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.Êi Süi fes! üs CLS
Cliapeaux a plumes
na sk au au
La Voi rie
Bien touché I
Pauvres sceptiques
Carillons
hLMIFiFIFtHFP'-IWFIFIPtiiMM
PENSEES Dl VEltSES
Ordre de Léopold
SQ t» tè t» r
La fète nationale a Ypres
gsssj: pi ff* JPfSfS
Pauvre Evêque de Bruges Pauvres Evê-
quesdu monda entier! Pauvre Eglise Catho-
lique Pauvre Eoi Chrétienneles voila
tous bien applatis d'un coup de massue
d un seul adroinistré par un rédacteur
anonyme du Progrès
Car enlia ce n'est pas ce rédacteur du
Progrès qui ignore que cedogme de l'effica-
cité et de la nécessité de la prière fait partie
intégrante de la Foi Chrétienne, et que s'il
est absurde de prier pour obtenir le beau
temps, il n'est pas moius absurde de prier
pour obtenir le pain quotidieo comme
tont cliré.ien croit que Notre Seigneur Jésus-
Christ lui a appris a faire.
Non seulemeist nous sommes p:rsuadés
que l'auteur des ligues citées sait par.'aite.
ment qu'il attaque un dogme de Foi et une
pratique chrétienne,mais que c'est tout juste
pour tous ces dogmes qu'ii prcclame absur-
des et pour ces pratiqres qu'il dit propres
aux bigots, qu'il a abandonné la Foi et qu'il
est sorti de Eglise. Et s'il veut être sincère
devant sa propre conscience il se dira que
tous les libéraux, s'ils veulent être tant soit
peu logiques avec eux mêmes, en sont la.
Mais voici le chiendent Quand nou3 de
mandons au Frogrès d'avouer tout cela
franchement le jeune rédacteur (qui brüle
saus doute d'envie de faire eet aveu) est prié
de céder la plume a 1 un ou l'autre rédac
teur vieux st le, qui proclamera solennelle-
ment que le Journal veut l'entraiuer sur
un terrain que le libéralisme s'iuterdit de
fouler, pour la bonne raison que le libéra'is
me est une doctrine politique et rien que
politiquequi n'a en vue que de sauvegarder
1' in dépendance du pouvoir civil
Arrê'.ons nous ici pour notrepremier mot
de réponse, en attendant que le Progrès
nous promette de ne pas s'échapper par cette
taugente, quand dans notre prochain nume
ro nous lui demanderons de nous dire ce
qu'il entend par cette interveniipn indirecte
de la Diviuité dans les phénomènes météo-
rologiques qu'il semble admsttre. Car quand
il écrit que demander la cessation des pluies
ctla revient a dire que la Divinité inter-
vieut directement dans les phénomèDe3 mé-
téorologiques et que cela est absurde, il
semble insinuer que s'il s'agissait seulement
d'une intervention indirecte de la Divinité
dans ces mêmes phénomènes, on pourrait
(peut-êt e l'admettre.
Il sera done trés intéressant d'entendre le
Progrès nous définir ce qu'il entend par in
tervention indirecte de la Divinité dans les
phénomènes méléorologiques. D'autant plus
que si le Progrès au lieu de sortir del'Eglise
y était resté pour s'instruire, il saurait que
les chrétians (et Morseigneur Waffèlaert en
est) quand ils prient pour obtenir la eessa
tion des pluies...tout comme quand ils prient
pour obtenir leur pain quotidien, ils n'ont
pas conscience de demander une série abra-
cadabrante de mirac'es a toutes les sauces.
Est-ce que cette intervention non mira-
culeuse de la Divinité dans les choses de ce
bas monde ne ressemblerait peut-être pas a
cette intervention indirecte que le Pro
grès semble admettre aussi.
Voila cependant qui serait tordantque
nous serions d'aeeord au fond avec ie Pro
grès et qu'il ne serait sorti de l'Eglise que
par ignorance et pour ensuite blasphémer ce
qu'il ignore.
