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sessianssssg
Samedi 4 Juin 1910
10 centimes ie N
45 Année N 4632
Fête-Dieu
Las honles d'un
Un peu de modestic, s.v.pj sept lieures du sóir, lorsque le succès
I Ilectifions
Per amica silentia lunce
Au clair de la lune
Pour nos dentellières
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La solennité de la Fête-Dieu a étó
contrariée, en maint endroit, par le mau-
vais temps. Ici nolamment, la procession
n'a pu parcourir qu'une partie de son
itinéraira, et encore, sous une légère
pluie. j
Mai& malgré la pluie, les catholiques
ont escorté le St-Sacrement avec plus
d'empressement que jamais. Car une in-
dicible joie les transportait.
C'est que, devant le furieux assaut li-
vré' a la Belgique par tous les ennemis
de Dieuils s'étaient demandé, pendant
quelque temps, si les combistes beiges
n'allaient pas l'emporter et interdire,
comme en France, les cérémonies publi
ques du culte.
Dieu, soit louë Malgré le succès d'un
juif, 5. Nivelles, et d'un radical sans re
ligion connue, a Ypres, Dieu n'est pas
encore expulsé de notre territoire.
Et si, a Ypres même, beaucoup d'amis
de M. Nolf voudraient bien mettre la
.Vierge l'écuriele Christ n'y est lou-
Ijours mis a la voirieque glorieux
et triomphant, escorte par tout ce que
la population compte de plus digne, ado- f
ré a genoux par une foule recueillie, f
et traversant la (ville sur un Lapis de
roses effeuillées, parnii les hommages jde
l'encens, des cierges et des drapcaux.
Oui, malgré tous les affronts que le
Christ et sa Mère repoivent dans notre
pays, l'on se réjouissait tout de même
d'avoir vu se renouveler fraïchement le
Malgré tout, cette eonquête ne lui eüt
pas été possible sans son alliance avec
les socialistes. Or, c'est nous-mêmes en
core qui avons contribuê a lui faire trou-
(ver de ce cöté l'appoint nécessaire, en
mettant les abonnements ouvriers a un
prix si minime que Fouvrier yprois s'en
va, en masse, travailler dans des mi
lieux minés par la propaganda socialis
tic
Nous serions inconséquents avec nos
principes si, après avoir établi la Repre
sentation proportionnelle, nous n[en ad-
mettions pas les effets, et cherchions a
retirer d'une main ce que nous avons
accordé de l'autre. Donner ct retenir ne
jvaul. j
Si ie parti liberal ëtait a même de
[procurer un si'ége a M. Nolf, nous crie-
rions1 sans arrière-pensée
VIVE NOLF
Mais il ne le peut pas.
Et voila pourquoi un peu d'e modes-
tie lui siérait bien aujourd'hui.
Nous avons été trop généreux envers
nos adversaires triomphants. Le souci
de la vérité et d'e l'hönneur de la Reine
des cieux nous oblige a revenir sur un
éloge diécerrfé, de bonne foi, aux libé-
raux yprois, et qu'ils ne méritaient nul-
lement, ainsi que le prouvent de nou-
veaux renseignements qui nous sont par
venus. t
préeède le jugement dernier. II y avait
comme un voile de tristesse sur le vi
sage de Jésus-Christ les anges atten-
daient, prêts a sonner le signe fatal...
Au moment oü il allait leur dire An-
nonceZ la Resurrection le Christ at-
tendit... et qu'aitendait-il Ses regards
s'étaient abaissés et il avail vu sur
la terre le dernier prêtre qui célébrait
la dernière messe.... Aujourd'hui encore
ce qui sauve le monde, c'est le sacri
fice de la messe. Voila 1'unique secret
des miséricordes divines.
1 -1' Mermillod
Qu'importe la croix sur les épaules,
quand FEucharislie est dans le cceur 1
Idem
La plaie du peuple est, a Fame elle
est profonde, envenim'êe, épouvantiable.
Les constitutions y feront peu de chose,
les coups de fusil n'y fèrons rien. La
société est menacëe d'une ruine totale,
si elle ne vomit le poison dont elle s'a-
breuve depuis un siècle. La question
italienne, la question europeenne, la
question humaine est de savoir si le gen
re humain obéira, iau diable ou a Jé-
[sus-Christ. II n'y :a de question qu'en-
Jre Jésus-Christ et Safari. Notre besoi-
gne, la besogne tie l'Europe est de don
ner le monde a Jésus-Christsi nous
ne faisons pas cela, Satan gardera "tout
ce qu'il pössède et prendra le reste.
