Téléphone Téléphone 52 1 sessianssssg Samedi 4 Juin 1910 10 centimes ie N 45 Année N 4632 Fête-Dieu Las honles d'un Un peu de modestic, s.v.pj sept lieures du sóir, lorsque le succès I Ilectifions Per amica silentia lunce Au clair de la lune Pour nos dentellières On s'abonne rue au Beurre, 36, Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. A Ypres, et A tous les bureaux de poste du royaume. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centimes la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplément®res coüteaM; i'O francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptë les deux Flandres) s'adressef Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. La solennité de la Fête-Dieu a étó contrariée, en maint endroit, par le mau- vais temps. Ici nolamment, la procession n'a pu parcourir qu'une partie de son itinéraira, et encore, sous une légère pluie. j Mai& malgré la pluie, les catholiques ont escorté le St-Sacrement avec plus d'empressement que jamais. Car une in- dicible joie les transportait. C'est que, devant le furieux assaut li- vré' a la Belgique par tous les ennemis de Dieuils s'étaient demandé, pendant quelque temps, si les combistes beiges n'allaient pas l'emporter et interdire, comme en France, les cérémonies publi ques du culte. Dieu, soit louë Malgré le succès d'un juif, 5. Nivelles, et d'un radical sans re ligion connue, a Ypres, Dieu n'est pas encore expulsé de notre territoire. Et si, a Ypres même, beaucoup d'amis de M. Nolf voudraient bien mettre la .Vierge l'écuriele Christ n'y est lou- Ijours mis a la voirieque glorieux et triomphant, escorte par tout ce que la population compte de plus digne, ado- f ré a genoux par une foule recueillie, f et traversant la (ville sur un Lapis de roses effeuillées, parnii les hommages jde l'encens, des cierges et des drapcaux. Oui, malgré tous les affronts que le Christ et sa Mère repoivent dans notre pays, l'on se réjouissait tout de même d'avoir vu se renouveler fraïchement le Malgré tout, cette eonquête ne lui eüt pas été possible sans son alliance avec les socialistes. Or, c'est nous-mêmes en core qui avons contribuê a lui faire trou- (ver de ce cöté l'appoint nécessaire, en mettant les abonnements ouvriers a un prix si minime que Fouvrier yprois s'en va, en masse, travailler dans des mi lieux minés par la propaganda socialis tic Nous serions inconséquents avec nos principes si, après avoir établi la Repre sentation proportionnelle, nous n[en ad- mettions pas les effets, et cherchions a retirer d'une main ce que nous avons accordé de l'autre. Donner ct retenir ne jvaul. j Si ie parti liberal ëtait a même de [procurer un si'ége a M. Nolf, nous crie- rions1 sans arrière-pensée VIVE NOLF Mais il ne le peut pas. Et voila pourquoi un peu d'e modes- tie lui siérait bien aujourd'hui. Nous avons été trop généreux envers nos adversaires triomphants. Le souci de la vérité et d'e l'hönneur de la Reine des cieux nous oblige a revenir sur un éloge diécerrfé, de bonne foi, aux libé- raux yprois, et qu'ils ne méritaient nul- lement, ainsi que le prouvent de nou- veaux renseignements qui nous sont par venus. t préeède le jugement dernier. II y avait comme un voile de tristesse sur le vi sage de Jésus-Christ les anges atten- daient, prêts a sonner le signe fatal... Au moment oü il allait leur dire An- nonceZ la Resurrection le Christ at- tendit... et qu'aitendait-il Ses regards s'étaient abaissés et il avail vu sur la terre le dernier prêtre qui célébrait la dernière messe.... Aujourd'hui encore ce qui sauve le monde, c'est le sacri fice de la messe. Voila 1'unique secret des miséricordes divines. 