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Sa (óf (li 20 A out 191.0
10 centimes ie IN'
45 An>ée N 4643
La voix de Dieu
ün désastre national
Pensées diverges
Les illettrés en Belgique
La Tuindag
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Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse.
Harmonie Communale
sympathie pour notre nation. Lundi, l'Ex-
position a rouvert ses portes et]a rt£u une
énorme affluence de visiteurs.
H
Dimanche 21 Aoüt 1910
h 8 1/2 h.
PROGRAMMA
Sang chaud. Marche.
81 SI
3.
4-
5.
Ouverture \um Volksfest.
Les Hirondellesfantaisie.
Conté bleu, Bluette.
Vollstedt
M. Carl
Hirchmann
J. Watelle
Fantaisie variée pour Saxophone,
soliste M. G. Verdoene. Wettge
6. Polka oriëntale, A, Corbin
li. «a sa is. $2
II faut avoir parcouru l'Exposition Uni-
verselle, avoir visité les halles oü se trou-
vaient réunies les met veilles de notre in
dustrie nationale, depuis les oeuvres d'art
qui faisaient notre gloire jusqu'aux pro
duits commerciaux, source de uotre riehesse
et de notre prospérité, pour comprendie
l'émotion produite par la nouvelle tragique,
que Dimanche deruier, vers nettl heures du
soir, l'Exposition de Bruxelles était en feu.
Hélas, ce n'était poiutuu cauehemar: dès
le lendemaiu les journaux confirmaient la
siuistre nouvelle. f
Aiusi eet étalage somptueux et vraiment
unique que les peuples voisius venaient ad-
mirer de toutes parts eet effort laborieux,
ces splendeurs, ces richesses, ces trésois
accumulés qui constituaient une incompara
ble apothéose, se trouvent être en un moment
un monceau de ruiues, de fers tordus, de
bois fumants, sur lesquels veilleut des sol-
dats l'arme au pied comme autour d'un 1
catafalque gigantesque auquel la foule 1
morue, silencieuse, atterrée, vient rendro les
derniers honneurs.
Comme une trainée de poudre, la nouvel
le s'est répandue dans le pays, et partout, j
dès le matin du 15 Aoüt, on s'arrachait les
journaux et l'on voyait des groupes discuter, F
commenter les événements et s'attrister en
ce jour de fête de la catastrophe qui frappait
cruellement la capitale et la nation tout en-
tière. f
Le leu a pris naissance daus le portiqua
de la magnifique facade principale, détrui-
sant la section beige si riche et si immense,
la merveilleuse section anglaise oü étaient
les porcelaiues rares et les meubles anciens 5
et précieux, a gagné le vieux Bruxelles et
les attractions qui en faisaient le complé- s
ment, enfin la section de Falimentation du
compartiment francais, le pavilion de Paris
et pour comble de malheur une vingtaine de
villas situées avenue du Solbosch.
Les pertes sont done énormes, la partie la
plus riche de l'exposition e3t consumée.
Aiusi en trois heures de temps a été dé-
tïuit le labeur patient de trois aunées sur
lequel étaient fondés cant d'espoirs et c'est
°e qui a rendu cette nouyelle douloureuse,
tragique, poignante, lamentable.
Dieu merci, aucune mort dhomme, ni
accidents sérieux de personnes a déplorer.
S. M. le Roi, averti au fond du Tyrol, s'est
empressée de rentrer a Bruxelles, a visité les
ruines da la Worldsfair, encourageaut les
organiaateurs a la relever autant que faire
S8 peut de ses ruines. De toutes les nations
sont arrivés des témoignagnes de profonde
Nous le disions dernièrement encore il
faut se garder de jamais signaler le doigt de
Dieu dans une catastrophe. Les décrets de la
Providence divine sont insondables.
Même lorsque nous parait évident l'exer-
cice de la Justice divine, comme dans le cas
de certains sacrileges ou blasphémateurs
frappe's subitement de mort, encore vaut-il
mieux suspendre son jugement et s'en tenir,
pour le cas de chatiment celeste, aux seuls
qui nous sonts rapportés dans les Livres
Saints, comrne, par exemple, la destruction
par le feu du Ciel des cinq villes coupables.
Aussi, nous le disons sans detours, nous
nous refusons a dénoncer le doigt de Dieu
dans la destruction de Bruxelles-Kermesse,
du Pavilion de la ville de Paris et de tout ce
qui s'étendait entre ces deux points extremes;
absoluiuent comme nous nous abstenons de
le faire pour cette autre catastrophe, survenue
le même jour, et plus importante, au fond,
que !a notre, oü une cinquantaine de Fran
cais ont été précipités dans l'éternité.
