X A XlUlJ Téléphone g| Téléplione 52 ssissisBa sa mm m mm m m m m te m m n m m m m m w m m m m m Sa (óf (li 20 A out 191.0 10 centimes ie IN' 45 An>ée N 4643 La voix de Dieu ün désastre national Pensées diverges Les illettrés en Belgique La Tuindag O ti s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres, et Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. A tons les bureaux de poste du royauw®, Les annonces coütent i5 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal So centl2&£8 la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les cuméros supplémentfiires coütesfi 10 francs les. cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adressöf k l'AgtH09 Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. Harmonie Communale sympathie pour notre nation. Lundi, l'Ex- position a rouvert ses portes et]a rt£u une énorme affluence de visiteurs. H Dimanche 21 Aoüt 1910 h 8 1/2 h. PROGRAMMA Sang chaud. Marche. 81 SI 3. 4- 5. Ouverture \um Volksfest. Les Hirondellesfantaisie. Conté bleu, Bluette. Vollstedt M. Carl Hirchmann J. Watelle Fantaisie variée pour Saxophone, soliste M. G. Verdoene. Wettge 6. Polka oriëntale, A, Corbin li. «a sa is. $2 II faut avoir parcouru l'Exposition Uni- verselle, avoir visité les halles oü se trou- vaient réunies les met veilles de notre in dustrie nationale, depuis les oeuvres d'art qui faisaient notre gloire jusqu'aux pro duits commerciaux, source de uotre riehesse et de notre prospérité, pour comprendie l'émotion produite par la nouvelle tragique, que Dimanche deruier, vers nettl heures du soir, l'Exposition de Bruxelles était en feu. Hélas, ce n'était poiutuu cauehemar: dès le lendemaiu les journaux confirmaient la siuistre nouvelle. f Aiusi eet étalage somptueux et vraiment unique que les peuples voisius venaient ad- mirer de toutes parts eet effort laborieux, ces splendeurs, ces richesses, ces trésois accumulés qui constituaient une incompara ble apothéose, se trouvent être en un moment un monceau de ruiues, de fers tordus, de bois fumants, sur lesquels veilleut des sol- dats l'arme au pied comme autour d'un 1 catafalque gigantesque auquel la foule 1 morue, silencieuse, atterrée, vient rendro les derniers honneurs. Comme une trainée de poudre, la nouvel le s'est répandue dans le pays, et partout, j dès le matin du 15 Aoüt, on s'arrachait les journaux et l'on voyait des groupes discuter, F commenter les événements et s'attrister en ce jour de fête de la catastrophe qui frappait cruellement la capitale et la nation tout en- tière. f Le leu a pris naissance daus le portiqua de la magnifique facade principale, détrui- sant la section beige si riche et si immense, la merveilleuse section anglaise oü étaient les porcelaiues rares et les meubles anciens 5 et précieux, a gagné le vieux Bruxelles et les attractions qui en faisaient le complé- s ment, enfin la section de Falimentation du compartiment francais, le pavilion de Paris et pour comble de malheur une vingtaine de villas situées avenue du Solbosch. Les pertes sont done énormes, la partie la plus riche de l'exposition e3t consumée. Aiusi en trois heures de temps a été dé- tïuit le labeur patient de trois aunées sur lequel étaient fondés cant d'espoirs et c'est °e qui a rendu cette nouyelle douloureuse, tragique, poignante, lamentable. Dieu merci, aucune mort dhomme, ni accidents sérieux de personnes a déplorer. S. M. le Roi, averti au fond du Tyrol, s'est empressée de rentrer a Bruxelles, a visité les ruines da la Worldsfair, encourageaut les organiaateurs a la relever autant que faire S8 peut de ses ruines. De toutes les nations sont arrivés des témoignagnes de profonde Nous le disions dernièrement encore il faut se garder de jamais signaler le doigt de Dieu dans une catastrophe. Les décrets de la Providence divine sont insondables. Même lorsque nous parait évident l'exer- cice de la Justice divine, comme dans le cas de certains sacrileges ou blasphémateurs frappe's subitement de mort, encore vaut-il mieux suspendre son jugement et s'en tenir, pour le cas de chatiment celeste, aux seuls qui nous sonts rapportés dans les Livres Saints, comrne, par exemple, la destruction par le feu du Ciel des cinq villes coupables. Aussi, nous le disons sans