1 -1' Mermillod Qu'importe la croix sur les épaules, quand FEucharislie est dans le cceur 1 Idem La plaie du peuple est, a Fame elle est profonde, envenim'êe, épouvantiable. Les constitutions y feront peu de chose, les coups de fusil n'y fèrons rien. La société est menacëe d'une ruine totale, si elle ne vomit le poison dont elle s'a- breuve depuis un siècle. La question italienne, la question europeenne, la question humaine est de savoir si le gen re humain obéira, iau diable ou a Jé- [sus-Christ. II n'y :a de question qu'en- Jre Jésus-Christ et Safari. Notre besoi- gne, la besogne tie l'Europe est de don ner le monde a Jésus-Christsi nous ne faisons pas cela, Satan gardera "tout ce qu'il pössède et prendra le reste. L. Veuillot. ne doit son succès qu'a l'appui des S0- CILISTES DE TOUTE NUANCE. Qu'une liste socialiste se présente aux prochaines élections et la population honnête de Farrondissement aura la preuve que le succès actuel mais tout de surface, du parti liberal n'est jdü qu'a cette bdieuse coalition. Ce ne sont pas les libéraux de jadis qui auraient accepté d'e semblables com- promissions ceux-la, au moins avaicnl le respect de leur propre parti: Aujourd'hui le cartel libéralo socialiste est la règle mais cela ne durera que jusqu'au jour rapproché oü l'allié se sera détaché pour faire bande a part et oü, désirant se compter il enlèvera a son trop encornbrant ami, les votes qui lui ont permis cette fois-ci d'attein- dre le quorum requis pour parliciper a la repartition des siéges. Et alors, oh oui ce sera un cruel réveil pour le parti liberal d'Ypres. bail de liberté religieuse tant de fois re- I xT^,.o nouvelé depuis Ie 10 juin 1884. I "T118 ,eCrit- a P">Pos d abo"1- r nables profanations perpetrees par des Cette impression de soulagement um- V anticlericaux «qui n en veulent pas versel ressentie en cette ïournée histon- n,,;, v i- J la Religion Ypres cela a bien mar que, nous11 éprouvions presque aussi in- n m Che on ma1 pas renouvele les msultes Supprimer la piété envers Dieu, c'est du même coup bannir de l'Elat et la bonne foi et la justice. I Cicéron. tense au lendemain de l'assaut le plus publiques a la Mère de Dieu, acharné que la franc-maconnerie nous L r ail livró depuis lors. L malheureusement pus a- Et sous les étendards s'acrés, sous.les L"st[..as a 5. .allSus" plis du drapeau de Nolre-Dame de {But- proKrMS r 4 en prive, il est vrai, mais avec un tel ensemble et dans une explosion de hai- ne, maint catholique s'est jur& de redou- bler de vaillance pour assurer dans l'a- t venir mieux one inrmis la liberie d'al I mfernale si bruyaute que, de pnvées vemr mieux que jamais, la iberle d al- e]les S£>nt devenues publiques et ont lures du Roi des rois sur tout le ter- 1 j; scandalisé tout un paisible quartier de ntoire de la' patrie. ym0 1 «JU \3ii, ju ajto ju 'J02 '?]ji elait le qUiatrieme dimanclie du mols W l de Marie, au local de 1'Associatiou libë- T rale d'Ypres, rue du Séminaire, vers I tlocal du parti-hochepot y a été procla- Nous l'avons reconnu franchement mé. Faut-il s'indigner Faut-il plain- nous sommes, a Ypres, les vaincus de dre seulemént Franchement, au prix la journee du 22 mai. fi f oil les; ennemis de Dieu achètent leurs Dès lors, le vainqueur c'est le parti courtes satisfactions de la terre, si odieu- liberal, le seul qui nous ait opposé un ses soient-elles, on ne se sent guère le candidat courage de les leur gater, ne füt-ce que Apparemment, oui. par une flétrissure. Le divin Maitre n'a- En réalité, non, mille fois non f t-il pas pardonné aux ancêtres de iM. Et il a beau se dresser sur ses ergots May, l'élu des libéraux de Nivelles Et et chanteclaironner sa victoire, il est j la Mère de Dieu n'aLt-elle pas, comme bel et bien battu, tout comme nous. Lui, l'éternité pöur Elle tandis qu'aux Le vainqueur de la journée, c'est le amis 'de M. Nolf, il reste a peine quel- socialisme et le parti libéral ne sau- f ques années, peut-être beaucoup möins? rait revendiquer les honneurs du triom- J Plaignons-les done plutöt; et plaignons phe qu'en reconnaissant sa parfaite fu- j M. Nolf, comme le plaignait, lors d'une sion avec le parti d'Anseele et avec le précédente élection déja, un de ses amis, groupe des Ravachol beiges. ancien préfet de congrégationQUEL' L'analyse des chiffres du scrutin ré- a JDiOMMAGE QU'ERNEST AIT BÉSOIN, véle, toute évidence, que c'est l'élé- f P.OUR SE FAIRE. ELIRE, DU CON- ouvi'ier fréquentant les milieux COURS DE TOUTE CETTE CRAPU- socialistes qui a apporté au parti de j jLE M. Bossaert le gros appoint nécessaire j L'«Ave Maria parodié sacrilègement pour assurer l'élection de son candidat. i par cette «crapuie», en l'honneur de Enlevez la liste