Nous n'en croyons pas moins a Faction
toujours agissante de la divine Providence
nous croyons fermement que pas un événe
ment lie s'accomplit, que pas un cheveu ne
tombe de nos têtes sans la permission de
l'Etre suprème. Sans affirmer nulle part
l'exercice de sa Justice, nous croyons a Fac
tion constante de sa bonté, dans la succes
sion des événements déterminés par Lui ou
par nous-mêmes.
Mais si la main de Dieu n'apparait pas
toujours a l'évidence dans une catastrophe, sa
voix pourtant se fait entendre, claire et im-
pressionnante.
Depuis que sur le Moria, et plus tard sur
le Golgotha, Dieu nous a donrré sa loi, par mi
le fracas du tonnerre, chaque jour encore II
nous la rappelle au bruit des éléments dé-
chainés, parmi les lueurs des éclairs ou celles
d'un gigantesque brasier.
Heureux ceux qui n'y restent pas sourds
Ecoutons-la un instant, nous, croyants,
maintenant que nous voyons des mécréants
eux-mêmes marquer un saisissement super-
sticieux.
C'est la Chronique qui écritUne main
brutale et souveraine hasard, fatalilé,
mystère a réalisé le tableau qu'évoquait,
voici quelques heures, la phrase distraite d'un
passant on comprend presque, devant ce
luxe étalé, devant cette opulence agressive
(un rayon des toilettes de la section francaise)
le geste du pauvre bougre affamélancant une
bombe a travers touter ces richesses
Pour notre part, des reflexions analogues
se sont imposées en foule a notre esprit. i
Nous songions que le feu a anéanti ce
Bruxelles-Kermesse, trop digne de son nom,
oü tous les jours et la veille encore jour de
jeüne et d'abstinence on nocait et festoyait
sans retenue, au point que la presse avait
dénoncé depuis longtemps déja les abus et
les scandales qui s'y commettaient.
Bruxelles-Kermesse était un peu la succur-
salle de cette ville de plaisirs oü tant de mil-
liers d'êtres humains portent les stigmates du
vice ou de la vie trop joyeuse. Et, d'autre
part, dans les halls, tant beiges qu'étrangers,
que d'étalages d'un naturalisme cyuique,
qu'une fausse conception de Fidéal et de la
mission de 1 art prétend légitimer, sans ad-
mettre seulement cette réservé élémentaire
que le vieux paganisme lui même proclamait
nécessaire Maxima debetur puero re-
ver en tia.
Mais laissons de cóté ces considerations
qui pourraient sembler, en effet, inspirées par
ja recherche du doigt de Dieu.
Prenons le fait brutal de l'anéantissement
du fruit de longs efforts.
Legitime, sans doute, la poursuite de la
prospérité matérielle legitime ce magnifique
essor de l'activité artistique, industrielle,
commerciale.
Mais au mépris de quels devoirs supérieurs
se sont réalisés tous ces progrès et toute cette
prospérité dont nous sommes si fiers
j Derrière toute cette opulence, a l'origine
de cette prospérité, l'oeil du sociologue aper-
coit, navré, ici les hontes du sweeting
system la la profanation du dimanche,
même chez lts catholiques, li le mépris de la
dignité et des droits de l'ouvrier, l'indifféren-
ce pour ses besoins moraux, les mauvais
exemples, etc.
L'« auri sacra fames fait taire tous les
scrupuleset reléguer a l'arrière-plan toutes
les obligations morales.
Survienne alors un désastre, que reste t-U
de tant d'efforts C'est le cas de dire tout
est perdu, même l'honneur.
Encore une fois, heureux qui, après avoir
écarté Dieu dans la prospérité, sait reeon-
naitresi voix dans l'adversité! C'est paar lui
le bon revers, de même que pour d'auAres il
y a la bonne souffrance, pour d'autres même
le deuil qui ne déchire le coeur pour l'ense-
mencer de sagesse.
On qualifie de d■V-.astre l'incen lie de l'Ex
position. Ce n'est par tout-a-fait notr-f senti
ment. A cöté de pertes vraiment regrettables,
il y a un avertissement, discret mais précir ux;
et le plus grand malheur, c'est que beaucoup
ne profiteront pas de ce frappant exemple de
la fragilité des choses humaines.
Le riche trouve rarement trop chère la
consultation de la célébrité médicale capable
de le guérir.
