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«i m m m m m m m t
Les Carillons
m m m m m m m m
Processions et pluie
Triple douche
Pensées diverses
Et ce n'est pas sans raisön, Messieurs,
car de toutes les vicissitudes auxquelles
sent exposés les ouvriers, il n'en pst:
certe pas de plus pénible, de plus <Ié-
moralisante surtout, que l'inaction a
laquelle ils sont parfois condamnés jmal-
gré eux. La maladie et l'accident léger,
fait observer M. Louis .Varlez, n'agis-
sent que sur le corps de l'hommei et
la santé revenue efface bientót les tra
ces dd mal, de telle sorte que la vic-
time guérie reprend courageusement
son travail. L'ouvrier atteint par jun ac
cident grave, par l'invalidité et la viel-
lesse se résigne il sait que son röle
dans la production industrielle, est fini
et que la Société a le devoir dei le sou-
tenir. Mais; le chömeur il se sent apte
au travail, le travail est sa vie et le voi-
lff livré malgré lui a toutes les conse
quences', a toutes les suggestions mau-
vaiseS de l'oisiyeté. Pendant des jours
et des semaines il battra' le pavé, lieur-
tant vainement a la por te des ateliers,
deS u,sines. Entretemps, la misère en-1
tre a|u| logis. La femme se plaint, les
enf ants' demandent du _pain. L'ouvrier
i'uit son triste foyer. Son ame s'aigriU
D'ans les' rues oü il traine, au tour des
usineS oü il offre inutilement ses bi as,
au cabaret ou il réfugié sa détresse, il
trouve la tourbe jdeS 'fainéants, des chö
meurs d'habitude, des rat'és de la yie.
II se gate a leur contactson aptitu
de professionnelle s'émousseil se dé-
classe. Combien finissentpar s'enröler
définitivcment dans l'armée de la mendi-
cité, du, vagabondage et du crime!
Tont homilie, .quelque peu jiu cou
rant de ce qui Se. passe dans la classe
Ouvrière, doit recbnnaitre que les con-
séquences du chömage sont 'également
graves au point de vue de l'individu, de
la familie et de la société. II est done
indispensable que les pouvoirs publics'
s'en préoccupent et cherelient a y remé-
dier. 1 ,1 L
Ce triste fléau latteint-il parfois pos
ouvriers .W.cslllamands? Cela n'est mal-
heureusement pas douteux. Dans quel
le mesure II est difficile de le dire.
Jusqu'ici nous ne possédons pas .en
Belgique de renseignements précis nous
permettant de determiner exactemént le
iiombre des chómeurs mvoloritaires.
II ne nous est done pas possible non
plus de connaitre toute l'étendue du mal
dans notre province mais j'ai dressé,
a l'aide de renseignements: recUeillis
dans la REVUE DU, TRAVAIL, deux
tableaux que 'je reproduis en annexe
de ce discours et qui permettent tout
au moins d'entrevoir ses ravages.
Le premier de ces tableaux indique
pour une période de 5 ans, le chömage
relevé parmi les membres des princi-
paux syndicats Ouvriers de la Flandre
Occidentale. Les adhérants de ces syndi
cats sont recrutés presqu'exclusivement
dans leS industries textiles, les indus
tries métallurgiques, les industries du
bois et du batiment et les industries
typographiqu.es.
Il' résiRte de ce tableau qu'en temps
d'activité normale, en 'été, et même pen
dant les: premiers rnois d'hiver, lorsque
Celui-ci n'est pas trop rigoureux, je chö
mage oscille autour du taiix de 1 J°
pour monter a 3.4 et même 5°/y après
Ie premier Janvier.
En temps de crise, la proportion des
chömeurs, cela va sans dire, est beau-
coup; plus forte.
Les chiffres donnés pour l'été de 1908
sont parliculièrement suggestifs a eet
égard. La perturbation 'ëconomique qui,
après avoir exere'é ses ravages dans l'A-
mérique du Nord, se manifests tjans la
plus grande partie de 1'Europe, produi-
sit chezi nous aussi Ses funestes consé-
quences. L'industrie textile Westflaman-
de fut durement atteinte et ce sont ses
ouvriers surtout qui fournirent ces pro
portions éffrayantes de 5, 8 et 13 de
chömeurs forces, en pleine saison d'éfé.