detours, nous nous refusons a dénoncer le doigt de Dieu dans la destruction de Bruxelles-Kermesse, du Pavilion de la ville de Paris et de tout ce qui s'étendait entre ces deux points extremes; absoluiuent comme nous nous abstenons de le faire pour cette autre catastrophe, survenue le même jour, et plus importante, au fond, que !a notre, oü une cinquantaine de Fran cais ont été précipités dans l'éternité. Nous n'en croyons pas moins a Faction toujours agissante de la divine Providence nous croyons fermement que pas un événe ment lie s'accomplit, que pas un cheveu ne tombe de nos têtes sans la permission de l'Etre suprème. Sans affirmer nulle part l'exercice de sa Justice, nous croyons a Fac tion constante de sa bonté, dans la succes sion des événements déterminés par Lui ou par nous-mêmes. Mais si la main de Dieu n'apparait pas toujours a l'évidence dans une catastrophe, sa voix pourtant se fait entendre, claire et im- pressionnante. Depuis que sur le Moria, et plus tard sur le Golgotha, Dieu nous a donrré sa loi, par mi le fracas du tonnerre, chaque jour encore II nous la rappelle au bruit des éléments dé- chainés, parmi les lueurs des éclairs ou celles d'un gigantesque brasier. Heureux ceux qui n'y restent pas sourds Ecoutons-la un instant, nous, croyants, maintenant que nous voyons des mécréants eux-mêmes marquer un saisissement super- sticieux. C'est la Chronique qui écritUne main brutale et souveraine hasard, fatalilé, mystère a réalisé le tableau qu'évoquait, voici quelques heures, la phrase distraite d'un passant on comprend presque, devant ce luxe étalé, devant cette opulence agressive (un rayon des toilettes de la section francaise) le geste du pauvre bougre affamélancant une bombe a travers touter ces richesses Pour notre part, des reflexions analogues se sont imposées en foule a notre esprit. i Nous songions que le feu a anéanti ce Bruxelles-Kermesse, trop digne de son nom, oü tous les jours et la veille encore jour de jeüne et d'abstinence on nocait et festoyait sans retenue, au point que la presse avait dénoncé depuis longtemps déja les abus et les scandales qui s'y commettaient. Bruxelles-Kermesse était un peu la succur- salle de cette ville de plaisirs oü tant de mil- liers d'êtres humains portent les stigmates du vice ou de la vie trop joyeuse. Et, d'autre part, dans les halls, tant beiges qu'étrangers, que d'étalages d'un naturalisme cyuique, qu'une fausse conception de Fidéal et de la mission de 1 art prétend légitimer, sans ad- mettre seulement cette réservé élémentaire que le vieux paganisme lui même proclamait nécessaire Maxima debetur puero re- ver en tia. Mais laissons de cóté ces considerations qui pourraient sembler, en effet, inspirées par ja recherche du doigt de Dieu. Prenons le fait brutal de l'anéantissement du fruit de longs efforts. Legitime, sans doute, la poursuite de la prospérité matérielle legitime ce magnifique essor de l'activité artistique, industrielle, commerciale. Mais au mépris de quels devoirs supérieurs se sont réalisés tous ces progrès et toute cette prospérité dont nous sommes si fiers j Derrière toute cette opulence, a l'origine de cette prospérité, l'oeil du sociologue aper- coit, navré, ici les hontes du sweeting system la la profanation du dimanche, même chez lts catholiques, li le mépris de la dignité et des droits de l'ouvrier, l'indifféren- ce pour ses besoins moraux, les mauvais exemples, etc. L'« auri sacra fames fait taire tous les scrupuleset reléguer a l'arrière-plan toutes les obligations morales. Survienne alors un désastre, que reste t-U de tant d'efforts C'est le cas de dire tout est perdu, même l'honneur. Encore une fois, heureux qui, après avoir écarté Dieu dans la prospérité, sait reeon- naitresi voix dans l'adversité! C'est paar lui le bon revers, de même que pour d'auAres il y a la bonne souffrance, pour d'autres même le deuil qui ne déchire le coeur pour l'ense- mencer de sagesse. On qualifie de d■V-.astre l'incen lie de l'Ex position. Ce n'est par tout-a-fait notr-f senti ment. A cöté de pertes vraiment regrettables, il y a un avertissement, discret mais précir ux; et le plus grand malheur, c'est que beaucoup ne profiteront pas de ce frappant exemple de la fragilité des choses