L. Veuillot.
ne doit son succès qu'a l'appui des S0-
CILISTES DE TOUTE NUANCE.
Qu'une liste socialiste se présente aux
prochaines élections et la population
honnête de Farrondissement aura la
preuve que le succès actuel mais tout
de surface, du parti liberal n'est jdü
qu'a cette bdieuse coalition.
Ce ne sont pas les libéraux de jadis
qui auraient accepté d'e semblables com-
promissions ceux-la, au moins avaicnl
le respect de leur propre parti:
Aujourd'hui le cartel libéralo socialiste
est la règle mais cela ne durera que
jusqu'au jour rapproché oü l'allié se
sera détaché pour faire bande a part
et oü, désirant se compter il enlèvera
a son trop encornbrant ami, les votes
qui lui ont permis cette fois-ci d'attein-
dre le quorum requis pour parliciper
a la repartition des siéges. Et alors, oh
oui ce sera un cruel réveil pour le
parti liberal d'Ypres.
bail de liberté religieuse tant de fois re- I xT^,.o
nouvelé depuis Ie 10 juin 1884. I "T118 ,eCrit- a P">Pos d abo"1-
r nables profanations perpetrees par des
Cette impression de soulagement um- V
anticlericaux «qui n en veulent pas
versel ressentie en cette ïournée histon- n,,;, v i-
J la Religion Ypres cela a bien mar
que, nous11 éprouvions presque aussi in-
n m Che on ma1 pas renouvele les msultes
Supprimer la piété envers Dieu, c'est
du même coup bannir de l'Elat et la
bonne foi et la justice.
I Cicéron.
tense au lendemain de l'assaut le plus
publiques a la Mère de Dieu,
acharné que la franc-maconnerie nous L r
ail livró depuis lors. L malheureusement pus a-
Et sous les étendards s'acrés, sous.les L"st[..as a 5. .allSus"
plis du drapeau de Nolre-Dame de {But- proKrMS
r 4 en prive, il est vrai, mais avec un tel
ensemble et dans une explosion de hai-
ne, maint catholique s'est jur& de redou-
bler de vaillance pour assurer dans l'a- t
venir mieux one inrmis la liberie d'al I mfernale si bruyaute que, de pnvées
vemr mieux que jamais, la iberle d al- e]les S£>nt devenues publiques et ont
lures du Roi des rois sur tout le ter- 1
j; scandalisé tout un paisible quartier de
ntoire de la' patrie. ym0 1
«JU \3ii, ju ajto ju 'J02 '?]ji elait le qUiatrieme dimanclie du mols
W l de Marie, au local de 1'Associatiou libë-
T rale d'Ypres, rue du Séminaire, vers
I tlocal du parti-hochepot y a été procla-
Nous l'avons reconnu franchement mé. Faut-il s'indigner Faut-il plain-
nous sommes, a Ypres, les vaincus de dre seulemént Franchement, au prix
la journee du 22 mai.
fi f
oil les; ennemis de Dieu achètent leurs
Dès lors, le vainqueur c'est le parti courtes satisfactions de la terre, si odieu-
liberal, le seul qui nous ait opposé un ses soient-elles, on ne se sent guère le
candidat courage de les leur gater, ne füt-ce que
Apparemment, oui. par une flétrissure. Le divin Maitre n'a-
En réalité, non, mille fois non f t-il pas pardonné aux ancêtres de iM.
Et il a beau se dresser sur ses ergots May, l'élu des libéraux de Nivelles Et
et chanteclaironner sa victoire, il est j la Mère de Dieu n'aLt-elle pas, comme
bel et bien battu, tout comme nous. Lui, l'éternité pöur Elle tandis qu'aux
Le vainqueur de la journée, c'est le amis 'de M. Nolf, il reste a peine quel-
socialisme et le parti libéral ne sau- f ques années, peut-être beaucoup möins?
rait revendiquer les honneurs du triom- J Plaignons-les done plutöt; et plaignons
phe qu'en reconnaissant sa parfaite fu- j M. Nolf, comme le plaignait, lors d'une
sion avec le parti d'Anseele et avec le précédente élection déja, un de ses amis,
groupe des Ravachol beiges. ancien préfet de congrégationQUEL'
L'analyse des chiffres du scrutin ré- a JDiOMMAGE QU'ERNEST AIT BÉSOIN,
véle, toute évidence, que c'est l'élé- f P.OUR SE FAIRE. ELIRE, DU CON-
ouvi'ier fréquentant les milieux COURS DE TOUTE CETTE CRAPU-
socialistes qui a apporté au parti de j jLE
M. Bossaert le gros appoint nécessaire j L'«Ave Maria parodié sacrilègement
pour assurer l'élection de son candidat. i par cette «crapuie», en l'honneur de
Enlevez la liste anticléricale les suf- M. Nolf, ajoute fort peu, en effet, la
f rages de 2000 a 3,000 socialistes seu- gloire de eet ELU de la terre.