Le second tableau, que je signal e ci-
dessus, contient les données connues
concernant les' chömeurs Westflamands
affiliés a une caisse de chömage. II con
firms pleinement les conclusions four-
nies par le premier, en ce qui concerns
les effels douloureux de la crise Indus*
trielle récente.
Et il y a lieu de remarquer, Mes
sieurs', que ces tableaux-statistiques, les
seuls que nous possédions sur, le sujet
que je traite, concernent une yéritablö
élite ouvrière, des hommes de métier,
des ouvriers faisant partie de syndicats;
professionnels.
II n'est done pas douteux que la plaie
du chömage forcé saigne dans notre Pro
vince comme partout. Dfailleurs, nous
avons comme partout, les industries §ai-
sonnières; ou le chömage périodique se
produit fatalement.
(A suivre
lis font l'objet de l'admiration de M. Ed-
mond Picard, qui, dans un dernier domini
cal,en parle avec rentiiousiasme d'un artiste
qui comprend leur musique aérienne, en
subit le charme et la poésie et vante leurs
incomparables mélodies. C'estl'audition d'un
des concerts du fameux Jef Denyn a Malines
qui lui inspirent sa chrcnique
II est curieux, dit-il, que l'airede diffusion
des carillons soit trés limitée. II n'y en tut
guère que chez nous. J'entends par chez
nous notre territoire avec les ancieianes
provinces que Louis XIV vola a la Belgique
comme plus tard on vola h Ia France l'Alsa-
ce et la Lorraine. Inventés, dit-on, en Flan
dre, durant la période fameuse de nos dues
de Bourgogne, ils se répandirent au Nerd
dans la Hollands, a l'Est en Allemagne, mais
peu au Sud on n'ea trouve plus au dela de
la Slimme.
Kn Belgique ils sont trois que l'on met
au-dessus de tous les autres parmi ces
instruments étonnants, composés d'airain et
de pierre, qui, avec les orgues prodigieuses,
ent manilesté dans l'Art musical, la puis
sance de l'Esthétique chrétienne, icégalée
jusqu'ici et maintenant déclinante. Ils sont
trois, rien quetz'ois les deux autres sont a
Bruges dans le beffroi et a Anvers dans la
flêche féerique de Notre Dame haute pres
qua autant que la plus haute pyramide
d'Egypte, celle de Chéops.
A Malines, depuis 1902, sur les deux cla
viers gigantesques de cette mécanique étran-
ge, l'un pour les mains et les poings, l'autre
pour les pieds et les talons, le carillonneur
Jef Denyo, frappe, tiraille, tourmente, se
démène, le lundi de liuit a neuf heures, du
rant les beaux soirs de juin, d'aoüt et de
septembre, magnifiaut et dulcifiant la nuit
commen^ants.
C'est pour les Oreilles et l'Ame un régal
imperial Voici quelques jours, oui, seu-
lement quelques jours, comme si uns
Exposition universelle était une lymphe qui,
injecté3 dans l'organisation sociale, y fait
jaillir des ferments non aperQus. que les
gens et les journaux commencest k dire, avec
enthousiasme: Al!ez done a Malines, écouter
les concerts carillonnants de Jef Denyn
c'est du génie 1
En cffet, ca pourrait bien êtr# du génie,
et, une fois de plus, les bons Beiges que
nous sommes auraient chez @ux de la Beau
té, de la grande et originale Beauté, sans
qu'ils sea doutent.
Suit la description pitteresque et jolie du
concert aérien
Huit heures sonnèrent, solennellement
frappéss sur la grosse cloche de huit milla
quilots qu'il faut douze hommes pour
mettre en branie.
Un silence... et le Musicien, oiseau bizar
re, caché tout en haut, dans son nid tissé de
charpentes et do cordages, parmi la ponte
d'oeufs que sont ses quarante cinq cloches,
commence.
C'est une chanson flamande Klein Moe
derken, suivie de eet autre Mijn Vlaande
ren heb ik.
