir au crédit. En effet, cllcs ont attcint de 1895 a 1908 la somme de fr. 79,258,885.70. Or, pendant la même période, les bo ni du budget general, qui viennent en deduction des capitaux demandés al'em- prunt, ont atteint fr. 103,258,944.18, sa- voir Exercice 1895 fr. 7,316,833.05 1896 6,103,286.56 1897 5,771,014.43 1898 12,100,949.55 1899 17,601,150.44 1900 15,049,989.97 1901 2,539,525.11 1902 3,215,338.72 1903 2,901,290.91 1904 6,231,764.57 1905 14,737,030.38 1906 5,646,580.11 1907 2,571,184.38 1908 (Chiffre appr.) 1,500,000.00 103,285,944.18 Ainsi, ricn que pour ces quatorze tler- nières années, nous comptons plus de 103 millions de boni. Quel ministère libéral peut 'se vanter d'avoir aussi bien 111 ené sa barque et d'avoir avec autant de prudence, assu- ré a la Belgique une pareille ére de prospérité! N'empèchc que demain encore les fcuilles de gauche et il'extrême gauche anuonceront le plus séricusement du •monde la fail 1 ite financière 'du gouverne ment calholique. 'J& l!$ Suisses diéglisc Les sectaires du temps présent, mai- tres aujourd'hui de ce pays qui fut si longtemps celui de l'esprit, des douces manières cl da la tolerance, ont beau nous en faire voir, comme 011 dit, de tou tes les couleurs, 011 n'cn denieure pas moins, chaque jour, médusé au specta cle de leurs trouvailles sur la route de la bétise. Leur dernière est d'un cali bre a nul autre pareil. Jugez plutöt: deux suisses d'église sont poursuivis pour d'horribles méfaits: l'un pour avoir précédé un cortège l'épée au cöté, l'au- tre pour avoir gardé son pantalon de suisse après l'office et être rentré chez lui en cette tenue facheuse. Les voilé bien, les deux délits... Que disons-nous! les deux crimes. Port d'ar- mes pröohibées pour le premier, pcnla- lon séditieux pour le second. Atlendons- nous a cc qu'en Ixmne logique nos acca- démiciens sc. yoient dresser procès-ver- bal chaque fois qu'ils sorliront armés de celte épée fameuse, munie, comme l'oii sail, d'une rijjole pour faire couler le sang». Altendons-nous aussi a voir nos cyclistes poursuivis pour port de culot tes. Car enfin, il faut s'enlendre: si le suisse a un pentalon d'uniforme, il a aussi line culotte, les jours de grand gala, et si défense lui est faite de mon trer dans la rue ce jour-la ses mollets. il n'y a pas de raison pour que la même exhibition soit permisc aux velocemcn qui pratiquent dans celte tenue leur sport favori. Le PROGRES fait de l'esprit. Et pour i[uon s'cn doute, il rit le pre mier, il se tord de rire. Et la raison de cette hilarité? M. le Bourgmestre a daté DE BRUX- ELLES une proclamation adresséè, EN SON NOM PRO PRE, a nos concitoy ens 1 Vous n'éclatez pas de rire, avec le PROGRES? Peut-être même ne saisis- sez-vous pas le comique de l'aventure? O simple lccteur, comme vous êtes dé- pourvu d'ingéniosilé Voyons. Mr. Ie Bourgmestre; datant de Bruxelles un «document tidministratif signé de lui seul, ne se donna-t-il pas un petit air de Majestédatant de Villefranchc 011 bien de Laekcn ses arrê- tés royaux? -( Celte fois vous vous tcnez les cötes, vous vóus [iramez. Point? Vous objeclez, ami lecteur, que le Bourgmestre a des pouvoirs propres, dislincts de ceux du Collége, el qu'en vertu d 1 ces pouvoirs, il prend a lui seul des arrêtés qu'il por to a la connaissance du public par voie de proclamations. A plus forte raison eroyez-vous qu'il peut faire a lui seul, et par la même voie, des communications du genre de Celles que I on vise. Peut- être même apprites-vous que feu Mr. Beke, de trés libérale mémoire, u'en usa pas autrement, en décembre ,1865, lors du décès de Léopold I. Mais encore? Vous répondez qu'il n'est ni élrange, ni risible, que l'on date de l'endroit oü il s'est passé l'annoncc d'un événement auquel on vient d'assister. Vous osli- mez que lc PROGRES rit pour ne pas faire voir qu'il enrage, cl que sa colère vient de ce qu'il ait été donné a notre bourgmestre, d'etre présent a l'inoiiblia- ble cérémonie de la prestation de ser ment en qua li té d'élu de la Nation. II déplail, dites-vous, au PROGRES que le premier magistral de la ville tl Ypres, soit aussi le mandalaire de lout notre arrondissement; qu'il le soit de puis 25 ans; que, depuis un quart de siècle, il représonte, au sein du Parle ment, nos traditions cl nos croyances; qu'il y porie nos désirs légitimes et y revendique nos droits; cl que les amis du PROGRES y soient en ininorité. C'est la, concluez-vous, que le bat le blesse. Ami lecteur, vous avez raison. Lc rire du PROGRES est un rire for- cé. Lc PROGRES se chatouille pour se faire rire. Et il ril jaune. W* Hf* pi Dimanche 9 Janvier E. GAIMANT, rue de Menin, 6'. if\ if\ 8»* if\ pi p p. p. p Le Roi est mortVive le Roi Ce fut bien lo cri de circonstance, a Ypres, en cette première semaine de l'année. Mardi 1 Janvier, le service funèbre pour le repos de 1 ffme de Léopold 11 a été célébré on grande pompe a la cathédrale de Saint- Martin. La décoration de notre temple était sobre et majestueux. Le