Notre riche patrie s'en tirerait vraiment a
bon compte si elle ne devait payer sa guérison
que d'un morceau de son Exposition.
Hélas au point oü nous en sommes de
retour au paganisme, l'on se demande si des
calamités en iègle, telles que la guerre, la
peste, etc. ne seraient peut-être pas plus bien-
faisantes encore que la ruine de notre Expo
sition....
grès passe sous silence des observations
indispensables 1 Nous eomptons prés de
20 p. c. d'illettrós, dit-il. II n'ajoute pas que
le reeensement déceunal de la population
n'est pas terminé que la statistique nous
révèle une décroissauce du nombre des
illettrés se chiffrant par plus de 5 p. c. tous
les dix ans et qu'en tablaut sur cette pro
portion, on peut conclure que le nombre
des illettrés ne doit plus être chez nous, a
l'heure préseute, que de 12 p. c. Avaut peu
d'anuées, le déchet sera devenu insiguifiant,
car il importe de tenir comj te de co fait,
soigneusement relégué sous le boisseau par
notre confrère, que parmi les illettrés sont
officiellemeatcomptés lesenfants anormaux,
arriérés, malades, alliénés, etc.
Le Progrès attendrait-il, p.r hasard,
de sa loi sur l'instruction obligatoire, la
transformation scudaine de nos asiles d'alié-
nés en colléges modernes, systême Ferrer ou
autre A vrai dire, la métamorphose serait
moius prodigieuse qu'on ns se Fimagiue au
premier abord.
En tout cas, nous n'aurions rien gagné au
change.
Je cruis a Fatmosphère de la grace autour
du Très-Saint Sacremeat et des lieux qu'Il
habite... Aussi, vous, jeunes geus chrétiens,
qui demandez une conversion chérie, ah
commuuiez, emportez Jésus che\ vous 1 C'est
unfeu qui, en transparant votre coeur, ira
réchauffer autour de vouson respirera
VEucharistie. La douceur que vous puiserez
dans la Communion et qui en rejaillira sur
votre conduite vous fera aimer d'abord, et
pais Celui que vous porlez.
R P. Eymard.
•*r
C'est le titre de la dernière gaffe du
Progrès l'organe de ces lettrés savants
qui se dérobent, comme le chien de Jean de
Nivelles, dès qu'ou les appelle sur le terrain
des sciences physiques, religieuses et autres.
II dénombre les illettrés de Belgique pour
conclure a l'utilité de l'instruction obliga
toire, au moment précis oü la valeur de sa
panacée est singulièrement mise en lumière,
au pays de Fobligatoire, par les statisticiens
et par les commentateurs les moius suspects
des chiflres officiels
L'anticléricale Gazette daus une
lettre de son correspondant de Paris, se
voit contrainte de faire eet aveu
On a quelque peine a croire que la
France, nation républicaine, qui a fait des
sacrifices énormes pour l'instruction de ses
enfants, soit un des pays qui comptent le
plus d'illettrks.
La feuille libérale essaie naturellement
d'expliquer la chose et elle conclut ainsi
la loi sur l'enseiguement obligatoire est
restée lettre morte.
Or, les chances d'inexécution de pareille
loi de contrainte sont bien plus grandes
encore en Belgique. Elle y serait d'ailleurs
parfaitement inutile.
Dieu merci, le zèle des catholiques pour
l'enseiguement des enfants du peuple et le
jeu de la iibre concurrence font plus ici
pour la suppression des illettrés que les
rigueurs de la loi ne parviennent a faire en
ce pays d'émancipation, ideal de nos libé-
raux, oü l'enseignement fibre est traqué ou
proscrit.
Est-il besoin d'ajouter que, dans sa stati
stique des illettrés de Belgique, le Pro-
Je suis entré ce matia dans une église....
Quel beau sujet de méditatiou l'autel, le
tabernacle et l'ostensoir l'autel oü Jésus
s'immole, le tabernacle oü Jésus se cache,
l'ostensoir oü Jésus se manifeste, en trois
mots, la vie entière du Sauveur.
Mgr da la Bouillerie.
vacances, nous nous faisons l'écho de l'opi-
nion publique pour demander qu'a l'avenir
des mesures soient prises pour permettre
chaque année la formation du plus beau
groupe de la procession.
Les diverses festivités annoncées au pro-
gramme ont toutes bien réussi et réuni grand
nombre d'amateurs pour les différents jeux.
A signaler Fexposition-concours d'Avicul-
ture organisé au Grand marché au Beurre,
réussite compléte, grand nombre de visiteurs
malgré Fabsence d'affiches. Nos felicitations
aux prime's et aux organisateurs.