L'effet est merveilleux d'émotion, depéné-
tration, de gréce. II sembleque la tour est
un être vivant.ouvrant ses puissantes lèvres,
remuant sa lourde langue de métal, dilatant
ou resserrant son gosier de granit. Tout est
force, sonorité, souplesse. Pas d'hiatus dans
les passages de notes a notes. Est-il possi
ble que de telles nuances soient obtenues
au moyen de eet appareil analogua une
machine de guerre travaillée brutalement
par un homme en sueur, se dépensant en
gestes d'assaut et de combat
On 6st pris d'une exaltation indicible, bou-
leversaiite et caressante, oü se mêlent l'hé-
roïsme, la tendresse, la mélancolie, la recon
naissance,l'aspiratioa vers on ne sait quelles
régions célestes oü régneiaient, en vasteB
étalements, la bonté, la frateruité, la beauté,
1'harmonie. Une ivresse dans l'immobilité
On se sent la poitrine élargie, le cerveau
purifié. Ub archange invisible vous revêt
d'une robe d'ennoblisscment.
Les morceaux se succèdent. Voici l'admi-
rable Mijn Moederspraak de Peter Benoit,
qui, lui aussi, attend que sa patrie admette
enfin sans réserve sa grandeur au lieu de le
sacrifier a de maniaques admirations exoti-
ques. Voici de délicieuses cautilènes fran
Caises, aux titres charmants, du XVIe siècle,
Plus ne suis ce que j'ai été, du XVI Ie II nest
pas d'amour sans peinedu XVIIh Rose in-
humaine.
Et, pour finir, une impressionnante com
position de Jef Denyn lui-même,écrite celle-
ci directement pour carillon, alers que les
autres, si je ne me trompe, sont des trans
positions.
Tout cela dans le décor romantique de la
vieille cité archi-épiscopale, translormée
passagèrement en Bayrenth, oü vraiment,
lecteurs aux douteuses sympathies
je vous engage a pèleriner dès aoüt et
septembre prochains. La ville est belle et
rare en soi, avec sa paisible rivière, rivale
des canaux de Bruges par ses bords dentelés
de verdure et de masures, son ancien et
vaste hötel de Marguerite d'Autriche, si
graeieusement pittoresque, sa maison du
Sftumon, sceur superbe de celles de notre
Bruxelles, son palais du Grand Conseil, ses
rues originalement contournantes, ayant
écbappé, sauf les plus récentes, Lborreur
de la ligne droite, ce cbemin le plus bete
d'un point k un autre.
La, comme ailleurs, on veille maintenant
k respecter, a rostaurer le passé, on emploi©
judicieusement une partie de notre dette
dont l'augmentation fait hurler nos peliticu-
lards en appéiit de victoires électorales si
souvent iasignifiantes ou stériles.
Mais il n'y a pas que Malines qui se dis-
tiDgue par ce culte du passé, et nous con-
naissons une autre ci'é flamande oü ure
édilité soucieuse des reliques du temps passé
veille avec un soin jaloux a leur conserva
tion.
Bruges, autrement bells, que la cité
archi-épiscopale,avec ses musées, ses palais,
sss tours sveltes et majeetueuses, ses canaux
oü glisse sur le miroir des eaux la blancheur
das cygnes, offre dans un cadre aussi mer
veilleux de pareils spectacles.
Nos concerts de carillon qu'admirent ceux
qui ont l'aubaine de les eDtendre font dans
le silence du soir la même musique rnysté
rieuse et la asême impression.
Pourtant qui pari© de nos concerts de
carillon, qu'un artiste habile exécute l'été,
deux fois par semaine de 7 a 8 heures du
soir Qui soage a faire venir ici un Picard
qui les admire et leur fassa la réclame qu'ob-
tient Malines
Allez Malines, termine eet artiste.
Venez Bruges, lui répotidrons-nous et
jugoz si ceci ne vaut poiat cela. Ou plutót ne
faisons pas de comparaison entre ces deux
villes, toules deux fameuses par des arts
8emblahl9set cependant différents. Par la
peinture, comme par la dentelle, par leurs
monuments, comme par leurs carillons,elles
sont célèbres quoique diverses, et l'étranger
qui visite notre petite palrie n'en aura pas
une idéé compléte s'il négligé de rendre visi
te a l'une ou a l'autre de ces deux cités fla-
mandes.
Cependant a qui i'ignore, il faut le dire, il
n'y a pas que le carillon de Malines. M. Pi
card le dit ils sont trois.
Faisons done comme dans la cité de St-
Rombaut, des plaquettes pour l'étranger oü
sont réunis avec les dates et les heures, les
programmes des concerts aóri© :s. Sans ou-
biier pour leur donner plus de vogue,d'inau-
gurer ces cérémonies en invitant l'illustre
Jef Denyn a gravir les marches de notre
Beffroi pour nous donner l'occasion l'admi-
rer son talent.
