IOSiBI¥ emü&mirpno/sE Téléplione 53 Téléplione 52 w m. m m ww t N 4634 soeo668008SOS Samedi 18 Juin 1919 10 centimes le N° 4b Année Fanfare Royale CORRESPOND A1SCE Leltre 011 verte a 3!. l'Editeur du Journal d'Ypres iel5* anniversaire Adieu, la Comèle Les insultes a la Mère de Die u PEISSÉ ES Dl VERSES Va ti dale ou antivandale j— On s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres, Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. et A tons les bureaux de poste du royaume, Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal So centlasefl la ligne. Les insertions judicaires, i franc la ligne. Les fiuméros suppléïïientflires coütéüt 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adresscr 1'AfëSXSS Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. Dimanehe 19 Juin, a midi PROGRAMME 1. Modern-Marsch Alb. Van Eegroo. 2. Tarenlelle J. Baudonck. 3. Ave Maria F. Schubert 4. Fantaisie sur l'opéra Faust Gounod. 5. Danse Hongroise n" i et 2 Brahms. fcS $T* if* Monsieur l'Editeur du Journal d'Ypres. Combien elles sont vraies les conside rations parties, dimanehe dernier, dans les! colonnes dp Journal d'Ypres sous la rubrique Et maiiilenant... dor- monsj Old l'inerlie d'un grancl nombre (die nos amis, au cours d;e la recente pério de éleoortale, ne fut pas étrangère au maintien du cartel radio al-socialiste,; dans ses positions. Cjette inertie, cette apathie est comment'ée d'aucuns la re- grettent, d'autres la blament, certains tachent de l'expliquer. Je n'entends pas prendre part au con cert des recriminations tardives loin de blamer, je ne critique même pas mai§ qu'il me soit permis de donner l'é- veil dans l'inl'érêt de notre grand parti chrétien. .Vous dites, dans voire article, que le travail politique doit - être considéré 'cömme l'oeuvre grande par mi toutes les oeuvres. Je veux 1'adm.ettre et m'est avis que paree que cette oeuvre est d'une im- portance si capitate, elle doit, comme toutes les oeuvres, avoir s;es: moyens d'ac- tion. j Ces' moyens sonl-ils offerte, dans notre arrondissement Rancune manière. Nos troupes sont remplies de la meilleu- re volontó prêtes' a faire leur devoir au jour de la bataille, elles sont dispo- Sées aussi a s'y preparer vaillamment dans: les: périodes d'accalmie et de paix. Qu'est-ce done qui fait défaut Est-ce l'organisation.? Je ne le crois Pas l'organisation est bonne. Sont- ce les hommes qui la dirigent Moins encore. Ce qui manque c'est la cohesion en- tre chefs et soldats c'est cette union vivace qui fait resserrer les liens d'ami- Cé et de dévouement des. uns envers, les autres ce qu'il faut, c'est permettre1, dans des reunions multiples, soit aux artisans' de l'oeuvre, s.'oiI a leurs délé- gués de se remonlrei"! avec les chefs Pour expöser les griefs des uns, les dé- sirs des aulres, les aspirations de tous. 1 e qu'il faut c'est plus de largeur de vues de la part de; certains: dirigeants du parti. II faut et cette condition est indis pensable aux futurs succes, il faut que l'on se sente les rondes, que l'hum- hle artisan comme le bourgeois et le ri ch e, ait, de tout temps, son mol a di ce il faut que l'on aillei au peuple et (iue l'on n'hésite ni ne craigue de lui serrer la main el de s'asseoir a ses (co- les. L'ouvrier, dans sa simplicfté d ame son ignorance d esprit, a sa raison qui lui donne le droit de rendre un ju- gement non seulement par son bulletin de vote en temps de lutte, mais par sa collaboration de tous les instants a l'ceu- Vre politique que vous appelez si jus- tement la grande oeuvre. Dites. cela, monsieur l'Editeur, dans vos colonnes nul n'aura le droit de s'en froisser, car les victoires procliaiues sont a ce prix, a ce seul prix. Veillons a ce que eet [alppel, qui est (celui de la' grande majörité de nos amis, soit entendu. Sonnez l'appel aux ener gies elles ne demand ent qua se mani fester pour Dien et pour la paix du pays. 1 Agréez, je vous prie, monsieur l'Edi teur, Fexpression de mes sentiments d'estime. Un abonnê du Journal d'Ypres1.» Si nous ne