II y en a tant comme cela parmi les libé
raux
Fin feproduisant la peu galante diatribe de
M. James Buckland contre les barbares
paifumées nous provoquions fatalement
la re'ponse de la bergère au berger. Ede ne
s'est pas fait attendre la voici
Monsieui l'Editeur
du Journal d'Ypres
Le grand souci d'impartialité par lequel
votre organe se distingue dans la presse
Yproise, vous fera, sans aucun doute, ac-
cueillir avec empressement une courte répli
queaux récentsarticlesconsacrésaux chapeaux
des barbares parfumées
On dit qu'il ne faut jamais battre une
femme, pas même avec une fleur. II y aurait
lieu maintenant d'ajouter pas même avec
une plume j'entends une plume d'oi-
seau car cela m'amène a prendre ma plume
d oie oh! pardon, d'acier et a m'en
servir en guise de rapière, faute d'épingle a
chapeau meurtrière, pour me mesurer avec...
toute la garde civique du royaume et quel-
ques autres re'giments de défens-urs de la
patrie.
Mes élégants adversaires ne sont pas tous
parfumés, j'y consens mais sans parler de
leurs poils divers, pommadés et astiqués avec
une coquetterie pluïot féminine, notre clair
regard s'apercoit bien vite, a les observer en
tenue, qu'ils tiennent aux plumes qui ornent
leurchapeau au moins autant quenous tenons
aux nötres.
lis ont beau revenir harassés de la petite
guerre, ils out beau avoir l'estomac au talon
la seule pensee du fier panache suffit a les
ragaillardir, et pendant toute une heure en
core ils s'attarderont a se pavaner et a faire
la roue aux endroits Iréquentés.
Aussi, que Don ne s'avise pas, comme en
Angleterre, de faire voter un «plumage bill.
II y aurait une levée d; Comblains générale,
et Ton verrait nos braves emplumés partir en
guerre avec plus d'ardeur encore que si la
patrie était en danger.
Après tout, pour être garde civique on n'en
est pas moins homme, et, en Belgique com
me au Congo, l'homsne aime bien se parer
des dépouilles d'autres coqs.
Je ne veux pas abuser de votre obligeance,
Monsieur l'Editeur, mais vous me permettiez
cependant de faire observer, en terminant,
que ce sont les hommes seuls qui se délecteut
a ces combats de coqs oli les champions se
déplument férocement l'un l'autre tout
comme ce sont des gardes civiques, même
galonnés, qui ont encourage jusqu'ici, au
conseil communal, la barbarie des concours
de pinsons aveuglés.
Yisitez dans la Section beige d'alimen-
lation (Grand Palais) le Stand de la So-
ciélé en nom collect if ADOLPHE DEL-
HAIZE et Cie (voir plus loin annonce).
Veuillez agréer, etc.
Femina.
II n'y a pas a le contester, la main gantée
de Femina a supérieurement manié la rapiè
re, et, dédaignant les coups d'épingle, elle a,
suivant toutes les regies de l'art, embroché
du coup toute la Garde civique et la moitié
de l'armée en faisant quartier aux canti-
nières, naturellement.
Malgré cela, elle n emporte pas tous les
honneurs du combat. Car les pauvres em-
brochés, en lui montrant leur chapeau, garni
de plumes mais non d'épées, ont encore
trouvé la force de lui crier barbare et de-
mie
Une autre amazone cependant est venue a
la rescousse et leur a donné le coup de grace,
avec une maëstria vraiment transcendante.
On connait l'é'oquence muette de ce phi-
losophe antique qui pour trouver le mouve
ment, se mit tout simplemcnt a marcher.
Chez une femme cette éloquence-la est dou-
blement méritoire mats le geste qui rem
place les phrases en est aussi plus triom-
phant. Notre avocate n'a embroché pnsonne,
mais elle nous a fermé la bouche avec une
épingle de sürelé des mieux conditionnées.
Jugez plutot.
Mardi dernier, nous trouvons dans notre
boite un long pli cachetéa l'aide d'épin-
gles, comme de juste.
Sous ce pli, pas un mot mais des pieces
a convictions parlantes, const'tuant, en som-
me, un réquisitoire lacéré et démoli par un
plaidoyer sans réplique possible.
Le réquisitoire? Notre article intitulé
Les barbares Le plaidoyer Une épingle
a chapeau ilont la pointe était mouchée...
aussi joliment que nous le fümes nous
mêmes, a sa vue.