clnxur entièrement tendu de noir, un dais aux lourdes tentures rele- vées aux quatre gros piliers, surmontait un énorme catafa que portant le drapeau trico lore, le manteau d'henniuo et la couronne royale. Un brillant luminain se détachait sur le sombre monument qu'entouraient, fige's comme des statues, des soldats de toutes armes en grand uuiforme et sabre au clair en têle d'imposants gendarmes, etsiq. les trois autres cötés, des soldats du lPr et 2e guides, du ler, 2e et4e lanciers, du ler et 2e chasseurs acheval, de l'artillerie et du train. Dans ie transept étiient masses le cadre des sous-officiers de la garde civique, les sous-officiers et soldats etu bataillon et de l'école d'équitation. Peu a anConze heures sont venus succes- sivemeut prendre place dans le chceur du cöté de l'évangile, le Tribunal, le Conseil Communal, le Commissaire d'arrondisse- meut, le Conseil des prud'hommes, le Consul de France, l'adminislration des Ponts et CLaussées, les fonctionnaires des différentes j administrations de l'Etat sauf ceux qui brillent toujours par leur absence, les 1 membres des administrations charitablos, le corps professoral et quelques par'ieuliers. Du cóté de l'épitre 1 >s autorités mihüaires, les officiers do la garde civiquo, de i'inl.inte- r:e, de lec.ile de cavalerie et du corps des sapeurs pompiers. M. le chmeine de Brouwer, doyen d'Ypres, officibit as-isté d'u i nombreux clorgé. La messe de Requiem, chantée en plain-chant ;régorieu par uu groupe trés nombreux de fidèles, a produit une excellen te impression. Des nouvenirs mortuaires avec ie portrait du Roi dé'ünt ont été remis a tous les assistants qui reiupb^saient le chceur et les vast°f m fs. Apris les a'soutes une marche funèbre de grande allure fut exécutée sur les orgues pour la so; tie de l'impcsant cortège des an orités et corps constitaés. Le jour des Rois était bien choisi pour la solennité du Te Deum d'inauguration du Règne de S. M. le Roi Albert, Dès le matin les sonneries joyeu3es du carillon al ternant avec les sonneries des cloches do nos églises annoncent la solennité. Aux edifices publics, chez les autorités et nombre de maisoiiS paiticulièrei flottaii lediapeau na tional. Vers midi, un mouvement inusité se pro duit aux abords de ia catiiédiu.e, oü tou3 les invités présents au service de Mardi, font suciessivement leur entree pour pren dre leurs places respectives dsns lo choeur. L immeos j vaisaeau est occupé par une foule de fidèles lóyabsfes. Ou leur distribue uu portrait peu ilatté du nouveau Roi, avec les prières pour Sa Maj ste. Le maitre-au'el a ravètu sa parure des grands jours et resplendit des lumières de nombreux cierges. L s armoiries de la BeL gique et des provinces, de nombreux fais- ceaux de drapeaux aux couleurs beiges et congolaises et divers blasons ornent le tem ple. Un nombreux clergé revêtu de super bes chapes anciennes aux riches broderies, se dirige vers l'autel oü M. le chauoine de Biouwer, cure doyen, entonne 1'hymne d'actionsde graces. Celui ci est continué en plain-chant grégoiien par la maitrise et uu greupe imposant de dames et de fidèles. Ces masses chorales ont produit un effet majes tueux mais ne parviennent pas a satisfaira ceux qui piélèrent le Te Deum a grand oreliestration d'autrefois. La sortie s'effectue selon l'ordre hiérar- ehique pendant que les orgues joueut una magistrale Braban^onne. Le Conseil Communal, escorte par le corps des Pompieis et l'Harmonie Commu nale, a fait un tour de la Grand'Place au milieu d'une foule animée admirant los mi- litaires de tout grade et de tous régimenfs en grand uniforme et nos autorités eu habits brodés et chamarrés. A l'occasion de la solennité de ce jour, bureaux et écoles ont été fermés et les troupes ont eu service de Dimauche. Buffon, on le sait, n'écrivait qu'en habit de cérémoniejabot, manchettes brodées, etc, Apparemment, c était pardéférence pour les animaux dont il célébrait les mérites, et notaniment pour le cheval dont il disait que c etait la plus belle conquête de rhomme». Je n'éprouve, je l'avoue, aucun besoin de mettre des manchettes brodées, ni même des gants, pour écrire, eo retournant Bufl'on, que la plus noble conquête de la bete c'est l'homme. Est-il besoin de 1 établir II y a belle luiette que 1 humanité constate que Chacun de nous heberge un cochon qui [sommeille. n Et ce cochon parfois se réveille et règne dans notre coeur... Reconnaissons toutefois que ce grognar.t souverain n'est qu'un cochon métaphorique, tout comme le veau dor qui partage avec lui un empire a peu prés universe!. Nous avons marché depuis. F.t ce sont bien des animaux de tous poils et de toutes plumes qui, de nos jours, nous asservissent a 1 envi cheval, chien, chat, perroquet, ccq de combat, pigeon, pinson, canari, haneton, toute l'arche de Noé, quoiet même les bêtes qui ne figuraient pas dans l'arche, paree que l'eau ne les effrayait pas/"" - 3*f§ps5f 1*1

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1910 | | pagina 2