Le superbe Concert de carrillon donné par
Fartiste-carillonneur de Malines M. J. Denyn
avait attiré a la Grand'place et dans les rues
environnantes une grande affluence. Ce fut
admirable et merveilleux.. notre carillon,
entre les mains de eet artiste, est apprécié
comme il le mérite, mais nous espérons bien
que la seule cloche défectueuse qui gate sou
vent Fensemble, sera remplacée a bref délai.
Les concerts de carrillon de Mr Segers et de
notre carillonneur dibutant Mr Igodt, ont été
bien appérciés.
La série des concerts donnés parl'Harmo-
nie Communale et la Fanfare Royal, ont eu
un vifsuccès. Les programmes divers étaient
les mieux choisis et nous avons constaié avec
plaisir qu'uu nombre considérables d'audi-
teurs ont apprécié MM. Wittebroodt et
Arschodf, etleurs méritants musiciens com
me ils le méritaient.
La matinée musicale de l'Ecole de musi-
que a été un succès de bon aloi pour le Di
recteur Mr Van den Abeele les professeurs et
leurs élèves. Des efforts sérieux devront être
fails par la commission pour permettre a la
direction de former de bonnes voix. L'art du
chant doit être cultivé avant tout.
Le résultat obtenu est certes satisfaisant,
et l'une des chorales, surtout, a été bien inter-
prêté mais noublionspas que l'instrument
le plus perfectionné ne remplacera jamais
l'instrument naturel quest la Voix humaine.
i
Rien de créé n'a jamais pu satisfaire
pleinemeat le coeur de l'homme. Dieu seul
est capable de rassasier et au-delè infiné-
ment. S. Thomas d'Aquin.
L*J
Qu'importe la croix sur les épaules, quand
FEuchari8tie est dans le coeur
Mgr Mermillod.
La Tuindag igio a été plus courte que
d habitude, la premier Dimanche du mois
arrivant cette année le plus tard possible, le
y Aoüt.
Elle a été favorisée par une beau temps, et
malgré le grand succès de l'Exposition de
Bruxelles, une grande inimation a régné les
jours des principales festivités. Le premier
Dimanche surtout, il y avait foule. La pro
cession traditionnelle de N. D. de Tuine a
ouvert 1 antique kermesse Yproise. Nous
avons pu admirer le magnifique groupe re-
nouvelé de la patronne de la cité, ainsi que
Fensemble de ce cortege religieux dont tous
les Yprois font un si giand cas. II est regret
table que le superbe groupe historique man-
quait puisque six fois sur sept il arrive que
les élèves du collége Episcopal sont déja en
Les distributions de prix de nos écoles
fibres et offlcielles ont fait la joie des parents
et des enfants récompensés. Celle de l'école
industrielle a prouvé une fois de plus, le bon
renom rle cette institution sous la direction
de notre ingéaieur communal M. Coomans.
Y a-t il eu une exposition des travaux das
élèves Si oui, il serait bon k l'avenir de
l'annoncer au programme de la Tuindag.
Les salles des Halles, ouverte3 au public,
ont re^u comme d'habitude de nombreux
visiteurs, toujours heureux de revoir les
splendeurs de notre monument communal
et de le montrer a leurs jeunes enfants.
Pourquoi cette occasion ne pas exposer
tous les plans de nos restaurations. Nos
artisans s'y iutéressent et en dehors de la
Tuindag ils n'ont guère le temps oun ont
pas nxême l'occasion d'en prendre connais-
sance.
Le 15 aoüt, dernier jour de la Tuindag, a
été favorisé d un temps splendide. L'après-
midi, la belle procession de St-Jacques a fait
sa sortie habituelle au milieu d'un grand
concours de monde. Une excellente innova
tion, c'est la formation dune schola de
jeunes chantres sous la direction de M. Bos.
tyn. Ce beau groupe a produit le meilleur
effet dans la procession. Nous espérons que
l'année prochaine, pour répondre un veeu
du congres de Roulers, on ne se contentera
pas de faire chanter seuls ces jeunes gens,
mais que le groupe de prêtres et de fidèles
escortant le St-Sacrement, s'associera aux
beaux chants liturgiques.
Et maintenant, nous formons le voeu que
les diverses fêtes organisées dans les sections
rurales jouissent également d'un temps favo
rable au grand profit de de notre intéressante
population d'extra-muros.
JOURNAL
VDÜPC
©rgane Gatholique
de l'Hrrondissement
m- 1 1111 inmrwM nm 1 m
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