Nous aurions mauvaise grace a ne pas
imiter ces sénoritas au coeur tendre, qui en
voyant le taureau embrocher le toreador, lui
jettent leur éventail et leurs bouquets de
corsage, en lui criant Bravo, Toro
Son nom son nom nous crient nos
aimables lectrices, désireuses d'embrasser
cette he'ro'ine.
Hélas malgré toute notre bonne volonté,
il nous est impossible de satisfaire leur curio-
sité, bien légiiime en i'occurence.Pas de si
gnature au bas du plaidoyer de cette record-
woman de l'éloquence muette.
"I out comme la Pucellede Domremy, elle
n'est pas que vaillante, elle est modeste.
Elle est rusée aussi.
Pour dérouter les plus habiles grapholo-
gues, elle a mis a contrefaire son e'cri ure,
dans les cinq mots de l'adresse, une habileté
cónsommée et tout ce qu'il nous a été pos
sibles de déduire de r.otre expertise, c'est que
l'envoi émane d'une jeune fille qui promet
d'etre une femme de ménag: soigneuse ct
me'ticuleuse, et d'ailleurs trés habile a trom-
per son mari en matière de graphologie,
bien entendu
Vainement aussi avons-nous cherché un
cbeveu lévélateur, ou un parfum itou.
Mais précisément cette absence de cbeveu,
même empiunté, et d'autres traces d'usage,
est le seul cheveu qu'il y ait dans ce bel
exploit.
L'épingle ne fut jamais portée l'innova
tion est encore inconnue, et le bien fondé de
nos critiques en recoit une consecration pré
cieuse,de la part des criminelles elles-mêmes.
Pour permettre a celles-ci de racheter
leurs forfaits par un assaut de charité, nous
destinons cette épingle humanitaire, haute
nouveauté, a la demoiselle qui aura le plus
contribué a l'écoulement des rosesde charité.
La prime est ter.tante. L'épingle est de
longueur extrêmement raisonnable (pas
même 25 centimetres elle est munie d'une
mouche tres ingénieuse, revêtue d'or fin et
artistement ciselée et la tête est enrichie
d'une émeraude de la plus belle eau, a moi
tié recouverte par 1'élégante monture, tel un
limpide regard de jeune fille, tenant modes-
tement ses paupières mi baissées.
Ceux qui viendront a Ypres, a 1 occasion
de la kermesse, faire leur visite annuelle aux
parents et amis, constuteront que notre petite
ville se pare d'avantage d'année en annee et
qu'elle mérite d'etre nommée Ypres la co
quette»: jardmets, facades de maisons parli-
culières, monuments, tout prend un air de
renouveau sans perdre le cachet des siècles
écoulés.
Et c'est la chose digne d'éloges.
Mais n'est-ce pas quelque peu au détriment
d'autres travauxle plus pressante nécessité,
ceux-la que toutes ces ame'liorations estbé.
tiques se proJuisent
Plaire par des dehors charmants et sédui-
sants, c'est bien, c'est permis, c'est dans
l'ordre des vanite's humaines.
Les villes comme les femmes n'échappent
pas aux caprices de la mode
Mais faire oeuve uti'e, fournir le nécessaire
la oü il manque, c'est faire oeuvre sage; join-
dre le nécessaire et l'utile a l'agréable, c'est
plus: c'est accomplir une oeuvre parfaite
Aussi falcons nous appel a l'administration
locale pour qu'a coté des belles choses dont
elle nous a dotées, elle n'oublie pas le néces
saire. Y songerait-elle peut être
II y a quelque temps, en effet, je vis deux
conseillers, des plus austères, parcourir les
rues et les ruelles de la ville un carnet a la
main, les regards baissés, s'ariêtant souvent
pour se concerteret icscrire leurs impressions
qui semblaienl leur être p'utot pénibles.
Curieux de nature maladie du chroni
queur je les suivis a distance, me dissi
mulant de mon mieux.
Ce manége durait, durait
Après deux heures de marebe, je commen-
cais a me lasser et me hasardai a m'uppro-
cher de ces deux énigmatiqu's administra
teurs. Les interviewer? Hum
Parmi eux s'en trouvait un qui ne supporte
pas je le savais ces sortes de dialogues.