devons pas fêter sur place le centenaire de Louis Van Houtte, sans doute fêterons-nous doublement, le R (juiIIet proicliain, le 25e anniversaire de l'Etat du Congo Plus civilisés que nos ancêtres, les communiers flamands, nous trouvons évijdemmenl trop 'étroit ce chauvinisme de clocher qui animait nos pères;1; 'beau- coup; même Irouvent également trop ëlroit, dans ses anciennes limites terri toriales' du, moins, le sentiment patrio- 11 que lui-même, a,en juger par les ra- rissimes drapeaux qui se décident a prendre l'air, A l'occasion de la fête na tionale. Mais maintenant que nous avons con- sidérablement élargi notre dömaine, il semble bien qu'il ne serait plus ridicule tant que cela de célébrer le 2>e anniver saire du jeune et vivant Etat Africain dont nous avons fait notre enfant adop- tif. i Maisi plus large Oa plus ëti'oit soient- ils l'un que l'autre, patriotisme et esprit de clocher n'en sont pas moins tous 'deux des sentiments légèrement égoïstes preuve que la maxime 11 bi bene ibi pa ir ip x est de plus en plus en vogue. Et c'est pourquoi, sollicité's de fêter, coup sur coup, le Père de l'horticultu- re beige et l'Etat du Congo, beaucoup se demauderont lequel de's deux {ai ajc'- quis' ie plus de litres a leurs hommages rec'onnaissants. De services directs rendus par Van Houtte ateial ville natale, on n'en volt guère. Mais pour qui tient compte de ses travaux et de 1'impulsion initiale et vraiment créatrice qu'il a dönnée a rindustrie horticole, il faut bien recon- naitre que c'est un peu a lui que nous sommes redevables de 1 importance qu' ont prise ici, avec l'amour des fleurs et l'art des jardins, les industries et les métiers qui en vivent. L"e monde féminin Isurtout, qui 11e saurait vivre sans fleurs, se montrerait bien ingrat s'il oubliait Van Houtte. Le Congo, lui, au point de vue des profits immédiats, a sans doute procure a nombre d'Yprois d'honnêtes intéréts sur les capilaux engages par eux dans les' entreprises congolaises. Mais il a 1"ait mieux que cela, II nous a guéris de cette humeur pantöuflarde et casa- nière a l'excès qui devenail ïnquiétante pour lai santé nationale, tl a inscrit a son glorieux marlyrologe les noms de plusieurs de nos concitoyens. II aidér terminé des vocations héroïques et fait entreprendre a des enfants d'Ypres SJcs travaux dont Dieu s'eul appréciera toute la valeur et qui cerlainement procure- ront davantage sa gloire que toutes les richesses florales qui s'étalent aujourd' bui dans nois jardins, grace au génie de Van Houtte. Fêtons-le done comme il convient, et acclatnons le jutjilaire, FLOREAT ET CRESCAT La plupart des Terriens, actuellement en vie, peuvent en faire1 leur deuil. Ils ne reverront plus' jamais la fa'meuse cb- mète qui les öccupa tant, cette année. Un enfant non averti ne peut déja plus la découvrir dans le ciel, et quand la comète reviendra, eet enfant sera ,1111 vieillard au moins octogénaire On voudrait être eet enfant, non pas lp om* le plaisird'arpenter pendant trois quarts de siècle cette vallée de larmes, mais pour celui de constater, au bout de ces quinze lustres, que no tre humanilé a fait au moins un pelit pas' en avant dans la voie de la bonté et de la beauté morale. 1 Hélas ne sera-ce pas la dernière illu sion que eet enfant, devenu vieillard, devra abandonner II n'y a que trop de raisons pour le craindre. On dirait vraiment que noire prögrès ma: tér iel ex- ige pour rancon un reeul correspöndant 'dans l'onlre moral. Tenez, la faiblesse de l'humaine sa- gesse a-t-elle jamais mieux apparu qu a l'cccasion de la visite de la; comète de Halley, et tandis que la science se1 mon- trait si fiére de ses prdgrès 1 Secondés par les merveilleuses appli cations: du progrès mécanique a leur outillage scientifique, nos savants son- dent maintenant les espaces cosmiques' a des' profondeurs vertigineuses, et (en I pénètrent tous les arcanes. Ils confir- j ment ce que disait', il y a trois siècles déja, l'illuslre Képler Les cbmètes J sont aussi nombreuses dans le ciel que j l les poissons dans l'Océan (ut pisces in 1 I oceano). I Or, il n'en est que 18 que nous coii- naissions bien pour les avoir observées I plus' d'une fois, et justement la comète de Halley est notre plus vieille connais- sance nous 1'observons ü'epuis l'an 12 avant J.