Jef Denyn sera p§ur nous le bienvenu et
ce sera pour Bruges une attraction de plus.
Continuons a projeter, par réflexion, quel
ques rayons de soleil dans les brumes céré-
brales de notre sceptique confrère, et atta-
chons-nous a lui montrer qu'il a tort,
toujours, de s'en prendre a la Providence,
pour la double raison que voici
D'abord, qu'il faut être affligé d'une sottise
et d'une prétention incommensurables pour
se croire plus malin que Dieu et pour oser
Le citer a sa barre afin qu'il se justifie d'avoir
envoyé ia pluie un jour oü d'aucuns souhai-
taient plutót le beau temps,
Ensuite, parcequ'un brin d'intelligence
suffit pour faire voir clair dans certaines
anomalies, plus apparentes que réelles, et
pour amener a cette conclusion que si les
choses semblent aller parfois a rebours du
bon sens, voire a l'encontre de la justice, elles
vont surtout a l'encontre de la Bonté divine
elle même, de par notre propre faute.
Ce qui est manifeste, c'est que, de notre
vivant, la Bonté de Dieu l'emporte sur sa
Justice. II nous a créés libres, et, de notre
premier soupir a notre dernier, il entend
nous laiser les bénéfices ou les pertes de
l'emploi raisonnable ou abusif de ce don
inestimable de la liberté.
II dépendait du premier homme que
l'Edeu durat toujours A qui la faute si la
déchéance est survenue, et, avec elle, la série
innombrable des maux qui nous affligent
Et, sans remonter jusqu'au premier homme,
a qui la faute si les modernes conquérants de
l'air, de l'océan, de la route, etc. alimentent
en masse le nécrologe, malgré tous les pro-
grès de la science et de l'industrie
Certaines catastrophes, comme celles de
Messine et de St Pierre de la Maitinique,
confondent les esprits et poussent a l'exagé-
ration en tous sens. Les uns y voient le doigt
de Dieu, les autres y trouvent l'occasion de
blasphémer la Providence et de la nier.
En réalité, il semble bien évident a tout
esprit juste et croyant qu'en ces circonstances
comme dans l'événement le plus infime et
le plus banal, Paction toujours agissante de
la Providence n'est pas un vain mot, encore
qu'elle soit impénétrable dans ses voies.
Mais il est non moins évident que les seuls
coupables dans l'affaire, et les vrais res-
ponsables du cbétiment c'est nous
mêmes.
Nous savons que certaines regions, les
régions volcaniques entre autres, sont sou-
verainement dangereuses a habiter, surtout
si l'on ne prend pas les précautions indiquées
par la nature même du danger, ainsique le
font les Japonais, parexemple, dans leur ile
volcanique. Malgré cela, certaines popula
tions s'obstinent a danser sur des volcans
et a habiter des endroits voués aux cataclys-
mes, sans se précautionner aucuuément
contre ces derniers. Encore une fois, a qui la
faute quand la catastrophe survient, confor
mément a ces lois de la nature que Dieu nous
a donné le moyen d'étudier ct de la connais-
sance desquelles nous sommes même de plus
en plus fiers
Venons-en au cas des processions.
Si le Progrès tient absolument a endosser
a quelqu'un la resporsabilité du mauvais
temps qui hs contrarie parfois, n'est-il pas
évident que ce n'est pas a la Providence qu il
doit s'en prendre, de facon a pouvoir,
ab absurdo, nier Celle-ci, mais bien aux
organisateurs de processions dont la date est
lixé longtemps d'avance et n'est pas suscep
tible de remise Car, dans ces conditions, il
ne reste évidemment plus que la ressouice Je
les contremander, en dernière heure. Si,
malgré les probabilités de pluie, la sortie de
la procession est décidée, a qui la faute de la
pluie qui survient pendant le parcours, sinon
a ceux qui n'ont pas su la prévoir, même
une heure d'avance
Dans certains pays, il n'est presque plus
une ville qui ne soit dotée tout au moins
d'une borne météorologique. Une installa.