Et, pour rien au monde, je n'eusse osé le
mécontenter! Sait-on jamais ce qu'il eut pu,
en quelque séance publique du conseil, arran
ger les bourreaux de la presse
A tout hasard, je pris le pas de charge et
me découvris profondément devant eux
Comme instinctivement, ils furent amenés
a commencer eux-mêmes l'interview; j'cn
étais ravi; ma crainte avait disparu. Et en
avant!
J'allais sauter de joie, quand pal je me
heurte aux pavés ra'ooteux de la rue et m'é-
tale de mon long. Maudit pavé, m'écriai-
je, en me relevant.
II n'en fallut pas d'avantage pour que les
deux graves concitoycns - administrateuis
me fissent le meilleur accueil.
Oui, oui, Monsieur X... s'exclamèrent-ils,
maudits pavés C'est ce que, depuis deux
beures, nous ne cessons de répéter.
Voila deux beures que nous parcourons
nos rues, et vraiment ce qui vous arrive dcit
arriver a bien d'autres: certaines rues se trou-
vent dans un état deplorable. II est temps
qu'il y soit porté remède.
Un peu de bonne volonté et on pourrais
faire bonne besogne;il nefaudrait pas que les
rues, comme celle dont vous conserverez,
Monsieur, un couvenir, soient remises
a ncuf Mais que tout au moins on repique
les pavés et refasse ainsi la voirie. A peu de
frais, on aura fait un travail dont les habitants
n'auront qu'a louer notre administration.
Est-;e que je rèvais
Mais ncn le mal provoqué par ma chute
m'indiquait la réalité. Et néa .moins, j'étais
aburi; moi-même, je m'étais déja fait de sem-
blables réfLxions mais je n'eusse pas osé
m'en exprimer aussi sévèrement.
Aussi les deux honorable? magistrats ad-
ministratifs ne m'en voudront pas d'avoir
dévoilé au public, leur activité. C'est ma
vengeance: ne sont-ils pas cause de ma chute?
Qu'avaient-ils besoin de s'occuper de facon
aussi mystérieuse de la voirie communale ?I[
Le rédacteur du Progrès vient de nous
révéler, avec son propre état da-^e, celui de
la plupart des sceptiques.
Après avoir volontairement repoussé les
lumières de la foi, ils se trouvent aux prises
avec une foule de difficultés dont ils cher-
chent vainement la solution et qu'ils se font
un malin plaisir de nous objecter paree qu'ils
les estiment insolubles et de nature a justi-
fier leur scepticisme.
Certes, il est de ces problèmes qui sont
réellement troublants, et pour la solution des
quels il n'est pas de trop de toutes les lumiè-
re de la foi tel, par exemple, le problème
de la souffrance des enfants.
II en est d'autres qui sont beaucoup p'us
simples et que la raison, guidée par l'esprn
f de droiiure, suffit a résoudre. 11 est vrai que
1 l'esprit de droiture est un don de Dieu, tout
comme la foi, et que les dons de Dieu, il
faut les mériter, tout au moins par une
i reelle bonne volonté accompagnée d'une
grande humilité car Dieu résiste aux super-
i bes.
J C'est le cas de la difficulté qui obsède
notre confrère pourquoi les protessions sont
parfois contrariées par la pluie.
Voyons, confrère, faisons un peu le comp-
te.de toutes les processions qui sortent, a
jour fixe, dans la region oü vous semez vos
blasphemes et vos sottes attaques contre la
Providence. En faisant le relevé des proces
sions qui parcourent les rues, les cime-
tiéres d eglise ou les jardins de couvent, a
pres et dans les villages environnants, on
peut dire qu il n est pas un seul jour de l'été
qui ne soit signalé par une de ces proces
sions. Pour que notre confrère ne doutat plus
de la Providence, il faudrait done qu'il ne
tombat pas une seul gomte d'eau de tout
l'été 1
I Feran-il une calamité comparable a celle-
la Et c'est cette calamité-la et le fléau inverse
des pluies persistantes que le Progrès nous
reproche de vouloir conjurer par nos prières
Quelle cruelle Providence ce sceptique
s attache a nous fabriquer
Mais malgré les effets douchants de cette
flagrante contradiction, notre confrère ne
rendra pas les armes. II dira que nos prières
donnent une certaine légitimité a ce reproche
de cruauté et appuient sa thèse de la non
intervention.