-C. nous cönnaissöns parfaite- ment son orbite depuis 1682. Enfin, dès le 12 septembre dernier nous pöuvions la siiivre dans sa marebe cLnous assurer que, pas plus qu'a ses précédentes yi< f sites, elle 11e viendrait nous lieurter j que tout au plus le bout de sa queue j nous frölerait peut-être, mais d'une queue plus apparent e que réelle et, en tout cas, absolument inoffensive. Malgré cela, oin sait quelles terreurs f la comète a suscitées, quels actes de folie et de désespoir elle provoqués! Et tandis que d'autres cömètes, in- nombrables, et des uranolithes en mas se peuvent trés réellement fondre sur nous a tout instant, tandis que les trem blements de terre, les orages, les tem- pêtes, les cataclysmes de tout genre sont d'observation quolidienne, nous outra- geons, nous blasphémons, nous combat- tons' et cherclions a supprimer Celui qui tient 1'univers dans ses mains Est-il une folie comparable a celle-la? Avec une déraison pareille comme doublure de notre science, non, vrai ment, il n'y a pas lieu de faire les fiers Aussi, en faisant mes adieux a la co mèle de Halley, la supplié-je d'étrle bien discrete sur ce qu'elle la vu pai' ici. Non, non, trés noble voyageuse, n'al- lez done pas révéler en haut lieu qu'il l est dans le système solaire une bouletle r de sable minuscule sur laquelle grouille une humanilé indigne de voir la face du soleil afin que Jéhovah ne charge j pas l'une de vos soeurs de nous balay- er Sans merci de ce sublime univers, créé uniquement pour célébrer les gran- f deurs de 1'EterneL II fallait s'y attendee. Ne pouvant ex- cuser ses amis, le PROGRES préfère nier effronlément leur mauvaise action, et, pay a ul d'audace, nous 'traite d'inven- teur et de pieux menteur. Si ces! am'énités s'adr'essaient a nous seuls, nous en ferions déja fort peu de' cas sachanl bien que le lecteur n'lïé1- silera pas entre les dires par tröp inté ressés de l'organe liberal, fidéle disciple de Voltaire, et ceux d'un organc dont le seul souci est de répandre la vérité et 'de trajvailler consciencieusement A son triomphe. Mais le reprocb'e atteint surlout des personnes de toute bonorabilité qui ne [sont nullement mêlées a la politique et qui nous ont artifié la chose. Dans ces conditions, il ne nöus reste qu'a dénon- cer cette effronterie du moniteur des teoupables. II aggrave d'ailleurs son cas en nous reproe bant, en outre, de croire en Dieu et de Lè remercier de la protection dont II continue de reeouvrir la Belgi que. Protection manifeste pourtant jet qui s'exerce en éclairant assezi de con sciences pour assurer le triomphe de sa Lause et la confusion des ennemis |de sou Eglise, malgré tous les efforts de Siöltan' et dc ses suppöts, juifs et franc- masons, et malgré toute la puissance Ides' May, des Wia'röc'qué et de tous les veaux d'or du parti liberal. Est-ce töujiours pai* respect de la Religionque le PROGRES nous dénie le droit de croire en Dieu, de nous con- fier en Lui et de Le remercier de jses bienfails Le ccejur est un puissant jauxiliaire de l'esprit malheur a rastrOUome qui n'aimerait pas les cieux Plus malheu- reux encore et plus impuissant celui qui entreprendrait d'étudier Dieu saus désirs et saus amoiu* II se verrait bien- töt environné de plus de ténèbres que de lumières, et sa science fatale méri- terait le grand analbème de Ross nel Malheur a la science qui ne se lour- ne pas a aimer et se trahit elle-mêmé f» Ce que nous' étudions, c'est Dieu. Dieu, source de toute beauté comme de toute vérité. Comment demeurer indif férents devant un tel objet Dieu, prin cipe de tout amour comme de tont sa- voir, comment poursuivre un tel tré- sor saus passion Perreyve. Ce qui mainlient les söciétés moder- nes, ce sont les ëlémenls conservateurs, émanés du