tion de l'espèce, perfectionnée en vue d'aug-
menter ses services et de les étendre k la
campagne, fut proposée jadis-ici, mais il ny
fut pas donné suite. Plusieurs anne'es après,
regnante Colaertla question ressuscita, un
jour, devant le conseil communal, pour être
enterrée de nouveau, séance tenante. Voici
une bonne dizaine d'années de cela, et depuis
lors elle reste bien enterrée. Certes, la science
est faillible, et les me'téorologistes, taat
officiels que privés, sont parfois pns en dé-
fauhi hïempêche qUe si les organisateurs de
processions avaient eu a leur disposition les
indications de pareille installation, ils eussent
bien des fois évité des sorties qui devaient
être contrariées par la pluie iis eussent du
même coup obligé le Progrès a renti er ses
blasphèmes contre la Providence et a les ré-
server uniquement, s'il s'en sentait lecourage,
pour la sacrosainte Science, si d'aventure il
arrivait a cellc-ci de la'sser asperger quand
même une procession.
Nous reviendrons sur ce chapitre, car,
avec celui de la mode, il n'en est pas qui
occupe davantage les humainsque celui de la
pluie et du beau temps.
Or, tandisque, ailieurs, le vulgaire s'initie
peu k peu a la consultation des cartes du
temps et des instruments enregistreurs,
bases de la prevision scientifique, grace aux
bornes météorologiques, nous en sommes
toujours, au fond de notre province, a Snoeck,
a Nostradamus, aux vieux Majors et aux
dictons plus vieux encore.
Une des malheureuses conséquences de
cette situation, au point de vue qui nous
occupe en ce moment, c'est que, cent fois
par jour, d'excellents chrétiens eu:: mêmes
imitent inconsciemment le rédec eur du
Progrès et blasphèment, sans le v uloir," la
Providence, quand ils devraient Li bénir.
Nous voici eu pleine canicule a 'cette
épöcfué de l'aimée, une douche ga I'ai l
toujours* plaisir.
Lai Chroniqueehère aux, radicaux
yprois, en administre de bien fraïches
a seg amis de province, de la main jde
son collaborateur Edmond Picard.
En voici trois; le même jour,La pre
mière a l'adresse de Ce groiyie de li-
béraux que l'on voit, aux enterrements,
accompagner le corps jusqu'au seuil de
régli'se et puis faire bravement demi
tour ou, fajre le planton jusqu'a Tis
sue de la cérémonie,
i Je reviens des environs de Paris.
J'y avais été cohimettre lacliement l'a-
bomination, moi Libre-Pensèur, (plus
exaclement penseur libre), d'assister a
touteS les cérémonies de la Première
communion d'une de ïhes petites-filles
dont la mère est encore engluée dans
les; superstitions d'un autre age.
C'est bien comme ga qu'il faut dire,
n'est-ce pas
C'est que je n'ai pas, hél as la icer-
velle jdn tenacem propositi virum i
d'Horace ,que j'admire en ces compa
gnons (le ma vie qui say ent, lorsqu'ils
assistent aux ïimérailles d'un parent pu
d'un .ami, rester. même par les plus
agaciantesl jnlempéries, a la porie do
l'église, afin de ne pas donner le mau
vais exemple d'une faiblesse déplora
ble.
Lors d'une croisière dans la Méditer-
ranée, je vis des tourisles, superbes d'in-
transigeance, s'abstenir de visiter jt Tin-
térieur la sombre et magnifique ca thé
drale de Barcelone, saccagée récemmenl
par de modernes, Iconoclastes.ET.
D'UNE'. j
Lal seconde douche pour 1'édiEeur jlu
journal liberal 1'la.mandj de la rue j,le
Lille. On a pas encore oublié Laffi^
qu'il eut le courage de colier sur sa yp
trine, avant les: dernières elections, pj
dont nous: avons; flétri alors les ma|,
saiiies et odieuses excitalions révoluli0tl'
naires. Edmond Picard a vu ff Four,
queux (banlieue dc Paris) deux gffiches
toutes semblables ff celle dont nous par.
lons. Même représentation de la pluaiitp
de destinée sociale anlagoniquelnênle
but d'eXcitation au cbffmbardement ae
l'ordre social.
Pas' d'Art lff-dddans, dit Picard, j
moins que ton te image, toute parole-
tout geste humain qui 'émeut el ailgois,
se puisse se réclamer de l'Art.