Encore un fois, quel pauvre sceptique et
quel pauvre logicien
Comme il nous fait pitïé ce petit Dieu qui
prend son nombril pour le centre du monde
et voudra't réduire a sa taille le Cre'ateur de
l'univers 1
Celui qui d'un seu! acte de sa volonté sut
non seulement tirer du néant toute la matière
ccsmique, mais la faire e'voluer, a travers la
I sui e des siècles, conformément a des lois
rigoureuses auxquelles elle est incapable de
se soustraire, ce Dieu,sans la volonté duquel
pas une gomte d'eau ne tombe du ciel, pour-
rait sans doute empêcher la pluie qui devait
tomber a 1 heure d une procession, confor
mément toujours a sa volonté première.
Mais que de raisons II a pour ne pas déro-
gerainsi a l'ordre établi Et ne semble-t-il
pas a notre confrère que ce soit veritable ment
tenter Dieu que de vouloir qu'il suspende
1 ordre naturel des choses, paree qu'il plait a
quelques religieuses de couvent, a un curé
de paroisse ou un simple magistrat commu-
nal de fixer, des mois a l'avance, le jour et
1 heure de sortie d une procession
Mais ce seraitlerenouvellement permanent
de ce Sta sol unique dans 1 histoire bi-
bbque et que notre confrère libéral refuse a
Josué lui-même, chef du peuple de Dieu
En vérité, ce serait une singuliere faveur
que Dieu nous accorderait si, a chacune de
ces injunctions et quelles que fussent les con
ditions météorologiques, II opérait ainsi un
miracle manifeste et annihilait tout le mérite
de notre foi;
«Car c est un Dieu cache' que le Dieu
qu'il faut croirei).
A Lourdes, Bernadetle fut seul admise a
contempler la Vierge, et Ion concoit sans
peine qu'elle ait -vécue toute sa vie de l'ineffa-
ble vision et qu'elle soit morte en sainte.
II en eüt été de même de tout autre mortel
admis a la faveur d'une pareille vision. Com-
bien même, parmi ceux qui assistèrent aux
extases de Bernadette, se convertirent sous la
pression de cette manifestation tangible,
quoique indirecte, du surnaturel
Bref, Dieu voit plus loin et plus large que
I le scribe du Progrès, et II nous aime p'us
que ce faux philanthrope.
II connait nos besoins mate'riels, le besoin
d eau ou de soleil de toutes les régions de la
terre, pour chaque jour et pourchaque heure.
Mais II connait aussi nos besoins spiri-
tuels et II n'entend pas nous priver de ce
tre'sor incomparable de la liberté dont ll
nous gratifia et dont le bon usage doit nous
valoir, après l'épreuve, la vision be'atifique.
Qu importe, dès lors,qu'une procession ne
puisse sortirqu'impotte qu'une autre ne
puisse achever son parcours qu'importe
meme qu'un dais, un groupe costumé, des
habits, brodés ou non, so:ent aspergés Le
Roi des rois est digne de ces petite sacrifices,
et II les recompense souvent sur-le-champ par
un accroissement de foi qui fait monter aux
levres picuses une louange de plus
Benedicite omnis imber et res Domino.
Nous n'allongerons pas eet article, mais
nous comptons revenir sur ce sujet parce-
qu il est toujours d'actualité et que notre
confrere liberal n'est pas seul a se trouver
parfois tourmenté par des difficultés de l'es-
pece. N oublions pas certaines de'faillances
de la foi des apotres eux-mêmes, tant qu'ils
n eurent pas recue l'Esprit Saint. Quoi d'é-
tonnant dèsMors qu'en un temps oü les dons-
de Esprit de lumière sont si peu en faveur,
ou la presse mécréante fait flèche de tout bois
pour combattre cette Religion de nos
peres qu elle declare respecter a la veille
des élections surtout - quoi d'étonnant que
l'action de la Providence, presque tonj0ürs
discrète et impenetrable dans ses voies
puisse dérouter jusqu'a faire chanceler (|es'
I croyancesmal affermies.
i
Décidément, les carillons sont des êtres
j capricieux tr fantasques et Victor Hugo a
1 eu mille fois raison de les incarner dans Un
corps de (emme
j Le carillon, c'est l'lieure irattendue et folie,
Q.ie l'osil croit voir, vêtue en dansause espagnole
Sautant a p.itits pas coranm un oiseau joyeus l
Voici maintenant le nouveau carillon de
Tourcoing qui vient, lui aussi, de débuter
en... clochant.