loment, et le candidat libéral est sur le
carreau et n'obtient plus même le quart
des suffrages s
Bien plus, en accaparant les honneurs PENSEES Dl VEltSES
de la bataille, le parti libéral est injus-
te et ingrat envers nous plus encore
ciu'envers les socialistes. f J vu u» ^mmabie tableau ou JéL
Car c'est nous qui lui avons offert sus-Chnst etait représente au milieu de
iu eonquête facile d'un siège, en instem- ™ur céleste les anges lui formaient
fuut lu représentaüon proporlionuelle, «ue cöuronne c étaiL le moment qm
Le cceur du móchant est une fourmi-
lière de péchós. L'ensemble a un mor-
Ceau de viande gatée que les vers se
disputent.
B. Curé ld'Ars.
A lire le discours prononcé le 23 mai
par monsieur l'avocat Bossaert, au nom
de 1'Association libérale d'Ypres, a Fa-
dress e de M. Nolf, les catholiques pnt
au cours de la campagne electorale, ré-
pandu For a foison, octroyé des faveurs,
prodigué des promesses ils se sont mis
sur le terrain des personnalités tous
moyens que les libéraux ont dédaignés
II faut croire que M. l'avocat Bossaert
:a été trés mal mis au courant de la
situation vraie
Sont-ce les catholiques qui ont semé
l'argent dans les cabarets, aux mains
,des ouvriers du canal et dans certaines
communes oü l'ivresse avait mis en gailé
ceux-la mêmes qui dirigeaient la repar
tition des fonds
Sont-ce les catholiques qui se sont
renijus de maison en maison, chez les
déshérités de la fortune, pour leur pro-
mettre une pension d'un franc par jour?
Sont-ce les catholiques qui expli- j
quaient a l'aide de quelles ressources
financières, ces pensions seraient oc-
Itroyées, et nolamment par des impöts
dont seraient frappé's les cöuvents, les
communautés religieuses, les colleges et
tout ce que les libéraux appellent les
biens de la main-morte
Sont-ce les catholiques qui ont essayë
de trainer dans la boue certains de leurs
chefs qui méritent toute considératiou
Elle serait longue, la liste que nous
pourrions dresser des promesses faites
pour le cas oü le ministère libéral ar-
rivait au pouvoir faveurs de toute na
ture places dans la magistrature etc.
Un peu plus de modes tie et de rete-
uue siérait davantage chez un parti qui
Elle devait être belle, fa! randounée
du parti liberal, sur la route de Messi-
nes a Ypres, la nuit du 23 au 24 mai.
C'est le Progrès qui l'annonce
les propagandistes libéraux, sous le
regard narquois de la lune moqueuse
s'en sont revenus, se félicitant de la
fin et de l'issue du procés electoral.
La cause est jugée au Tribunal de l'o-
pinion. Catholiques et libéraux ont
i» plaidé. Dans F arrondissement d Ypres
nos adversaires sont condamnés aux
dépens. L'APPEL HEUREUSEMENT
N'EXISTE PAS.
Quel docte langage de jurisconsulte!
Ces propagandistes ignorent-ils qu'un
procés n'est que la moisissure du droit,
comme dit Picard Le droit peut être
mutilé ou violé il n'en constitue pas
moins le droit, et quoi qu'on fasse, il
faut, tot ou tard, qu'il triomphe. Ce
triomphe, nous catholiques, nous som
mes en droit de Fattendre, paree que les
votes recueillis par le parti libéral ne
sont pas l'expressiön de la' volonté vraie
et libre du corps électoral les cau
ses de cette situation nous les connais-
sons, et, n'en déplaise a nos adversaires,
nouS en oonnaissons les origines. Ces
causes sont d'un ordre tellement ano-
din que nous n'aurons guère de peine
a les faire disparaïtre.
Ge sera l'appel contre le jugement
erroné du 22 mai et sa reformation dé-
finitive par l'attribution permanente du
3c siége au parti catholique.
Et contre eet arrêt d'appel nul re-
coursi en cassation ne sera recevable,
paree que eet arrêt ne contiendra ni
Violation de droits, ni vices de forme, ni
altération queloonque de la volonté du
peuple.