Au surplus, qu'importe l'Art ff ces fa.
rouches. II n'ont pour objectif que d'ex.
citer et de jnettre en mouvement des
forces obscures. Instinctivement jjs
comprennent que pour y r'éussir, s'in-
diquent, en mécanismes; efficaces. l'ex
travagance et une simplicité Vulgaire ei
barbare, >i
Et plus loin"? Est-ce qu'ff Paris, sous
une République démocralico-financière
oü la circulation du Drapeau rouge est
interdite comme yéüitieus'e, on vermei
trait ff la Cégété(C. G, T.) 'de faire
pyocessionner, en personnages vivants
sous leurs déguisements symboliques
groupies opposes tenant ch'acuu un eö.
té des boulevards, les ventrus et les fa.
m'éliques, les bien sauvegardés et les
'écrabouillés, descendus de leurs affi
ches
Celle propagande archi-réalisle, déjff
utilisée par Marc Antoine quand fut ^s-
sassiné Jules Céslar, serail, apparem-
ment, d'un effet surprenant.
ET DE DEUX.
La troisième douche, enfin, la plus
copieuse et la plus fraiche, pour la pres-
se libérale, en general, et pour les ré
dacteurs du Progrès en particulier.
Elle sera la bienvenue après le mal que
ces genS de Bonne Parolese sont
donné; ff en risquer une apoplexie -
pöur faire accroire aux ëlecteurs que
le gouvernement clerical 'était le plus
fanatique, lc plus intolérant et le plus
partial qui se puisse imaginer. Ecoutons
Téminent avocat liberal^ au Verb'e tou
jours si franc et si Isineère 1
Langzaem, Stillekens aandisent
habituellenienl dans leur vie familière
les Hollandais. Nous avons en nous un
analogue ferment de réserve, de jno'dé-
ration, de prudence. A qui fera la psy
chologie politique de notre rare petite
Nation, comme Gustave Le Bon a fait
celle de sal patric, inoömbero! le dpvnir
de faire saillir en pleine lumiëre cei
élément essentiel dont Tobservaüon, fcon-
scienfe OU inconsciente, fut,' peut-être
le secret du long maintieu au pouvoir
dc l'« odieuxgouvernement clerical,
A bas la' Calotte
O mes Frères, sachez profiler de pet
enseigiiement. 1
ET DE; TROIS.;
.Yisitez dans la Section beige d'alimenj
tation (Grand Palais) le Stand de la So
ciété en nom cöllectif ADOLPHE DEL'
IIAIZE1 et Cie (voir plus loin annonce)
Dieu est le maxtre du temps. Lui seul
les saisons et envoie, au moment propice
chaleur des jours, la fraicheur des nuits, et
les ondées salutalres qui fécondent le sol et
le couvrent de riches moissons. II ouvre la
main, dit la, Ste Ecriture, et tout ce qu'res
pire prend une vie nouvelle il la ferine et
tout se fane et meurt,..
Qui done a découvert le secret de créei
seulement un brin d'herbe, ou un grain
ce blé qui nous rend vingt, trente, quarant?
pour un Dieu le multiplie par des mdT
de milliards pour donner la ration qu"'1'
dienne a ces quinze cents millions d'hah
tants du globe terrestre, qui viennent p1,
sieurs fois par jour s'asseoir a sa table
Quand il y manque quelque chose, cest
faute des serviteursparesseux,imprévoya»'!
ingrats, infidèles, égoïstes, qui n'ont pa3!*
chercher d'abord le royaume des cieux,a
dition essentielle pour obtenir le rests f
surcroil.
Eh bien, mes chera amis, tant que
n'aurcns pas trouvé le moyen de faire
pluie et le beau temps, nous serous obl'f
de recourir a Celui qui a les clés des ies
voirs célestes, qui commande aux asW3
donne la maturité a vos semences.
Nous croyons trop a notre science, an®
savoir-faire, a notre intelligence nou^
rions tentés de ne vouloir ni Dieu ni w®'t
Lieu nous avertit qu'll veut rester Di{^,
Mattre, et que les hommes, quelqu®®
chants et puissants qu'ils soient, ne
ceront jamais d'abdiquer ce sont eu^
passeront, et seront mis au rebut, coin
vêtement usé. Mgf d
ijjgli'
II faut que la passion con g
catholique soit hien forte pour que 10
qui n'ont rien de plus cher que ThoB^
leur esprit, risquent tout, même de 6
iT'.gJ. a