chrislianisme, dont elles res- tent pénétrées, au fond, malgré tous les blasphèmes, toutes les ealomnies, tous les mauvais vouloirs de Fimpiété, et dont vivent incessamment ceux-la mê- meS qui voudraient en mëconuaitre la divine inspiration. Mgr. Parisis, Naguère, en praliquant des fouilles dans; une hypogée de l'anlique Egyp te, on trouva sur le sol, auprès de la momie de je ne sais plus quel Pharaon, deg grains de blé qui ëtaient enfermés la idepuis qualre mille a,iis. "O11 les se-* 111a par curiosité, et ils produisirent de vigoureux épis qui, propagé's et multi- pliés, auraient pu donner rapidement 1111e belle récolte. i Si quarante siècles n'altèrent pas la fécondité d'un grain de blé, que dirons- nous de la parole de Dieu, qui es.t éter- nelleii? Quand mêmes après des siècles d'er- reur, la vérité de l'Evangile semblerait partout piéconnue et même oubliée il suffirait, sacllez-le bien, d'une seul-e poi- gnée de cetle divine semence pour: cou- vrir le monde entier de nouvelles et alxmdantes moissöns de foi, d'espérance et d'amour. F. Coppée. L'AVE MARIA est une prière qui ne lasse jamais. Lorsque nos mains Ont touché des aromates, elles embaumeiit tout ce qu'elles toucbent faisons pas ser nos prières par les mains de la trés' sainte Vierge, elle les embaumera. vén. curé d'Ars, Vi '1P> P*, P* is? ff* 'tP: ft* Le trés facélieux F. de notre journal a conlduit spirituellement les manes de Van Houtte, le célèbre horticulteur gan- tois, a travers nos squares et planta tions, et a trouvé la prétexte a un pe tit éreintement délicieux dans son exa- gérlation inévilable. II taxe, a juste litre, de Vandalisme la démolition des remparls du Boterpias, et trouvé dans les fioritures en bri- ques des maisonnettes du boulevard Malou une maigre compensation aux splendours des jardins suspendus de ja- dis. Dans une note dont linexattitude nest que le reflet d'une opinion qui agé- néralement cours en ville, il dit que M. Vandaele fut le seul antivandale del'é- poque qui vit se perpétrer cét attentat.». Dans l'intérêt de la vérité, il importe de ne pas laisser accréditer des légendes. Nous: sommes bien au regret de devoir, a celte occasion, enlever a M. Vandae le sou brevet d'esthète mais nous es- pérons qu'il coniinuera a s'évertuer a faire onblier son nom qui, m'albeureuse- ment, signifie le contraire d'esthète. En séance du, conseil communal jdu 3 iaVril 1886, M. le bourgmestre Vanbeu- le exposa les propositions du collége relatives au combiemenL des fossés du Bclerplas et a l:g démolition de cette pjajrtie des remparls, Le collége avail en vue non seulement d'embellir la ville, mais surlout de Fassainir et spé1- cialement d'améliorer les habitations ou- vrières. »i Le rapport du bourgmestre dit encore que si ce sera, en même temps qu'une source de travail pour l'avenir, uu moyen de fournir a une partie (de la population de quoï Se soustraire a la pénible nécessité de devoir recourir a la chai'ité. Ce fut la même un desi principaux rnolifs qui firent décider cet te démolition une trentaine d ouvriers se trouvaient sans travail, et, pour les occuper, 011 sacrifia un 'des coins les plus pittoresques et les plus admirés de la ville. Le but philanthropique s'arrêta la, et, au lieu d'habitalions ouvrières, 011 vit, par la suite, s'élever des habita tions cossues de riches bourgeois. M. Vandaele partagea enlièrenient la manière de voir du Collége au sujet de la prétendue nécessité des travaux de démolition ét de nivellemènt jein projet. II alla même plus loin qu'aucun de ses collègues et fut d'avis «de combi er non- seulement la partie du fossé sise au Nord du pont de la station mais aussi la partie Suil, jusqu'a l'usine de M. L'a- piere. Quand la proposition du Collége fut mise aux voix, tous les membres pré sents, au nombre de quatorze, a l'ap pel de leur nom, répondirent oui. .Ce fur ent MM, .Vanbeule, bourgmestre JOURNAL ©rgane Gatholique TPRES de l'Arrondissement 7 i *1 1

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1910 | | pagina 1