anticléricale les suf- M. Nolf, ajoute fort peu, en effet, la f rages de 2000 a 3,000 socialistes seu- gloire de eet ELU de la terre. loment, et le candidat libéral est sur le carreau et n'obtient plus même le quart des suffrages s Bien plus, en accaparant les honneurs PENSEES Dl VEltSES de la bataille, le parti libéral est injus- te et ingrat envers nous plus encore ciu'envers les socialistes. f J vu u» ^mmabie tableau ou JéL Car c'est nous qui lui avons offert sus-Chnst etait représente au milieu de iu eonquête facile d'un siège, en instem- ™ur céleste les anges lui formaient fuut lu représentaüon proporlionuelle, «ue cöuronne c étaiL le moment qm Le cceur du móchant est une fourmi- lière de péchós. L'ensemble a un mor- Ceau de viande gatée que les vers se disputent. B. Curé ld'Ars. A lire le discours prononcé le 23 mai par monsieur l'avocat Bossaert, au nom de 1'Association libérale d'Ypres, a Fa- dress e de M. Nolf, les catholiques pnt au cours de la campagne electorale, ré- pandu For a foison, octroyé des faveurs, prodigué des promesses ils se sont mis sur le terrain des personnalités tous moyens que les libéraux ont dédaignés II faut croire que M. l'avocat Bossaert :a été trés mal mis au courant de la situation vraie Sont-ce les catholiques qui ont semé l'argent dans les cabarets, aux mains ,des ouvriers du canal et dans certaines communes oü l'ivresse avait mis en gailé ceux-la mêmes qui dirigeaient la repar tition des fonds Sont-ce les catholiques qui se sont renijus de maison en maison, chez les déshérités de la fortune, pour leur pro- mettre une pension d'un franc par jour? Sont-ce les catholiques qui expli- j quaient a l'aide de quelles ressources financières, ces pensions seraient oc- Itroyées, et nolamment par des impöts dont seraient frappé's les cöuvents, les communautés religieuses, les colleges et tout ce que les libéraux appellent les biens de la main-morte Sont-ce les catholiques qui ont essayë de trainer dans la boue certains de leurs chefs qui méritent toute considératiou Elle serait longue, la liste que nous pourrions dresser des promesses faites pour le cas oü le ministère libéral ar- rivait au pouvoir faveurs de toute na ture places dans la magistrature etc. Un peu plus de modes tie et de rete- uue siérait davantage chez un parti qui Elle devait être belle, fa! randounée du parti liberal, sur la route de Messi- nes a Ypres, la nuit du 23 au 24 mai. C'est le Progrès qui l'annonce les propagandistes libéraux, sous le regard narquois de la lune moqueuse s'en sont revenus, se félicitant de la fin et de l'issue du procés electoral. La cause est jugée au Tribunal de l'o- pinion. Catholiques et libéraux ont i» plaidé. Dans F arrondissement d Ypres nos adversaires sont condamnés aux dépens. L'APPEL HEUREUSEMENT N'EXISTE PAS. Quel docte langage de jurisconsulte! Ces propagandistes ignorent-ils qu'un procés n'est que la moisissure du droit, comme dit Picard Le droit peut être mutilé ou violé il n'en constitue pas moins le droit, et quoi qu'on fasse, il faut, tot ou tard, qu'il triomphe. Ce triomphe, nous catholiques, nous som mes en droit de Fattendre, paree que les votes recueillis par le parti libéral ne sont pas l'expressiön de la' volonté vraie et libre du corps électoral les cau ses de cette situation nous les connais- sons, et, n'en déplaise a nos adversaires, nouS en oonnaissons les origines. Ces causes sont d'un ordre tellement ano- din que nous n'aurons guère de peine a les faire disparaïtre. Ge sera l'appel contre le jugement erroné du 22 mai et sa reformation dé- finitive par l'attribution permanente du 3c siége au parti catholique. Et contre eet arrêt d'appel nul re- coursi en cassation ne sera recevable, paree que eet arrêt ne contiendra ni Violation de droits, ni vices de forme, ni altération queloonque de la volonté du peuple. Dans les colonnes de ce journal pa- raissait, le 22 janvier dernier, un article trés bien döcumenté, sur la crise de la dent elle. Depuis, la grande presse et des conférenciers de talent ont, a tour de róle, signalé le mal, en y cherchant le remède. Plus on Is'agitera autour de la question dentellière, et plutót elle sera 1 