humaines. Le riche trouve rarement trop chère la consultation de la célébrité médicale capable de le guérir. Notre riche patrie s'en tirerait vraiment a bon compte si elle ne devait payer sa guérison que d'un morceau de son Exposition. Hélas au point oü nous en sommes de retour au paganisme, l'on se demande si des calamités en iègle, telles que la guerre, la peste, etc. ne seraient peut-être pas plus bien- faisantes encore que la ruine de notre Expo sition.... grès passe sous silence des observations indispensables 1 Nous eomptons prés de 20 p. c. d'illettrós, dit-il. II n'ajoute pas que le reeensement déceunal de la population n'est pas terminé que la statistique nous révèle une décroissauce du nombre des illettrés se chiffrant par plus de 5 p. c. tous les dix ans et qu'en tablaut sur cette pro portion, on peut conclure que le nombre des illettrés ne doit plus être chez nous, a l'heure préseute, que de 12 p. c. Avaut peu d'anuées, le déchet sera devenu insiguifiant, car il importe de tenir comj te de co fait, soigneusement relégué sous le boisseau par notre confrère, que parmi les illettrés sont officiellemeatcomptés lesenfants anormaux, arriérés, malades, alliénés, etc. Le Progrès attendrait-il, p.r hasard, de sa loi sur l'instruction obligatoire, la transformation scudaine de nos asiles d'alié- nés en colléges modernes, systême Ferrer ou autre A vrai dire, la métamorphose serait moius prodigieuse qu'on ns se Fimagiue au premier abord. En tout cas, nous n'aurions rien gagné au change. Je cruis a Fatmosphère de la grace autour du Très-Saint Sacremeat et des lieux qu'Il habite... Aussi, vous, jeunes geus chrétiens, qui demandez une conversion chérie, ah commuuiez, emportez Jésus che\ vous 1 C'est unfeu qui, en transparant votre coeur, ira réchauffer autour de vouson respirera VEucharistie. La douceur que vous puiserez dans la Communion et qui en rejaillira sur votre conduite vous fera aimer d'abord, et pais Celui que vous porlez. R P. Eymard. •*r C'est le titre de la dernière gaffe du Progrès l'organe de ces lettrés savants qui se dérobent, comme le chien de Jean de Nivelles, dès qu'ou les appelle sur le terrain des sciences physiques, religieuses et autres. II dénombre les illettrés de Belgique pour conclure a l'utilité de l'instruction obliga toire, au moment précis oü la valeur de sa panacée est singulièrement mise en lumière, au pays de Fobligatoire, par les statisticiens et par les commentateurs les moius suspects des chiflres officiels L'anticléricale Gazette daus une lettre de son correspondant de Paris, se voit contrainte de faire eet aveu On a quelque peine a croire que la France, nation républicaine, qui a fait des sacrifices énormes pour l'instruction de ses enfants, soit un des pays qui comptent le plus d'illettrks. La feuille libérale essaie naturellement d'expliquer la chose et elle conclut ainsi la loi sur l'enseiguement obligatoire est restée lettre morte. Or, les chances d'inexécution de pareille loi de contrainte sont bien plus grandes encore en Belgique. Elle y serait d'ailleurs parfaitement inutile. Dieu merci, le zèle des catholiques pour l'enseiguement des enfants du peuple et le jeu de la iibre concurrence font plus ici pour la suppression des illettrés que les rigueurs de la loi ne parviennent a faire en ce pays d'émancipation, ideal de nos libé- raux, oü l'enseignement fibre est traqué ou proscrit. Est-il besoin d'ajouter que, dans sa stati stique des illettrés de Belgique, le Pro- Je suis entré ce matia dans une église.... Quel beau sujet de méditatiou l'autel, le tabernacle et l'ostensoir l'autel oü Jésus s'immole, le tabernacle oü Jésus se cache, l'ostensoir oü Jésus se manifeste, en trois mots, la vie entière du Sauveur. Mgr da la Bouillerie. vacances, nous nous faisons l'écho de l'opi- nion publique pour demander qu'a l'avenir des mesures soient prises pour permettre chaque année la formation du plus beau groupe de la procession. Les diverses festivités annoncées au pro- gramme ont toutes bien réussi et réuni grand nombre d'amateurs pour les différents jeux. A signaler Fexposition-concours d'Avicul- ture organisé au Grand marché au Beurre, réussite compléte, grand nombre de visiteurs malgré Fabsence d'affiches. Nos