D'après le Journal de Roubaix du
ct, les Tourquennois se réjouissaient 4'4.
vance en pensant que leur carillon aWa'n
ressusciter le 14 juillet 1910 et tinter allègre-
ment pour la première fois en l'honneur de
la République. Vain espoir Joie fugitive!
Voici que les cloches, dit-on, sont fêlées ou
discordantes et resteront muettes aujourd'hui
dans leur cage. Fêlées avant d'avoir servi
qu'arrivera-t-il done quand 24 fois par jour,
même davantage, elles recevront une volée
de coups de marteau Désunies, brouillées
avant d'avoir chanté en choeur qu'advien-
dra-t-il lorsque leur mérite vibratoire, ine'ga-
lement apprécié, fera naitre parmi elies des
jalousies Est-ce que les cloches auraient les
défauts des pauvres mortels II est vr3;
qu'elles ont la langue trés longue, commt
les bavardes commères. Qui sait si dans le
silence des intervalles, elle ne se livrent pas
entre elles a un papotage incessant, comme
font les... Mais trève aux médisances res.
tons plutot sous l'impression du vif regret
que cause leur malencontreux silence. Ce
n'est, espérons-le, que partie remise. 1' suf-
fira de remplacer les cloches atteintes de
fêlufeet celles qui ont mauvais caractère,
pour rétablir la concorde et l'harmonie,
qualités e^sentielles de tout carillon
La foi est une lumière que la prière allume
et que l'orgueil e'teint.
P. Delcourt
L'incrédulité de l'esprit vient presque tou
jours de la corruption du coeur.
Mme de Puisieux
Pour ne pas vouloir croire d'incompréhen-
sibles mysteres, les incrédulee suivent d'in
compre'hensibles erreuis.
B.ssuet
Le moyen le plus sur d'embellir notre
physionomie, autant qu'il est en nous, c'est
d'embellir notre Sme.
Lavater
On brille par le soin qu'on prend de soi-
même, on est véritablement aimable par le
soin qu'on prend des autres.
Baronne de Menainville
La femme a deux armes également a crain-
dre la beauté et la langue. Quand elle perd
la première, elle se rattrape avec la seconde.
A. K.
Au moment de mettre sous presse, nous
apprenons que M. L. Biebuyck, président du
Tribunal de première instance, vient d'etre
promu officier de l'ordre de Léopold, et que
M. A. Verschaeve, Procureur du Roi, est
nommé chevalier du même ordre. Nous
prions les deux honorables magistrats
d'agréer nos vives felicitations.
Dès mercredi soir un beau concert de ca
rillon a ouvert les festivités. Jeudi a 11 E
a eu lieu le Te Deitm traditional en pre
sence des autorités et d'un nombreux public.
A 7 heures le concert de carillon execute
par MIldephonse Seghers, carilonneurde
Roulers, a été en tous points remarquable cl
appréc avec grand succes par les nombreux
auditeurs. Le concert donné par 1'Harmouie
Communale a 9 heures du soir, devant une
foule patriotique a eu un brillant succès. La
composition choisie du programme et sa
parfaite exécution font honneur au chef dis-
tingué M. Wittebroodt.
L illumination du Nieuwwerk, de laile
restaurée des Halles et les innombrables
lumières courant le long dos facades de H
Grand'place formaient un ensemble superbe,
digne de la capitale. La drache nationale 4
voulu être de la fête. II a fallu tirer aussito'
la pièce d artifice destinée pour la fin. b0S
profils du Roi et de la Ileine surmontés de
la couronne royale et encadrés de branches
leuillues, ont soulevé les acclamations de '9
foule, trés considérable
Le chant national a terminé cette supeibe
fe.e qui laissera d'excellents souvenirs.
Nos felicitations et nos remerciements a
commission desfêtes.