résolue. Qu'on nous permette done, a notre tour, quelques mots sur cette in- dustrie des humbles comme la qua- lifiait, dimanche dernier, le Journal de Roubaix, dans ses «Ypriana». Depuis 1860, un reeul progressif a été constate dans tous les centres de pro duction dentellière. Des causes généra les devaient motiver cette crise, et des enquêtes furent ördonnées, dans diffé rents pays, pour les rechercher. En Belgique, l'office du travail, publia les résultats de 1'enquête faite par M. Pierre Verhaegen, dans sa série d'ouvrages sur les' indüstriés a domicile. Dans l'inter- valle, de hautes protectric.es cherchaiehl a donner une impulsion nouvelle a cette industrie de luxe c'étaienl, en Italië, la reine Marguerite, qui ressuscitait la dentelle de Burano dont la tradition était sur le point de se perdreen Autriche, l'archiduchesse Marie-Josèphe qui, en une période de sept ans, arriva a doter son pays d'une organisation modèle et, en dernier lieu, notre sympathique reine Elisabeth qui ne cesse d'encourager, par tous les moyens, 1'oeuvre de propaganda entrepris,e par le R. P, Rutten. Sans être définitevenient résolu, Ie: .problème angoissanl des moyens a pren dre en vue du relèvement de celte in dustrie populaire, se pose plus nette- ment depuis que les causes de la crise sopt mieux définies. Et parmi celles-ci, on relève spécialement les bénéfices considérables prélevés par les courtiers ■et intermédiaires de tout genre qui se dressent entre la pröductrice et Ia con- sömmatrice ia concurrence terrible fai te |iar la dentelle a fa mécanique en fin la production, devenue trés grande, depuis peu, de la fausse dentelle un ci enne. Toutes ces causes ont été discutées et approfondies par des spécialistes en cet te matière. M.; Verhaegen a cité les prix pay és, pour telle dentelle, a l'ouvrière, et les prix atteints au moment oü cette même dentelle passait entre les mains de la grande dame. Une conférence, en- lendue un soir la salie Iweins, rensei- gna pl ei nemen t sur ce point. La den- telle la mécanique, dont l'invention constitue un des plus beaux triomphes de la machine, a pris une telle exten sion, qu elle n'a plus bésöin de faire du tort a la dentelle a la main que cer taines imitations mécaniques vis-a-vis de la bijouterie ou de la tapisserie. Dépen- dant toutes deux des caprices de la mode, l'une souffre autant que l'au tre quand il n'y a pas de Üemande. Le danger existe dans la confusion toujours grandissante qui s'établi t entre la den telle veritable et l'imitation. Le mot imi tation a été peu a peu supprimé et sous les designations de Valenciennes, Alen- con ou Chantilly on s'est habitué a voir, figurer les reproductions au même litre que les produits véritables. La confu sion est devenu telle pour le consomma- teur que des intermédiaires peu scru- puleux en ont profile pour majorer dans les proportions excessives les prix des dentelles a la rnécaniqtte. Enfin, ce qui a contribuê également, dans une forte hiesüre, a accentuer Ia crise dentellière, c'est la production des fausses dentelles anciennes. Le snobisme des. collection- neurs a fait donner une plus-value con- sidérable aux dentelles antérieures pu dix-neuvième siècle. Le marché des an- tiquités n'étant pas süffisamment pour- vu de pièces authentiques, les contrefac- teurs ont approvisionné de copies les boutiques des grandes villes. Cette con currence deloyale fait le plus grand tori a la prospérilé de la dentelle. Les deux pays qui, après les pério des d enquête, sont entrés résolüment dans la voie d'aclion, sont l'Autriche et la France. Le «Patriote» a expliqué lout dernièrement l'organisation modèle de 1 Ecole centrale dentellière de Vienne. La France, par une loi datant de 1903, dite loi Engerand, aorganisé l'enseigne- ment de la dentelle dans les écoles pri- maires de filles des départements oir la fabrication est en usage. De plus, la loi prévoit des ateliers de perfectionne- ment pour les ouyrières plus avancées Sorties de l'école. J JOURNAL YPREF ©rgane Gatholique de l'Arrondissement Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. 1*1 *1

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1910 | | pagina 1