felicitations aux prime's et aux organisateurs. Le superbe Concert de carrillon donné par Fartiste-carillonneur de Malines M. J. Denyn avait attiré a la Grand'place et dans les rues environnantes une grande affluence. Ce fut admirable et merveilleux.. notre carillon, entre les mains de eet artiste, est apprécié comme il le mérite, mais nous espérons bien que la seule cloche défectueuse qui gate sou vent Fensemble, sera remplacée a bref délai. Les concerts de carrillon de Mr Segers et de notre carillonneur dibutant Mr Igodt, ont été bien appérciés. La série des concerts donnés parl'Harmo- nie Communale et la Fanfare Royal, ont eu un vifsuccès. Les programmes divers étaient les mieux choisis et nous avons constaié avec plaisir qu'uu nombre considérables d'audi- teurs ont apprécié MM. Wittebroodt et Arschodf, etleurs méritants musiciens com me ils le méritaient. La matinée musicale de l'Ecole de musi- que a été un succès de bon aloi pour le Di recteur Mr Van den Abeele les professeurs et leurs élèves. Des efforts sérieux devront être fails par la commission pour permettre a la direction de former de bonnes voix. L'art du chant doit être cultivé avant tout. Le résultat obtenu est certes satisfaisant, et l'une des chorales, surtout, a été bien inter- prêté mais noublionspas que l'instrument le plus perfectionné ne remplacera jamais l'instrument naturel quest la Voix humaine. i Rien de créé n'a jamais pu satisfaire pleinemeat le coeur de l'homme. Dieu seul est capable de rassasier et au-delè infiné- ment. S. Thomas d'Aquin. L*J Qu'importe la croix sur les épaules, quand FEuchari8tie est dans le coeur Mgr Mermillod. La Tuindag igio a été plus courte que d habitude, la premier Dimanche du mois arrivant cette année le plus tard possible, le y Aoüt. Elle a été favorisée par une beau temps, et malgré le grand succès de l'Exposition de Bruxelles, une grande inimation a régné les jours des principales festivités. Le premier Dimanche surtout, il y avait foule. La pro cession traditionnelle de N. D. de Tuine a ouvert 1 antique kermesse Yproise. Nous avons pu admirer le magnifique groupe re- nouvelé de la patronne de la cité, ainsi que Fensemble de ce cortege religieux dont tous les Yprois font un si giand cas. II est regret table que le superbe groupe historique man- quait puisque six fois sur sept il arrive que les élèves du collége Episcopal sont déja en Les distributions de prix de nos écoles fibres et offlcielles ont fait la joie des parents et des enfants récompensés. Celle de l'école industrielle a prouvé une fois de plus, le bon renom rle cette institution sous la direction de notre ingéaieur communal M. Coomans. Y a-t il eu une exposition des travaux das élèves Si oui, il serait bon k l'avenir de l'annoncer au programme de la Tuindag. Les salles des Halles, ouverte3 au public, ont re^u comme d'habitude de nombreux visiteurs, toujours heureux de revoir les splendeurs de notre monument communal et de le montrer a leurs jeunes enfants. Pourquoi cette occasion ne pas exposer tous les plans de nos restaurations. Nos artisans s'y iutéressent et en dehors de la Tuindag ils n'ont guère le temps oun ont pas nxême l'occasion d'en prendre connais- sance. Le 15 aoüt, dernier jour de la Tuindag, a été favorisé d un temps splendide. L'après- midi, la belle procession de St-Jacques a fait sa sortie habituelle au milieu d'un grand concours de monde. Une excellente innova tion, c'est la formation dune schola de jeunes chantres sous la direction de M. Bos. tyn. Ce beau groupe a produit le meilleur effet dans la procession. Nous espérons que l'année prochaine, pour répondre un veeu du congres de Roulers, on ne se contentera pas de faire chanter seuls ces jeunes gens, mais que le groupe de prêtres et de fidèles escortant le St-Sacrement, s'associera aux beaux chants liturgiques. Et maintenant, nous formons le voeu que les diverses fêtes organisées dans les sections rurales jouissent également d'un temps favo rable au grand profit de de notre intéressante population d'extra-muros. JOURNAL VDÜPC ©rgane Gatholique de l'Hrrondissement m- 1 1111 inmrwM nm 1 m 2. crcT Cis cTSr ere» nc rtu ns 1 r*< ♦A

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1910 | | pagina 1