Dans les colonnes de ce journal pa-
raissait, le 22 janvier dernier, un article
trés bien döcumenté, sur la crise de la
dent elle. Depuis, la grande presse et des
conférenciers de talent ont, a tour de
róle, signalé le mal, en y cherchant le
remède. Plus on Is'agitera autour de la
question dentellière, et plutót elle sera 1
résolue. Qu'on nous permette done, a
notre tour, quelques mots sur cette in-
dustrie des humbles comme la qua-
lifiait, dimanche dernier, le Journal de
Roubaix, dans ses «Ypriana».
Depuis 1860, un reeul progressif a été
constate dans tous les centres de pro
duction dentellière. Des causes généra
les devaient motiver cette crise, et des
enquêtes furent ördonnées, dans diffé
rents pays, pour les rechercher. En
Belgique, l'office du travail, publia les
résultats de 1'enquête faite par M. Pierre
Verhaegen, dans sa série d'ouvrages sur
les' indüstriés a domicile. Dans l'inter-
valle, de hautes protectric.es cherchaiehl
a donner une impulsion nouvelle a cette
industrie de luxe c'étaienl, en Italië,
la reine Marguerite, qui ressuscitait la
dentelle de Burano dont la tradition était
sur le point de se perdreen Autriche,
l'archiduchesse Marie-Josèphe qui, en
une période de sept ans, arriva a doter
son pays d'une organisation modèle et,
en dernier lieu, notre sympathique reine
Elisabeth qui ne cesse d'encourager, par
tous les moyens, 1'oeuvre de propaganda
entrepris,e par le R. P, Rutten.
Sans être définitevenient résolu, Ie:
.problème angoissanl des moyens a pren
dre en vue du relèvement de celte in
dustrie populaire, se pose plus nette-
ment depuis que les causes de la crise
sopt mieux définies. Et parmi celles-ci,
on relève spécialement les bénéfices
considérables prélevés par les courtiers
■et intermédiaires de tout genre qui se
dressent entre la pröductrice et Ia con-
sömmatrice ia concurrence terrible fai
te |iar la dentelle a fa mécanique en
fin la production, devenue trés grande,
depuis peu, de la fausse dentelle un
ci enne.
Toutes ces causes ont été discutées et
approfondies par des spécialistes en cet
te matière. M.; Verhaegen a cité les prix
pay és, pour telle dentelle, a l'ouvrière,
et les prix atteints au moment oü cette
même dentelle passait entre les mains
de la grande dame. Une conférence, en-
lendue un soir la salie Iweins, rensei-
gna pl ei nemen t sur ce point. La den-
telle la mécanique, dont l'invention
constitue un des plus beaux triomphes
de la machine, a pris une telle exten
sion, qu elle n'a plus bésöin de faire
du tort a la dentelle a la main que cer
taines imitations mécaniques vis-a-vis de
la bijouterie ou de la tapisserie. Dépen-
dant toutes deux des caprices de la
mode, l'une souffre autant que l'au
tre quand il n'y a pas de Üemande. Le
danger existe dans la confusion toujours
grandissante qui s'établi t entre la den
telle veritable et l'imitation. Le mot imi
tation a été peu a peu supprimé et sous
les designations de Valenciennes, Alen-
con ou Chantilly on s'est habitué a voir,
figurer les reproductions au même litre
que les produits véritables. La confu
sion est devenu telle pour le consomma-
teur que des intermédiaires peu scru-
puleux en ont profile pour majorer dans
les proportions excessives les prix des
dentelles a la rnécaniqtte. Enfin, ce qui
a contribuê également, dans une forte
hiesüre, a accentuer Ia crise dentellière,
c'est la production des fausses dentelles
anciennes. Le snobisme des. collection-
neurs a fait donner une plus-value con-
sidérable aux dentelles antérieures pu
dix-neuvième siècle. Le marché des an-
tiquités n'étant pas süffisamment pour-
vu de pièces authentiques, les contrefac-
teurs ont approvisionné de copies les
boutiques des grandes villes. Cette con
currence deloyale fait le plus grand tori
a la prospérilé de la dentelle.
Les deux pays qui, après les pério
des d enquête, sont entrés résolüment
dans la voie d'aclion, sont l'Autriche
et la France. Le «Patriote» a expliqué
lout dernièrement l'organisation modèle
de 1 Ecole centrale dentellière de Vienne.
La France, par une loi datant de 1903,
dite loi Engerand, aorganisé l'enseigne-
ment de la dentelle dans les écoles pri-
maires de filles des départements oir
la fabrication est en usage. De plus, la
loi prévoit des ateliers de perfectionne-
ment pour les ouyrières plus avancées
Sorties de l'école.
J
JOURNAL
YPREF
©rgane Gatholique
de l'Arrondissement
Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus.
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